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Critiques de Orlando Figes (19)
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La Révolution russe : 1891-1924 : la tragédie d..

Un livre qui fait un bien fou sur la réalité d'un système qui a été considéré comme une liberté pour l'homme, qui a été et l'est toujours vanté comme une chance pour l'humanité.

Un livre qui apporte un éclairage sur un des pires systèmes au monde, qu'une grande partie des intellectuels français ont défendu, défendent et justifient encore aujourd'hui, tout les hommes politiques.

Ce système totalitaire ( présenté tel quel par LENINE) est aussi criminel que le système nazi : dans ses conséquences sociales, économiques, politiques, ...une folie.

Ce livre apporte un éclairage sain, sur les dérives de la propagande qui a totalement mystifié la réalité de la russie de cette époque.

Un tsar non préparé, obnubilé par une volonté de maintenir un pays comme au début du règne des ROMANOV.

Une société ( noblesse, église, armée,...) qui vit dans cette même vision.

A l'inverse, des peuples ( paysans, soldats, ouvriers, qui sont à la limite de l'esclavage et n'ont qu'un sentiment : haine, vengeance,...)

Entre les deux : ???? rien ou presque.

Des réformateurs début février 1917, après l'abdication du Tsar qui opte pour faire évoluer une société ( et non faire la révolution). Ces hommes n'auront ni les moyens, ni la réelle volonté d'employer tous les outils pour conduire à cette réalité. Trop frileux, trop peu visionnaire, incapable de s'appuyer sur la population et donc d'associer sincèrement celle-ci à ce projet.

De l'autre, des professionnels de l'agitation ( LENINE, TROTSKY, …), qui auront tout rater au départ ( exil, arrestation, ….) et qui ne prendront le train qu'en marche, en tentant de fédérer tous les agitateurs locaux, pour leur objectif final personnel.

Ces BOLCHEVICKS ( minoritaires) sont des extrémistes des mouvements de gauches contestataires, qui ne veulent qu'une chose : la révolution, " piller les pillards". Dans ce programme tout est dit : faire crever les nobles, les bourgeois; bref l'ancien monde.

Cette vision ne souffre d'aucun accord : prendre le pouvoir ( peut importe la manière, mais par la violence et conserver ce pouvoir en exerçant violence, intimidation, menace).

Le mouvement BOLCHEVICK, n'est pas un mouvement libérateur, puisqu'il se fera contre les paysans, contre les éléments gauchistes qui ne partagent pas leur extrémisme, contre l'armée. C'est un groupuscule terroriste qui utilisera tous les extrêmes pour atteindre le pouvoir, qui fera tout pour le conserver : guerre civile, et qui éliminera à chaque étape ses membres qui ne sont plus dignes de faire partie de ce mouvement.

Ce livre apporte aussi un éclairage affligeant sur la vision des élites sur leur pays, leur société, la population. Noblesse, armée, église,...des fragments de pouvoir, qui n'ont en fait aucun appui populaire, qui n'ont aucune conscience de la réalité de la société.

Ce livre apporte aussi, une vision, sur ces réformateurs de début 1917, qui ont voulu, n'ont pas faire disparaitre le système, mais le faire évoluer. Cependant, combien ont ils été trop faibles, trop frileux, trop timides ( à la grande différence des bolcheviks), alors qu'ils disposaient des outils et des moyens pour le faire.

Cela conduira donc à l'arrivée des "rouges" au "pouvoir" en octobre 1917.



A cela s'ajoute, la problématique de la première guerre mondiale, qui mettra en avant la faiblesse de l'armée impériale ( déjà humiliée en 1905 par le japon) et posera la question du sentiment national et de celui des minorités.



Enfin, ce livre met en avant la formidable faiblesse des " blancs", qui ont bénéficié au départ du soutien de l'occident ( armes et armées), puis d'un soutien moral. Ces russes, incapables de fédérer leurs différents mouvements, incapables de taire leurs divergences, incapables d'associer la population ( majoritairement opposée aux bolcheviks ), qui ont du se battre contre les minorités locales et contre les "rouges".

Un excellent livre, qui fait tomber toutes les légendes largement propagées comme étant un mouvement libérateur, alors qu'en fait c'était le début de l'émergence d'un des pires mouvements tortionnaires contre sa propre population, contre la liberté de tous les nationalismes, contre toutes les oppositions, contre toutes les libertés.

Un régime de fer qui s'est imposé par la terreur à une grande partie de l'Europe et du monde.
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La Révolution russe : 1891-1924 : la tragédie d..

La révolution comme si vous y étiez...

Et franchement à lire Orlando Figes, à moins d'être totalement masochiste, on n'a guère envie d'y être.

Un livre très fort et captivant malgré sa longueur. Certes le nombre d'heures pour en venir à bout se compte en dizaines...Mais c'est un effort que l'on ne regrettera pas. Orlando Figes est à la fois un brillant historien (jetez un coup d'oeil à la bibliographie pour vous en convaincre), mais surtout il mêle analyse nourrie de milliers de lectures et extraits de témoignages émanant parfois de célébrités (Gorki) mais aussi parfois d'anonymes. Et l'ensemble forme un livre d'histoire singulier, à la fois scientifique par sa richesse, et littéraire grâce aux témoignages et au talent de conteur d'Orlando Figes.

Un livre qui passionnera ceux qui s'intéressent à l'histoire tourmentée de la Russie. Pour couronner le tout l'édition originale constituait un livre très agréablement présenté et illustré.
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La Révolution russe : 1891-1924 : la tragédie d..

Un livre permettant de découvrir l'invraisemblable, l'innommable, le pire de se que l'homme a pu créer. On a vu les deux versants de l'absurde : le nazisme et son exact symétrique : le communisme, le stalinisme.

Exact symétrique...quelle erreur, le communisme est bien pire : les purges, les exécutions, les massacres par milliers suite aux exécutions ( Katyn), l'instauration de la famine comme arme politique.

Dire que les intellectuels français, politiciens, historiens,...ont cautionné, encouragé, et continue de célébrer ce régime...quel aveuglément
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La Révolution russe : 1891-1924 : la tragédie d..

Complet, objectif et surtout passionnant, mêlant à l'analyse profonde de la société russe des portraits et témoignages au plus près des évènements, c'est assurément un très grand livre d'histoire qui nous plonge dans une immense fresque tragique. Et en plus, cerise sur le gâteau, il m'a fait découvrir Gorki. Sans cela, il serait resté pour moi cet écrivain officiel, stalinien, de propagande, à ne pas lire.
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La Révolution russe : 1891-1924 : la tragédie d..

La couverture (et la légende de la couverture) résument parfaitement la processus...
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La Révolution russe, 1891-1924. La tragédie d'u..

Un livre permettant de découvrir l'invraisemblable, l'innommable, le pire de se que l'homme a pu créer. On a vu les deux versants de l'absurde : le nazisme et son exact symétrique : le communisme, le stalinisme.

Exact symétrique...quelle erreur, le communisme est bien pire : les purges, les exécutions, les massacres par milliers suite aux exécutions ( Katyn), l'instauration de la famine comme arme politique.

Dire que les intellectuels français, politiciens, historiens,...ont cautionné, encouragé, et continue de célébrer ce régime...quel aveuglément
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La Révolution russe, 1891-1924. La tragédie d'u..

Une indispensable et formidable fresque en deux tomes de 1 500 pages sur « La Révolution Russe ». Elle est expliquée simplement et qui plus est, est extrêmement complète. En effet, Orlando Figes nous présente le déroulement très détaillé, captivant et agrémenté de nombreuses citations (grâce notamment à l'ouverture des Archives en 1992 suite à l'effondrement de l'U.R.S.S. en 1991), de l'histoire de : la société Russe sous la dynastie tsariste autocratique des Romanov, la Révolution Populaire Russe de février 1917, ainsi que le coup d'État Bolchevique (Communiste) du 25 octobre 1917, pour finir sur la formation du régime Totalitaire Communiste, à partir de ce coup d'État et jusqu'à la mort de Lénine, le 21 janvier 1924.



Dans une longue première partie passionnante de son ouvrage, Orlando Figes nous décrit la société Russe sous la fin du régime tsariste des Romanov qui perdura 300 ans, de 1613 à 1917. le dernier représentant tsariste de cette lignée fut Nicolas II, forcé d'abdiqué en mars 1917. D'abord, l'auteur nous présente le niveau d' »arriération » de la société Russe à la fin du 19ème et début du 20ème siècles. En effet, à cette époque la Russie était encore à environ 90 % paysanne, ayant été récemment libérée du servage, bien après la plupart des pays d'Europe Occidentale. En Russie les méthodes de productions agricoles et d'élevages étaient encore excessivement rudimentaires, physiquement exténuantes pour les paysans et peu productives. La population paysanne se développait de manière exponentielle, engendrant de plus en plus de difficultés pour celle-ci, pour nourrir leurs familles nombreuses.

À la charnière entre ces deux siècles, la paysannerie qui louait la terre aux hobereaux (les propriétaires fonciers) devenait de plus en plus pauvre, et beaucoup de paysans allèrent dans les villes pour chercher du travail (page 224) :

« En 1914, trois habitants de Saint-Pétersbourg sur quatre étaient déclarés comme d'origine paysanne, contre moins d'un tiers cinquante ans plus tôt. La moitié des 2 200 000 habitants de la ville étaient arrivés dans les vingt années précédentes. L'effet de cette immigration paysanne intérieure massive était encore plus prononcé à Moscou. Les foules de paysans dans les rues, les nombreux marchés extérieurs (il y en avait un sur la place Rouge), les rues non pavées, les maisons de bois et le bétail qui vadrouillait dans les quartiers ouvriers donnaient un caractère rural à de grandes parties de la ville. Moscou est encore surnommée le « Grand Village ». »

En résumé, la société Russe, qu'il s'agisse des conditions de vie de la paysannerie ou de celles de la classe ouvrière, jusqu'à la fin du règne des Romanov et de son dernier représentant, Nicolas II, était : pauvre, « arriérée », rustre et violente.

Nicolas II était incapable, comme Louis XVI avant la Révolution Française, de mener à bien les réformes de modernisation et de démocratisation indispensables à l'évolution de la Russie. Ce qui conduisit, d'abord à la Révolution manquée de 1905, puis à celle réussie de février 1917.

Ensuite eut lieu le coup d'État Bolchevique du 25 Octobre 1917 à Petrograd (dont l'ancien nom était Saint-Pétersbourg) propulsant ainsi la Russie et le monde, dans l'une des plus grandes tragédies du 20ème siècle.



En ce qui concerne les Libertés, au début du 20ème siècle, les Peuples des pays Occidentaux avaient généralement obtenu des Libertés individuelles (pour les activités non prohibées par les États), alors que sous le régime Tsariste à caractère Autocratique, l'État était omniprésent dans toute la société civile.



À travers la biographie de Lénine dressée par Orlando Figes et de son historiographie, désormais largement connue, on constate que : plus que Marx, ce sont surtout les révolutionnaires Netchaïev, Tchernychevski, Tkatchev et Plekhanov qui ont inspiré la Pensée Totalitaire Communiste de Lénine.



Le comble de l'histoire est que Lénine lui-même issu d'une famille noble de hobereaux Russes, n'a jamais subi les difficiles conditions de vie des ouvriers, des paysans, et plus généralement, des gens modestes. Car effectivement ce mythe d'un Lénine « populaire » fut longtemps propagé, et encore aujourd'hui, par les hagiographes de Lénine. En effet, bien avant 1917, Lénine avait ignominieusement démontré son caractère cynique et despotique, à l'époque de la dernière grande famine de 1891, sous le régime Tsariste (page 285) :

« S'il n'est que trop facile de plaquer le Lénine de 1917 sur celui du début des années 1890, il est clair que mainte caractéristique qu'il allait montrer au pouvoir était déjà visible à cette première étape. Témoin, par exemple, son insensibilité envers les souffrances des paysans au cours de la famine de 1891 : son idée qu'il fallait leur refuser toute aide afin de hâter la crise révolutionnaire. Trente ans plus tard, il allait montrer la même indifférence à leurs souffrances – qu'il était maintenant en position d'exploiter politiquement – au cours de la famine de 1921. »

Comme en le verra plus loin, on peut même considérer ici qu'il s'agit d'un doux euphémisme, puisque la famine de 1921-1922 fit, elle : 5 000 000 de morts. Cette gigantesque famine fut largement due à la politique du Communisme de Guerre et donc aux réquisitions forcées des récoltes agricoles. Cette famine fit donc 10 fois plus de victimes que la déjà terrible famine de 1891. Cette dernière était principalement due à de mauvaises conditions météorologiques et au manque d'organisation du pouvoir Tsariste.



Un bouleversement intervint dans la vie de Lénine en 1887, lorsque son frère aîné, Alexandre, fut exécuté pour avoir participé à l'organisation du complot visant à assassiner le Tsar Alexandre III (le père de Nicolas II). Puis en 1902, Lénine publia son célèbre opuscule à caractère Terroriste : « Que faire ? ». Il reprit très exactement le titre du roman de son mentor, le révolutionnaire Tchernychevski. Dans la foulée, dès 1902 -1903, il fonda son Parti Professionnel Révolutionnaire Bolchevique.



Orlando Figes synthétise très clairement la façon dont Lénine envisageait, dès cette époque, son mode de gouvernance Totalitaire (pages 821 et 822) :

« le fait est révélateur de l'attitude de Lénine envers les soviets, au nom desquels il devait fonder son régime : dès lors qu'ils ne servaient pas les intérêts de son parti, il était tout prêt à les enterrer. On a tout à fait tort de soutenir, comme Isaac Deutscher jadis, que Lénine envisageait de faire du congrès des soviets la source constitutionnelle du pouvoir souverain, comme la Chambre des communes en Angleterre, les bolcheviks gouvernant alors « via » ce congrès à la manière d'un parti parlementaire occidental. Lénine n'avait rien d'un constitutionnaliste soviétique, et toutes ses actions après Octobre le confirment. Les soviets, dans son schéma, ont toujours été subordonnés au parti. Même dans « L'État et la Révolution » – qu'il acheva à l'époque et qui est prétendument son ouvrage de théorie politique le plus « libertaire » -, Lénine insiste sur la nécessité d'un Etat-parti fort et répressif, une dictature du prolétariat, au cours de la transition vers l'utopie communiste où l' »État bourgeois » devait être écrasé. C'est à peine s'il y est question des soviets. »

Le Peuple Russe exsangue effectua une manifestation pacifique le 9 janvier 1905. Mais cette manifestation fut réprimée dans le sang par les troupes du Tsar Nicolas II. Cette journée désormais nommée le « Dimanche sanglant », déboucha sur une Révolution qui échoua.



En 1914, des nationalistes Serbes assassinèrent l'Archiduc François Ferdinand d'Autriche, à Sarajevo, ce qui déclencha la Première Guerre Mondiale.

D'ailleurs, en 1913 Lénine qui savait parfaitement qu'un contexte de guerre aiderait à la Révolution, livra une confidence d'ordres à la fois : « prémonitoire », tyrannique et cynique, à Gorki (page 462) :

« Une guerre entre l'Autriche et la Russie serait très utile pour la révolution, écrivit Lénine à Gorki en 1913, mais il est peu probable que François-Joseph et Nicolacha nous procurent ce plaisir. »

L'écoeurement des soldats Russes pendant la Première Guerre Mondiale vint se rajouter à l'état de désespérance du Peuple Russe. En effet, l'hiver 1917 fut particulièrement rude en Russie, et à cause de la guerre, les approvisionnements dans les boulangeries et les commerces devenaient rares. A Petrograd, les Russes faisaient des queues interminables pour trouver de quoi se nourrir.

La révolution POPULAIRE commença alors, le 23 février 1917. Après quelques jours de manifestations dans les rues de Petrograd, les Cosaques puis les soldats firent défections et rejoignirent eux aussi, le camp du Peuple contre le Pouvoir Tsariste.

Le Tsar Nicolas II fut donc contraint d'abdiquer le 2 mars 1917, et dès le 3 mars, fut constitué le Gouvernement Provisoire. La révolution de février fit au total environ 1 500 morts et 6 000 blessés.



Lénine alors en exil, ironie de l'histoire, n'ayant donc pas pu participer à la Révolution de février, rentra alors à Petrograd en provenance de Zurich, le 3 avril 1917 ; après avoir étrangement eu l'accord de la part des dirigeants Allemands de traverser l'Allemagne (pourtant en pleine guerre avec la Russie), dans un « wagon plombé ». En réalité, les Autorités Allemandes, non seulement, laissèrent rentrer Lénine en Russie dans l'espoir qu'il noyauterait le Gouvernement Provisoire et mettrait ainsi la pagaille en Russie (ce qui faciliterait évidemment l'avancée de la guerre en faveur des Allemands) ; mais en plus, elles financèrent le Parti Bolchevique de Lénine pour qu'il puisse développer sa propagande, notamment à travers le journal du Parti : la Pravda. Lénine allait alors semer une effroyable et sanglante politique de Terreur de masse, allant bien au-delà de ce qu'avaient pu espérer les dirigeants Allemands…



Les importants échecs du Gouvernement Provisoire, notamment dans la mauvaise gestion de la Première Guerre Mondiale, voire dans son enlisement (alors que le Peuple souhaitait la paix au plus vite, même une paix séparée), ainsi que la promesse de la mise en place de l'Assemblée Constituante sans cesse reportée, conduisirent à une première tentative d'insurrection dans les premiers jours de juillet 1917. La foule envahit les rues et les marins de Cronstadt se dirigèrent vers le quartier général du Parti Bolchevique, où se situait Lénine. Mais ce dernier pris de cour, fut hésitant du haut de son balcon face à la foule, ne sachant pas dans quelle direction orienter l'Armée de Cronstadt, et ne donnant pas d'instruction claire. Cela mit fin à cette tentative de coup d'État.



Pourchassés pour arrestation, sur ordre du Gouvernement Provisoire, le 9 juillet, Lénine et Zinoviev s'enfuirent en Finlande et environ 800 Bolcheviques furent incarcérés, dont Kamenev, Lounatcharski, Kollontaï, et un certain…, Lev Davidovitch Bronstein plus connu sous le pseudonyme de LÉON TROTSKI. Ce dernier, au mois de juillet faisait encore officiellement parti du camp des Mencheviques, mais dans les faits, dirigeait déjà le Parti Bolchevique avec Lénine, depuis sa rentrée d'exil au mois de mai 1917.



Le 4 septembre 1917, Trotski fut libéré. Entre sa sortie de prison et le coup d'État Militaire Bolchevique du 25 octobre 1917, Trotski se chargea durant l'exil de Lénine, grâce à son talent oratoire, de mobiliser les Bolcheviques, en n'ayant de cesse de dénigrer le Gouvernement Provisoire de Kerenski.



Lénine revenu clandestinement à Petrograd peu de temps avant le coup d'État, réunit le Comité Central du Parti Bolchevique, le 10 octobre 1917. C'est en ce jour de complot, que fut prise la décision d'une insurrection armée. Sur les seulement, douze participants à la réunion : 10 votèrent POUR et 2 (Zinoviev et Kamenev), CONTRE.

À la fin de la réunion, le lendemain, Lénine griffonna sur un petit morceau de papier, cette résolution qui conduisit tragiquement à bouleverser TOUT le 20ème siècle (page 834) :

« Qu'une insurrection armée (était) inévitable et que les temps étaient mûrs ».

Et quelques jours avant la date fatidique du 25 octobre… (page 832) :

« Lénine souligna qu'un coup de force de type militaire avait toute chance de réussir, même avec un tout petit nombre de combattants disciplinés, tant les forces de Kerenski étaient faibles. »

En octobre, Trotski prit la direction du Comité Militaire Révolutionnaire (C.M.R.), dont l'objectif était de préparer le coup d'État Militaire Bolchevique. Trotski réussit à réunir sous sa coupe : le 21 octobre, la garnison des soldats de Petrograd, le 23 octobre, la très ancienne prison militaire de Petrograd nommée la forteresse Pierre-et-Paul, et également les marins de Cronstadt.

Dès lors, le Gouvernement Provisoire de Kerenski ne détenait plus les reines du pouvoir militaire à Petrograd.

Il ne restait plus qu'aux Bolcheviques à choisir le moment opportun pour le déclenchement du Putsch.

Dans la nuit du 24 octobre, les soldats Bolcheviques et les gardes rouges envahirent le centre ville et s'emparèrent des points stratégiques de Petrograd : les gares, les bureaux de poste et de télégraphe, la banque d'État, le central téléphonique ainsi que la centrale électrique. Petrograd était alors totalement quadrillée militairement et aux ordres du C.M.R. de Trotski.

Pourtant, il perdure encore aujourd'hui un mythe complètement erroné à propos de ce coup d'État, voulant le faire paraître par les Néo-Communistes, comme une Révolution spontanée des foules, dans laquelle des milliers d'hommes seraient morts « héroïquement » dans un combat sanglant en prenant d'assaut le Palais d'Hiver contre le Gouvernement Provisoire de Kerenski. Et à l'instar du mythe de la Prise de la Bastille pendant la Révolution Française, la forteresse Pierre-et-Paul été sensée être pleine de prisonniers.

En réalité, d'une part, le Palais d'Hiver n'étant quasiment plus défendu, les soldats Bolcheviques y pénétrèrent sans difficulté particulière et sans presque d'effusion de sang ; et d'autre part, la forteresse Pierre-et-Paul à ce moment-là était, elle aussi, quasiment vide.

D'ailleurs, Trotski lui-même ne se cacha pas du fait qu'il s'agissait bel et bien d'une opération purement militaire, donc…, d'un coup d'État (page 911) :

« Toute l'insurrection, ainsi que Trotski lui-même le reconnut, eut la forme d'un coup d'État accompli par « de petites opérations, calculées et préparées d'avance ». le voisinage immédiat du Palais d'Hiver fut le seul quartier de la ville sérieusement perturbé au cours du 25 octobre.

Ailleurs, à Petrograd, la vie suivit son cours ordinaire. Les trams et les taxis circulaient normalement ; la Nevski était envahie par les foules habituelles ; et dans la soirée, les boutiques, les restaurants, même les théâtres et les cinémas restèrent ouverts. »

La Prise du Palais d'Hiver eut donc lieu dans la nuit du 24 au 25 octobre. Kerenski eut le temps de s'enfuir juste avant l'arrivée des Bolcheviques.

Durant cette journée, Lounatcharski lu le manifeste de Lénine, qui devait s'avérer le plus infâme des mensonges sur lequel s'est fondé le régime Totalitaire Communiste, en s'adressant « Aux ouvriers, soldats et paysans », proclamant le « pouvoir aux soviets » en leur promettant : « la terre, le pain, la paix ». En effet, tragiquement, la suite de l'Histoire va nous démontrer exactement l'inverse de ces fausses promesses.



Lénine n'ayant que faire des élections par les urnes, comme il l'avait déjà explicité clairement, entre autres, lors de ses célèbres « Thèses d'avril », la perspective de devoir organiser des élections démocratiques puis de convoquer l'Assemblée Constituante, l'excédaient au plus haut point. Mais comme pour décrédibiliser Kerenski, Lénine avait dénoncé l'incapacité du Gouvernement Provisoire à convoquer l'Assemblée Constituante, il était alors pris à son propre piège et était maintenant obligé de lancer le processus électoral. le scrutin national débuta le 12 novembre 1917 et dura deux semaines.

Le résultat des élections fut, pour les principaux Partis, le suivant : sur 41 millions de suffrages exprimés, les S.R. (Socialistes Révolutionnaires de droite et de gauche) obtinrent 16 millions de voix (38 %), les Bolcheviques (Communistes) 10 millions (24 %), les K-D (membres du Parti Constitutionnel-Démocrate) moins de 2 millions, les S.R. Ukrainiens 12 % et les Mencheviks 3 %.

Lénine constatant avec rage que le Parti Bolchevique avait perdu les élections, chercha à usité de nombreux stratagèmes ANTI-Démocratiques pour éviter de convoquer l'Assemblée Constituante :

1 / Lénine tenta de contester la validité des résultats et de les truquer ;

2 / Les Bolcheviques menacèrent les partisans de l'Assemblée Constituante : 3 commissaires électoraux de l'Assemblée furent arrêtés et interrogés durant six jours, pour finir par être destitués de leurs fonctions ;

3 / Lénine et Trotski tentèrent d'arguer que l'exécutif du Soviet était supérieur à l'Assemblée. le 12 décembre, Lénine publia des « Thèses » proclamant que le pouvoir du Soviet avait aboli la nécessité d'une Assemblée prétendument « démocratique bourgeoise » ;

4 / le Peuple inquiet manifesta, et le Parti Bolchevique considéra ces manifestations comme « contre-révolutionnaires » ;



P.S. : Vous pouvez consulter ce commentaire, dans son intégralité, sur mon blog :
Lien : https://communismetotalitari..
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La Révolution russe, 1891-1924. La tragédie d'u..

Excellente somme, très riche et pourtant parfaitement lisible... Le délitement dans le délitement.
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Les amants du Goulag

Cette analyse épistolaire permet de saisir l’impact des techniques disciplinaires sur l’état d’esprit du détenu, et l’évolution de ses liens sociaux face à un État qui cherche à les rompre.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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Les amants du Goulag

37 Kilos de lettres d'amour : c'est le poids de la correspondance amoureuse entre Lev Michtchenko et Svetlana (Sveta) Ivanova de juillet 1946 à novembre 1954. Le pauvre Lev se trouvait dans un camp de travail au Grand Nord, à Petchora pour être précis, soit à 1.491 km de Moscou, où sa bien-aimée Sveta l'attendait. Ce séjour peu exotique, Lev le devait à la mansuétude de ce grand humaniste qu'était Joseph Staline. Si Petchora se trouvait quelque part central c'était, hélas, au coeur de l'abominable Goulag.



Beaucoup d'entre vous ont lu "Une journée d'Ivan Denissovitch" du Prix Nobel Alexandre Soljenitsyne, certains même son magistral "L'Archipel du Goulag" (3 voĺumes en version française) et/ou l'excellente oeuvre de base par l'historienne américaine Anne Applebaum "Goulag : Une histoire" , et savent donc que cet archipel n'était pas particulièrement une destinée de rêve pour ses millions de clients. En fait, le mot "Goulag" est un acronyme pour désigner l'Adminstation principale des camps, sous contrôle de la police politique Guépéou/NKVD/KGB, qui avait corrigé et amélioré les anciens "katorgas" des tsars. Si le nombre total des personnes qui y ont séjourné n'est pas bien connu, on avance des chiffres entre 10 et 18 millions, les archives russes sont, en revanche, nettement plus précises quant au nombre de morts : 963.866, ou de 1934 à 1947, 69.000 morts par an !



Lev et Sveta, deux jeunes doués, avaient fait connaissance à la faculté de physique de la meilleure université de l'URSS, celle de Moscou. Comme ils ont raconté eux-mêmes à l'auteur, il ne s'agissait pas d'un "coup de foudre", mais d'une progressive appréciation réciproque. Il est vrai que si Lev n'était pas exactement un adonis, Sveta était, par contre, de toute beauté et d'une taille impressionnante. Et Lev, bien que plus petit qu'elle, avait "un visage bon et doux", mais la concurrence pour le coeur de Sveta était tenace, comme la moitié des étudiants en étaient amoureux à des degrés différents.



Lev avait sans doute un regard mélancolique, résultat d'une jeunesse peu heureuse. Né en 1917, il n'avait pas 3 ans ans, lorsque ses parents furent incarcérés par les bolcheviks pour collaboration avec les armées blanches. Accusation sans fondement, mais qui n'empêchait pas un gardien de prison de tirer une balle en pleine poitrine de sa mère et son père d'être exécuté. En l'espace de quelques semaines le môme pût aller à 2 enterrements. Après, son éducation était assurée par une grand-mère et des tantes. Sveta sortait d'un milieu un peu plus huppé (pour les normes communistes de cette époque), son père étant un scientifique spécialiste du caoutchouc, matière vitale pour l'URSS.



Opération Barbarossa, l'invasion de l'URSS par les nazis en 1941, signifiait pour notre couple une longue séparation. Pour Sveta : son diplôme - en même temps qu'un certain Andreï Sakharov - des dépressions et de la poésie ; pour Lev : incorporation dans l'armée et pérégrinations comme prisonnier des Boches et un séjour à Buchenwald. Libéré par les Américains, il fut offert un job comme scientifique aux États-Unis, mais refusa, dans l'espoir de vite retrouver sa bien-aimee. C'était cependant compter sans la gentillesse des tchékistes qui le condamnèrent pour espionnage et l'envoyèrent pour 10 ans au Goulag, en décembre 1945. Sa faute ? Avoir eu l'audace de jouer à l'interprète auprès des Fritz pour aider ses compatriotes !



Voilà, dressée la scène des 8 années qui allaient suivre : lui dans un combinat de bois, elle à Moscou, et entre eux un amour épistolaire, qui a survécu à toutes épreuves. Par respect pour mes amis sur Babelio, je dois malheureusement mais impérativement arrêter mon récit ici.



Selon l'auteur, la collection des lettres entre nos 2 amoureux représente "la seule grande chronique en temps réel de la vie quotidienne au Goulag qui ait jamais vu le jour." Sur une photo de l'ouvrage, on voit Sveta et Lev à Moscou, en 2002, interviewé par Orlando Figes.



D'Orlando Figes, né en 1959 et professeur d'histoire à l'université de Londres, j'ai énormément appris sur la Russie. Ses oeuvres "La Révolution russe: 1891-1924 : la tragédie d'un peuple" (2 tomes en français), "Les Chuchoteurs : Vivre et survivre sous Staline" (également 2 volumes), ainsi que sa Chronique de la Guerre de Crimée, 1853-1856 (pas traduit en français), sont pour moi des oeuvres de référence souvent consultées. J'avais initialement l'intention de faire une critique de son chef-d'oeuvre "Natasha's Dance", mais en l'absence d'une version française, j'ai laissé tomber. Je présume que les éditeurs français ont pensé qu'il s'agissait de la vie dissolue d'une fille de l'est peu catholique ou orthodoxe ? Pourtant le sous-titre aurait pu les édifier "A Cultural History of Russia". Un monument impressionnant de 729 pages.



En 2008, Poutine avec ses sympathies pour Staline, décida de fermer le Mémorial des victimes du Goulag, après un raid par sa flicaille qui confisqua tous les documents. Une protestation initiée par Orlando Figes et contresignée par de nombreux académiciens eût comme résultat, après un procès bidon, que le Mémorial soit rouvert et les archives restituées, l'année suivante. C'est là que l'auteur a pu prendre connaissance de cette "Love Story" à la russe.



Deux petites conclusions relatives à Orlando Figes : ses ouvrages historiques sont traduits en 27 langues et lui ont valu de nombreux prix, tels le Prix Médicis en France, en 2009, pour "Les Chuchoteurs" et un an après, en Italie, le "Premio Roma".

Pour protester contre la bêtise du Brexit, le professeur londonien a demandé la nationalité allemande.
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Les amants du Goulag

"Les amants du goulag" de Orlando FIGES .

Une histoire d'amour et de survie dans les camps de STALINE.

Traduit de l'anglais et du russe par Pierre-Emmanuel DAUZAT.

Du recueil de leur témoignage à la consultation des archives du mémorial de Moscou, l'auteur nous retrace l'histoire d'un couple séparé par la guerre et l'internement de Lev au goulag pour avoir servi plus ou moins d'interprète aux allemands après avoir été fait prisonnier.

Sveta, elle, restera à Moscou et leur échange impressionnant de lettres, toute numérotées,va servir de base à ce livre.

On y retrouve les conditions de vie de chacun, aussi bien à Moscou qu'au goulag ; leurs angoisses, leurs petits bonheurs...

Ce livre est un témoignage de l'époque Stalinienne d'après-guerre ; son genre "semi-épistolaire" donne de l'authenticité au récit tout en évitant les grandes théories.

Je l'ai beaucoup aimé et le recommande à ceux qui s'intéressent à l'histoire Soviétique.

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Les Chuchoteurs : Vivre et survivre sous St..

Une plongée dans l'univers du totalitarisme, écrite avec talent, très bien documentée, un monument qui confirme les écrits de Chalamov, Soljenitsine et de tant d'autres. N.B. Comme il est dommage qu'on ne réédite pas Evgenia Guinzburg (Sous le Ciel de la Kolyma). Dommage que tant d'inutilités soient éditées au détriment d'une littérature porteuse d'un message réel et avertissant, alertant par rapport aux dangers !
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Les Chuchoteurs : Vivre et survivre sous St..

Livre d’histoire dont le sous-titre : Vivre et survivre sous Staline décrit bien le contenu des différents chapitres.

Cartes géographiques et tableaux synoptiques (arbres généalogiques des principales familles) permettent de bien naviguer dans ce livre complexe.





Enfants de 1917, La grande rupture (1928-1932), La poursuite du bonheur, La grande peur, Reste de terreur, Attends-moi, Saliniens ordinaires, Retour, Mémoire.

L’importance pour les jeunes d’adhérer au Komsomol correspond à l’équivalent des jeunesses hitlériennes en Allemagne.

Les grands projets du plan quinquennal de Staline et leur utilisation dans la propagande afin de montrer que les grands sacrifices (manque de nourriture, manque d’habitation, manque de vêtements, collectivation des fermes,…) ne sont que des phénomènes transitoires et essentiels pour atteindre les grands objectifs de la révolution et, par conséquent, l’égalité pour tous.

Un individu propose au Parti l’utilisation des prisonniers pour les grands projets du plan quinquennal (Canal de la Mer Blanche). Le manque de prisonnier, afin de combler les besoins de ces projets, permet d’expliquer, en parties, les rafles et l’envoie de millions de personnes dans les camps du Goulag (propagande : rééducation par le travail comme en Chine). Par exemple, les prisonniers du camp de Dalstroï (région de Kolyma) étaient impliqués dans l’exploitation de la mine d’or de cette région (gisement important).

Le peuple n’est pas dupe et les gens se questionnent et « chuchotent » car ils ne peuvent pas critiquer ouvertement la politique stalinienne sans être accusé d’ennemis du peuple. Une phrase clef (chuchotée par le peuple russe) pour expliquer les différents comportements de l’État dans son cheminement : « On ne fait pas une omelette sans casser des œufs. » La propagande fonctionnait donc parfaitement afin de maintenir l’utopie .

Le rôle du NKVD (Enfant 44 et Kolyma) et sa façon de recruter ses informateurs dans les immeubles surpeuplés. Une personne pouvait être considéré comme « ennemi du peuple » par « manque de vigilance » si une connaissance était arrêtée et qu’on n’avait pas participé à la dénonciation (père, mère, frère, sœur, un parent ou un ami); le manque de vigilance fut à l’origine de milliers d’arrestations. Tout ennemi du peuple devait être dénoncé et cette façon de voir était inculquée aux jeunes par le Komsomol.

Beaucoup de Soviétiques croyant la propagande sur les « ennemis » et les « espions » écrivirent des dénonciations dans la conviction sincère d’accomplir leur devoir patriotique de citoyen.

Le culte de Staline (Petit Père du peuple) : Plusieurs personnes pensaient que Staline n’était pas au courant de ces atrocités et que cette façon de penser « rendait la vie plus supportable, de croire en la justice de Staline, Cela nous soulageait de la peur. »

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Les Chuchoteurs : Vivre et survivre sous St..

Dans le prolongement de son ouvrage sur la Révolution russe (La Révolution Russe - 1891-1924 : La Tragédie D'un Peuple ), une étude fouillée de la vie quotidienne sous Staline (à vrai dire cela ressemble un peu à un oxymore mais bon...). On retrouve à la fois la même maquette (chez Denoël) et les mêmes qualités que dans son précédent livre, à savoir un sens réel du récit, une impressionnante maîtrise du sujet et la volonté d'utiliser des sources variées et en particulier des témoignages abondamment cités.

Le livre se lit très bine, cela fait toujours aussi froid dans le dos de se plonger dans l'URSS de Staline. Toutefois j'ai trouvé le livre un peu moins brillant que celui sur 1917 et ses suites. Par ailleurs d'autres livres sur le même thème m'ont paru aussi passionnants comme celui de Sheila lFitzpatrcik sur le Stalinisme au quotidien.
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Les Chuchoteurs : Vivre et survivre sous St..

Un monument intellectuel, rien de moins.
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Les chuchoteurs, tome 1 : Vivre et survivre..

Un livre permettant de découvrir l'invraisemblable, l'innommable, le pire de se que l'homme a pu créer. On a vu les deux versants de l'absurde : le nazisme et son exact symétrique : le communisme, le stalinisme.

Exact symétrique...quelle erreur, le communisme est bien pire : les purges, les exécutions, les massacres par milliers suite aux exécutions ( Katyn), l'instauration de la famine comme arme politique.

Dire que les intellectuels français, politiciens, historiens,...ont cautionné, encouragé, et continue de célébrer ce régime...quel aveuglément.

Terrible époque, bien pire que le nazisme, bien pire que n'importe quelle autre dictature.
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Les chuchoteurs, tome 1 : Vivre et survivre..

Le livre d'Orlando Figes nous aide à comprendre le stalinisme et, plus largement, la société russe jusqu'à nos jours; car celle-ci n'en a pas fini avec son passé. Il nous aide à comprendre ce qui est, pour nous, occidentaux, presque incompréhensible: la fabrique de l'homme rouge par le façonnement des esprits. Nous pénétrons le système totalitaire dans sa quotidienneté. Un système qui dura plus de 70 ans et qui n'en a pas fini de peser sur l'histoire des hommes.
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Les chuchoteurs, tome 1 : Vivre et survivre..

Un chef d'oeuvre d'histoire et d’humanité.
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Les chuchoteurs, tome 2 : Vivre et survivre..

Comme le premier tome, une somme d'histoire et d'humanité
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