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Critiques de Ousmane Sembène (56)
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Ô pays, mon beau peuple !

C'est bon
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Les bouts de bois de Dieu

Très belle surprise que ces "Bouts de bois de Dieu" d'Ousmane Sembene.



Nous partons en Afrique, sous domination française. 1947. Les cheminots entrent en grève, avec des revendications sommes toutes ... classiques. Le roman est l'histoire de cette lutte.



Où les lieux et les personnages se succèdent. Je confesse d'ailleurs avoir parfois eu des difficultés à suivre "l'action", d'un bout à l'autre de cette ligne Dakar-Niger, symbole de la présence européenne en Afrique, du progrès implacable, inexorable, qui vient bousculer les traditions, celles que défendent aussi les cheminots dans cette grève.



Parce que c'est là finalement que réside pour moi le sel de l'ouvrage d'Ousmane Sembene, dans cette confrontation entre deux mondes, qui cohabitent mais s'ignorent largement, celui des Européens qui s'accrochent au mythe de la supériorité de la race blanche, celui d'une Afrique qui cherche à préserver ses traditions et ses coutumes ... ces deux mondes étant en bout de course, de par leur ignorance de l'autre, mais aussi de par leur inadaptation relative à un monde en plein bouleversement.



La littérature africaine est encore un champ relativement nouveau pour moi ... nul doute qu'il me faille aller plus loin dans ma découverte après cette lecture.
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Ô pays, mon beau peuple !

O pays, mon beau peuple ! est une ode au Sénégal et à la Casamance.



Ousmane Sembene narre le retour au pays d’Oumar Faye et de sa femme, blanche, Isabelle. Oumar a fait la seconde guerre mondiale en Europe. Il y a découvert l’amour mais également les idées progressistes de son temps.



Alors que les Africains s’éveillent à l’indépendance, Oumar revient en Casamance pour développer une agriculture performante qui puisse rivaliser avec celles des toubabs (les blancs). Il devra les affronter, eux qui voient d’un mauvais œil ce jeune homme fougueux et rebelle qui va entamer la part de leurs bénéfices.



Oumar devra également secouer sa propre société, influencée par les traditions religieuses qui la maintiennent dans un carcan empêchant tout développement. Que cela soit son père, imam du village, sa mère, sorcière fétichiste, ou le vieux Gomis, notable commerçant du village qui ne cherche pas à remettre en cause l’équilibre des pouvoirs, Oumar devra les convaincre de croire en l’avenir de l’Afrique, de faire fi des différences religieuses, tribales et raciales pour assurer le bonheur futur de son « beau peuple ».



Ecrit à la fin des années 50, O pays, mon beau peuple ! est un roman d’optimisme qui rapporte l’inéluctable, à savoir la fin des empires coloniaux, la prise en main de la destinée de l’Afrique par les africains et la modernisation du continent.



Soixante dix ans plus tard, si nous constatons que l’Afrique a évolué favorablement, le chemin vers l’idéal décrit par Sembene n’est pas encore achevé.
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Les bouts de bois de Dieu

Afrique occidentale française (AOF) – STOP – 1947 – STOP – Ligne ferroviaire Dakar Niger bloquée – STOP – Grève des africains de la régie – STOP.



Ce pourrait être le télégramme envoyé, à cette époque, à la métropole, pour prévenir du blocage, par les travailleurs autochtones, de la voie ferrée qui reliait Dakar à Bamako.



Dans les bouts de bois de Dieu, Ousmane Sembene nous relate cet événement survenu en AOF et révélateur des premières volontés d’indépendance africaines. Mais l’indépendance n’est pas la revendication. Les demandes sont sociales : revalorisation salariale, recrutement, allocations familiales et retraites.



Durant cette grève qui dura six mois, les colonisés affrontèrent la puissance coloniale qui n’hésita pas à user de l’intimidation et de la force, des coupures d’eau et des restrictions dans les délivrance des nourritures. Malgré cela, les africains tiendront bon.



Dans ce récit à la Zola, il y a du Germinal dans ce livre, outre son intérêt historique, c’est également la description de la société africaine et de son mode de vie. Sembene insiste sur le nouveau rôle de la femme dans la famille traditionnelle. Car, si cette grève a été gagnée, c’est parce que les femmes ont joué un rôle central dans cette victoire, s’invitant dans les affaires publiques, parlant devant un quorum d’hommes. Ce qui était impensable après-guerre. Elles quittent fourneaux et enfants pour prendre part aux actions.



Bien sûr, Sembene dépeint la morgue des toubabs (les blancs) pour ces

« nègres ». Le peu de considération des français pour des africains qu’ils assimilent à des bêtes. Mais Sembene n’est pas le héraut d’une critique virulente et vengeresse de la colonisation. Par la voix du vieux Fa Keïta qui s’adresse aux jeunes, Sembene affirme qu’il faut avoir la fierté de ne pas baisser la tête et de se battre pour l’obtention du respect, mais « il ne faut pas que la haine vous habite » [p. 367].



Ce premier roman d’un auteur africain a été, pour moi, une belle découverte. C’est un récit factuel, sincère et sans animosité. Ayant eu l’occasion de passer par l’Afrique, j’ai retrouvé dans les écrits de Sembene un peur des instantanés que j’ai eu le temps de prendre lors des mes arrêts sur ce continent.
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Vehi-Ciosane, ou, Blanche-Genèse: Suivi du Ma..

C'est le Mandat que j'ai lu car j'en avais vu le film.



C'est la description des aventures sénégalaises d'un mandat postgl qui n'apporte qu'une série de malheurs.



C'est une comédie bien triste car c'est la triste réalité... Le mandat perçu comme un don du ciel ne rapporte finalement pas grand chose à son bénéficiaire...
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Le docker noir

Roman agréable à lire dont le mérite essentiel est de montrer que les immigrés africains dans las années 50/60 à Marseille, s'ils vivaient déjà entre eux, devaient se lever l'âme pour, dans de très dures conditions, pouvoir manger leur pain et louer leur chambre. Un peu pagnolesque sur les bords la description de la vie à Marseille vient télescoper d'autres éléments: le racisme, l'intégration, l'avortement, la justice. Alors, ça fait un peu trop tout à coup pour l'unité de l'écrit.
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Ô pays, mon beau peuple !

Bien écrit et agréable à lire, ce roman contient les thèmes favoris de l'auteur: le choc des cultures africaine et européenne, la relation noir/ blanche, le travail en France, la guerre mondiale à laquelle ont participé les Africains. Il y a également des éléments relatifs aux paysages sénégalais, à la culture familiale et à la religion. Cependant, ce livre a un côté "daté" qu'il est difficile, à l'heure du "wokisme" et de "black lives matter" d'effacer.
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Ô pays, mon beau peuple !

Je découvre avec ce livre, que les éditions Presse de la Cité ont eu la bonne idée de rééditer, Ousmane Sembène, qui fut acteur majeur de la scène culturelle sénégalaise de l’époque de la décolonisation et des indépendances. Ce livre n’est pas son plus célèbre, mais c’est le deuxième qu’il écrit et le premier qui se passe au Sénégal. Il est publié en 1957, 3 ans avant l’indépendance du Sénégal et alors qu’Ousmane Sembène est encore docker sur le port de Marseille. Il y a donc beaucoup d’Ousmane Sembène dans le héros de ce livre, Oumar Faye, qui revient dans son village de Casamance après 8 ans passés en France, dont 4 à faire la guerre, 8 années pendant lesquelles il a eu l’occasion de se frotter à des idées nouvelles, 8 années pendant lesquelles il a eu accès à l’éducation, dispensée notamment par les syndicats (et Ousmane Sembène a lui aussi profité des bibliothèques et des cours gratuits du Parti Communiste et de la CGT).

Oumar Faye arrive donc en Casamance, fort de ses idées nouvelles et prêt à vivre dans son village, mélangeant respect de la tradition et idées nouvelles. Petit détail, il débarque avec sa femme blanche, Isabelle. Le livre, somme toute assez court, suit les premiers mois de l’installation d’Oumar Faye et de sa femme : les réticences de sa famille (un père iman et une mère un peu sorcière, c’est compliqué quand on amène des idées neuves et une femme blanche…), la défiance des villageois face à un dynamisme entrepreneurial auquel ils ne sont pas habitués. Mais Ousmane Sembène croit en son peuple (le titre du livre est assez explicite sur ce point !) et Oumar Faye arrive à emmener dans son sillage les jeunes de sa génération, et même peu à peu les générations plus âgées. Mais c’est sans compter sur l’administration coloniale qui voit d’un mauvais œil se lever la figure de cet homme charismatique et prêt à tout changer.



Il me semble que le livre a quelques faiblesses, avec notamment une galerie de personnages secondaires très secondaires et peu caractérisés, ce qui rend parfois difficile le fait de les suivre au fil de l’histoire. Mais l’intérêt du livre n’étant pas là, c’est une faiblesse que l’on pardonne aisément, d’autant qu’il s’agit d’une œuvre de jeunesse, il faut bien que plume se fasse.

Mais par-delà ces faiblesses, c’est une lecture très intéressante, qui met en scène l’évolution de la société et les rapports entre les générations, les espoirs de certains et le fatalisme des autres, les tiraillements qu’il peut y avoir au sein des individus comme des collectivités dans un moment qui précède des grands bouleversements. Ce livre ayant été écrit avant l’indépendance, ce n’est pas une relecture de ce moment en sachant ce qui allait se passer après et comment tout cela finirait, non, Ousmane Sembène est dans le même état d’expectative que son personnage, il aspire au changement, il rejette activement la colonisation, mais il ne sait pas où cela va mener, ni si sa cause vaincra, ni quelle forme cette victoire pourrait prendre. Et l’on sent bien cela dans l’écriture de ce roman, tous les possibles sont encore là, et si l’on espère, on ne peut pas savoir. Cela explique probablement la fin qu’Ousmane Sembène a choisi pour son roman, probablement le seul destin possible pour un homme qui était probablement en avance d’une décennie, mais qui représente ceux qui ont tracé le début du chemin qu’Ousmane Sembène et d’autres ont suivi après eux pour sortir de la colonisation et enfin écrire leur propre histoire sur leur propre sol.
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Le docker noir

Ce roman publié au début des années 1970, m'a touché. Ousmane Sembène y relate l'histoire d'une trahison, d'une injustice, d'un espoir déchu aux conséquences dramatiques. Falla Diaw travaille sur le port de Marseille. La description des dures conditions de travail et de vie des dockers immigrés s'insère dans le récit et permet de mieux comprendre le caractère du jeune Sénégalais qui attend par ailleurs que le manuscrit de son roman, écrit à chaque minute de liberté glanée, soit publié par un éditeur parisien. Tout sonne juste dans la personnalité complexe de Falla Diaw, son intelligence, sa fureur, sa détermination, sa relation avec les femmes, ses doutes, éléments qui amènent le lecteur à suivre avec beaucoup d'intérêt son parcours, dont la narration s'ouvre sur l'accusation d'assassinat, avant de retracer les raisons qui ont portées le jeune homme à cette attente de jugement aux assises.
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Les bouts de bois de Dieu

Un bon livre dont le souvenir ne m'a jamais quitté!
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Les bouts de bois de Dieu

Le récit de ce livre s'inspire de faits réels, la grève des cheminots du Dakar-Niger. Le roman d'Ousmane Sembene se passe dans trois endroits, Bamako, Thies, et Dakar. Dans les trois endroits, il y a multiplicité de personnages, les cheminots, bien sûr, mais aussi leurs femmes et enfants, et toute la population locale, commerçants, mendiants et tous les autres, qui d'une façon ou d'une autre sont forcement partie prenante du conflit, et qui subissent ses conséquences. C'est toute la société coloniale, son fonctionnement, la vie des populations locales dans ce fonctionnement qu'Ousmane Sembene a l'ambition de rendre. Le lien, le révélateur, le déclencheur est Ibrahima Bakayoko, leader syndical inflexible, le moteur de la grève, et en même temps personnalité fascinante, en particulier pour les femmes ; il circule entre les différents lieux et donc les relie entre eux.



Ousmane Sembene fait un portrait hauts en couleur, dynamique, et flamboyant de ses personnages, ce qui les rend très attachants. Ils ont chacun leur moment, celui où tel ou tel se retrouve au centre du récit, il nous rend chaque personnalité, en nous les montrant en action dans leur quotidien, rarement facile. Le fait de passer d'un personnage à un autre, d'un lieu à un autre, fait qu'on ne s'ennuie pas un instant, l'intérêt est toujours relancé. Néanmoins, cela rend forcement les personnages un peu sommaires, ils ne peuvent en particulier pas évoluer, et on ne peut suivre qu'un petit bout de leur histoire ce qu'on regrette parfois, on aimerait savoir ce que devient tel ou tel. Le livre est plein d'optimisme, de foi dans l'avenir de l'Afrique, de son évolution, ce que l'histoire récente n'a malheureusement pas confirmée.
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Guelwaar

Guelwaar, Catholique et grand défenseur de l'auto-détermination de l'Afrique, a été éliminé parce que ses paroles dérangeaient. Le jour de ses obsèques, le corps a disparu et l'éloge funèbre se fait autour d'un cercueil vide...



Comme toujours, Sambene Ousmane nous fait voyager dans les contradictions africaine.
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Xala

Au Sénégal, après le colonialisme. Nouveau bourgeois, El Hadji prend une troisième épouse mais n’arrive pas à « consommer » le mariage. Il est atteint du Xala. Lui aurait-on jeter un sort ?

Ce livre qui se lit vite peut prêter à sourire quelque fois. Un homme qui a « l’estomac plus grand que son ventre », polygame et qui, pour excuser son « manque d’entrain » accuse le sort. Mais ne plus pouvoir, pour un homme comme lui, c’est la déchéance et ça fait boule de neige. Avec un style très fluide et imagé, l’auteur dénonce les mœurs et coutumes d’un autre temps de son pays, la corruption, la lutte d’un pouvoir au détriment des plus fragiles et la condition de la femme.

Je n’ai pas l’habitude de lire ce genre d’histoire et ça m’a sortie un peu de ma zone de confort. La fin qui n’en ai pas une, selon moi, m’a déçue.
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Vehi-Ciosane, ou, Blanche-Genèse: Suivi du Ma..

"Le mandat"

Portrait au vitriol de la société dakaroise (Sénégal), d'un certain milieu qui attend tout d'ailleurs. La promesse d'un mandat suscite des attentions et des envies démesurées. Il sera dépensé à de coup de crédits et de paperasse inouïe, avant même qu'il ne soit encaissé.

La petitesse, l'hypocrisie l'oisiveté, la naïveté, la cupidité sont autant de thèmes abordés sans détour dans ce texte corrosif. le film éponyme, réalisé par l'auteur lui-même est tout aussi âpre.
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Xala

Très bon livre, que je recommande à ceux qui aime la littérature africaine ou ceux qui ne la connaissent pas encore.
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Ô pays, mon beau peuple !

Voici le récit émouvant d'Oumar Faye qui retourne dans sa casamance natale au bras de sa femme blanche après avoir combattu au front aux côtés des colons.



Le roman fut écrit avant les indépendante ce qui en fait un émouvant témoignage de l'état d'esprit de ses jeunes africains qui aspiraient à vivre dignement tout simplement. Et qui après avoir vécu l'horreur de la guerre ne pouvaient plus se résigner à l'humiliation du racisme des colons sur leurs propres terres.



Il faut s'accrocher pour rentrer dans l'histoire car il y a pléthore de personnages. Mais ça vaut le coup car l'auteur nous immerge dans les paysages luxuriants du Sénégal et la dureté de la vie dans une colonie pour les indigènes. Le roman est foisonnant de descriptions sur la faune, la flore et les dynamiques sociales et économiques.



Ce roman se lit comme un voyage en pirogue sur les terres africaines à la veille de la révolte qui sonnera le glas à l'écoeurante domination subie dans les colonies.
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Vehi-Ciosane, ou, Blanche-Genèse: Suivi du Ma..

Partie 1 : Dans une petite communauté où les rumeurs soufflent dans les oreilles comme un vent du matin, une rumeur d’inceste se propage : une noble famille est au centre de l’attention. Cette 1ère partie, bien que révoltante est très intéressante ! Car elle aborde les diverses opinions de la communauté sur un sujet tabou « L’inceste ». Cette partie évoque une fois de plus la place ambivalente de la femme dans la société Africaine traditionnelle, la dualité entre la croyance religieuse et le respect des coutumes ancestrales. À cela l’auteur dénonce la hiérarchie des castes au sein de la société qui divise plus que ne rassemble. À la lecture de cette partie, on se rend compte que certaines pensées n’ont pas évolué depuis l’époque de l’écriture de ce scénario.



Partie 2 : Ibrahima Dieng reçoit de son neveu un mandat inespéré de Paris. Quand celui-ci décidera d’en toucher le montant, il vivra une parfaite désillusion. Ce heurtant à la fois à la convoitise et aux bassesses de ses voisins, amis et familles. Mais, il sera aussi confronté à la bureaucratie et l’administration qui n'est pas toujours tolérante envers ceux que ne savent ni lire, ni écrire. Malgré tous ses efforts, sa générosité aura raison de lui. Face à son impuissance, il finira par se laisser convaincre que « L’honnêteté est un délit de nos jours".



Ce livre est une vraie leçon de vie. Une société en évolution. Qu’en est-il de ses mœurs, et de ses valeurs ? La bienveillance, et l’honnêteté y ont encore leur place ?
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Les bouts de bois de Dieu

Cet roman est inspiré de faits réels. On a décidé de la gréve sur la ligne "Dakar-NIger". La "fumée de la brousse" n'est plus. Les indigènes ont décidé de braver la régie et le pouvoir local colonial pour obtenir des conditions plus dignes pour eux et leur famille. Les esprits s'échauffent, on est prêt à la lutte, au sacrifice. Très vite on manque du nécessaire, les regroupement se forme pour avoir du riz, puis l'eau manque. Des gens, hommes, femmes, enfants, meurt lors d'intervention des forces de l'ordre. On compte sur la pénurie pour les réduire à merci, on tente d'acheter les meneurs en leur proposant de l'avancement. C'est sans compter sans la combativité des africains et leur formidable capacité de résilience. Et quand les hommes défaillent, débordés par les événements, ce sont les femmes qui se battent, qui reprennent la lutte pour trouver leur subsistance, organisant des marches le long de la ligne, bravant la violence, les représailles, la faim, la soif.



Le récit est divisé en trois courants de narration le long de la ligne de train : Bamako, Thies et Dakar sont les foyers de résistance qui échangent entre eux. Le roman mais en exergue l'incompréhension et l'aveuglement des coloniaux qui se cache derrière la mission civilisatrice de la France, qui considère les africains comme des enfants, incapables de s'organiser pour développer leur pays. Mais c'est surtout le grand courage des femmes africaines, leur combativité, leur ardeur qui est incarné dans ce roman. Oui la femme africaine est l'avenir de l'Afrique.
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Les bouts de bois de Dieu

On doit lutter pour avoir la liberté.Nous les femmes,nous devrons avoir le courage de vivre pour être battante.L échec n est pas fait pour nous.Courage aussi aux hommes.J ai adoré Bakayoko et Penda.
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Les bouts de bois de Dieu

j aime
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