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Critiques de Pascal Bresson (334)
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Entre terre et mer, tome 1 : Le jeune saiso..

J'avais adoré la série, un peu moins le roman... et encore moins la bande-dessinée.



Pour tenir en seulement trois tomes de 48 pages, l'intrigue initiale a été réduite à l'essentiel et du coup on perd une grande partie des intrigues secondaires et des détails qui faisaient le charme de cette histoire qui dépeint le quotidien dans les campagnes bretonnes alors que les hommes sont en mer pour la grande pêche.



D'autre part, les dessins ne m'ont pas tellement plu. Les paysages sont joliment représentés, mais les traits des personnages manquent de finesse à mon goût.
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La Rafle d'Izieu (BD)

La lecture "La Rafle d'Izieu" est extrêmement poignante et révélatrice de l'impact émotionnelle et historique de cette bande dessinée. On y découvre l'horreur et l'injustice de cette tragédie, ainsi que la nécessité de se souvenir et de témoigner de ces événements pour les générations futures.

Je voulais souligner avec justesse l'importance de lire cette bande dessinée, non seulement pour rendre hommage aux enfants et aux adultes qui ont péri lors de la rafle d'Izieu, mais aussi pour rappeler les actes de résistance et de solidarité qui ont émergé dans ces moments sombres de l'histoire. Ce récit met en lumière le courage de Sabine et Miron Zlatin, ainsi que le dévouement de ceux qui ont risqué leur vie pour protéger les enfants.

Les personnages et les événements dépeints dans la bande dessinée est profonde et révélatrice. Les auteurs ont su mettre en lumière les moments les plus déchirants et les plus significatifs de l'histoire, tout en soulignant l'importance de ne pas oublier ces tragédies du passé.

En résumé, cette lecture est à la fois émouvante et informative, offrant une perspective perspicace sur l'impact de la rafle d'Izieu et sur l'importance de préserver la mémoire de ces événements pour les générations futures.

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Simone Veil et ses soeurs : Les Inséparables

Belle adaptation des Inséparables de Dominique Missika et album très complémentaire de Simone Veil, l’immortelle.



L’approche ici est plus confidentielle car elle se fonde sur un dialogue entre les deux sœurs survivantes de la famille Jacob, Simone et Denise.

Basé sur leurs échanges le dimanche à la campagne en Normandie dans les années 2000/2010, ce récit est celui de deux visions, deux ressentis du drame ayant frappé la famille Jacob. Il explore également les sentiments et émotions très différents qu’ont pu avoir les survivants des déportations.



Drancy pour André (le père) et Jean (le frère), un « aller simple » pour l’enfer et une fêlure pour Simone qui ne commencera à se refermer que 30 ans après la fin de la guerre, lorsque la preuve de leur décès sera apportée.



Auschwitz-Birkenau en Pologne puis Bergen-Belsen pour Yvonne (ma mère), Milou et Simone.



Ravensbrück pour Denise, alias Jacqueline Rosset pour la résistance, arrêté par la gestapo à Lyon.



Après la guerre, rien n’est simple pour les seules survivantes de la famille Jacob.

Denise reconnue comme résistante est célébrée, honorée alors que Simone et Milou, victimes des camps sont ignorées, non considérées par les gaullistes ou les communistes.



Il faudra à ses femmes de caractère réapprendre à vivre, plus ou moins facilement compte tenu de leur histoire durant leur internement.

Mais leur point commun: le courage et un amour immense de leur entourage, leur permettront d’accomplir de grandes et belles choses et surtout de trouver la force de témoigner.



Le texte est dense, le dessin assez naïf laissant toute sa place aux dialogues et à la concentration sur ce dernier.

Un témoignage à diffuser, tout comme l’album précédent.

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Simone Veil : L'Immortelle

C'est toute retournée que je ressors de ce superbe album. Simone Veil est une femme remarquable et ce livre le prouve à nouveau.



Cet album, qui retrace la vie de Simone Veil, est fort émouvant. Les étapes les plus marquantes y sont mentionnées avec tact et profondeur. Certaines planches sont envahies de dialogues et d'explications pour mieux nous rendre compte de la situation, toute la partie "débats sur la loi Veil" notamment. Alors que dans d'autres, au contraire, les illustrations se suffisent à elles-mêmes. Sur fond de couleurs différentes selon la période qui est évoquée, on ne peut que s'imaginer l'état d'esprit de cette grande dame sur le moment. Jaune, symbole de la lumière, quand l'espoir est encore permis. Noir dans les camps de concentration. Bleu, symbole de sagesse et de justice, en cette année 1974 quand la loi Veil est adoptée.



Un magnifique album. Émouvant. Brillant. Intense.



Un très bel hommage à Simone Veil, une femme grandiose, courageuse, dont le combat n'a jamais cessé.
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Entre terre et mer, tome 3 : La Belle Lavan..

Dans ce troisième et dernier tome, nous suivons les hommes en mer, partis pêcher la morue sur les Grands Bancs. Comme Pierre, la dernière recrue, nous découvrons l'âpreté de la navigation dans les mers du nord, la rudesse du métier de pêcheur...

Cette fois encore, j'ai eu l'impression que tout était raconté un peu trop vite par rapport à l'histoire originale et les dessins des personnages ne m'ont pas trop plu (on a parfois du mal à les reconnaître d'une vignette à l'autre).

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Florence Arthaud, femme libre

Un très bel hommage à la petite fiancée de l'Atlantique ! 🌊🌊



Pascal Bresson dresse un très joli portrait de cette femme forte et déterminée.



Florence Arthaud a réussi à s'imposer dans un monde d'hommes et a fait face aux commentaires misogynes des journalistes sportifs. Bien décidée, lors de sa première course, elle ne "s'interdit pas de rêver mais a une volonté féroce de gagner ! Rien n'est impossible" ! Elle remporte la Route du Rhum à 33 ans, lors de sa 4ème participation.



Après avoir eu le courage d'affronter toutes les mers réputées sans pitié : "La mer prend, en une fraction de seconde, des années de combats et de victoires, des vies. Nous mourrons souvent de façon stupide", elle décède dans un accident d'hélicoptères en Argentine.



Les dessins de Sophie Ruffieux associés au texte de Pascal Bresson vous feront passer un très bon moment à la lecture de cette biographie !

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Simone Veil : L'Immortelle

Deux histoires en parallèle : la femme accomplie, ministre récemment nommée, qui a pour mission de légaliser l'IVG ; et l'adolescente prise dans les vicissitudes de l'Histoire, déracinée de Nice et emportée vers Auschwitz. Ces deux femmes ne font qu'une : Simone Veil a subi bien des affronts, brimades, déceptions, désillusions... Mais elle a toujours fait preuve de courage, de ténacité et d'intelligence. Et cet ouvrage graphique rend parfaitement hommage à sa persévérance et à ses audaces.



Les illustrations sont relativement traditionnelles, avec juste ce qu'il faut de modernité pour les rendre attractives et originales. Les couleurs changent de dominante (noir et blanc + bleu ou jaune ou gris) selon les moments de vie, en totale harmonie avec les périodes explorées.



J'ai trouvé cet album intelligent visuellement, historiquement et sentimentalement.
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Elle s'appelait Sarah (BD)

J'avais lu le livre et vu le film je ne pouvais pas passer à coté de la bd et je n'ai pas été décu. J'ai beaucoup aimé cette adaption et les graphismes bien réalisés. A découvrir
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Simone Veil : L'Immortelle

L'histoire d'une grande dame mise sous forme de bande dessinée. Les moments clés de sa vie sont retranscris ici : son combat pour la législation de l'avortement face à une société contre et surtout face à un monde d'homme à l'esprit fermé. J'ai d'ailleurs été choqué du peu de soutient de son propre gouvernement qui ne l'a soutenu qu'à demi mot mais qui était bien content de sa victoire !

Mais aussi son combat dans les camps de concentration, un combat de tous les instants pour rester en vie face à la barbarie nazie.

Les couleurs utilisées ici permettent de se repérer dans le temps : jaune pour sa jeunesse, le bleu pour les années 70 et le gris pour la période de la déportation et des camps.

C'est avec pleins d'émotions que je referme ce livre et l'histoire de cette grande dame. Une histoire qu'on devrait tous connaitre pour mieux comprendre la société actuelle et le droit des Femmes.
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Entre terre et mer, tome 2 : Le vieux Terre..

Ce tome nous raconte le retour des hommes à terre après des mois de pêche : entre joie des retrouvailles avec les familles et deuil du compagnon mort en mer, les rapports avec l'armateur, quotidien à se réapproprier,... ; et bientôt à nouveau les préparatifs pour le départ prochain, avec le recrutement et la négociation des contrats, l'entraînement des nouveaux, etc.



Comme pour le premier tome, j'ai eu l'impression que tout était raconté un peu trop vite par rapport à l'histoire originale et les dessins des personnages ne m'ont pas trop plu (on a parfois du mal à les reconnaître d'une vignette à l'autre).
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L'affaire Dominici

Cette BD revient sur la fameuse et trouble affaire Dominici.

Affaire complexe et nébuleuse, je pense que cette BD est à son image.

Les faits sont relatés dans des dessins très fournis et peu clairs, les scènes s'enchainent afin de 'coller' au mieux aux minutes de l'enquête et on se perd (comme les enquêteurs...) dans les témoignages, mensonges et retournements de vestes des divers protagonistes.

J'ai aussi un soucis avec ce genre de BD reportage où l'auteur raconte les faits mais perd ses tentatives d'objectivité en ajoutant des apartés et des pensées des intervenants.

Le dessin est plutôt sympa, très caractéristique de l'oeuvre de Follet, mais, à mon sens, peu adapté à l'histoire.
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Elle s'appelait Sarah (BD)

Paris, Juillet 1942, des policiers viennent frapper à la porte. Sarah et sa maman sont terrifiées mais elles ne peuvent que les suivre. Pour elles c'est le début de l'enfer de la déportation.

60 ans après, Julia, journaliste américaine doit couvrir les célébrations anniversaires du Vel' d'Hiv' pour cela elle recherche des témoignages, et sa propre vie va se heurter au souvenir de Sarah.



Cette bande dessinée, adaptée du roman de Tatiana de Rosnay, est un vrai hommage, touchant et triste, à toutes les victimes de la déportation. A travers les yeux de la petite Sarah, huit ans, nous suivons l'horreur de ces jours au Vélodrome, puis de tous ceux qui suivent après jusqu'aux camps de concentration. Et tout ça avec l'aide de la police française, la complicité de certains habitants. Une époque trouble et horrible, c'est très dure de suivre tout ça malgré quelques passages qui réconcilie avec la vie comme le moment où la petite Sarah se fait recueillir par des fermiers.

Grace aux investigations de Julia nous pouvons voir les souvenirs encore gravés chez beaucoup de monde où au contraire l'ignorance voir le déni de d'autres. Certaines blessures sont encore ouverte malgré le temps qui passe, qui révèle parfois des secrets de famille.

Je trouve que l'équilibre entre Julia et Sarah dans la narration est bonne et fluide. Les deux personnages sont attachantes et ont leur propre parcours très intéressants et touchants chacune à leur manière.



Les dessins en encre grise monochrome donne un ton triste à toute cette histoire. Seule quelques touches de couleurs blonds ou roses viennent rehausser le récit de Sarah afin de mettre en valeur certains personnages. Les policiers, les collabos, les méchants de l'histoire vus par Sarah sont quant à eux noirs, grimaçants, toujours grands. Une image qui sert à merveille le récit vus par des yeux d'enfants.
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Simone Veil : L'Immortelle

Cette bande dessinée autobiographique sur Simone Veil a fait partie de la sélection du mois d'octobre dans le cadre de mon Club de lecture. Et étant donné que je nourris un profond respect pour cette personnalité historique, je ne voulais certainement pas passer à côté. Je n'ai pas encore lu son roman autobiographique, Une vie publié en 2007 mais cette bande dessinée m'a bien donné envie de franchir le pas.



Le 26 novembre 1974, Simone Veil alors Ministre de la Santé est fébrile car le lendemain, elle doit présenter à l'Assemblée Nationale un projet de loi controversé à l'époque mais qui fera avancer durablement le droit des femmes : la loi sur l'Interruption Volontaire de Grossesse. Or, la tâche s'avère ardue car non seulement, les députés sont en majorité des hommes mais des résistances proviennent également de la société elle-même encore très influencée par la religion chrétienne. Pour ses opposants, l'avortement est assimilé à un meurtre et s'oppose au Commandement « Tu ne tueras point ». Pourtant, Simone Veil se montre déterminée, inébranlable et courageuse même lorsque plusieurs députés vont faire référence au parti nazi, elle qui a été internée à Auschwitz en 1944-1945 à cause de ses origines juives…



La principale richesse de cette bande dessinée tient au fait qu'elle aborde de manière très documentée deux sujets importants de la vie de Simone Veil : la Shoah et la Loi sur l'IVG.



– Simone Veil de son nom de naissance Jacob était d'origine Juive. Elle et sa famille ont vécu à Nice lors de la Seconde Guerre Mondiale. Si son père architecte et sa mère institutrice perdent tout deux leur emploi en 1940 à cause des lois raciales contre les Juifs, sa famille vit tout de même à l'abri grâce à de faux papiers jusqu'en 1944. Mais, peu après que Simone passe les épreuves du Baccalauréat en mars, sa famille est dénoncée et arrêtée. Déportée à Drancy puis à Auschwitz avec sa mère et sa soeur, et finalement à Bergen-Belsen, Simone parvient à survivre jusqu'à la libération de son camp par les Anglais, en Mai 1945. La déportation a causé la mort de son père, sa mère et son grand frère.



– Valéry Giscard d'Estaing alors Président de la République depuis quelques mois en 1974, souhaite réformer la société française afin de diminuer les inégalités sociales. C'est ainsi qu'il charge sa nouvelle ministre de la Santé, Simone Veil de préparer un projet de loi sur l'IVG. En effet, à cette époque, l'avortement est interdit et est même passible d'une peine d'emprisonnement à l'égard des contrevenantes. Or, 300000 femmes le pratiquent de manière illégale. Si les plus riches peuvent se permettre d'interrompre leur grossesse en Angleterre ou en Hollande dans des hôpitaux ou des cliniques, les plus modestes au contraire ont recours à des « faiseuses d'ange » en France dans des conditions sanitaires épouvantables. 2500 femmes meurent ainsi des suites d'un avortement clandestin chaque année. Toutefois, les moeurs commencent doucement à évoluer notamment grâce au Manifeste des 343 (en 1971, 343 personnalités féminines et signataires de la Pétition avouent avoir eu recours à l'IVG) ainsi qu'au résultat du Procès de Bobigny en 1972 acquittant une jeune fille de 17 ans qui avait été violée et qui avait pratiqué un avortement clandestin.

Lors des débats à l'Assemblée Nationale, Simone Veil fait montre d'un grand courage face aux insultes et suscite l'admiration des Français. Après plus d'un mois, elle parvient finalement à faire voter la Loi Veil en faveur de l'IVG, en Janvier 1975, la faisant définitivement rentrer dans l'Histoire.



Pour finir, la bande dessinée possède un code couleur très clair allant du bleu, vert, gris et jaune. La couleur la plus chaude, jaune, évoque son enfance heureuse à Nice ainsi que son entrée au Panthéon, à sa mort, en 2017. Quant aux couleurs froides, elles font référence aux moments mouvementés de l'existence de Simone Veil : gris pour le désespoir, la mort et la souffrance dans les camps de concentration au bleu lors de l'affrontement et du combat pour son projet de loi en faveur de l'avortement.



En conclusion, Simone Veil, L'immortelle, est une bande dessinée remarquable par sa construction et parfaitement bien documentée. Elle rend hommage à cette femme d'exception qu'était Simone Veil tout en louant ses qualités (force, courage et détermination) forgées au cours de sa terrible adolescence mais qui lui ont été utiles pour le reste de sa carrière. Cette bande dessinée est un cadeau à faire ou à se faire!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Simone Veil : L'Immortelle

Je le dit tout de go : je n'apprécie que très moyennement les BD.

J'ignore pourquoi, cela n'a jamais été ma tasse de thé. Peut être parce que je les lis trop vite à mon goût.

Bref.

Par contre, celui-ci, m'a beaucoup plu.

Il faut dire que j'ai une grande admiration pour Simone Veil, mais qui donc n'en aurait pas ?

Quelle femme ! Quelle destinée !

Les dessins sont très beaux, et les textes pertinents.

A lire donc, mais j'ai préféré ses bios, comme Une vie, ou Simone Veil, la force de la conviction.

A chacun ses goûts...
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Simone Veil : L'Immortelle

Icône française, fraîchement panthéonisée, Simone Veil est également célébrée par Hervé Duphot et Pascal Bresson dans cette biographie dessinée dont elle est la figure centrale.

Les auteurs ont retenu trois moments fondateurs de sa vie (l’enfance niçoise, l’horreur des camps nazis, le vote de la loi libéralisant l’avortement). Ils se répondent et s’éclairent réciproquement, tissant ainsi le fil conducteur des combats d’une femme digne, intransigeante et aujourd’hui immortelle.

Le choix resserré de couleurs (le jaune pour sa jeunesse, le gris pour la déportation, le bleu pour son engagement politique) et la simplicité du dessin, conjugué à une sélection de quelques temps forts de l’existence de Simone Veil, renforcent un peu plus encore sa singularité et son exemplarité. Concentré sur l’essentiel, l’album met en valeur à la fois un destin hors du commun tout en ramassant en quelques cases les lignes de forces de l’histoire de la France de la seconde partie du XXème siècle. Il tient autant de l’hommage que de l’exploit.

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La Rafle d'Izieu (BD)

Izieu. Un nom qui marque les esprits. Un drame de la Seconde Guerre mondiale. Un de ceux que l'on ne peut ni comprendre ni pardonner.



Dans ce village de l'Ain, loin des villes et des troupes allemandes de l'occupation, un couple, Sabine et Miron Zlatin, a créé en 1943 une colonie qui accueille des enfants juifs. Un lieu qui résonne des rires de ces enfants, loin de la fureur des hommes. Pas si loin que cela hélas. le 6 avril 1944 va sceller le destin des 45 enfants et 7 adultes qui vivent dans ce lieu qui jusque-là leur offrait amour et protection. Un détachement de la Wehrmacht débarque au matin et embarque les enfants encore en pyjama au milieu du petit-déjeuner, ainsi que 7 de leurs encadrants, dont Miron. Sabine échappera à la rafle car elle était absente ce jour-là. Un seul enfant parviendra à se sauver, trouvant refuge chez les voisins, les Perticoz. Seule Léa Feldblum reviendra des camps de la mort où ils seront déportés sur ordre de Vichy et de Klaus Barbie.



Longtemps les habitants d'Izieu tenteront de comprendre pourquoi Barbie s'en est pris à cette colonie. Qui les a dénoncés ? S'agissait-il de représailles envers les milieux maquisards ? Pourquoi s'en prendre à des enfants innocents ? Toute sa vie Sabine Zlatin cherchera à comprendre et à rendre justice, à honorer la mémoire de ces victimes de la barbarie nazie. Un combat qui se concrétisera dans le rachat de la maison d'Izieu transformée en musée-mémorial depuis 1994.



Cette bande dessinée retrace ce drame, de la rafle au matin du 6 avril 1944 au décès de Sabine Zlatin. Pascal Bresson, dont ce n'est pas la première BD historique, construit un récit extrêmement documenté et rigoureux comme en témoigne le dossier à la fin du livre. Il raconte en parallèle l'enquête de la police française et le parcours des enfants et de leurs éducateurs, d'Izieu au camp de concentration, revient sur le procès Barbie avec les témoignages des rescapés et des habitants d'Izieux, explore le traumatisme des survivants.



Si je n'ai pas été très séduite par le graphisme, notamment des visages et des expressions, je ne peux que conseiller la lecture de cette bande dessinée bouleversante. Un livre nécessaire sur un des épisodes honteux de l'histoire de France pendant la Seconde Guerre mondiale et qui s'inscrit dans notre devoir de mémoire vis-à-vis de ces enfants et de leurs encadrants, arrêtés, déportés, assassinés pour le seul motif d'être nés juifs.



Merci @netgalley France et aux Editions "La boite à bulles" pour cette découverte.





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Viktor Frankl,  un héritage pour l'humanité



Viktor Frankl, médecin psychiatre autrichien est à New York. Il répond à une journaliste sur sà vie et sa carrière, sur la facon dont s'est déterminée la théorie qu'il enseigne et pratique depuis des années.

Viktor Frankl à connu l'arrivée et la montée du nazisme en Autriche et la prise de pouvoir par Hitler qui a changé la société autrichienne



Une mère très religieuse, un père scientifique, mais une famille qui a vécu à l'époque dramatique où les juifs étaient envoyés en masse dans les camps de concentration. Toute la famille a péri dans les camps, sauf sa sœur qui s'était exilée peu de temps avant.



Viktor Frankl a toujours su qu'il voulait être scientifique. Docteur, mieux, professeur. Grand amirateur de Freud, il réussi à lui écrire pour lui présenter son étude du comportement, et le psychiatre lui répond et le félicite. Il fera ses études et s'installe à vienne.

Mais les lois anti juives, puis la Déportation, l'entraînent vers le mal absolu, celui dont on revient rarement.

Il réussi à survivre et tire une théorie de son observation des hommes et femmes dans les camps. Qu'est-ce qui nous fait avancer, tenir, résister. Il faut absolument donner un sens à sa vie.



Passionnant témoignage sur la vie de cet homme trop méconnu. Encore un épisode de cette seconde guerre mondiale et des horreurs perpétrés par les nazis.

Victor Frankl a refusé d'appliquer le programme aktion 4 avec ses patients, essentiellement des juifs soignées pour maladies mentales. Ce programme et la mort de ces hommes femmes, enfants vont le hanter toute son existence à travers des cauchemars récurrents.





Le graphisme est très agréable. Les changements de couleurs montrent bien les différentes époques, à Vienne, dans les camps, à l'époque du récit aux usa et lors de son décès à Vienne en septembre 1997.
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La Rafle d'Izieu (BD)

Une fois encore, Pascal Bresson s'attache à faire devoir de mémoire, en évoquant un des faits terribles commis par les nazis.

Une fois encore, la vérité historique est totalement respectée, et le récit alterne entre le passé et les témoignages au procès de Klaus Barbie en 1987.

Comment ne pas être sensible et anéanti par tant d'horreur !

La Bd montre bien tous les protagonistes, les gens du village, les enfants, les adultes qui s'occupaient de la maison d'Izieu, les gendarmes qui ont essayé de savoir qui avait dénoncé le centre, l'institutrice qui était absente le jour de la rafle et qui ne s'est jamais remise de ce cauchemar...

J'ai eu un peu de mal avec l'illustration, que je trouvais parfois trop "caricaturale" dans le trait.

La fin est aussi très émouvante, lorsque l'on voit Samuel Pintel, qui a quitté la maison d'Izieu en février et a ainsi échappé à la rafle.

C'est un très beau récit qui donne vie à une épisode abominable de la seconde guerre, épisode que l'on connaît bien-sur mais qui prend là toute sa dimension tragique et poignante.
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Simone Veil et ses soeurs : Les Inséparables

Simone Veil est une des figures majeures de mon panthéon personnel des femmes que je respecte et que j'admire depuis ma jeunesse à la fois pour ses idées, pour sa droiture ainsi que pour son courage.

J'avais lu, lors de sa sortie, son autobiographie, "Une vie" (2007) puis "Les inséparables : Simone Veil et ses sœurs" de Dominique Missaka (2018); c'est cet ouvrage qu'adaptent avec beaucoup de finesse, d'émotion et de tendresse Pascal Bresson et Stéphane Lemardelé, en prolongeant l'histoire jusqu'à l'entrée au Panthéon de Simone Veil le 1 juillet 2018.

Ce que je cherchais avec cette BD n'était pas d'apprendre de nouveaux faits, car à cet égard, Dominique Missaka a écrit un ouvrage très complet mais de voir comment les thèmes qu'elle évoque sont traités avec ce media très visuel qu'est la BD. Le fil directeur est la rencontre chaque dimanche, en 2008, de Simone avec sa sœur Denise, pour évoquer le passé aussi bien heureux que dramatique.

C'est très réussi; les auteurs ont bien souligné les thèmes qui étaient chers à Simone Veil : la confiance que les Juifs français, patriotes, qui avaient servi courageusement la France en 14-18 avaient dans l’État, persuadés qu'il les protègerait, l'énorme douleur pour les déportés de se reconstruire, la difficulté de retrouver une place dans la société qui ne souhaitait qu'une chose, oublier. Un sujet est particulièrement mis en exergue : la différence de traitement, après la guerre, entre les déportés résistants qui ont été fêtés, acclamés, traités en héros et les déportés "raciaux" comme les Juifs qu'on a accusés de passivité, qu'on n'a pas écoutés; c'est cette dichotomie qu'ont vécu intimement les deux sœurs : Denise qui a été déportée à Ravensbrück comme résistante et Simone, sa mère et sa sœur ainée, déportées à Auschwitz puis Bergen-Belsen comme juives donc à éliminer.

Les auteurs font le choix judicieux de ne pas mettre l'accent sur la période de déportation mais plutôt sur la vie après; ils montrent la volonté des sœurs de témoigner inlassablement pour honorer ceux qui sont morts dans les camps et pour qu'une telle horreur ne se reproduise plus.

Pascal Bresson et Stéphane Lemardelé ont fait le choix de complètement oblitérer le combat de Simone Veil en faveur de la construction européenne, le rôle qu'elle a joué comme présidente du Parlement européen; c'est un peu dommage car elle a mené des actions importantes dans ce domaine et à œuvré sans relâche pour une Europe unie.

Pascal Bresson , en 2018, avait déjà écrit "Simone Veil : L'immortelle"; on sent, à travers ces scénarios de BD, toute l'admiration qu'il ressent à l'égard de cette grande dame qui a aussi beaucoup œuvré pour les femmes; cet album est un très bel hommage, à la fois pour Simone, ses sœurs mais aussi pour tous ceux qui ont souffert sous le joug hitlérien.

J'ai aimé la palette de couleurs qui s'adapte aux situations : des couleurs vives, éclatantes et chatoyantes au temps du bonheur familial à Nice avant la guerre, une palette qui se réduit au gris et au marron dans les camps, un bleu glacial pendant l'hiver, ce qui nous permet d'être totalement immergés dans l'atmosphère que souhaitent rendre les auteurs. Les dessins sont classiques, élégants, sobres comme l'était Simone Veil.

Un très bel album.

#SimoneVeiletsessoeurs #NetGalleyFrance

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Simone Veil : L'Immortelle

Un portrait plutôt classique de cette femme au destin extraordinaire qui part de la préparation de la loi su l'IVG. Cette partie est très intéressante car elle revient sur les débats de l'époque, les arguments des uns et des autres, les insultes subies par Simone Veil qui a été comparée à une nazie responsable du meurtre de millions d'individus, la volonté de Giscard de faire passer cette loi et pour ce faire son choix d'une femme non militante féministe.

Retours en arrière avec son enfance heureuse à Nice, la montée des périls, la déportation, l'horreur des camps, la mort de sa mère, la rencontre dans les camps avec Marceline Loridan Ivens.

Des planches de couleurs différentes selon les étapes de sa vie.
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