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Critiques de Pascal Croci (157)
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À la recherche de Dracula : Carnet de voyag..

En cherchant de quoi lire pour m’occuper, mes yeux sont tombés sur cet ouvrage, publié au format dit « à l’italienne » et j’ai eu envie de me replonger dans ce livre graphique qui m’avait fait de l’oeil en bouquinerie, il y a longtemps.



Cela faisait 8 ans que je l’avais lu et mes souvenirs étant réduit à néant, le moment était idéal pour se replonger dans du vampire comme je l’aime.



La première fois que l’on prend cette bédé graphique dans les mains, on ne peut s’empêcher de la feuilleter, de l’admirer, de piocher des images de-ci de-là. C’est un très bel ouvrage et des années après, la magie opère toujours.



L’auteure s’affranchi ici de l’histoire conventionnelle telle que nous la connaissons dans le roman de Bram Stoker, même si elle reprend tous les personnages connus (hormis Arthur). Elle développe une toute autre aventure, nous la présentant sous la forme du récit de Jonathan Harker qui nous conte son voyage jusqu’au château de Dracula.



Oubliez le roman de Stoker et voyez celui-ci comme un récit de voyage fait par Jonathan et donné ensuite à Bram Stoker.



Il y a là, dans son carnet, la matière pour faire un livre sur les vampires, même si jamais le mot n’est prononcé. L’atmosphère fantastique est présente, le mystère aussi et si nous ne connaissions pas l’existence des suceurs de sang, nous serions perplexes, comme ce pauvre Jonathan.



Agrémentant son carnet de croquis, de recettes de cuisine, de cartes géographique qui nous montre le voyage, la topographie des lieux, le tout dans des tons sépias ou gris, donnent, à ce livre, des airs de carnet de voyage où le possesseur aurait ajouté des tas d’annotations.



Vu la manière dont on nous présente ce carnet (une trouvaille du jeune Miles Alastair James effectue un remplacement à la bibliothèque d’Exeter, section archives), on a vraiment l’impression d’être face à ce qui a servi de base pour le roman de Stoker, comme une mise en abyme qui nous prouverait, noir sur blanc, que tout n’est pas sorti de l’imagination de Stoker mais d’une histoire vraie.



Sans jamais parler de vampirisme, l’auteure arrive à nous les faire sentir, à nous les présenter sans que l’on sache jamais si nous sommes bien en présence des vampires (parce que nous les connaissons, nous) ou si nous sommes face à des phénomènes bizarres, étranges, oniriques et que c’est nous qui nous faisons un film.



Sans notre connaissance de l’existence des vampires, nous penserions comme Jonathan être face à des êtres étranges, bizarres, excentriques ou que nous avons bu un coup de trop…



Un beau roman/bédé graphique, qui est du plus bel effet dans une biblio et qui est à réserver aux amateurs de suceurs de sang.



Ma relecture fut un plaisir pour les yeux.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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À la recherche de Dracula : Carnet de voyag..

Si les deux premiers ouvrages présentés sont clairement destinés en priorité aux jeunes lecteurs (ce qui n’empêche pas les autres d’y jeter un œil, bien au contraire !), celui-ci s’adresse aux adultes sous la forme d’un roman graphique plus que d’un album. Encore une fois, c’est le roman de Bram Stoker qui sert de base à l’intrigue. L’auteure ne simplifie pas l’histoire mais l’aborde d’un autre point de vue puisqu’elle s’attarde longuement sur le voyage de Jonathan Harker, notamment avant son arrivée dans le château du Comte Dracula.

Jonathan Harker est un personnage déjà existant dans le roman et un personnage qui nous raconte déjà son voyage dans l’œuvre de Stoker. Mais là où le récit ne dure qu’un ou deux chapitres à l’origine, Françoise-Sylvie Pauly le développe sur plusieurs dizaines de pages et le fait illustrer par Pascal Crocy. Ce n’est donc pas un nouveau point de vue adopté dans cet ouvrage mais le développement plus en détails et en images des quelques paragraphes offerts par Bram Stoker

Aux entrées de journal de Jonathan Harker, de son départ d’Exeter (en Angleterre) à son séjour dans le château du Comte, s’ajoutent d’autres éléments nouveaux et plus ou moins enrichissants : photos, recettes de cuisine, articles de journaux… et évidemment les illustrations de Pascal Croci ! Le coup de crayon est particulier, les figures élancées aux visages durs (la cruauté des vampires n’est pas absente de Dracula) ne pourront certainement pas plaire à tout le monde. Je trouve, pour ma part, le trait extrêmement fluide et presque « gracieux », j’apprécie. Les couleurs dans des teintes vieillies/sépia s’accordent bien avec le texte et offrent un certain cachet non négligeable.

Si le texte en lui-même ne présente pas forcément un très fort intérêt et une grande originalité puisque n’apporte finalement pas grand chose de plus ; il prend en revanche un tour inattendu grâce à son « contexte ». On nous présente en effet ce journal comme la trouvaille d’un chercheur, trouvaille qui impliquerait l’existence attestée de Jonathan Harker qui aurait été en contact avec Bram Stoker qui se serait lui-même servi de ce journal pour rédiger son célèbre Dracula. Une mise en abyme qui laisse penser que cette aventure s’est réellement déroulée… et que le comte Dracula n’est peut-être pas seulement le fruit de l’imagination d’un écrivain irlandais…

Un roman graphique visuellement attractif mais un « produit dérivé » pas forcément indispensable. Pour les très grands fans en priorité.
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À la recherche de Dracula : Carnet de voyag..

Tout d’abord, avant même de commencer ma lecture, j’ai feuilleté ce livre pour regarder les illustrations. Et je dois avouer que j’ai beaucoup aimé les divers portraits féminins qui s’y trouvent. Les superbes dessins, esquisses, cartes et autres accompagnements parsèment le livre, agrémentant très bien le récit de Jonathan Harker.



J’ai également aimé la présence de notes, papiers, etc. rajoutés dans le carnet (et habilement placés à la fin de chaque journée racontée par Jonathan Harker, ce qui réduit le risque de s’emmêler les pinceaux dans le récit).



Attention toutefois à ne pas se perdre entre le récit de Harker et les diverses notes présentes, qui ne se passent pas forcément en même temps (les notes datent le plus souvent du passé, quelques jours ou quelques heures avant le récit en lui-même).



Le récit est fluide et agréable à lire, même si parfois ça manque de transitions entre les lieux, et nous raconte donc le voyage de Jonathan Harker d’Exeter aux Carpates, où il est invité par Dracula qui souhaite s’installer en Angleterre. Si j’ai trouvé le récit vraiment bien fait, plus de détails ne m’auraient pas déplus, le livre ici ne faisant que 141 pages. Je n’aurais pas été contre un peu plus de matière. Mais le texte n’en est pas moins très intéressant à suivre, et vraiment mystérieux par moments.

Oh, un fait qui m’a amusé, c’est le fait que Harker a rencontré Stocker, juste avant de partir pour les Carpates. Ce dernier a d’ailleurs un discours bien trouble sur l’Eternité.



Jonathan Harker est un personnage… assez commun au final. Il ne comprend pas ce qui lui arrive quand des évènements étranges lui tombent dessus, il ne jure que par Mina quand il a le mal du pays. Il rencontre diverses personnes durant son voyage jusqu’au château du comte, de simples rencontres éphémères, et d’autres qui durent quelques jours (par exemple, un certain Dr Van Helsing). On prend plaisir à voyager à ses côtés, et à découvrir ces contrées.

On rencontre également le comte Dracula, bien évidemment, toujours aussi étrange, bizarre et bien sombre, mais aussi Carmilla, que je ne m’attendais pas à trouver ici.



En bref, un livre que j’ai adoré parcourir. J’ai tout apprécié, des dessins au texte, en passant par les diverses références. Franchement, je ne regrette pas ma découverte.
Lien : http://encre-reve.blogspot.f..
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À la recherche de Dracula : Carnet de voyag..

J'ai adoré ce livre.
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Adolphe

Pascal Croci retransmet par ses dessins le tragique de l’histoire. Ce n’est pas une histoire qui peut bien se finir avec de telles planches, de telles teintes. Les plans utilisés sont particuliers, ils sont toujours axés sur les personnages et non sur les actions. Mais peut on vraiment parler d’action dans cette intrigue? De plus il n’y a pas vraiment de dialogue entre les personnage, 3-4 tout au plus. Il a dessiné des personnages aux traits délicats, gracieux, qui évoluent dans des paysages isolés, sauvages, automnaux et hivernaux. Même les paysages ajoutent au tragique de l’histoire. Par contre tout ce mélange de caractéristique fait que nous ne nous identifions pas aux personnages. Nous restons en dehors de l’histoire.



Une agréable découverte.
Lien : http://memelessorciereslisen..
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Adolphe

J’ai découvert Pascal Croci avec « Elizabeth Bathory », puis j’ai lu « Auschwitz », et j’ai beaucoup aimé ces deux lectures. C’est donc en toute confiance que j’ai abordé « Adolphe », une adaptation du roman de Benjamin Constant, entièrement réalisée par Pascal Croci.



L’histoire démarre en 1810 et met en scène un jeune homme, Adolphe, qui croit tomber follement amoureux d’une femme mariée, une comtesse, de dix ans son ainée, Ellenore. Celui-ci lui fait la cour avec beaucoup d’insistance, déploie tous ses charmes, et, à force de persévérance, après avoir essuyé plusieurs refus, réussit à la séduire. Malheureusement, l’amour est incohérent et capricieux, et, lorsqu’elle lui avoue sa passion et sa totale dévotion, lorsqu’elle s’abandonne enfin à lui renonçant ainsi à tout le reste, il se détourne petit à petit d’elle et cesse de l’aimer. Malheureux à l’idée d’être aimé passionnément par une femme qu’il n’aime plus, et ne souhaitant pas la faire souffrir, il demeure incapable de prendre une décision, la précipitant ainsi dans un abîme de douleur et les enfermant tous les deux dans une relation désespérée et sans issue.



Cette bande-dessinée, entièrement narrée par le jeune homme (nous n’avons que son point de vue, jamais celui d’Ellenore), est tristement criante de vérité et analyse les affres d’une Passion destructrice, et l’inexorable déliquescence de l’amour… Elle nous pousse à nous interroger sur l’évanescence du sentiment amoureux, sur son éphémérité et sur la douleur qui en résulte. En effet, l’homme et la femme en sont tous deux victimes : elle souffre d’être délaissée, et lui souffre de ne plus l’aimer et de la blesser profondément.



Le dessin, expressif, précis, et somptueux, traduit à merveille les sentiments des protagonistes, il dépeint avec justesse les transformations qui s’opèrent chez les personnages, la douleur et l’affaiblissement de l’héroïne. Des décors enneigés magistraux sont le cadre de cette histoire, mêlant ainsi subtilement chaleur (de l’amour éprouvé par la femme) et froideur (du héros, mais également des paysages).
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Adolphe

Une adaptation stylisée qui a son charme et qui permet d'apprécier les ambiances du roman de Benjamin Constant dans une évocation richement illustrée.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Adolphe

Adaptation du roman éponyme de Benjamin Constant, Adolphe est un jeune homme fou amoureux d'une femme mariée de 10 ans son ainée. Jeu de séduction, de désir, d'attente, d'accomplissement, de domination et de détachement, toute la palette de la psychologie des sentiments du " Je t'aime moi non plus" se joue entre Adolphe et Elléonore. Des vignettes pleine page très belles lorsque la nature en est l'élément principal. Si La BD ne m'a pas marquée outre mesure, elle m'a permis de découvrir Benjamin Constant, romancier, homme politique et intellectuel proche de Mme de Staël.
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Adolphe

J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur lors d'un festival BD et il a eu la gentillesse de dédicacer plusieurs de mes BD, alors qu'il y avait du monde derrière ! Mais Adolphe ne fait pas partie de celles qui ont été dédicacées et cela ne me dérange pas trop car c'est loin d'être ma préférée !

Ici, j'ai une désagréable impression de déjà vu, au niveau des graphismes, et ça gâche un peu le plaisir de la lecture. Mais le coup de crayon de Pascal Croci est tellement magnifique et si reconnaissable qu'il arrive malgré tout à me transporter dans son univers ! Et justement, ce que j'aime par dessus tout, c'est cette ambiance romantico-gothique un peu malsaine qui est présente dans pas mal de ses œuvres. Je suis à la fois subjuguée par les dessins et leurs délicatesses mais également un peu mal à l'aise vis-à-vis des mises en scènes et des situations...La relation entre Ellénore et Adolphe est dérangeante, du début à la fin car elle est plus âgée et mariée. Une relation qui commence par un adultère et qui connait finalement plus de bas que de hauts à partir du moment ou le jeu de séduction prend fin et que les fantasmes n'en sont plus...Une relation qui se termine d'une façon triste et mélancolique, mais ma foi romantique malgré tout...Une histoire qui doit surement prendre encore plus d'ampleur dans sa version originale et que je vais très certainement tenter de me procurer bientôt, en espérant que le récit ait un rythme un peu plus soutenu. C'est d'ailleurs une chose que j'apprécie beaucoup avec cet auteur, il illustre des récits parfois peu ou plus connus et nous permet de découvrir de beaux classiques.

Pascal Croci m'a encore permis de passer un joli moment de lecture malgré des graphismes déjà vu et un rythme un peu long pour une BD.
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Adolphe

J’ai rencontré Pascal Croci à la fête du livre de Saint-Etienne et j’ai été séduite par son coup de crayon. J’ai craqué pour Adolphe, me disant que grâce à lui je saurais enfin ce que raconte ce classique de la littérature française (Adolphe de Benjamin Constant) !



Pour ceux qui comme moi ne seraient pas au point sur l’histoire, Adolphe est un jeune noble de 22 ans qui tombe éperdument amoureux d’Eleonore, déjà mariée avec deux enfants. Il la séduit, mais lorsqu’il obtient enfin ce qu’il veut, il se rend compte que c’était plus pour la difficulté du challenge que par amour pour Eléonore. Au contraire, la jeune femme ne vit plus que pour cet amour, tentant de retenir à tout prix Adolphe près d’elle, quitte à les rendre malheureux tous les deux et à tout abandonner pour lui.





Raconté du point de vue d’Adolphe, cette bande-dessinée nous est conté par une voix-off. Il n’y a que très peu de dialogues et cela renforce l’impression de solitude où se trouve Eléonore, souvent représentée seule dans une nature ouatée par la neige. Si je n’ai pas vraiment aimé le visage d’Adolphe (trop androgyne), j’ai en revanche été séduite par les autres dessins, vraiment délicats et magnifiques.



En revanche, je pense que la manière dont est racontée l’histoire, si elle nous plonge littéralement dans le courant romantique, manque un peu de punch qui nous ferait plus nous attacher au désarrois des personnages.



Une jolie découverte pour ma part, même si la prochaine fois j’essayerais peut-être de regarder de plus près pour découvrir une histoire plus dynamique (comme Dracula, qui me tentait bien!) !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Adolphe

Croci, qui a déjà signé de très intéressantes versions très personnelles de Dracula, Erzebeth, ou encore du Christ(déjà chez EP éditions), s'empare du court roman de Benjamin Constant et transforme une histoire romantique et psychologique en un poème en prose gothique et tragique, naviguant entre Les Liaisons Dangereuses et Une vieille Maîtresse. Son trait expressif et ses personnages longilignes se prêtent à merveille au ton qu'il donne au texte. Une œuvre originale qui plaira ou non mais ne laissera pas indifférent-, une de plus dans la carrière d'un artiste qui ne l'est pas moins. Seul petit reproche perso, l'absence totale de dialogues, la totalité de l'histoire étant racontée en "voix-off". Et qu'écoutes on avec ça? Réponse par ici: http://bobd.over-blog.com/article-romance-gothique-116365499.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/ar..
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Adolphe

Pascal Croci fait du Pascal Croci, pour les fans du genre. Pour les autres, à fuir. Le récit est long et sans réelle saveur, une adaptation du roman de B. Constant sans saveur, une romance gothique sans relief. L'auteur semble vouloir dessiner sans cesse les mêmes personnages, un ouvrage répétitif et lassant. (public ado-adulte)
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Adolphe

J'ai découvert cette bande dessinée et son auteur Pascal CROCI grâce à la critique d'Héléniah que je remercie au passage.



Il s'agit d'une adaptation du roman Adolphe écrit au XIXème siècle par Benjamin Constant de Rebecque. Adolphe est un jeune homme de 22 ans qui tombe amoureux d'Ellenore, une femme mariée de 32 ans. D'abord rétive, elle cède aux avances du jeune homme puis tout deux s'embarquent dans une folle passion amoureuse.



J'avoue qu'au début, cette histoire m'a beaucoup fait songer au roman de Maupassant : Bel Ami est le nom d'un jeune homme désargenté qui n'hésite pas à séduire des femmes plus âgées et mariées afin de satisfaire son ambition de s'élever en société. Au final, rien de tout cela : la passion qu'éprouve Adolphe pour Ellénore est sincère et il a à coeur de ne pas lui causer du tort en société. S'il ne se passe pas grand chose au niveau du scénario, je dirais qu'en réalité, cette adaptation s'astreint surtout à donner une réflexion sur la passion amoureuse qui n'apporterait que chaos, solitude et souffrance. Cette impression est d'ailleurs renforcée par le fait qu'il n'y a quasiment aucun dialogue direct entre les deux protagonistes : nous n'avons que le point de vue d'Adolphe ou les échanges se veulent surtout épistolaires. De plus, hormis au début de l'histoire, chaque personnage est le plus souvent représenté seul dans les cases ce qui accentue davantage leur solitude et leur souffrance.



Au niveau des dessins, les décors architecturaux, les paysages et les costumes sont toujours d'aussi bonne qualité. La stature longiligne des personnages m'a parfois fait songer à l'esthétisme de Tim Burton. Si j'ai beaucoup apprécié les dessins d'Ellénore, les traits plus androgynes d'Adolphe ne m'ont pas forcément convaincus.



En conclusion, il s'agit d'une jolie adaptation d'un roman du XIXème sicèle dont je vous recommande.
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Adolphe

Un jeune homme de 22 ans séduit une femme mariée de dix ans son aînée, Ellénore. Elle succombe à son charme, puis l’amour vînt. Malheureusement lui se lasse et elle est passionnée. Malgré tout il l’a suit dans une contrée éloignée pour vivre à ses côtés mais l’idée de la quitter, et du coup la blesser, est omniprésente, jusqu’à ce qu’Ellénore meurt le libérant de sa promesse, de son amour.

Pourtant il se sent coupable de l’avoir délaissée.



Je retrouve dans Adolphe le coup de crayon de Pascal Croci qui trouble par le côté sombre des personnages, la tourmente se lie sur leur visage ; dans ce récit la passion détruit plus qu’elle ne soude. Une fois gagné l’amour de sa belle, Adolphe s’en détourne : l’amour pour lui est donc éphémère. Une chose qui est également très présente dans les albums de ce dessinateur est les paysages enneigés que l’on retrouve systématiquement et qui donne à l’histoire une atmosphère tragique.

Un petit bémol tout de même, il y a peu d’intrigue et pas de réels dialogues ce qui entraine peu le lecteur, je me suis ennuyée littéralement.


Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Adolphe

Adolphe est un jeune homme d'une vingtaine d'années, plein de vie, fougueux au désir ardent. Il ne cesse de marteler son souhait de rencontrer des femmes. C'est lors d'un bal qu'il encontre la belle Ellénore, une femme qui lui est d'abord interdite parce que mariée et plus âgée que lui.

C'est contre les dictats de la morale de l'époque que ce jeune homme cynique va séduire Ellénore qui après des réticences en tombe amoureuse. Elle rompt avec son mari qui représentait le prestige et la sécurité pour vivre une passion débordante et dévastatrice avec le jeune homme, elle va en souffrir jusqu'à sa fin.

C'est l'histoire en résumé que nous raconte cette BD de Pascal Croci aux belles illustrations originales adaptée du roman singulier de Benjamin Constant écrit au 19éme siécle. Les dessins parfois impudiques, des scènes d'amour crues y sont mises en scène et rompent avec le roman d'Adolphe à la narration déjà rythmée mais plus classique. le roman contrevenait à la morale de l'époque mais était plus elliptique quant à leurs relations sexuelles. L'illustrateur, réinvente l'histoire par ses planches aux dessins et aux traits très personnels et modernisés en axant la BD sur l'histoire d'amour et la déchéance d'Ellénore. La BD change les points de vue. On a l'impression que celui d'Ellénore est mis en avant ici. Toutefois, les dessins en font une femme impudique renversant ainsi la vision plus traditionnelle du roman.

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Anorexie

Avec amour, Pascal Croci dessine l’anorexie

Daniel ESCOULEN Daniel ESCOULEN

il y a 1 mois



Pascal Croci renoue avec ses thèmes de prédilection : la violence faite au corps, le vampirisme, la mort, la sexualité.

Pascal Croci renoue avec ses thèmes de prédilection : la violence faite au corps, le vampirisme, la mort, la sexualité.



Pascal Croci était en dédicace à la librairie « Des Livres et des Arts » de Rodez le samedi 30 octobre, soit dix jours après la sortie de son nouveau roman graphique, une bande dessinée de plus de 900 pages qui aura réclamé cinq années d’un travail rigoureux sur l’anorexie.



Au départ du projet, plusieurs phénomènes. « Mon amoureuse était anorexique. À Sévérac-d’Aveyron où je réside, une désespérée s’est jetée d’une falaise. Puis j’ai rencontré une femme d’une extrême maigreur. C’était dans l’est de la France où j’étais en dédicace. Elle m’a parlé de ses séjours à l’hôpital, de sa relation avec ses parents, etc. J’ai insisté pour qu’elle me fasse la promesse de ne pas se suicider. Elle souhaitait entretenir une correspondance épistolaire – ce que nous avons fait. J’ai fini par lui demander si je pouvais faire usage de ses lettres, car pour réaliser ce livre, j’avais besoin de réalisme. Elle m’a donné son autorisation une fois guérie, même si l’on ne sort jamais indemne de ce fléau. »



Au fil de cet ouvrage-fleuve dont le récit se déploie uniquement en page de droite pour ne pas interférer avec la page de gauche restée blanche, le lecteur est placé dans la situation d’un psy. C’est lui qui analyse le cas d’Emma, une patiente imaginaire qui cristallise de nombreux témoignages.



Face à l’egosystème dont il parle à l’aune de cette plaie purulente des temps modernes, l’auteur résume ainsi sa pensée : « Sont-elles à l’image des recluses, de nouvelles religieuses, blotties, enfermées dans leur couvent, leur esprit ? Elles ne supportent pas le gaspillage, elles sont incapables, dans une boutique, de faire un choix parmi tous ces produits proposés. Révoltées, face à cet engorgement de l’opulence, elles vomissent notre gâchis. Elles sonnent la cloche, l’alarme d’un trop-plein de consommation dans nos sociétés modernes dites favorisées… »
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Anorexie

« Anorexie » : un sujet lourd, comme l'est ce livre, de plus de 900 pages, pesant 2,3 kg, à la construction éditoriale très travaillée, de la couverture rouge au toucher caoutchouteux et au personnage féminin apparaissant/disparaissant derrière le titre à la graphie manuscrite ancienne, au papier glacé assez froid sous les doigts, et allant en s'affinant au fil du temps et du récit.

Un sujet porté par l'auteur de bout en bout (texte et illustration) pendant au moins 5 ans, documenté puisqu'à la fin de l'ouvrage se trouve un entretien avec l'association Boulimie Anorexie qui complète l'approche personnelle de l'artiste née de relations avec des femmes anorexiques -dans le quotidien ou des relations épistolaires, nous apprend-il lui-même.

Un sujet sans doute rare sous cette forme, mais qui rejoint les obsessions de Pascal Croci, à savoir l'atteinte du corps, la violence, la religion, la mort, la Shoah, la sexualité, voire la définition de la pornographie, le vampirisme, que l'on retrouve d'album en album.

On reconnait aussitôt son style en voyant Emma, son personnage féminin, dans le traitement des yeux, des cheveux, la gestuelle, les postures, les vêtements, les doigts effilés, le caractère anguleux du dessin. le rouge est récurrent, comme celui d'une passion dévorante, le décor absent ou très réduit, les ombres se démultipliant du fait de la finesse du papier. Tout est fait pour mettre en valeur cette jeune femme, seule, isolée, qui ne trouve face à elle toujours qu'une page blanche (les dessins n'occupent jamais que la page de droite). Est-ce la marque de l'incompréhension, d'une écoute sans jugement ? Est-ce le psy caché ? le creux, le vide, l'absence ? La recherche de sens ?

Le texte, fort, donne essentiellement la parole au personnage, dans des expressions resserrées, lapidaires, jouant des mots, des expressions à la manière des lacaniens, sans jamais rien de trop ni de superflu ; il apporte informations sur des traitements, recherche d'explications sur l'origine de la maladie, interrogations pour tenter de comprendre, de se comprendre.

L'oeuvre interroge aussi le rapport des « bien portants » à la maladie, au monde et à sa consommation.

Il s'agit donc d'un roman graphique qui ne peut laisser indifférent, qui fait passer le lecteur par des sentiments différents - entre condamnation de l'entourage, incompréhension, interrogation, vraie joie quand on voit (enfin) le poids pris.

Un livre que j'attendais car je le savais en gestation, et qui ne m'a vraiment pas déçue.
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Auschwitz

Auschwitz est une bande dessinée datant de quinze ans aujourd'hui mais à l'époque, adapter la Shoah sous ce format, était assez inédit : seul Art Spiegelman s'y était essayé avec succès dans Maus.



Cette bande dessinée raconte l'histoire d'un couple fictif d'origine juive Kazik et Cessia. Ils furent déportés tous deux dans le camp d'extermination d'Auschwitz avec leur fille Ann adolescente de 1944 à 1945.



Pascal CROCI s'est inspiré des différents témoignages de rescapés du camp d'Auschwitz pour construire son récit. Il dépeint avec un réalisme terrifiant les conditions de (sur)vie des déportés. Les dessins en noir et blanc transcrivent bien l'insoutenable, notamment avec des images chocs lors de l'ouverture des soi-disantes "salles de désinfection" pour l'évacuation des corps gazés ou les charniers. En lisant cette bande dessinée, difficile de ne pas penser au documentaire Shoah ou dans la Liste de Schindler de Spielberg, sorti dix ans auparavant.



Bref, c'est une bande dessinée très pédagogique que je conseille autant aux adolescents qu'aux adultes pour aborder un sujet aussi difficile qu'est la Shoah.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Auschwitz

Délicat de dire que l'on a aimé ou pas une oeuvre sur la Shoah. Mon billet porte bien évidemment uniquement sur la façon dont est traité ce drame horrible qu'on vécu les Juifs et toutes les autres victimes du nazisme.

Les dessins sont violents et interpellent le lecteur. Les grands yeux creusés, apeurés horrifiés ou encore méprisants agrippent le lecteur qui ressent instantanément un malaise. le noir et blanc pour seules " couleur" renforcent cette atmosphère d'horreur. En revanche, le scénario reste pour moi trop succinct, nébuleux et je me suis parfois perdue. Les réflexions me paraissent parfois en décalage avec la réalité.

J'ai lu il y a peu un roman graphique sur ce thème "seules contre tous" de Myriam Katin autrement plus poignant et bouleversant, peut-être moins dans les images chocs mais plus dans la réflexion.
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Auschwitz

Cette bande désinée etait très bien

J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée pour plusieurs raisons.

Premierement le devoir de mémoir est bien mis en place grace au réalisme des dessins . Les conditions physiques des personnages sont réalistes car les personnes qui etait dans des camps d'extermination etaient très maigres et affaiblies. Les couleurs etaient très sombres et froides ce qui montre que la vie là bas était difficile.

Ensuite le lecteur dispose d’informations justes et précises sur l'œuvre, voire sur la vie de l’auteur, son œuvre ou encore le contexte littéraire. Effectivement dans Auschwitz de Pascal Croci à la fin de la bande désinée nous avons un dossier d'album ou nous pouvons retrouver toutes les informations sur l'auteur ainsi que sur Auschwitz.

Enfin l’accroche donne envie de poursuivre la lecture et la chute cloture bien le texte: lorsque j'a commencé à lire ces bandes dessinées je ne pouvais pas mempécher de continuer car le suspens était bien gardé. Et quand j'ai fini de les lire toutes les questions que j'avais pu me poser avaient trouvé une réponse.

Nous pouvons conclure que Auschwitz de Pascal Croci etait très agréable à lire car cette oeuvre etait complète et très intructive.

Cette bande déssinée décrivait l'histoire de différents personnages dans le camps d'Auschwitz. Nous pouvions découvrire l'arrestation, le voyage jusqu'au camps, le tri des hommes et des femmes, puis le lavage, le rassage, la tatouage et la distribution des uniformes. Ensuite nous decouvront la vie des personnages dans le camp. Pour finir nous découvrons la mort ou la sortie miraculeuse des
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