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Citations de Patrick Cauvin (557)


Il connaît tout plein de trucs comme ça. C'est un type qui serait tout seul dans le désert, il arriverait quand même à monter une arnaque.
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Quel mot valait Laura ? Combien de milliards et de milliards de phrases fallait-il entasser pour qu'elles finissent, au terme d'une obscure alchimie, par former cette femme présente, là, entre ses bras, cet équilibre parfait d'âme et de chair, riche de tant de rires, de tendresse, de vie... Peut-être était-ce vrai après tout que l'écriture était proche de la mort... Les paragraphes s'entassaient là-haut, chez lui, sur les feuilles blanches, il changeait la cartouche de son stylo et il ne rendait pas compte qu'il tenait entre ses doigts une arme mortelle, chargée, dont il était la lente victime, combien d'années passées sans Laura ? Combien de nuits semblables auraient-elles pu avoir lieu ? Tant d'années à écrire pour venir à cet instant aveuglant où il savait que rien de compterait jamais davantage que de tenir cette femme entre ses bras, que rien n'avait été et ne serait plus important.
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Enfin, il parle.
"ça va durer longtemps, cette pluie ?
- Treize minutes quarante-trois ", dis-je.
J'aurais pu ajouter les dixièmes, mais faut pas pousser.
Tout le monde me regarde. Nénette aussi. [...] Et Nénette éclate.
Je ne sais pas si elle sait faire grand-chose dans la vie, mais elle sait rire.
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Denise a parlé en passant devant l'une d'elles et elle a encore fait rire ses amis. Fernand m'a appris que les enfants riaient dans ce pays. Cette nuit je penserai à tout cela, j'imaginerai notre voyage avec Fernand, elle et moi, peut-être en imaginant bien le bonheur on peut en avoir un peu, comme des éclaboussures.
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Mon coeur bat à nouveau, l'amour vous fait vraiment devenir cardiaque, je ne supporterai pas longtemps ce régime.
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Patrick Cauvin
Marseille a triomphé une fois de plus. Malgré le ramassis de Parisiens qui, en ce matin d'obsèques, occupe pavés et paroles, c'est Pagnol qui gagne, lui qui inventa Marseille à l'usage du voyageur, et qui fut sans doute le truqueur le plus splendide qui soit entre la Belle-de-Mai et les Baumettes, aussi splendide que Gaston Defferre, réunis tous les deux dans la plus belle arnaque du siècle : l'un parvenant à faire croire que Marseille, c'était Raimu, la manille, le pastis et la pétanque, l'autre que l'antique Phocée était une place forte du socialisme. Marseille socialiste ! Pôvre de nous ! Pas plus que RPR, UDF ou pattin-couffin...
Extrait de la chronique signée Claude Klotz, parue dans Le Monde en juin 1986 suite au décès de Gaston Deferre
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- Mon nom est Bond.
Même pour les non-initiés, ça faisait tilt. Les gens attendaient, redoutant et espérant la suite.
- Ferdinand Bond.
Épouvantable, Ferdinand est l'inverse de James. James, c'est le colt 45, le port altier, l'aventure aux Caraïbes, Ferdinand, c'est calendos, charentaises et congés payés à Châtellerault. Ce n'est pas ma faute, je me prénomme vraiment Ferdinand, et je me nomme réellement Bond. Je dois donc être un compromis entre le week-end aux Bahamas et le caleçon molletonné.
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"La vie est une longue course."
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Mémé dit que je ne lui ressemble pas du tout mais je ne ressemble pas non plus à ma mère. Ça fait que je ne ressemble à rien. Tant pis.
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Comme j'ignorais tout de lui et qu'avec sa tignasse échevelée, ses lunettes glissantes et son sourire douloureux, j'en avais déduit son succès auprès des femmes, je lui avais proposé de venir avec son amie s'il en avait une. Avec ce naturel confondant qui avait brisé le cœur des jeunes stagiaires féminines, il me répondit qu'il n'avait pas de femme dans sa vie, pas d'homme non plus car, ayant tâté des deux, il en avait conclu que son truc à lui était la branlette.
En plus des avantages que la solitude pouvait apporter dans la vie d'un homme sur le plan de l'indépendance et de la liberté, sa théorie était la suivante : toute personne s'étant livrée, ne serait-ce qu'une fois, à la masturbation devrait s'apercevoir, si la personne en question est honnête avec elle-même, que l'orgasme obtenu ainsi est d'une amplitude toujours supérieure à celui auquel on parvient avec un ou une quelconque partenaire… Savoir se contenter de l'onanisme était le secret du bonheur, cette méthode considérée comme un pis-aller était en réalité un top en matière de sexe.
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Tout va trop bien. Quand la tuile va tomber, elle sera de taille. C'est comme dans les westerns, tout est calme, les types jouent de l'harmonica, et tout à coup, patatras, les Sioux.
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Enfin, je peux dire que, depuis un mois, je gamberge. J’ai dû faire trois tours du monde avec elle, je l’ai descendue une dizaine de fois de tous en flammes (j’adore les films-catastrophes) ; je l’ai sauvée de pas mal de sinistres salopards, à Hong Kong en particulier où ça a été dur. J’ai liquidé pour elle une quarantaine de mecs de la C.I.A. Pourtant rusés et bourrés de gadgets, on a chassé pas mal de tigres et, la fois où elle a glissé de l’éléphant, juste au moment où la carabine Springfield s’est enrayée, ça a été vraiment au millimètre : ça s’est terminé au couteau, et j’ai bien cru que je ne l’aurais pas, le sacré félin, mais après, c’était formidable, elle me refaisait le pansement toutes les cinq minutes en m’apportant du whisky plein de glaçons, et dehors les singes qui poussaient des cris dans leurs cages et le Kilimandjaro plein de vautours impassibles, là on peut dire que c’est elle qui m’a arraché à la mort, un peu comme John Wayne dans Hatari.
Ce que j’aime pas trop dans ce genre de film, c’est que les types ont des shorts très larges, et avec mes allumettes, ça fait gringalet comme allure.
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Dans les rares regions émergées , des larves de vase s'étaient détachées des espaces aquatiques et des soleils brûlants avaient figé le limon en os et en muscles .
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Je ne sais pas pourquoi, mais c'est à ce moment-là que j'ai commencé à y croire absolument. Avant, j'espérais mais je ne savais pas vraiment. Là, soudain, c'était diffèrent. On allait réussir.
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Le monde est ainsi fait que ce qui est inconnu et d'apparence compliquée touche aux prémices de l'anormalité. Autrement dit, plus vous serez savant, plus vous aurez l'air fou.
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Je n'ai retrouvé nulle part cette odeur d'eau dans le matin. Ce sont là, le long des berges, des maisons-tartines; le soleil beurre les façades aux couleurs de pain blanc.
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(…) comme il fait doux sous l'ombrage, viens-t'en Nanette sous la feuillée au bois joli, lilas tendre et fleurs des champs, bleus bleuets, coquelicots-coco, joli-joli-joli.
STOP.
Les digressions sont trop nombreuses. Vous vous évadez trop souvent du sujet. Cela dénote un manque d'application.
8,5/20.
Or donc, il fait très beau. Elisabeth cueille des jonquilles (…)
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les médailles ça vieillit toujours les gens
qui les portent.c'est de la couillonnade avec du ruban et de ferblanterie autour.
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Que le jour recommence et que le jour finisse
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice.
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"Je te comprends, a-t-elle répondu rêveusement; personnellement, le dieu de Heidegger me paraît plus proche de ma conception que celui de Descartes, abstraction quasi pure."
Nous avons continué un moment à échanger des propos de notre âge ...
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