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Citations de Patrick Cauvin (557)


Sous leurs paupières,la nuit devint rose et folle, légère et joyeuse, comme le ruban autour des boîtes de dragées.
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Acheter, comme ça, sans réflexion longuement mûrie, sur l'autoroute, c'est de l'inédit, c'est l'Aventure à l'état brut.
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Il était redescendu et l'idée l'avait effleuré de retirer l'échelle. Pourquoi ne l'avait-il pas fait? Les destins basculaient pour des gestes inachevés. Une paresse, trop lourde, trop haute, une autre préoccupation soudaine....
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Orlando Natale franchit le rideau et s'avança jusqu'à la rampe. Il tendit les bras vers la foule et accentua son sourire. La vague monta encore, creva, et il crut entendre l'explosion de la masse d'eau verte éclatant sur les galets d'une grève immense...
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Je peux affirmer que je ne suis pas avare, simplement rien de ce qui s'obtient avec beaucoup d'argent ne m'intéresse assez pour que je sorte mon chéquier.
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Il faut que je lui dise, car il est de ma race. Rien ne nous est facile à nous, les vilains, nous n'entrons pas facilement dans les salons, nous n'avons pas ces aises élégantes que prennent ceux qui savent que les regards qu'ils attirent seront d'admiration. Nous sommes à part et nos cordes vibrent douloureusement, violons de douleur que le moindre archet fait tressaillir.
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Nous sommes rentrés à pied ce soir-là, Lorna et moi, un soleil d'hiver baignait la ville, elle semblait barboter dans une lumière bienveillante. Un ciel condescendant lui faisait ce cadeau, sans raison, un éclairage luxueux illuminait les quais, les fenêtres s'étaient toutes cuivrées et, sur le Pont-Neuf, le fleuve traînait des moires de vieil or. Paris est ainsi, il se fait oublier et, parfois, il lâche les portes d'une splendeur unique, pour que nous sachions qu'il reste l'une des plus belles villes du monde... Nous avons marché dans un air roux et soyeux tandis que, vers l'est, le ciel s'incendiait.
J'ai eu envie de dire à Lorna que j'étais heureux de marcher à ses côtés, en ces moments où les rues tournent au décor de théâtre : tout allait flamber bientôt, avant que le jour ne s'apaise dans l'eau noire de la nuit.
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A quatre ans, il fallait assommer Clara de drogues, des doses à endormir un cheval, et elle résistait comme si la mort était embusquée derrière ses paupières. Ne pas fermer les yeux surtout, fixer ce monde éternellement. Je sais aujourd’hui que l'on peut crier avec ses pupilles. Je n'ai même pas voulu me l'imaginer : un bébé pour qui la vie serait une unique douleur, un fer rouge.
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"Vous êtes d'une civilisation où la religion s'impose par des marques de respect, ce qui la différencie du profane. Mais, ici, il n'existe pas de profane, tout est religion ; le sacré est donc inutile, il est dans les gestes de tous les jours : se moucher, boire, dormir... Nous avons la religion naturelle."
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Dans le rougeoiement du crépuscule, l'île rassemblait ses forces et poussait ce murmure de frémissante agonie : c'était l'heure où chaque plante, chaque roche venait, par -delà l'immensité de l'étendue, chanter sa note la plus haute... une symphonie. C'était celle des plaines et des cascades, des pics de granit du pays ancien, celle des steppes qui courent au pied de l'Andringitra, celle des grands déserts cernés de murailles, celle des lacs de cristal, celle des aloès aux fleurs folles qui dévalent jusqu'au mers chaudes, jusqu'aux plages et aux coraux, jusqu'aux sables blancs infinis... C'était le chant ultime des volcans, des torrents et des fleuves, c'était le cri de Madagascar martyrisé.
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Grégoire s'assit et la chaise en rotin craqua sous son poids. L'odeur du cigare passa sous les narines d'Anjaka.
- Vous aimez ce pays, Andafy...
C'était plus une remarque qu'une question.
- C'est le mien.
- C'est le mien aussi.
Andafy relâcha son avant-bras droit soudain rigide.
- Il faudrait arriver à ce que ce soit le nôtre...
Grégoire Adrians exhala une longue bouffée de fumée.
Là était le rêve. Le Malgache était un utopiste, sympathique mais idéaliste, une sorte de savant aux idées trop grandes ; il se mettrait bientôt à parler de fraternité, d'humanité, mais il lui suffisait parfois d'un coucher de soleil aux drapés théâtraux pour trouver son bonheur.
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Marc vivait l'instant en sachant qu'il s'en souviendrait. Cela s'était produit quelques fois dans sa vie. La dernière remontait à trois ans, dans le tabac de Vincennes, le jour où il avait rencontré Andréa. Elle avait sorti une cigarette de son blouson et les choses étaient devenues précieuses, elles feraient partie des minutes d'or qui composaient le trésor de sa mémoire.
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Mais comment fait-on en cinq minutes pour emporter vivante une femme dans sa mémoire ?
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- De dos, vous avez quelque chose de Mitchum.
- On me l'a dit. De face, je tire plutôt du côté de Sharon Stone, c'est le contraste qui fait tout le charme.
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Les fleurs sont des choses odorantes dont la fonction sert à éviter les drames.
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Lâche tout, Reiner, tu as l'âge qu'il faut pour jouir de la vie : tu as appris qu'il n'y a qu'elle, que les dieux sont une erreur, les idéologies une faute, et les morales une duperie.
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« La nuit, je calcule les devis de fabrication. J’ai toute une partie du cerveau composée uniquement de colonnes de chiffres avec les décimales.
— Tu es juif, c’est pour ça. Tu ne peux pas t’en empêcher.
— Je viendrai travailler pour toi, dit Branzek, tu auras besoin d’un musicien, toutes les grandes entreprises humaines ont besoin de musiciens.
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Incapable de vaincre la faible et friable barrière, il s'éteignit, laissant échapper l'un de ces longs cris souterrains dont la terre résonna longtemps.
Vint le temps des hydrocarbures.
Sur quelle départementale un automobiliste brûlera-t-il en ses cylindres les tristes restes d'un des premiers vivants ? Il en est ainsi de l'essence de l'homme : la Shell gagne toujours.
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Comme elle aime à le répéter, à soixante-treize ans elle en paraît facilement soixante-douze. Un peu moins le dimanche quand il vient et qu'elle se pomponne un peu.
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Nous sommes amants. Je la regarde, pimpante, joyeuse, avec cette mobilité qui lui fait, même assise, la hanche virevoltante, et je n'en reviens toujours pas. Pourquoi moi ? Comment ça s'est fait, comment est-ce possible, moi si filandreux, si indigne..
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En fait c'est Claude qui a commencé à écrire le premier. L'un de ses premiers romans date de 1971, il est paru aux éditions Christian Bourgois avecdes illustrations de Gourmelin. Très tendance à l'époque. Un roman un peu limite SF, mais à l'époque préhistorique...

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