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Citations de Patrick deWitt (123)


-Je ne vais pas rentrer à Bury, mon père.
-Quoi ? Et pourquoi pas ?
-En fait, je cherche à retrouver une fille, mon père. Il se trouve que je suis tombé amoureux."
Le père Raymond se pencha vers lui. "Amoureux, tu dis ?
-Oui.
-Et ça se traduit comment ? Je me suis souvent posé la question ?
-C'est à la fois un moment de gloire et une terrible souffrance.
-Ah bon ? Tu ne recommanderais pas à quelqu'un de le vivre alors ?
-Oh si, je le recommanderais vivement. Ce n'est pas pour les âmes sensibles, c'est tout."
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L'amour nous tourne le dos comme le fait la chance.
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Heureux de vous souhaiter la bienvenue dans une ville exclusivement peuplée d'idiots. Par ailleurs, j'espère que lorsque vous vous transformerez vous-même en idiot, l'expérience ne sera pas désagréable.
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J'avais un tel besoin de réconfort que j'aurais épousé un alligator s'il avait voulu partager son lit avec moi.
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Mon être profond commença à se dilater, comme c'était toujours le cas avant la violence; mon esprit s'obscurcit, et j'eus la sensation qu'un flacon d'encre noire se déversait en moi. Mon corps résonnait, j'étais parcouru de frissons des pieds à la tête, et je devins quelqu'un d'autre, ou plutôt j'endossai mon autre moi.
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- Cet homme, là-haut, c'est vraiment votre frère ?
- Oui."
Elle dit, "Vous êtes très différents, tous les deux, hein ? Il n'est pas méchant, je crois. Peut-être est-il simplement trop fainéant pour être bon.
- Nous ne sommes bons ni l'un ni l'autre, mais il est fainéant c'est vrai. Enfant, il refusait de se laver, jusqu'à faire pleurer notre mère.
- Comment est-elle votre mère ?
- Elle était très intelligente, et très triste.
- Quand est-elle morte ?
- Elle n'est pas morte.
- Mais vous venez de dire qu'elle était très intelligente.
- Je suppose que je... enfin, pour vous dire la vérité, elle ne veut plus nous voir. Elle n'est pas d'accord avec notre travail, et dit qu'elle ne nous parlera plus tant que nous n'aurons pas trouvé une autre forme d'activité.
- Et que faîtes-vous, tous les deux ?
- Nous sommes Eli et Charlie Sisters.
- Oh, dit-elle. Oh, je vois !
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Les femmes ne cessaient de s'approcher de moi et de me titiller en s'asseyant sur mes genoux jusqu'à ce que mon organe s'engorge. Après quoi, éclatant de rire, elles s'écartaient pour aller retrouver mon frère ou Mayfield. Je me souviens m'être levé pour remettre en place mon appendice enflé, et avoir remarqué que mon frère et Mayfield étaient congestionnés eux aussi. Ainsi nous étions là, autour d'une table à débattre, en gentlemen civilisés, des événements du jour, avec de palpitantes érections.
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- C'est lequel des deux qui parle ? Le méchant ou le gros ? Je ne veux pas parler au méchant.
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- Ça fait longtemps qu'on est aux affaires. Profitons de la santé et de la jeunesse qu'il nous reste pour faire autre chose.
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« C'est de la terre.
– Je sais.
– Cet homme boit de la terre ?
– À mon avis, je ne crois pas qu'il sache que c'est de la terre. »
Charlie souleva la tasse et but une autre gorgée. Il garda le liquide dans sa bouche quelques secondes avant de le cracher à nouveau. « Comment peut-il penser que ce n'est pas de la terre ?»
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J’étais partagé entre la joie suscitée par ce coup de chance et un sentiment de vide, car mon bonheur n’était pas complet ; ou plutôt de la peur que ma joie fût forcée ou fausse. Je songeais, Peut-être que l’homme n’est pas censé être vraiment heureux. Peut-être que cela n’existe pas dans notre monde, après tout.
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Je passais le reste de la nuit à repasser de vieilles disputes dont je réécrivais l'histoire dans le but d'en sortir vainqueur
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Une histoire à la fois fantasque,fantastique,gothique et burlesque qui rappelle l'univers de Tim Burton par moment.Roman décalé tellement drole et touchant.Coup de cœur evidemment
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Quel destin doux-amer, pensa-t-elle, de savoir reconnaître le génie sans jamais en faire preuve.
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- Donc vous imaginez le double choc pour moi. Le cadavre, et cette créature qui s’en prenait à lui. Parce qu’ils se faisaient du bouche-à-bouche quasiment. Le chat léchait le visage de mon mari en faisant un bruit. – Quel bruit ? – Comme s’il réclamait quelque chose, presque des jérémiades… irrépressibles. C’était tout simplement horrible, insupportable en fait, et j’ai chassé l’animal qui a détalé par la porte d’entrée. Ensuite je suis remontée m’asseoir près de mon mari. Je ne ressentais rien que du désespoir. J’avais l’impression qu’il n’y avait plus rien à faire. Après, j’ai eu envie de partir, puis besoin de partir. (…) Je suis partie. – Où ? – Au ski. – Vous êtes allée skier. – Oui.
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- je préfère vous prévenir: mon frère n'est pas de bonne humeur.
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-Ce qui s'est passé c'est que je suis tombé amoureux
(...)
-Et c'est comment? Je me suis souvent posé la question.
-C'est une gloire et un tourment, mon père, avoua Lucy.
-Vraiment? Tu ne le conseilles pas, alors?
-Je le conseille fortement. Il faut juste préciser que ce n'est pas pour les mauviettes.
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-(...) Les villageois sont comme des enfants, et les enfants peuvent s'avérer de dangereuses créatures car ils n'ont pas de Dieu. Comprenez-vous ce que je veux dire par là?
-Pas tout à fait, m'sieur.
-Si les actions de quelqu'un demeurent sans conséquence, qu'est-ce qui le motivera à traiter correctement ses congénères?
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Se trouvant fort remarquable, il regretta que personne ne soit là pour le remarquer et peut-être même émettre une remarque à son sujet.
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Assis devant le manoir du Commodore, j’attendais que mon frère Charlie revienne avec des nouvelles de notre affaire. La neige menaçait de tomber et j’avais froid, et comme je n’avais rien d’autre à faire, j’observai Nimble, le nouveau cheval de Charlie. Mon nouveau cheval à moi s’appelait Tub. Nous ne pensions pas que les chevaux eussent besoin de noms, mais ceux-ci nous avaient été donnés déjà nommés en guise de règlement partiel pour notre dernière affaire, et c’était ainsi. Nos précédents chevaux avaient été immolés par le feu ; nous avions donc besoin de ceux-là. Il me semblait toutefois qu’on aurait plutôt dû nous donner de l’argent pour que nous choisissions nous-mêmes de nouvelles montures sans histoires, sans habitudes et sans noms. J’aimais beaucoup mon cheval précédent, et dernièrement des visions de sa mort m’avaient assailli dans mon sommeil ; je revoyais ses jambes en feu bottant dans le vide, et ses yeux jaillissant de leurs orbites embrasées. Il pouvait parcourir cent kilomètres en une journée, tel une rafale de vent, et je n’avais jamais eu à lever la main sur lui. Lorsque je le touchais, ce n’était que pour le caresser ou le soigner. j’essayais de ne pas repenser à lui dans la grange en flammes, mais si la vision arrivait sans crier gare, que pouvais-je y faire ? La santé de Tub était plutôt bonne, mais il aurait été en de meilleures mains avec un propriétaire qui lui aurait demandé moins d’efforts. Il était lourd et bas du garrot et ne pouvait parcourir plus de quatre-vings kilomètres par jour. J’étais souvent obligé de le cravacher, ce qui ne gêne pas certains, qui même y prennent du plaisir, mais moi je n’aimais pas le faire ; je me disais qu’après, Tub me trouvait cruel et pensait, Quel triste sort, quel triste sort.
Je sentis qu’on me regardait et détachai mes yeux de Nimble. Charlie m’observait de la fenêtre à l’étage, brandissant ses cinq doigts tendus. Je ne répondis pas, et il fit des grimaces pour me faire sourire ; devant mon absence de réaction, il redevint impassible, recula et disparut de ma vue. Je savais qu’il m’avait remarqué en train d’examiner son cheval. Le matin précédent, j’avais suggéré de vendre Tub et d’acheter un autre cheval à deux, et il avait volontiers acquiescé à la proposition, mais plus tard, pendant le déjeuner, il avait dit qu’il valait mieux attendre de terminer notre nouvelle affaire, ce qui n’était pas logique parce que le problème, avec Tub, c’était qu’il risquait d’entraver le bon déroulement de ladite affaire, et donc ne valait-il pas mieux le remplacer au préalable ? Charlie avait des traces de gras dans la moustache, et il avait dit, « Ça vaudra mieux après, Eli. » Il n’avait rien à reprocher à Nimble, qui était aussi bon, voire meilleur que son cheval précédent qui n’avait pas de nom. Il faut dire aussi qu’il avait eu tout le temps de choisir entre les deux bêtes parce qu’à ce moment-là j’étais cloué au lit en train de me remettre d’une blessure à la jambe. Je n’aimais pas Tub, mais mon frère était satisfait de Nimble. Tel était le problème avec les chevaux.
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