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Critiques de Paul Valéry (105)
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L'idée fixe

"Un homme seul est toujours mal accompagné " telle est la phrase de conclusion de cet ouvrage , petit livre philosophique tres bien monté, agréable à lire,bref et intense ! Je recommande !
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Cahiers II

Superbe ouvrage pour ce poete qui est aussi un ecrivain doué pour preuve ces cahiers qui à eux seuls valent le detour ! A ne pas manquer !
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Poésie perdue : Les poèmes en prose des Cahiers

Une des meilleures parties des cahiers de l'auteur qui nous régale ici par une prose superbe, très bien articulée et fruit d'une belle réflexion, un ouvrage pour moi à lire absolument !
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Eupalinos - L'Âme et la Danse - Dialogue de ..





L'âme et la danse, de Paul Valéry, nous transporte dans un dialogue imaginaire entre Socrate et deux amis, peut-être des disciples, Phèdre et Eryximaque, le médecin.



Pour ceux qui ont lu le Banquet de Platon (moi, c'était il y a très longtemps) on retrouve trois des principaux convives qui devaient, chacun son tour, discourir sur l'amour.



Il s'agit donc d'un dialogue, à la manière de Platon, imaginé par un grand écrivain d'une grande culture grecque, notamment.



Le sujet du débat ? La danse ou l'orchestique ; la beauté perçue, manifestée dans l'évolution gracieuse de jeunes et délicates danseuses sur la musique de l'aulos, de la cithare et, sans doute, du tambourin...



"L'air résonne et bourdonne des présages de l'orchestique..."

"Voyez-moi cette troupe mi-légère, mi-solennelle. - Elles entrent comme des âmes."



Comment se nomment-elles ? Eryximaque les connaît toutes et, une à une, il informe Socrate et Phèdre de leurs noms qui "s'arrangent très bien en un petit poème qui se retient facilement :

- Nips, Niphoé, Néma,

- Niktéris, Néphélé, Nexis,

- Rhodopis, Rhodonia, Ptilé."



"Mais la Reine du Choeur n'est pas encore entrée, Athikté."



Ces trois messieurs s'extasient sur la beauté de ces "charmeresses", devisent sur la volupté qui émane de leur mouvement. Athikté se détache du groupe et fixe intensément leur l'attention. Elle a quelque chose d'Aphrodite assurément.



Mais comme il s'agit de Socrate, au lieu de jouir simplement du spectacle, à l'instar de ses deux amis, il faut qu'il pose la question : "O, mes amis, qu'est-ce véritablement que la danse ?"



Si Eryximaque lui montre l'évidence : "N'est-ce pas ce que nous voyons ? Que veux-tu de plus clair sur la danse, que la danse elle-même ?"



Phèdre qui a compris où le Maître veut en venir déclare : "Notre Socrate n'a de cesse qu'il n'ait saisi l'âme de toute chose ; sinon même, l'âme de l'âme."



On croit connaître la signification d'un mot, et au moment de l'énoncer mentalement on ne trouve pas les termes adéquats. Le mot âme, par exemple : S'agit-il ici de l'essence de la danse ensemble de mouvements entrant en harmonie avec le son et le rythme de la musique pour engendrer la beauté réjouissante pour la vue et le coeur ? Ou bien s'agit-il d'autre chose ?



Car Socrate, en bon avocat du diable, émet l'hypothèse suivante, à propos de la merveilleuse évolution d'Athikté, que : " Un oeil froid, la regarderait aisément comme une démente, cette femme bizarrement déracinée, et qui s'arrache incessamment de sa propre forme, tandis que ses membres, devenus fous semblent se disputer la terre et les airs ; et que sa tête se renverse, traînant sur le sol une chevelure déliée ; et l'une de ses jambes est à la place de cette tête ; et que son doigt trace, je ne sais quel signe dans la poussière !... Après tout, pourquoi tout ceci ? - Il suffit que l'âme se fixe et se refuse, pour ne plus concevoir que l'étrangeté et le dégoût de cette agitation ridicule... Que si tu le veux, mon âme, tout ceci est absurde !"



Visiblement l'âme du philosophe serait ici son esprit (autre synonyme du mot âme ? ), esprit conscient d'un parti pris, celui d'imaginer la danse comme quelque chose de ridicule.



Eryximaque, dès lors, déclare non sans justesse que la Raison semble être la faculté de notre âme (encore celle-là) de ne rien comprendre à notre corps (je traduis, à nos émotions, qui provoquent, comme chacun en fait l'expérience, une véritable kinesthésie), pour lui, à l'évidence, la danse est ce qu'elle est entrain de montrer. Rien de plus !



En revanche, Phèdre semble lui donner une signification supplémentaire, symbolique, "une image des emportements et des grâces de l'amour".



Ces deux points de vue laissent insatisfait le philosophe. Mais, il a du mal à contenir les observations et peut-être, les critiques de ses amis qui lui reprochent de chercher midi à 14 heures. Alors, le voilà embarrassé de pensées nombreuses et confuses qui le désorientent et ne lui apportent aucune certitude.



L'échappatoire ? Une nouvelle question au médecin Eryximaque ; "Connais-tu point quelque remède spécifique, pour ce mal d'entre les maux qui se nomme l'ennui de vivre ?" "Cet ennui absolu (qui) n'est en soi que la vie toute nue, quand elle se regarde clairement."



Eryximaque lui apporte une réponse plus que déconcertante : " Rien de plus morbide en soi, rien de plus ennemie de la nature, que de voir les choses comme elles sont." "Le réel à l'état pur arrête instantanément le coeur."



Au fond, une trop grande clairvoyance, une parfaite lucidité mettent l'âme en présence d'elle-même et lui font prendre conscience de sa vacuité, par conséquent de son ennui.



La lucidité a démasqué ce Tout (univers) qui ne se suffit pas à lui-même et dont l'effroi "l'a donc fait se créer et se peindre mille masques". Les mortels en font partie. On n'y peut rien, et pas sûr que cela se soigne !



Et comme avait dit le diable de Jean d'O, dans "Dieu, sa vie son oeuvre ", grâce son inspiration, les mortels apportent de l'animation dans ce Tout, s'agitent, cherchent à comprendre, commettent mille bêtises, éprouvent amour, passion, haine, etc., drapent leur âme d'illusions, de mensonges, vêtent leur corps d'apparence, camouflent ce réel qui n'échappe pas, comme on l'a vu, au regard lucide du philosophe.



Ce dernier reconnaît, en effet, que l'amour, la haine, etc., donnent goût et couleurs à la Vie.



Ainsi, en poursuivant sa réflexion, le philosophe aboutit à la conclusion que toute cette agitation "illusoire" des mortels, constitue le remède à l'ennui de vivre, que l'immobilité lucide qui est source de cet ennui trouve son antidote dans l'ivresse de l'action seule susceptible "de nous faire entrer dans un état étrange et admirable", état le plus éloigné des idées grises et dépressives du contemplatif lucide dont le philosophe s'est fait l'avocat au début.



Rien de tel donc, que nos passions bonnes et mauvaises, et nos souffrances, et nos injustices, pour épicer une existence qui serait fade sans cela (sans la mort finalement).



En tout cas, l'épiphanie de Socrate sur les épices capiteuses de la vie, redonne des couleurs à Athikté dans l'esprit du philosophe qui la compare, maintenant, à cette créature du feu qu'est la salamandre, et l'assimile même à la substance ignée.



Athikté devient la flamme aux ondulations brûlantes, et dont l'âme prise dans ce tourbillon étourdissant qu'entreprennent ses jambes, voudrait s'évader d'elle-même, dans un élan vers les dieux sans doute...



Mais à force de tourbillonner, Athikté se casse la figure : "O tourbillon ! - J'étais en toi, ô mouvement, en dehors de toutes les choses..."



Philosophie et poésie mêlées : L'âme et la danse" de Paul Valéry.



Pat.

















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Tel quel

De tout et de rien dans ce recueil d'aphorismes, qui m'a semblait fort intéressant (si tant est que vous ne le lisez pas d'une seule traite, ce qui à mon avis deviendrait vite imbuvable). Un petit livre à garder au coin du lit, histoire d'en lire quelques uns par-ci par-là afin de prendre le temps d'y réfléchir dessus. Cela dit, certains d'entre eux sont tirés par les cheveux, ou peu intéressants; mais cela relève du subjectif et appartient à chacun de se faire un avis dessus. Dur de commenter donc une oeuvre comme celle-ci, le mieux restant je pense de s'y essayer (ne serait-ce que sur quelques pages) afin d'en découvrir un style qui se maintient tout le long du recueil.
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Tel quel

Tant d'idées pour déboucher sur si peu ! Si vous aimer les livres d'aphorismes préférez lui, les petits traités de Pascal Quignard.
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Oeuvres, tome I

- Affirmer du plus profond de soi que nous sommes séparés en continuant de juger les actes d'autrui, c'est s'enfermer dans la solitude. La reconnaissance des erreurs de l'Autre dans la compassion, c'est s'ouvrir à la communication et au lien qui relie chacun d'entre nous.

Un recueil grâcieux, dont la prose lyrique de Valéry ennivre l'amoureux des mots.
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Ton père errant

Dans ces 160 lettres écrites de 1907 à 1945 et assorties de dessins du poète, nous découvrons un Valéry à la fois paternel, débonnaire, joueur... Attendrissant.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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La jeune Parque

Suite à ma redécouverte de Valéry j’ai voulu tenter la lecture de cet autre recueil contenant la célèbre « jeune Parque » et des poèmes en prose . C’est très intellectuel , gavé deréférences antiques , et , dans la recherche formelle proche de Mallarmé (le versant de celui -ci que je n’aime pas trop . Trop souvent en le lisant , je sens la recherche de l’effet , de l’hermétisme voulu ( Pas fulgurant comme chez René Char que j’admire) , les anciens auraient dit « cette poésie sent le suif » . Jamais les images ,pourtant recherchées , ne m’emportent .
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La jeune Parque

Quelqu'un qui n'a manifestement rien à dire et qui pour compenser ce néant absolu met bout à bout des mots improbables suivant un arrangement soit disant précieux et longuement choisi.



"Qui pleure là, sinon le vent simple, à cette heure

Seule, avec diamants extrêmes ?… Mais qui pleure,

Si proche de moi-même au moment de pleurer ?"



Le problème n'est pas que ça ne veuille rien dire et que ça n'exprime rien mais surtout que c'est franchement très moche...



Et tout le monde de se pâmer devant cette imposture...



Paul Valery est sans conteste le plus grand canular de la poésie française.

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Pièces sur l'art

un recueil de pensées et de réflexions de l'auteur sur l'art de son époque, très instructif sur les techniques de l'époque, un bel essai à découvrir !
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Mauvaises Pensées et autres

Superbe recueil avec des citations inoubliables, un style superbe et un vrai bon recueil qui vous procurera un réel plaisir de lecture avec cet auteur qui n'a pas brillé qu'en tant que poete , l'écrivain vaut aussi le détour !
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Tel quel, tome 2

Quel titre idoine pour ce pot pourri de pensées livrées , en effet , tel quel ! un plaisir de lecture où la pensée de l'auteur se livre sans détour et nous etonne par sa diversité et sa cohérence: un régal !
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Superbe piece une fois de plus de l'auteur qui mele histoire et imaginaire avec un vrai talent pour notre plus grand plaisir ! Belle écriture, rythme une vraie belle pièce de théâtre !
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Eupalinos - L'Âme et la Danse - Dialogue de ..

Trois superbes ouvrages regroupés ici : le dernier nommé, dialogue de l'arbre est particulièrement interressant car ici on frole la philosophie en restant dans l'univers de la Grèce antique : un regal !
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L'âme et la danse

Superbe dialogue ici que ce court théâtre qui nous offre un tres bon moment de lecture ! Plongee dans la Grèce antique pour notre auteur qui nous fait penser a une oeuvre de Platon,un regal !
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Eupalinos - L'Âme et la Danse - Dialogue de ..

Plongée avec l'auteur dans la Grèce antique pour cette courte pièce tres bien écrite qui nous dévoile le talent théâtral de Valery : A lire sans tarder !
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Monsieur Teste

Superbe ouvrage de l'auteur qui s'éloigne ici de sa poésie cherie pour nous offrir un récit court et intense sur la vie du héros:un regal !
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Le cimetière marin et autres poèmes

Lumineux
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Album de vers anciens 1890-1900

Paul Valéry (1871-1945) est considéré comme l’un des plus grands poètes français.

Ce court recueil contient des poésies de jeunesse, publiées entre 1890 et 1893. L’auteur a ensuite mis provisoirement un terme à son travail poétique, avant d’y revenir plus tard notamment avec "Charmes". Je trouve que sa manière d’écrire – inspirée par Stéphane Mallarmé – est caractéristique: on la retrouve dans toute sa production, y compris dans cet "Album de vers anciens". Sa poésie manifestement très travaillée n’est ni fulgurante, ni particulièrement "musicale", ni simple et facile d’accès. Cependant, cette œuvre me semble plus accessible que des poèmes plus tardifs; j’en donne un exemple en citation, avec "Naissance de Vénus".
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