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Critiques de Paula Anacaona (52)
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1492 : Anacaona, l'insurgée des Caraïbes

Anacaona est une cacique de l'île d'Haïti, où la vie est douce jusqu'à l'arrivée de Christophe Colomb. Avec la description du mode de vie des Taïnos et les conséquences du débarquement de Colomb, l'autrice écrit une histoire engagée, qui s'inscrit contre l'hagiographie des voyages de "découvertes" et fait parler Anacaona. Anacaona est une résistante, une figure héroïque d'un combat perdu d'avance, mais aussi un modèle (la preuve en est que l'autrice lui a emprunté son pseudonyme). Les illustrations sont superbes, et complètent à merveille le texte. C'est un ouvrage très accessible, qui peut être conseillé (aussi mais pas uniquement) aux adolescents.
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1492 : Anacaona, l'insurgée des Caraïbes

Il s'agit d'un récit qui remet au centre l'Histoire vécue par les peuples opprimés. La voix d'Anacaona est à la fois chaleureuse et déchirante... Les illustrations (au passage, magnifiques !), les polices, apportent un côté ludique à ce témoignage qui déconstruit la propagande colonialiste. Pour les peuples autochtones des Antilles, il n'y a effectivement jamais eu de bienfaits découlant de la colonisation et ce livre le rappelle avec beaucoup d'humanité et de pédagogie.
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Charbon animal

livre court mais percutant

des vies sombres comme la suie, le charbon, la cendre: tout est poussière...

à lire
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Charbon animal

Du rouge du feu au noir du charbon, le roman d’Ana Paula Maia nous entraîne dans le quotidien de deux frères qui vivent dans une petite ville minière du Brésil. Loin de la jungle urbaine, thème de prédilection de ses contemporains, l’auteure décrit le chaos existentiel que l’on retrouve partout et les drames humains qui jalonnent alors la vie. Ernesto Wesley, pompier par nature et par vocation, affronte les flammes et vient en aide aux blessés ; tandis que Ronavron Wesley, crémateur par dépit, brûle les morts et broie les restes. Ainsi, tous deux, à leur manière, tentent de contrôler cet élément qui ravage tout sur son passage et devient en quelque sorte le rival de l’homme.



« Le feu se multiplie toujours en feu. L’oxygène le maintient vivant – comme l’homme. Sans oxygène, le feu s’éteint, comme l’homme. Le feu a besoin de s’alimenter pour rester en vie – comme l’homme. L’homme meurt par manque d’air. La flamme aussi ».



La comparaison s’établit donc entre ces deux adversaires, qui peuvent difficilement coexister ni même se passer réellement l’un de l’autre, et sont au final si similaires par leur côté destructeur et quasi incontrôlable.
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Charbon animal

La force énorme du livre vient bien de la façon de faire d’Ana Paula Maia, ce contraste entre la froideur des mots et des phrases (une froideur qui s’applique, paradoxalement, au feu et à ses conséquences) et la réalité des hommes, de leur corps et de leur esprit. En effet, si tout ce qui est dit a un rapport direct avec le corps, ses blessures, son avenir, après la mort, l’auteure ne parle en réalité que de l’esprit (de l’âme ?). Ce qu’elle dit ne peut donc que nous atteindre directement, nous laisser ébahis devant tant de talent.
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Charbon animal

Seulement 120 pages pour ce roman d'Ana Paula Maia, et pourtant ce sont 120 pages d'une force incroyable. Charbon animal met en scène trois hommes vivant dans une ville fictive au Brésil, Abalurdes. Ernesto Wesley est pompier et déteste scier en deux le fer. « Je suis devenu pompier parce que j'avais le courage d'aller là où personne ne voulait » dit-il page 50. Il vit avec son frère Ronivron, qui travaille quant à lui dans un crématorium : « Ronivron croit que l'homme doit retourner à la poussière, car c'est de la poussière qu'il est né. Il n'approuve pas la crémation. » Enfin, Edgar Wilson quant à lui est mineur et « le jour où il quittera ce travail, il s'est promis de contempler le ciel tout le temps qu'il lui sera possible. » (p.64). Pour parler de ces hommes, Ana Paula Maiaa choisi de parler de leur travail, de la façon dont il les définit et les écrase.



L'intrigue de Charbon animal est totalement centrée sur ces trois personnages et leur quotidien. Pas besoin d'élément perturbateur dramatique ici, leur quotidien en est déjà largement parsemé et est assez riche pour donner de la matière et du relief au roman. Et si l'histoire d'Ana Paula Maiaest une des plus saisissantes que j'ai lu récemment, bizarrement je ne me l'explique pas. Ce qui pourrait être terriblement ennuyant chez quelqu'un d'autre est passionnant chez elle ; j'adore ses personnages, qu'on pourrait penser passifs et victimes de leur vie mais qui sont en fait terriblement vivants ; j'adore leurs histoires qu'on découvre petit à petit, la force et l'énorme sensibilité qu'il y a en chacun d'eux et la façon dont ils font face aux épreuves (atroces) qui les attendent. En construisant ce roman autour de la symbolique du feu, Ana Paula Maiaa su créer des personnages intéressants, attachants et inoubliables. Un roman inattendu, avec du caractère et une sensibilité incroyables et qui m'a fait passer un excellent moment. Une vraie claque, même.
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Je suis Rio

Un des plus grands rêves de ma vie, c'est de me rendre un jour au Brésil et plus précisément à Rio de Janeiro. J'ai l'image d'une ville colorée, toujours en fête où les enfants jouent au foot et où l'ont peu se dorer la pilule sur les plages de Copacabana et Ipanema. Voilà la vision que moi, européenne j'avais de cette ville. Grâce à ce recueil de nouvelles, j'ai vite appris que la réalité est tout autre. Même si, bien sûr, je savais que la pauvreté était là, grandissante dans les favelas où l'espérance de vie de ces habitants est réduite à cause d'une criminalité toujours aussi présente.



Dans ce recueil, nous pouvons découvrir 23 nouvelles, 2 bandes dessinées et un mini guide de la ville. Vingt auteurs brésiliens se sont réunis ici pour nous dépeindre leur ville, Rio, d'une manière touchante, voire bouleversante et brutale, loin des strasses et des paillettes qu'on aurait pu attendre. J'ai beaucoup aimé découvrir les auteurs, leurs styles d'écritures différents et surtout leurs histoires qui montrent la dure réalité de la vie à Rio, surtout dans les favelas. Les auteurs abordent des thèmes très durs tels que l'alcoolisme, la violence, le meurtre, la corruption, la pauvreté, la ségrégation sociale... Tous ces thèmes rendent les textes encore plus réels, plus vrais. On ne peut qu'être touché par la vie qu'ont certains personnages, qui doivent faire face à des situations qu'on ose à peine imaginer.



Je ne vais pas vous parler ici de toutes les nouvelles parce que ça serait trop long et ça vous enlèverait la découverte de ces petites histoires. Mais, je vais tout de même vous parler des nouvelles que j'ai plus appréciées, qui m'ont marqué et touché. La nouvelle qui m'a le plus touchée et marquée est sans aucun doute Maria de Conceição Evaristo. C'est sans doute la nouvelle la plus dure de ce recueil. La fin m'a vraiment perturbée et montre les conséquences de la pauvreté à Rio à travers le personnage de Maria, une femme de ménage qui se démène pour survivre. J'ai bien aimé également Bananes de Ferrez qui montre la violence dont peut faire preuve la police envers les innocents tout ça parce qu'ils n'ont pas la même couleur de peau ou parce qu'ils habitent dans un quartier chaud. J'ai été touchée par Uniforme de Raquel de Oliveira où l'on suit Ella qui, à 44 ans décide de reprendre le chemin de l'école pour devenir institutrice alors qu'elle est jusqu'alors femme de ménage. Ella décide de s'en sortir et pour cela, elle doit affronter le regard des autres et surtout celui des hommes. Je vais m'arrêter ici pour cette revue des nouvelles parce que sinon, je pourrais encore écrire des pages et des pages. Mais sachez que toutes les nouvelles sont géniales et à découvrir.



Les éditions Anacaona, sont des éditions indépendantes et engagées, elles décrivent la vraie vie des brésiliens de manière juste et vrai grâce aux auteurs engagés. En effet, tous les auteurs de ce recueil sont brésiliens et certains ont vécu toute leur vie dans des favelas et vivent au quotidien les histoires qu'ils racontent. Ils écrivent pour dénoncer ce qu'ils peuvent vivre et pour montrer au monde que tout n'est pas tout rose pour les cariocas. Ils veulent nous montrer leur Rio.



Pour finir, je vais vous parler de l'objet livre qui est juste sublime. Un travail considérable a été fait pour réaliser ce livre. Au début de chaque nouvelle, il y a une carte de localisation pour situer l'histoire dans la ville. La géographe que je suis a beaucoup aimé. J'ai également aimé les dessins d'Alexandre de Maio et d'André Diniz pour les BD.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Anacaona pour m'avoir permis de découvrir ce livre touchant, poignant et souvent bouleversant qui m'a mené à la rencontre des vrais cariocas. Je ressors plus que ravie de cette lecture qui fut une très bonne surprise.


Lien : http://twogirlsandbooks.blog..
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Je suis Rio

Pourquoi recommander de lire "Je suis Rio" ?

Parce qu'en vingt-trois courtes nouvelles et deux bandes-dessinée d'auteurs confirmés ou en devenir, ce recueil donne à voir, avec humour, bien souvent, et un talent percutant, mille facettes du Rio de Janeiro qui se dissimule à l'envers de la carte postale touristique à strass, plumes et paillettes qu'il incarne d'ordinaire.

Pas de misérabilisme non plus, mais au travers d'historiettes drôles, mordantes et parfois amères, la peinture de rapports sociaux souvent complexes où les préjugés de classe en dépit de la familiarité et la bonhomie de façade entre riches et pauvres, patrons et employés de maison, resurgissent encore plus cruellement qu'ils ont été hypocritement niés.

On retrouvera donc ici côtoyant des textes de Ferréz, le pape de la nouvelle littérature brésilienne, des petits bijoux tels que, pour n'en citer que quelques-uns, "De l'autre côté de la flaque" de Rodrigo Santos — qui nous narre les affres d'un amoureux transi qui n'a de cesse de démythifier Rio aux yeux de sa belle sans percevoir la fascination de cette dernière pour celle-ci—, "Presque de la famille" de Joana Ribeiro, où la froideur et la cruauté des rapports ancillaires éclatent dès que le vernis craque, "Rio de Janeiro/New York", récit bien balancé des mésaventures d'un danseur de passinho en partance pour la Grosse Pomme, "La casserole, c'est chic !", texte d'une ironie bien trempée de Claudia Tajes, "Uniforme" de Raquel de Oliveira qui relate le chemin de croix d'une femme de ménage quadragénaire et replète qui afin de devenir institutrice reprend ses études et se voit imposer le même uniforme que ses condisciples adolescentes, à savoir chemisier blanc, jupette, chaussettes blanches et mocassins noirs, "Le Rio de Janeiro que j'ai appris à détester", petite bande-dessinée drolatique où André Diniz s'évertue à faire tomber de son piédestal le Rio que les Européens fantasment, ou bien encore "Super-Carioca" de Paula Anacaona, nouvelle à la lecture de laquelle on cerne mieux les angoisses existentielles de la gent féminine de Rio.

En clair, "Je suis Rio" offre un condensé savoureux de situations et de moments de vie, en un mot, d'humanité. Pourquoi s'en priver ?

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Je suis Rio

« Je suis Rio » est un recueil passionnant d’une incroyable vitalité et créativité.

Prenant le parti d’une approche moderniste et réaliste de Rio loin des clichés touristiques, « Je suis Rio » tape souvent juste lorsqu’il évoque cette ville à deux vitesses entre les riches des quartiers sud de la ville et leurs employés des favelas devant souvent prendre deux bus+un métro pour arriver jusqu’à eux.

Ce sont assurément ces récits de situations de la vie de tous les jours, celles des employés galérant dans des transports publics déficients pour survivre qui m’ont le plus intéressés.

Mais il semble que malgré la « pacification » de certaines favelas du centre ville à l’approche des grands évènements touristiques (Coupe du monde, Jeux Olympiques), la violence fasse partie intégrale de la capitale carioca, aussi les récits de gamins des rues, de personnages misérables ou de petits voyous abondent, évoquant l’aspect le plus dure de la réalité brésilienne.

Enfin, j’ai été je l’avoue assez peu sensible au coté « rap/slam/revendicatif » de l’ouvrage comme je le suis du reste assez peu à cet aspect en France…

Reste un ouvrage très intéressant, souvent émouvant ou passionnant, à mon sens essentiel pour comprendre le Rio de Janeiro d’aujourd’hui.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Je suis Rio

Je remercie Babelio et les éditions Anacaona pour m'avoir permis de lire ce livre.

N'étant pourtant pas familière avec le format « nouvelles », j'étais pourtant intéressée par la lecture de ce recueil car j'ai déjà lu quelques ouvrages des éditions Anacaona qui m'avaient beaucoup plût (notamment « Charbon animal » d'Ana Paula Maia) et parce qu'après ma rencontre avec l'éditrice lors d'une formation, j'avais envie d'en savoir plus sur la littérature brésilienne.

« Je suis Rio » est une claque.

Ces nouvelles, courtes et intenses, nous font voir l'envers du décor, la dure réalité de la vie des habitants de Rio, hommes et femmes des différents milieux. On y découvre la violence à tous les coins de rues, gratuite ou préméditée, sanglante. C'est un univers désenchanté qui nous est décrit. La vie à Rio est dure et peut basculer à tout instant. Pourtant, certains y sont chez eux et y trouvent leur bonheur.

J'ai trouvé le mini-guide en fin d'ouvrage très utile, il permet de remettre ces nouvelles dans leur contexte, surtout pour ceux qui, comme moi, ont une idée très approximative du Brésil et de Rio.

Bref : c'est un recueil que je conseille, il se lit bien, les nouvelles sont fluides et ne traînent pas en longueur. Chaque auteur a sa patte et ils donnent à réfléchir.
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Je suis Rio

23 nouvelles et 2 bandes-dessinées écrites par 20 auteurs brésiliens contemporains sont réunies dans ce recueil, et ce 25 histoires sont toutes aussi différentes les unes que les autres : tandis que certaines rendent hommage à la ville de Rio de Janeiro, d’autres dénoncent ses inégalités, sa corruption et son injustice, racontent les espoirs et les difficultés de ses habitants ou dérivent une scène qui pourrait se dérouler pendant le carnaval. Ces nouvelles sont pleines de vie, colorées, révoltantes ou amusantes. Elles nous racontent des quotidiens difficiles ou pleins d’espoirs, où la pauvreté ou les saraus rythment la vie des cariocas et où la plage d’Ipanema est le décor de beaucoup des scènes de ces nouvelles.
Lien : http://ulostcontrol.com/je-s..
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Jorge Amado, un écrivain sur les terres du ca..

Je commence vraiment bien l'année littéraire 2019 avec cette courte biographie pour la jeunesse de mon auteur brésilien préféré Jorge Amado.

C'est la passionnante Paula Anacaona qui a écrit ce texte publié aux éditions A dos d'âne dans la collection Des graines et des guides. Son parcours est à signaler car elle est également éditrice et veille à promouvoir la littérature brésilienne notamment celle des favelas et du Nordeste. Elle est accompagnée de Lucia Hiratsuka qui propose de très belles illustrations avec des dessins en noir et blanc que j'adore et qui m'évoque vraiment le Brésil de "Jorge Amado, un écrivain sur les terres du cacao". Ce titre résume l'enfance de celui qui deviendra un écrivain très connu originaire d'un village du Nordeste du Brésil. Rebelle face à l'injustice, c'est à Salvador de Bahia qu'il s'installera pour militer au Parti communiste, défendant la cause des plus humbles et des exploités. Découvrant les horreurs du stalinisme il abandonnera la politique pour continuer ces combats à travers la littérature.

Membre de l'Académie brésilienne des lettres, sa notoriété lui a permis d'être épargné durant la dictature militaire qui dura de 1964 à 1985, même s'il a connu la prison. Il doit se retourner dans sa tombe en voyant aujourd'hui l'extrême droite au pouvoir. Les combats contre les opprimés sont loin d'être terminés au Brésil et heureusement qu'il y a encore des personnes généreuses comme Jorge Amado.

Je suis très heureuse d'avoir eu la chance de visiter sa maison devenue musée, dans le quartier de Rio Vermelho à Salvador de Bahia. Il repose dans son jardin à côté de sa femme Zélia Gattai. Hommage !





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La Terre de la Grande Soif

La Terre de la grand soif, c’est l’histoire d’une des nombreuses sécheresses dont la région du Sertão est victime -et c’est tout particulièrement celle de 1915 qui nous est racontée dans ce roman de Rachel de Queiroz. On suit toute une famille qui est contrainte de quitter les terres sur lesquelles elles travaillent : faute d’eau, les bêtes ont été relâchées et privent ainsi de travail toute une population. Sur les routes, le couple et ses enfants vont essayer de survivre, ils vont continuer à marcher malgré les malaises, les douleurs, les évanouissements et verront la mort plus d’une fois. J’ai beaucoup aimé lire La Terre de la grand soif ; je l’ai trouvé très énigmatique, tout en délicatesse et en subtilité, peut-être trop opaque parfois, trop saccadé, mais j’ai apprécié la douceur avec laquelle l’auteur nous raconte cette histoire triste et difficile.
Lien : http://ulostcontrol.com/3-cl..
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La Terre de la Grande Soif

Il s'agit en fait d'une nouvelle traduction de "L'Année de la grande sécheresse", publié dans les années 1980 aux éditions Stock et épuisé.

Le roman est illustré, avec des dessins s'inspirant de la gravure sur bois (xylogravure) typique du Nordeste.

Car littérature et arts plastiques font souvent bon ménage !
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La Terre de la Grande Soif

Dans ce roman Rachel de Queiroz évoque la sécheresse de 1915 qui s'était abattue sur le Nordeste brésilien. Certains paysans abandonnaient leur bétail, d'autres tentaient de résister. Beaucoup se retrouvaient, après avoir vendu les bêtes qui leur restaient, sur les routes, avec des enfants de plus en plus moribonds. le ton de Rachel de Queiroz est certes réaliste mais dans ce drame il y a aussi des sentiments humains et la description, à travers plusieurs personnages souvent attendrissants, du sertão.
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La Terre de la Grande Soif

La Terre de la grande soif est un classique au Brésil et un livre méconnu en France. Rachel de Queiroz est un auteur reconnu et primé dans son pays d'origine et il serait temps qu'elle le soit aussi de ce côté-ci de l'océan.



Le Nordeste brésilien a été et est toujours régulièrement ravagé par des sécheresses meurtrières. L'une de ces sécheresses, celle de 1915, constitue le cadre de ce récit en forme d'épopée de la misère. Publié pour la première fois en 1930, alors que l'auteur a tout juste vingt ans, on est d'abord frappé par l'immense maturité de cette œuvre de jeunesse. Certes ce roman est court, mais quelle densité !



(la suite sur mon blog)
Lien : http://tagrawlaineqqiqi.word..
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Maria Bonita, une femme parmi les bandits

Très bref, illustré de gravures saisissantes, le texte pourrait rester anecdotique si l’auteur ne se voulait aussi abondamment explicatif.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Maria Bonita, une femme parmi les bandits

En 1930, le bord-est du Brésil c’est avant tout la pauvreté assurée pour la grande majorité de ses habitants. Alors être une femme, c’est en quelque sorte souvent un second asservissement.



Maria Bonita va rencontrer un célèbre bandit qui a décidé de s’approprier un peu des richesses de cette terre et décider de le suivre.



Sa vie sera pleine d’aventures mais aussi de dangers !



Un court récit illustré qui peint le portrait d’une femme hors du commun. Elle quitte sa maison de torchis et son époux pour vivre en liberté.



Intéressant !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Solitude la flamboyante

Tout d'abord, c'est un beau livre grâce aux jolies illustrations fortes et émouvantes de Claudia Amaral qui restituent toute la luxuriance de l'île dans sa végétation, la dureté de l'esclavage, mais surtout la force des personnages féminins et leur entraide collégiale, sororale même. Solitude est rarement seule sur les dessins, elle est souvent représentée avec d'autres femmes, entourée d'autres femmes. Vive les illustrations, même dans les romans pour adultes !

Le roman lui-même est la biographie romancée de Solitude, jeune femme mûlatresse, c'est-à-dire à une esclave métisse, née du viol de sa mère africaine captive sur un navire négrier par un des marins européens. Elle a donc la peau assez claire – ce qui est un critère de beauté dans cette société fondée sur une hiérarchisation raciale des individus, où même un pauvre colon, un « petit blanc » est mieux considéré qu'un « libre de couleur », même s'il est l'homme le plus riche de l'île. La beauté et l'intelligence de Solitude lui permettent donc d'avoir un statut privilégié, celui de demoiselle de compagnie. Elle apprend à lire, à écrire de la poésie, à jouer du violon, elle brode, elle parle plusieurs langues, elle mange à sa faim... A l'abri des coups et des privations, elle reste néanmoins une esclave, au statut précaire ; même si elle porte des robes de soie, elle dort sur une natte et mange les restes.

Et, surtout, surtout, elle sans cesse menacée par le regard des hommes, de tous les hommes. Les femme esclaves sont des proies pour les désirs des maîtres comme des esclaves importants. Mais plus largement, toutes les femmes sont menacées par les hommes, quels que soient leur couleur ou leur statut. Ainsi, la maîtresse de Solitude est elle-aussi battue par son mari, la jeune fille est elle aussi abandonnée par son séducteur.

Solitude va apprendre peu à peu des autres qu'elle aussi est dominée, et elle va apprendre à se révolter en s'instruisant, jusqu'à mettre ses talents d'écriture et de traduction au service de la cause de la fuite des esclaves, et même à plus petite échelle de leur libération.

Solitude s'avère être un personnage fascinant, car particulièrement moderne – même si parfois, j'avais l'impression de lire davantage l'autrice que la femme présentée, ayant réellement existé, certes, mais dont on ne connaît pas tout. Ainsi, Solitude semble cocher toutes les cases des idées progressistes actuelles : féminisme, sororité, conscience environnementale, liberté sexuelle...

Oui, c'est une vision moderne et moderniste, et même si le contexte est particulièrement difficile, on en ressort avec un certain optimiste et une foi dans l'humanité grâce à de tels personnages.
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Solitude la flamboyante

Ce roman somptueux, relate l'histoire d'un personnage important de l'histoire guadeloupéenne et dont je n'avais jamais entendu parler. Ce livre est d'abord un objet très beau, illustré, mettant en avant l'aspect légendaire de cette histoire. L'histoire d'une jeune esclavagisée qui va de par sa personnalité, son parcours favoriser, organiser, entretenir la refus de se soumettre jusqu'à la liberté en payant le prix qu'il faut payer.

Le récit de la vie de Solitude est intercalé d'intervention de Anacaona, cacique d'une île proche, celle d'Ayiti. C'est en quelque sorte elle qui nous conte cette histoire laissant entre deux intervention, la figure emblématique de Solitude prendre toute la place.

A découvrir absolument !

La professeuse documentalite de cdicollegeguisthau
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