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Critiques de Philippe Squarzoni (193)
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Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

La France se demande, face à l'augmentation des agressions dans les rues, s'il faut mettre un flic (encore un autre policier tué hier!) derrière chaque citoyen, pour le protéger, ou rétablir la police de proximité (que Sarkozy avait arrêtée...)





Un cadavre à terre, un peu de sang, un cadrage lointain. Puis un plan serré, plus dérangeant. La personne décédée a réellement existée...





Une femme aurait vu 3 blacks, habillés en noir, s'enfuir.

" Mon dieu! 3 blacks à capuche. Juste la moitié de cette ville.

La foule regarde Pellegrini, le flic, d'un air mauvais. Ce regard hostile que seuls se permettent les dealers..."





Philippe Squarzoni ne nous parle pas de courses poursuites, d'enquêtes, de meurtres brillamment menées, de tirs échangés entre truands et policiers...





Non! Pas de "Starsky et Hutch ou de Flics à Miami"... Cette BD parle du travail long et fastidieux de la police de Baltimore (plus de 400 homicides fin 2017...) Et de leur routine, dans des quartiers en détresse.

Ce sont de beaux dessins, issus du livre de David Simon, l'auteur de "The Wire".

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Saison Brune 2.0

Avec la crise environnementale qui s’aggrave de plus en plus, de nombreux ouvrages sont publiés pour dénoncer ou tout du moins, pointer du doigt les raisons de ce désastre. Philippe Squarzoni dans Saison Brune 2.0 s’attarde sur le coût écologique du développement de l’ère numérique, pour certains, la réponse à nos problèmes. En fil rouge de ce docu-BD, l’auteur nous alimente d’extraits de média qui soit relaient des catastrophes naturelles ou s’attardent sur des sujets qui paraissent bien dérisoires face à notre avenir.

Si la bande dessinée est de grande qualité, bien documentée, comme souvent, elle ne propose pas vraiment de solution pour sortir de cette situation. Nous sommes dans le constat, le cri d’alarme. Chacun sera libre de faire son interprétation et de changer sa manière de consommer. Car, numérique ou pas, nous le voyons à travers cet ouvrage qu’une nouvelle fois, c’est la surconsommation qui engendre le plus de problèmes.

Saison Brune 2.0 intéressera les convaincus du désastre en cours et j’espère éveillera quelques consciences.
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Homicide, tome 3

Baltimore 1988, une des villes avec Washington qui additionne le plus d'homicides par an : 300. Ici pas de super héros, nous sommes dans la réalité avec très peu d’affaires élucidées. C'est super bien fait, on a l'impression d'être à côté d'eux lors des enquêtes ou dans celui de l'accusé où les ficelles d'interrogatoire sont développées. le cadre des planches n'est pas monotone, certaines dans la pliure. Des visages expressifs et ombrés. de la qualité comme toujours chez Delcourt.
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Saison brune

Je vais être claire dès le départ : Il faudrait que tout le monde lise cette Saison brune ! Lisez-la, prêtez-la, conseillez-la, parlez-en !

Voilà plusieurs jours que j’ai refermé cette volumineuse BD et pourtant des pages, des mots me tournent toujours dans la tête et me poussent au questionnement et à la remise en cause.

Cela fait déjà presque une quinzaine d’années que je m’intéresse au réchauffement climatique et je pensais en connaître déjà un rayon sur la question. Mais cette BD est une formidable synthèse et vulgarisation du problème. C’est hyper documenté car l’auteur a interviewé tous les spécialistes de la question et parfois même un peu austère mais quelle intelligence.

Bravo à l’auteur qui développe tous les aspects aussi bien scientifiques qu’économiques ou sociaux : après avoir présenté les explications techniques (comment, pourquoi, cela provient de quelles activités, quelles conséquences) arrivent les questionnements personnels : qu’est-ce que je fais, moi avec ces informations ? J’arrête d’acheter, de voyager pendant que d’autres se pavanent en 4x4 ?

Quelles sont les alternatives ? Le nucléaire, on pourrait le croire mais non. Les énergies renouvelables ? Elles ne seront pas suffisantes. Il rebondit ensuite avec les questions d’ordre économique et politique : c’est bien notre société hyper individualiste et ultra consommatrice et notre modèle économique (obsédé par la croissance) qui sont en cause et les seuls changements personnels ne suffiront pas à endiguer le raz-de-marée qui s’annonce.

Les questions sociales ne sont pas oubliées non plus et l’interview d’une économiste d’Attac s’avère prophétique sur la crise des gilets jaunes (la bd a été écrite en 2012).

C’est donc à une véritable transformation des mentalités, de nos comportements de consommateurs, des politiques auquel nous invitent les nombreux participants interrogés.

Voilà ce n’est pas une BD qui vous fera rire aux éclats, bien au contraire, mais personne ne pourra dire après l'avoir lue, ah…je ne savais pas, si j’avais su….Car malheureusement notre belle planète contrairement à certaines cathédrales, n’est pas réparable….

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Saison Brune 2.0

Dix ans après Saison brune, Philippe Squarzoni poursuit son enquête sur les enjeux écologiques et les dérèglements climatiques, en explorant l’impact de l’industrie numérique. Alors que le confinement a enfermé chez elle près de la moitié de la population mondiale, l’obligeant à s’organiser par écrans interposés et provoquant une accélération « vers une société “dématérialisée“ », il propose de vérifier si celle-ci va effectivement contribuer à réduire notre empreinte carbone.

(...)

Si Philippe Squarzoni préconise la sobriété et ne minimise aucunement les « pressions des lobbys de monde économique » qui ont fait assez systématiquement reculer Macron, par exemple, sur un certain nombre de décisions, il compte, très naïvement, sur les pouvoirs publics pour encadrer les usages du numérique et fournit une liste de mesures qui laisse plutôt songeur : démanteler le modèle de rémunération publicitaire opaque, séparer les régies publicitaires des services rendus, soumettre les algorithmes à un audit, etc. Cette bouffée d’optimisme est cependant très brève, à peine quelques pages et le constat reste sans appel : « Le numérique ne permettra pas spontanément de résoudre les enjeux écologiques. Il n'est pas par nature au service de la transition énergétique. Il est d'abord au service des géants de la Silicon Valley. »

Un excellent ouvrage de vulgarisation quoiqu’il en soit.



Article complet sur le blog :
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Saison Brune 2.0

Si vous voulez vous détendre en lisant une bonne bd, passez votre chemin. Si vous voulez vous informer sur le tout numérique et ses conséquences sur l’environnement, avec un petit détour sur le thème des libertés individuelles, alors cet album est pour vous !



J’avais été très impressionnée par Saison Brune qui constituait une synthèse complète, intelligente et percutante du problème du réchauffement climatique. L’album était très étayé et laissait la parole à de nombreux spécialistes. On le refermait avec le cœur serré et le sentiment que nous devions changer radicalement notre société consumériste pour avoir une chance d’échapper à la catastrophe climatique.



Saison brune 2.0 se concentre sur un sujet moins étendu : la pollution du numérique et son empreinte carbone. Celle-ci est soigneusement cachée par les géants du web qui s’ingénient à nous faire croire que tout est dématérialisé et que les flux et les stockages cloud ne laissent aucune trace ni ne causent aucun préjudice à l’environnement. Rien n’est plus faux bien sûr, et l’empreinte carbone du numérique augmente chaque année dans des proportions qui font peur…



J’ai appris plein de choses sur le nombre de data centers dans le monde, sur les câbles sous-marins permettant d’avoir internet, sur la fabrication des ordinateurs ou des téléphones etc…



C’est à la fois instructif et totalement déprimant. Car l’auteur n’y va pas par quatre chemins et l’humour et l’optimisme sont définitivement absents de cet album. Aucune couleur, le récit commence sur fond de confinement, autant dire qu’on ne rigole pas… C’est instructif car il est toujours bon de savoir et chacun peut faire un effort pour diminuer son empreinte carbone individuelle en remplaçant moins souvent ses appareils, en utilisant moins le streaming par exemple. Déprimant car à titre individuel, on ne peut faire grand-chose et il faudrait des actions politiques fortes qui ne sont pas réalisées et le seront-elles un jour….



Je finirai par un court extrait qui vous donne le ton de la bd :

« Quand j’achète un téléphone portable en France, j’ai exploité des mineurs au Congo, détruit des forêts primaires en Papouasie, pollué des nappes phréatiques chinoises et 12 à 18 mois plus tard, j’irai déverser des déchets électroniques au Ghana ou ailleurs ».



Un grand merci à masse critique et Babelio, je m’en vais boire l’apéro pour oublier !



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Saison brune

Avant d’entreprendre la rédaction de Saison Brune, Philippe Squarzoni envisageait le concept du réchauffement climatique comme vous et moi, partagé entre le dégoût éprouvé pour le mercantilisme des politiques et l’indifférence du consommateur des pays développés. Une position schizophrène, l’auteur le reconnaît lui-même. La position, peut-être, de ceux qui n’ont pas encore osé s’intéresser suffisamment au problème du réchauffement climatique et qui, de fait, n’ont pas encore pleinement pris conscience des enjeux de la question.





Etrangement puisque sans rapport apparent, c’est en réalisant Dol, un album-reportage élaborant une vive critique de la droite française, que Philippe Squarzoni est amené à avouer qu’il ne fait pas mieux que ces hommes politiques qui déblatèrent autour de thèmes dont ils ne connaissent pas la moindre subtilité, et que sa propre connaissance de la crise climatique et des enjeux environnementaux ne vaut pas mieux que la leur. Dans la volonté de ne pas ressembler à ceux qu’il critique, Philippe Squarzoni décide de fouiller et de comprendre pour lui-même, mais peut-être aussi pour comprendre pourquoi des hommes politiques visiblement peu concernés par l’environnement s’efforcent de faire quelques gestes dérisoires en faveur de l’environnement, allégeant ainsi la culpabilité de la majorité –celle qui ferme les yeux en attendant que le miracle de la réconciliation avec la nature se produise sans effort et sans remettre en question le bien-être apporté par l’abondance énergétique.





Philippe Squarzoni reprend tout depuis le début. Autodidacte hors pair, il s’informe en cumulant des piles de livres qu’il lit, dissèque et résume en idées, théories et données chiffrées rendues accessibles en une dizaine de planches illustrées. Cette performance relève de la gageure, mais il faut reconnaître que Philippe Squarzoni a l’esprit de concision et n’oublie aucune donnée importante qui biaiserait la compréhension du lecteur. Reprenons tout depuis le début. Qu’est-ce que l’effet de serre ? Pourquoi est-il indispensable à la vie sur Terre ? Pourquoi s’alarme-t-on de l’amplification du phénomène ? Petit à petit, l’auteur nous apprend à comprendre les inquiétudes des scientifiques qui savent quel sort risque d’échoir à l’humanité et à la planète si rien ne change. Et les conséquences dépassent largement ce qu’on peut apprendre par hasard, au détour des média et des controverses audiovisuelles dont les intérêts ne sont absolument pas ceux du développement d’un système qui permettrait un mode de vie écologiquement viable.





En allant à la rencontre de scientifiques experts dans le domaine de l’environnement –mais aussi de philosophes ou économistes pensant à des systèmes alternatifs-, Saison Brune prend l’apparence d’un documentaire faisant s’alterner différentes voix toutes réunies pour faire prendre conscience à leur interlocuteur de l’urgence de la situation. Adeptes de la procrastination, méfiez-vous… On aimerait croire que les lenteurs pourront n’avoir aucune conséquence irréversible et que toute erreur est rattrapable. C’est faux !





« Le rôle de la biosphère continentale, qui capture aujourd’hui une partie des émissions humaines de CO2, risque donc de se transformer radicalement. Comme les océans, les sols et les forêts pourraient commencer à émettre plus de CO2 qu’ils n’en absorbent. Leurs émissions viendraient s’ajouter à celles de l’homme. L’accumulation de CO2 dans l’atmosphère s’accélèrerait. Ainsi que la hausse des températures. Personne ne peut savoir où elle s’arrêterait. Si ce cercle vicieux venait à s’enclencher, l’arrêt net des émissions d’origine humaine ne changerait plus rien. La spirale serait irréversible. »





Partant de là, on peut choisir de fermer les yeux ou de se tourmenter –mais de se tourmenter seulement, à la manière de Philippe Squarzoni. Ainsi, Saison Brune ne se contente pas de rapporter et de classer des informations. Les chapitres « érudits » alternent avec des réflexions plus libres menées par l’auteur. Nous le voyons dans son quotidien de journaliste, en ménage avec son épouse, au gré de leurs activités quotidiennes, qu’il s’agisse de faire les courses, de partir en vacances ou de déambuler dans la nature. Ces mises en scènes ne sont pas anodines et permettent de révéler les contradictions profondes de l’homme habitué au confort de la société moderne. Philippe Squarzoni, même s’il s’indigne de l’immobilisme des politiques en matière environnementale, doit bien reconnaître qu’au niveau individuel, il n’est pas près non plus à faire de concessions. Le propos, qui aurait rapidement pu devenir moralisateur, ne l’est heureusement pas. Nous évitons du même coup le happy end qui aurait trop probablement pu survenir sous la forme du message codé suivant : « Si vous prenez dès aujourd’hui de bonnes résolutions, le monde de demain sera aussi gai et ensoleillé qu’aujourd’hui ».





« Pour continuer à vivre dans ce monde de fiction, nous jouons à cache-cache avec ce que nous connaissons. Dans cette schizophrénie qui nous touche nous apercevons l’urgence d’agir sans croire en nos moyens d’action. Nous savons qu’une autre histoire a commencé mais nous continuons à faire comme si de rien n’était. Et le pire, c’est que c’est tellement agréable. »





Ce n’est pas si simple. Que valent les gestes individuels, perdus dans un système mercantile, inégalitaire et surproductif ? Est-ce vraiment une bonne solution de se concentrer uniquement sur ses propres gestes ? N’est-ce pas une extension individualiste, reproduction à petite échelle du grand système capitaliste ? Les questions qui se portaient uniquement sur des motifs environnementaux prennent une ampleur que Philippe Squarzoni lui-même n’avait sans doute pas prévue, et le lecteur comme l’auteur semblent cheminer de pair à travers une étendue cauchemardesque de questions.





Puisqu’on se demande souvent pourquoi traiter de grands sujets d’actualité en format graphique, la réponse pour Saison Brune va de soi : la lecture, mieux que la visualisation d’un film, permet de prendre son temps, de laisser les informations faire leur marque dans la conscience du lecteur et de l’amener à développer sa propre réflexion sur le sujet. Philippe Squarzoni ne propose aucune solution simple et semble croire qu’il n’en existe aucune. Mais peut-être a-t-il tort… En réunissant des lecteurs autour de Saison Brune, ne cherche-t-il pas d’une certaine manière à réaliser cette société solidariste qu’il évoque comme la possibilité d’une rédemption, face à l’individualisme forcené des sociétés libérales ? Ces paroles de Nicolas Delalande nous laissent songeurs : « Interdépendants et solidaires, les hommes sont porteurs d’une dette les uns envers les autres, ainsi qu’envers les générations qui les ont précédés et envers celles qui leur succèderont ».





La question reste ouverte…




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Saison brune

J'ai rarement, et même jamais lu un bande dessinée pareille. "Saison brune" est un véritable essai dessiné sur le réchauffement climatique et ses conséquences. C'est un gros pavé de 477 pages, pas forcément facile à lire (surtout au début) mais absolument passionnant et essentiel. Sa lecture ne laisse pas le lecteur indemne et, comme tout plaidoyer politique, il impose une réflexion comme rarement un album BD l'a fait.

Développé en six parties, "saison brune" s'empare du lecteur avec une présentation scientifique claire du réchauffement, partie formidablement vulgarisée mais quand même un peu austère (tout du moins pour moi qui ne suis pas un habitué de "sciences et vie"). Puis l'auteur s'attache à nous décrire les différents scénarios possibles de cette augmentation de la température due à l'augmentation toujours plus importante de la production humaine. Plusieurs hypothèses s'offrent à nous. Aucune n'est sûre tant les paramètres sont nombreux et les connaissances scientifiques balbutiantes sur certains sujets.

Passée cette mise en bouche scientifique, Philippe Squarzoni mixe les catastrophes inéluctables à venir avec ses propres interrogations personnelles. Nous avons déjà beaucoup saccagé la planète et son atmosphère, les premiers dérèglements se font sentir (fonte des glaciers, de l'Arctique, cyclones plus nombreux,...). Que faire ? A titre personnel, à un échelon national, international ? Qui produit le plus de substances nocives pour notre avenir ? Les transports? L'agriculture? L'industrie ? Les pays riches ?

Autant de questions qui amènent un constat déprimant. Nous sommes sur un bateau de luxe qui coule ou comme un parachutiste aguerri qui, tellement habitué à sauter, s'aperçoit un jour qu'il a oublié d'enfiler son parachute. La comparaison fait froid dans le dos mais résume presque la situation dans laquelle on est, sauf que notre chute durera au moins un siècle.

La dernière partie devient encore plus politique. Il est grand temps de faire quelque chose mais quoi? Nos sociétés capitalistes et libérales ne sont absolument pas prêtes à faire le moindre effort alors que la communauté scientifique exhorte à la réduction de notre consommation d'énergie. Mais qui dit réduction dit obligatoirement changement profond de notre organisation sociale et ça pas grand monde n'est prêt à sauter le pas surtout nos politiques totalement inféodés au pouvoir financier.

L'album voudrait se conclure de façon optimiste, hélas, il ne le peut pas.

Difficile de résumer un tel livre, fourmillant de détails, d'informations. Cela ressemble quelquefois à un reportage d'Arte , avec ses spécialistes qui apportent avis et éclaircissements. Mais, c'est surtout un formidable pari réussi tant graphiquement, avec des planches d'une beauté à couper le souffle, un montage subtil d'images de pubs mises en contraste avec les plaidoyers de l'auteur ou des scientifiques que politiquement grâce à une énergique intelligence à essayer de prévenir d'une catastrophe imminente, niée par une alliance politico/médiatique.

La fin sur le blog
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Saison brune

Votre moral est un peu en berne? L'ambiance générale vous pèse?Vous avez envie de lire une BD qui vous donne la pêche et vous font miroiter des lendemains qui chantent?

Si oui, ne lisez pas cette BD.

Squarzoni nous dresse un constat très documenté de la situation climatique dans toute son urgence et ses (de plus en plus probables) tragiques conséquences.

Quelle claque, quelle terrible prise de conscience.

Je ne suis pas vraiment d'une nature pessimiste mais je ressors de cette lecture (conséquente il est vrai) avec l'envie de me rouler en boule et me mettre à pleurer. L'auteur semble être dans le même état, un peu perdu et très défaitiste.

Le pire, sans doute, est ce moment où l'on comprend qu'on a beau faire de notre mieux, à notre échelle, (et c'est très bien) ce n'est rien tant que les politiques, décideurs et industriels ne prendront pas consciences que soit on change soit on disparait.

Mais, voilà, peut-être que pour ça ils lisent cette BD. En fait tout le monde devrait la lire...

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Homicide, tome 3

Nous suivons les inspecteurs de Baltimore, leur quotidien, absolument pas glamour, leurs enquêtes, poignantes. Nous suivons aussi le mécanisme de la justice, et celui de la nécessité de faire des chiffres, c’est à dire d’augmenter le taux de résolution. Or, ce n’est pas facile. Tout le monde se tait, même quand un policier est abattu en pleine rue.

C’est sur cette enquête que s’ouvre ce troisième tome (les deux premiers étaient empruntés). Deux balles dans le visage. Et un miracle : il est vivant. Avertissement : nous ne sommes pas dans un polar français (j’ai un titre en tête) dans lequel la victime prend une balle dans la tête et trois semaines plus tard, n’a plus aucune séquelle. Ici, les séquelles seront lourdes puisque le policier a perdu trois de ses cinq sens. Il ne se souvient pas de son agression, ne peut donc pas les aider. Ses coéquipiers, connaissant sa valeur, mettront tout en oeuvre pour trouver qui a fait cela, et pourquoi. Et s’il n’avait pas été un policier valeureux ? Ils auraient fait de même. Ils savent tous très bien qu’arpenter les rues de Baltimore est dangereux. Pour tous. Qu’il faut savoir prendre les bonnes décisions, et vite.

Baltimore est une des villes dans laquelle la criminalité est l’une des plus élevées d’Amérique, le taux d’élucidations des crimes pose problème aussi – et il faut voir aussi de quelle manière cette élucidation est comptabilisée. Avoir des preuves, c’est bien, encore faut-il en avoir, faut-il aussi avoir un suspect et parvenir à prouver sa culpabilité. Un grand sens de l’observation est nécessaire. L’art de savoir interroger les témoins, les suspects, aussi. De deux mots choisir les moindres, également. Et, comme le dit si bien l’un des personnages :

Un exemple typique de la règle numéro cinq du petit guide des homicides.

Etre bon, c’est bien.

Avoir de la chance, c’est mieux.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Garduno, en temps de paix

J'ai abandonné la lecture de cet album par manque d'intérêt. Page 30, j'avais le moral dans les chaussettes, alors qu'il faisait beau, les petits oiseaux chantaient et les enfants échangeaient sur la rentrée, les copines se trouvant dans une autre classe, grosse déception mais espoir d'autres connaissances à venir. Bref, je suis allé à la page 100 pour y voir un tank et un hélico, de quoi ne rien arranger. J'ai donc refermé cet ouvrage dont l'excipit est : "désarmer les marchés".

Bonne chance.
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Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

Baltimore. 18 janvier - 4 février 1988.

Philippe Squarzoni adapte en bande dessinée la série TV "Sur écoute" ("The Wire"), elle même adaptée par son propre créateur David Simon d'un livre qu'il avait écrit après un reportage pour le "Baltimore Sun", en 1991.

Son livre "Homicide : A Year on the Killing Streets" décrit le quotidien de flics employés dans la Brigade des Homicides, alors que la ville subit une vague de criminalité.

La première impression est que la BD restitue parfaitement l'atmosphère de série télévisée. Les plans, mais aussi le dessin et les couleurs forment une ambiance toute cinématographique.

"Une année dans les rues de Baltimore", son sous-titre laisse présager une série qui ne fait que commencer. Ce premier tome se passe surtout au commissariat, mais entre roman graphique et documentaire, ce "docu graphique" est parfaitement maîtrisé.

Les personnages manquent encore un peu d'épaisseur, mais certaine pages nous permettent de vivre des moments visuels détonnants et d'approcher le quotidien de ces flics pas comme les autres. On attend de lire la suite des aventures de cette Brigade des Homicides avec impatience...
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Torture blanche

Torture blanche c'est une Bd publiée en 2004, deux ans après le voyage fait par l'auteur. Il faisait partie d'un groupe lors d'une mission de Protection du Peuple Palestinien ( la 41 -ème) où il a rencontré des palestiniens et des israéliens pacifistes. Il a hésité à faire ce livre, croyant au plan de paix de Genève. C'était en 2002 et peu après Gaza s'embrasait une fois de plus... Rien n'a changé et on a atteint le pire, vu l'actualité.

La torture blanche c'est ce que subit les palestiniens depuis 1948. Ce mur ( mais il faut dire barrière de sécurité) qui les contraint à vivre dans un espace restreint, la torture psychologique des soldats, la famine, la violence et la peur.

Bande dessinée en noir et blanc avec l'apport de quelques photos l'ensemble est assez neutre niveau dessin, mais pas par son contenue. j'ai trouvé la typographie mal aisée à lire. L'ensemble donne une image de ce qui se passait à ce moment là en Palestine par des scènes prises sur le vif et le point de vue intéressant des membres de la mission. Peu de changement finalement. L'histoire se répète sans fin.

Moins violente que les bandes dessinées de Sacco mais tout aussi glaçant à lire.

Et le rappel de la déclaration Balfour " étant clairement entendu que rien ne sera fait qui porte atteinte aux droits civils et religieux des communautés non juives de Palestine ainsi qu'aux droits et au statut politique dont les juifs jouissent dans d'autres pays"

Un vœu pieux qui se réalisera peut-être un jour....



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Homicide, tome 3

La bande dessinée est un art que j'apprécie, mais je suis vraiment pas un spécialiste, comme je suis novice, je prends des séries un peu au hasard.



Bonne pioche avec cette série qui est immerisible, ont suis des flics dans leur quotidien difficile, avec leur victoires et leur défaites.

J'ai trouvé ce récit très crédible, le style de dessin colle bien avec l'histoire racontée.



Une bd très intéressante, ont découvre comment une enquête se déroule, les techniques employée, les interrogatoires, les relations entre collègues, les rivalité....

une série avec un côté reportage que j'ai vraiment bien appréciée et une tension qui augmente au gré des tomes.



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Homicide, tome 2 : 4 février- 10 février 1988

Deuxième tome de la vie d'un commissariat de Baltimore en 1988, où l'on compte "deux meurtres tous les trois jours". Je l'ai trouvé plus abouti que le premier dans l'exploration des considérations éthiques des policiers face à la réalité de leur profession et de leurs conditions de travail.

Le graphisme fait toujours mouche et rend parfaitement l'oppression des hommes et des femmes, policiers, victimes, coupables, témoins ou habitants, face au contexte socio-culturel dans lequel ils sont plongés.

À suivre donc...
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Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

Homicide ( une année dans les rues de Baltimore) de Philippe Squarzoni d'après le livre de David Simon.

Edition: Délcourt

Nombre de page: 120



La fin justifie les moyens.



Squarzoni adapte la série The Wire ( sur écoute) en bd une réussite pourquoi ?



Les dessins sont sobre avec un peu de couleur. Ils vous mettent de suite dans une ambiance de série noir comme au cinéma. L'histoire ce déroule en 1980 dans les rue de Baltimore aux Etats Unis. Taux de criminalité à l'époque très élevé. Un homicide par jour dans certains cartiers. La bd dresse un tableau très précis de la violence urbaine et de la détresse de certains cartiers. L'auteur détails la façons de fonctionner de la police de Baltimore. le système hiérarchique les relation entre les inspecteur le gouverneur le maire et les chefs de la police. La charge de travail des policiers leurs psychologie.

Une bd à ce procurer pour votre collection. Sous format comics et nous sommes que au tome 1.
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Saison Brune 2.0

Saison brune 2.0 vous permettra de découvrir les conséquences de cette folie du "tout numérique".

Choix de société ? Choix politique ? Choix économique? Choix ou opportunités ? Quels sont les risques, les dangers de cette dérive pour nos libertés, l'équilibre de nos sociétés, les droits humains, le respect de l'environnement ? Une deuxième enquête très documentée et factuelles. Vous n'utiliserez plus vos écrans de la même manière...Du moins souhaitons-le.



Astrid Shriqui Garain

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Saison brune

Un outil pédagogique indispensable ! Une mine de faits, d'analyses. Un travail remarquable. Lectures, entretiens, soit six ans de travail. Un bon pavé dans la mare des climato-sceptiques. Vous doutez encore? Vous pensez qu'il suffira juste de quelques réajustements? Que la technologie à tout va nous sauvera? Économie, politique, écologie : indissociables. Justice sociale, justice climatique : même combat. Et oui les heures passent et rien ne semblent être réellement compris. On spécule, on négocie, on échange ses petits points carbone. Et rien ne tend à décroître. Et pourtant les heures tournent. Saison Brune est une enquête, une véritable enquête de journalisme. Les dessins viennent renforcer les propos.

De la colère à la hauteur d'une pensée.

Immense merci à Philippe Squarzoni.

Un livre à mettre entre toutes les mains.



Astrid Shriqui Garain

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Saison brune

Saison brune, le titre de l'album, fait référence à une cinquième saison dans le Montana aux Etats-unis, période intermédiaire de transition entre l'hiver et le printemps. Un moment où l'on sait ce que l'on a quitté mais, tout en sachant vers quoi l'on va, il reste une indétermination, une incertitude sur le devenir. Philippe Squarzoni voit dans cette saison brune une métaphore de notre situation face au changement climatique. Il est certain que nous avons définitivement quitté un environnement climatique a peu près stable depuis plusieurs dizaine de milliers d'année sans savoir réellement vers quoi nous nous dirigeons.

Ce dernier album de Philippe Squarzoni est donc dédié à l'environnement, au réchauffement climatique. Dans la même veine que son avant-dernier ouvrage "Dol" dédié à la dénonciation de la société libérale capitaliste et l'analyse des conséquentes sociales que fait subir au monde le libéralisme et la mondialisation cette fois, Philippe Squarzoni, cherche à comprendre pourquoi ce bouleversement climatique, essaie d'analyser les causes du réchauffement climatique dans une démarche d'écologie politique et tente d'entre-apercevoir notre avenir et ce que l'on pourrait ou devriont faire pour éviter les pires catastrophes.

Le grand intérêt de cet album par rapport à Dol, c'est que Philppe Squarzoni reconnait qu'il ne connait pas grand chose à l'environnement et le climat. Il cherche à comprendre. Sans renier ses engagements politique et ses convictions, il analyse, étudie, écoute. L'album prend alors une dimension beaucoup plus attachante, moins militante, et finalement beaucoup plus proche de chacun d'entre nous qui avons les mêmes questionnements et les mêmes vertiges face à l'ampleur du problème et de ses conséquences et ses incertitudes.

Dans cette album, Philippe Squarzoni fait des parallèles entre son enquête très documentée, ses questionnements personnel illustrés par sa confrontation à la nature immense des espaces du Montana aux Etats-unis ou dans la campagne française et sa réflexion sur l'écriture de cet album : comment et par quoi commencer une oeuvre que ce soit un film ou un livre et comment finir, conclure ? cet autre questionnement ayant son écho, sa parallèle dans l'enquête qu'il mène : comment tout cela à commencer, comment tout cela va finir ?

Par rapport à l'album Dol, j'ai été totalement captivé par l'enquête que mène Philippe Squarzoni. Il nous entraîne sur des niveaux de réflexion qui vont au-delà de la seule dénonciation d'une société basée sur la consommation et l"individualisme. Ce thème et la manière dont il l'a abordé a fortement inspiré Philippe Squarzoni qui donne une dimension très simple et très humaine à son enquête ce qui a pour conséquence de nous impliquer immédiatement et nous accrocher. Le dessin est à la hauteur de la démarche, chaque vignette a son importance. Les vues de paysages enneigés de la région où vit Philippe Squarzoni ou les grandes vignettes du Montana sont très réussie et donnent une dimension poétique, une respiration à l'album qui oblige à la réflexion. On retrouve la structure d'un documentaire du récit, de l'enquête et des faits, entrecoupés d'interviews.

Un álbum très réussi et de mon point de vue le plus abouti. Une démarche intelligente et une belle manière d'aborder et d'expliquer les enjeux climatiques et surtout d'illustrer l'écologie politique et démontrer ainsi en quoi les seules solution envisageables impactent directement sur l'organisation et l'économie de nos sociétés consuméristes et individualistes. Un livre qui ne donne pas de réponse mais qui oblige à reprendre les mêmes interrogations.
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Homicide, tome 2 : 4 février- 10 février 1988

Une bonne BD policière qui fait reportage. Les dessins, de peu de couleurs, renforcent le sombre de cette enquête sur le meurtre d’une fillette dans les rues de Baltimore.
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Philippe Squarzoni

Sur quelle île Philippe Squarzoni a t-il grandi?

Mayotte
La Réunion
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