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Citations de Pierre Corneille (1035)


L'INFANTE : Quand je vis que mon cœur ne se pouvait défendre,
Moi-même je donnai ce que je n'osais prendre.
Je mis, au lieu de moi, Chimène en ses liens,
Et j'allumai leurs feux pour éteindre les miens.
Ne t'étonne donc plus si mon âme gênée
Avec impatience attend leur hyménée :
Tu vois que mon repos en dépend aujourd'hui.
Si l'amour vit d'espoir, il périt avec lui :
C'est un feu qui s'éteint, faute de nourriture ;
Et malgré la rigueur de ma triste aventure,
Si Chimène a jamais Rodrigue pour mari,
Mon espérance est morte, et mon esprit guéri.

Acte I, Scène 2 : (v. 101-112).
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ELVIRE : Il vous prive d’un père, et vous l’aimez encore !
CHIMÈNE : C’est peu de dire aimer, Elvire : je l’adore ;
Ma passion s’oppose à mon ressentiment ;
Dedans mon ennemi je trouve mon amant ;
Et je sens qu’en dépit de toute ma colère
Rodrigue dans mon cœur combat encor mon père.

Acte III, Scène 3 :(v. 809-814).
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PRUSIAS : Pour paraître à mes yeux son mérite est trop grand :
On n'aime point à voir ceux à qui l'on doit tant.
Tout ce qu'il a fait parle au moment qu'il m'approche ;
Et sa seule présence est un secret reproche.

Acte II, Scène 1, (v. 417-420).
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CHIMÈNE : Un moment donne au sort des visages divers,
Et dans ce grand bonheur je crains un grand revers.

Acte I, Scène 1 : (v. 55-56).
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PRUSIAS : Non, ne nous flattons point, il court à sa vengeance ;
Il en a le prétexte, il en a la puissance ;
Il est l'astre naissant qu'adorent mes États ;
Il est le dieu du peuple et celui des soldats.

Acte II, Scène 1, (v. 447-450).
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DON DIÈGUE : Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Acte I, Scène 4 : (v. 236-237).
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FLAMINIUS : J'ose donc comme ami vous dire en confidence
Qu'une vertu parfaite a besoin de prudence,
Et doit considérer, pour son propre intérêt,
Et les temps où l'on vit, et les lieux où l'on est.

Acte III, Scène 2, (v. 815-818).
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DON FERNAND : Ainsi votre raison n'est pas raison pour moi :
Vous parlez en soldat ; je dois agir en roi ;
Et quoi qu'on veuille dire, et quoi qu'il ose croire,
Le Comte à m'obéir ne peut perdre sa gloire.

Acte II, Scène 4 : (v. 599-602).
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LE COMTE : Qui ne craint point la mort ne craint point les menaces.

Acte II, Scène 2 : (v. 393).
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Le passé me tourmente, et je crains l'avenir.
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DON DIÈGUE : J’ai vu mort l’ennemi qui m’avait outragé ;
Et je ne saurais voir la main qui m’a vengé.
En vain je m’y travaille, et d’un soin inutile,
Tout cassé que je suis, je cours toute la ville :
Ce peu que mes vieux ans m’ont laissé de vigueur
Se consume sans fruit à chercher ce vainqueur.
À toute heure, en tous lieux, dans une nuit si sombre,
Je pense l’embrasser, et n’embrasse qu’une ombre.

Acte III, Scène 5 : (v.1007-1014).
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[Néarque]
Rompez ses premiers coups ; laissez pleurer Pauline,
Dieu ne veut point d'un coeur où le monde domine,
Qui regarde en arrière, et, douteux en son choix,
Lorsque sa vois l'appelle, écoute une autre voix.
[Polyeucte]
Pour se donner à lui, faut-il n'aimer personne ?
[Néarque]
Nous pouvons tout aimer, il le souffre, il l'ordonne ;
Mais, à vous dire tout, ce Seigneur des seigneurs
Veut le premier amour et les premiers honneurs.
(Acte I, scène 1)
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TITE : La vie est peu de chose ; et tôt ou tard, qu’importe
Qu’un traître me l’arrache, ou que l’âge l’emporte ?
Nous mourons à toute heure ; et dans le plus doux sort
Chaque instant de la vie est un pas vers la mort.

Acte V, Scène 2.
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ELVIRE : Vous changez de couleur ! reprenez vos esprits.
CHIMÈNE : Reprenons donc aussi ma colère affaiblie :
Pour avoir soin de lui faut-il que je m'oublie ?
On le vante, on le loue, et mon cœur y consent !
Mon honneur est muet, mon devoir impuissant !
Silence, mon amour, laisse agir ma colère :
S'il a vaincu deux rois, il a tué mon père.

Acte IV, Scène 1 : (v. 1124-1130).
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LE COMTE : J'admire ton courage, et je plains ta jeunesse.
Ne cherche point à faire un coup d'essai fatal ;
Dispense ma valeur d'un combat inégal ;
Trop peu d'honneur pour moi suivrait cette victoire :
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
On te croirait toujours abattu sans effort ;
Et j'aurais seulement le regret de ta mort.

Acte II, Scène 2 : (v. 430-436).
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Pierre Corneille
Qui devine est souvent sujet à se méprendre.
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Le peuple, qui voit tout seulement par l'écorce,
S'attache à son effet pour juger de sa force ;
Il veut que ses dehors gardent un même cours,
Qu'ayant fait un miracle, elle en fasse toujours.
Après une action pleine, haute, éclatante,
Tout ce qui brille moins remplit mal son attente ;
Il veut qu'on soit égal en tout temps, en tous lieux ;
Il n'examine point si lors on pouvait mieux,
Ni que, s'il ne voit pas sans cesse une merveille,
L'occasion est moindre et la vertu pareille.
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Pierre Corneille
Apprends à te connaître, et descends en toi-même.
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DON ARIAS : Quoi qu'on fasse d'illustre et de considérable,
Jamais à son sujet un roi n'est redevable.
Vous vous flattez beaucoup, et vous devez savoir
Que qui sert bien son roi ne fait que son devoir.

Acte II, Scène 1 : (v. 369-372).
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DON DIÈGUE : Je te donne à combattre un homme à redouter :
Je l'ai vu, tout couvert de sang et de poussière,
Porter partout l'effroi dans une armée entière.
J'ai vu par sa valeur cent escadrons rompus ;
Et pour t'en dire encor quelque chose de plus,
Plus que brave soldat, plus que grand capitaine,
C'est…
DON RODRIGUE : De grâce, achevez.
DON DIÈGUE : Le père de Chimène.
DON RODRIGUE : Le…
DON DIÈGUE : Ne réplique point, je connais ton amour ;
Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour.
Plus l'offenseur est cher, et plus grande est l'offense.
Enfin tu sais l'affront, et tu tiens la vengeance :
Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ;
Montre-toi digne fils d'un père tel que moi.
Accablé des malheurs où le destin me range,
Je vais les déplorer : va, cours, vole, et nous venge.

Acte I, Scène 5 : (v. 276-290).
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