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Critiques de Pierre Jourde (255)
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Le voyage du canapé-lit

Partir en voyage à bord de la camionnette de la famille Jourde, c'est parcourir 500 kilomètres avec un affreux canapé-lit à l'arrière. C'est traverser les paysages de France, de la banlieue parisienne à la campagne auvergnate. C'est surtout entendre les souvenirs de jeunesse de l'auteur, profiter de ses multiples digressions et commentaires, ses chamailleries avec son frère...

Amateurs de lignes droites et d'autoroutes, passez votre chemin ! J'ai aimé le style de l'auteur, malicieux et cynique. Et si j'ai pu trouver parfois le voyage un peu long, certains passages un peu lourds, je garde en mémoire de beaux moments doux-amers et tendres...
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Le voyage du canapé-lit

Les Jourde Brothers (Pierre et Bernard, ce dernier accompagné de sa femme Martine) sont chargés par leur mère de transporter un canapé-lit en velours olive décoré de fleurettes, héritage de la grand-mère, de Créteil à la maison d’Auvergne. Pierre est le plus bavard, les anecdotes se succèdent alors que les villes défilent. On passe allègrement du coq à l’âne dans un joyeux brassage mi-littéraire, mi-dialogue de café de la gare, même le lecteur est pris à partie et répond aux injonctions de l’auteur : « - Non, lecteur, ne t’en va pas, ça me fait de la peine. Excuse-moi si je me suis montré brutal. Écoute-moi encore un peu...

- Non non, ça suffit, j’ai un Le Clézio à finir. »



Il est précisé d’emblée que toutes les histoires racontées « se sont réellement produites dans la vie de l’auteur ou de ses proches, y compris le transport en camionnette d’un canapé-lit un week-end de pâques, depuis Créteil jusqu’en Auvergne. » Pierre Jourde est un conteur prolixe capable de tenir son auditoire, au moins le lecteur car son frère Bernard et Martine aimeraient bien qu’il se taise un peu. Il nous emmène loin, racontant des voyages épiques « ... au Népal, au Pérou ou dans d’autres régions plus ou moins sauvages et mal localisées, où ils ne connaissaient même pas la blanquette de veau. » Tout cela en expliquant une vie familiale compliquée, les outrances et traits d'humour masquant en partie seulement les souffrances enfouies.



J’avais bien lu en quatrième de couverture la citation de Bernard Pivot affirmant que Pierre Jourde l’avait fait hoqueter de rire. Cela n’avait pas trop retenu mon attention. Et pourtant ! J’ai dû plusieurs fois cesser ma lecture, ne distinguant plus le texte à travers les larmes d’un fou rire nerveux impossible à contrôler !!! Je ne me souviens pas avoir éprouvé un phénomène d’une telle ampleur. Lors d’un spectacle de stand-up, d’un film, oui... Mais à la lecture, cela me semble plus rare ?



La tasse de thé de la honte est un des chapitres les plus hilarants. Pierre Jourde est convié à recevoir le Prix de la critique de l’Académie française. Joueur de mots, il s’amuse à partir de l’âge vénérable des académiciens, lors de l’entrée en grande pompe par le haut des gradins.



La performance de Pierre Jourde consiste à savoir relancer constamment le récit d’une sorte de road movie, support à une biographie familiale, sur quelques centaines de kilomètres seulement entre Paris et la maison du Cantal, au rythme des feux et des croisements. Plus on s’approche du but et plus sa plume s’envole. Après ce chapitre délirant consacré à l’Académie, on a droit à une belle confrontation avec Christine Angot qu’elle a dû apprécier modérément.



L’auteur fait œuvre d’humoriste inspiré mais pas seulement, il y a de nombreux passages soulignant sa philosophie pragmatique et humaniste profondément attachée à la liberté de pensée, notamment quand il décortique la censure de la presse et de l’édition, toute en douceur et non-dits... Un excellent passage dont je ne peux ici dévoiler toute la profondeur d’analyse. Une raison de plus pour lire ce petit livre si réjouissant, un bijou d’écriture dont j’ai aimé l’épigraphe, une citation de Diderot tirée de Jacques le fataliste : « Mais pour Dieu, l’auteur, me dites-vous, où allaient-ils ?... Mais pour Dieu, lecteur, vous répondrai-je, est-ce qu’on sait où l’on va ? Et vous, où allez-vous ? »



Né en 1955, Pierre Jourde est un universitaire et critique, auteur de nombreux romans, essais littéraires, ouvrages satiriques, pamphlets, poèmes, ouvrages collectifs... Il a, entre autres, écrit Le Maréchal absolu (Gallimard), La Littérature sans estomac (L’esprit des péninsules) ou encore C’est la culture qu’on assassine (Balland) en 2011. Une œuvre plutôt multiforme, inventive, joyeuse, iconoclaste comme j’aime, dont cette première lecture m’ouvre les portes.



Et vous, avez-vous des livres qui vous ont entraînés soudainement vers des fous rires inextinguibles ?

*****

Chronique avec illustration sur Bibliofeel (photo du jumper en Auvergne, composition personnelle à partir de la couverture du folio...)


Lien : https://clesbibliofeel.blog
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Le voyage du canapé-lit

Impression d'une lecture en cours.

Pierre Jourde semblait ne pas être dupe des vaches sacrées du temps, faux écrivains, "écritures" frelatées, terrorisme esthétique libéral et politiquement correct. Dans cet ouvrage, cependant, on le voit prosterné devant une de ces vaches de notre temps, qui n'en manque pas : l'Humour. Mais comment critiquer l'Humour sans avoir l'air d'un pète-sec, d'un père la vertu, d'un inquisiteur ? On ne le peut pas, puisque l'Humour est conçu pour être soustrait à toute critique et discussion. On ne peut discuter avec un Humoriste, pas même dialoguer, puisqu'il fait croire qu'il ne pense pas ce qu'il dit (mais il le dit et ça fait son effet). L'Humoriste, en régime idéologique, dira tout ce qu'il faut penser, mais sur le mode rebelle de la dérision. Il se moquera de Donald Trump, et son insolence va lui coûter cher...



Mais passons de France-Inter à France-Culture, de la rebellitude des petits bourgeois à celle des bobos qui lisent. L'écrivain humoriste se regarde écrire, se cite et cite les autres, "dévoile" les ressorts de "l'écriture" au lecteur à qui il ne s'adresse jamais que rituellement. Il se regarde écrire, le dit, s'en moque, fait mine de se moquer de lui-même, sans voir que l'image qu'il donne de lui est celle d'un artiste en position de défense inattaquable, puisqu'il n'est pas dans ce qu'il fait, ne s'engage pas dans ce qu'il écrit. Toute critique ou objection que vous pourriez formuler, il fait mine de l'avoir conçue avant vous. D'ailleurs, comme dirait Blanchot, il n'est même pas là. Il n'a rien à vous dire puisqu'il ne s'adresse même pas à vous. Le lecteur, devant ce numéro, se trouve exactement dans la même position que le spectateur voyant des Humoristes morts de rire à cause d'une blague qu'il n'a pas entendue, sur un plateau de télévision.



Un grand modèle est cité dans l'ouvrage, celui de Jacques le Fataliste. C'est une méditation de Diderot sur le roman à l'intérieur du roman, aux origines de la modernité. Mais au XVIII°s, l'entreprise apparaissait comme un incompréhensible météore dans une tradition littéraire indiscutée. Aujourd'hui, en plein chantier perpétuel de "déconstruction" libérale de tout (pour ne pas dire de destruction, mot brutal qui dit trop la vérité de ce qui a lieu), "déconstruction" sur ordre des élites de gauche, venue d'en haut, que peut donc signifier cet ouvrage de Pierre Jourde, sinon le conformisme le plus "insoumis" ?



Je vais continuer cette lecture.



Page 90 : j'arrête. Tant pis. On trouve ceci dans Le Gai Savoir : "J'habite ma propre maison, et je me ris de tout maître qui ne sait rire de lui-même." Notre temps à ressentiment n'a retenu que ce faux rire de soi, et oublié la première partie de la phrase. Pierre Jourde n'a pas de maison à lui.
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Le voyage du canapé-lit

Les 20 premières pages se lisent avec le sourire. Puis on commence à en avoir marre de ce récit de faux exploits de deux frères. Le bandeau du livre marque « HILARANT ». Quel ennui ces répétions de frasques. C’est rédhibitoire. Je n’irais pas au-delà de la page 85. Aucun plaisir. Je n’aime pas ce livre.
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Le voyage du canapé-lit

Beaucoup de bruit pour rien.
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Le voyage du canapé-lit

En roulant vers son «Auvergne céleste», avec une gaucherie brusque qui n'est pas dénuée de grâce, le romancier se livre à une longue confession générale.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Le voyage du canapé-lit

C'est le premier livre de cet auteur que je lis, et j'ai été enchantée par ce récit ébouriffant de transport de canapé. On peut parler d'un road-movie , même si on chemine modestement de Créteil à Lussaud, en Auvergne.



Dans une langue éblouissante (qui va du niveau le plus élaboré à celui de pipi-caca), l'auteur mêle anecdotes familiales et voyages aventureux dans des pays lointains. Parfois dans la même phrase : on passe avec lui, en un instant, des souvenirs rêveurs à la conscience immédiate de la conduite du combi.



Il vogue de l'ironie envers des confrères à l'auto-dérision bien servie, de la critique acerbe des journalistes à la gouaille moqueuse envers son frère. En brisant le quatrième mur, il fera du lecteur un protagoniste du récit.



J'ai beaucoup ri des anecdotes racontées avec un humour imparable, comme celle du panier de nonettes que son frère pille sans vergogne, ou celle du déchargement final du canapé, apothéose apocalyptique du roman.



Mais ce qui m'a finalement le plus frappée dans ce livre, c'est le témoignage d'amour à sa mère, personnage sincère et entier. Sa présence illumine tout le roman et la tendresse de son fils est évidente, malgré les petites piques inévitables. L'épilogue, émouvant, lui est d'ailleurs entièrement consacré.



C'est un livre que j'ai lu d'une traite, que j'ai trouvé très réussi, même si j'ai ressenti un petit côté roboratif dans le style et l'accumulation d'histoires.
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Le voyage du canapé-lit

Désolé (enfin pas vraiment) je n'ai pas adhéré à cette histoire décousue.

Des souvenirs qui s'entremêlent et qui font plutôt perdre le fil de l'histoire. Le seul peut-être "personnage" intéressant c'est le canapé lit !

Et pourquoi régler ses comptes avec certains auteurs ? Pour qui se prend t il ?

J'ai vraiment du mal à comprendre que ce livre ait reçu plusieurs bonnes critiques et notamment une de B Pivot.
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Le voyage du canapé-lit

Pourquoi me suis-je lancée dans la lecture de : Le voyage du canapé-lit de Pierre Jourde ? L'idée de départ m'avait plu : celle de convoyer le monstrueux canapé-lit d'une grand-mère détestée, de la région parisienne jusqu'à Lussaud dans le Cantal, berceau de la famille Jourde.

Qui n'a pas, d'une façon plus ou moins proche fait l'expérience d'un héritage familial parfois encombrant ou carrément malvenu ?

Le début du récit est drôle : portrait au vitriol de cette mémé dont "la réputation de méchanceté, de duplicité et d'avarice incarnée font l'unanimité." Savoureuse évocation avec un souvenir fortement marquant pour le narrateur : celui du "parfum au jasmin des chiottes bleus de mémé" et qui le renvoie encore des années après à un sidérant no mans' land affectif et émotionnel. Evocations très justement bien vues des tribulations de certains attachement familiaux pas toujours en droite ligne généalogique comme celle qui va unir le narrateur et son frère Bernard à une grand-mère par alliance et qui sera leur "vraie mémé"...

Beaucoup d'humour, de tact et de doigté dans le récit des mille et une surprises que va causer la distorsion entre le modèle éducatif familial parental et l'évolution de "deux garnements" dont les aventures et mésaventures vont plus d'une fois mettre à rude épreuve l'amour parental !

Mais les anecdotes qui jalonnent le début du récit et qui sont drôles ne sauraient faire oublier d'indéniables faiblesses, comme le recours trop fréquent à des poncifs ou des formules du genre : "Ah c'est vrai, je vous l'avais pas raconté, celle-là..." La structure du livre se prête à ce type d'accrochage très artificiel car elle repose sur un entrelacs de conversations familiales qui accompagnent le voyage et les souvenirs d'anecdotes qui ont jalonné la vie de l'auteur. Mais l'auteur, dans la deuxième partie du récit, perd de vue cette visée pour s'égarer dans des digressions littéraires qui n'ont rien à voir avec l'histoire familiale et sont l'occasion de décocher des flèches empoisonnées à ses inimitiés confrériales, comme celle qu'il voue tout particulièrement à Christine Angot. Souvent les anecdotes dont il rebat les oreilles de Bernard et de sa belle-soeur Martine deviennent un simple prétexte pour évoquer ses rancoeurs, ses déceptions littéraires d'auteur de "seconde zone" c'est en tout cas ce qu'il laisse entendre avec un mélange de lucidité, de bonne foi calculée et d'auto-dérision. Difficile de faire la part des choses. Quid alors du canapé-lit et du voyage familial ?

J'avoue que j'ai donc été heureuse d'arriver à Lussaud avec le débarquement du "canapé-lit de mémé" qui va se révéler, dans une scène finale, à se tenir les côtes, comme un objet du Diable et se transformer en Robocoop destructeur, accumulant les ravages autour de lui !
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Le voyage du canapé-lit

C’est lorsque nos grands-parents décèdent que nos souvenirs les plus mauvais deviennent les meilleurs, car nous savons que nous ne les reverrons plus. Seule notre mémoire est là pour se souvenir. Particulièrement pour les petits-enfants, l’odeur dans les toilettes, le vieux chien dodelinant la tête, le grand tableau sur la chasse à courre, deviennent les meilleurs souvenirs, malgré que nous les détestions, du temps de leur vivant.

Nous reviennent, aussi, l’égoïsme de nos grands-parents, plus vers la fin de leur vie. Ce petit billet glissé discrètement dans notre main, comme un secret, est aussi un souvenir à jamais gravé dans nos mémoires, sans compter les au revoir les jours de nos visites très espacés, de leur déhanchement sur le balcon, pour nous dire au revoir.



Lorsque sa grand-mère décéda, sa fille ne voulut absolument pas se débarrasser du canapé-lit et de ses deux fauteuils. Peut-être parce que ses grands-parents ne les avaient jamais utilisés. Il fallut, donc, préparer le voyage du salon, car sa fille voulait, en plus, l’installer dans la maison familiale en Auvergne. Le transport coûtait plus cher que d’en acheter un, mais elle en avait décidé ainsi. Ses deux fils , Pierre et Bertrand et sa belle fille, Martine se chargèrent, donc, du voyage.

Pendant le trajet, Pierre se rappela et raconta toutes les péripéties de son petit frère à l’époque. Puis, il continua à raconter leurs voyages à l’étranger, ainsi que leurs escapades de jeunesse. Tout ceci en faisait un méli-mélo peu compréhensif et un peu rasoir. Le trajet était long. Le monologue de Pierre commençait à ennuyer Martine qui conduisait.



J’en étais aux cinquante premières pages seulement, de ce roman, et je commençais franchement à m’ennuyer. J’en ai même apprécié la remarque de Martine, qui semblait de mon avis. J’espérais que le narrateur allait s’arrêter là. Et bien non ! Ne s’occupant pas de son frère, de sa belle sœur et du lecteur, Pierre continuait son monologue, qui devenait franchement épuisant. Il y eut un très court répit, avec un semblant de conversation à trois, qui ne dura pas.

J’essayais, donc, de continuer, la lecture de ce roman, mais la conversation devenait si banale que j’abandonnais.

J’ai lu peu de livre aussi rasoir, banal et ennuyeux. Celui-ci n’est qu’un monologue peu intéressant. Dommage, car le sujet des grands-parents décédés aurait pu être un bon sujet de livre.

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Le voyage du canapé-lit

Dans son nouveau livre, l’écrivain emprunte les chemins de traverse pour évoquer, sur le mode picaresque, ce qu’il doit aux siens.
Lien : https://www.lemonde.fr/cultu..
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Le voyage du canapé-lit

A fuir ! Les 20 premières pages font illusion...Ensuite je résume : comment j'ai résisté à une dhiarrée en Asie, à une envie d'uriner à l'Académie Française... Comment je me suis pris du vomi aux îles Glénans...Livre plein d'auto-suffisance sans aucun intérêt..
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Le voyage du canapé-lit

Ce voyage est un prétexte à de nombreuses histoires, pour la plupart racontées avec humour, échangées entre Pierre Jourde et son frère. Drôle donc, mais peut-être un peu long. Très - trop - dense?
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Le voyage du canapé-lit

Livre acheté grâce au bandeau "Hilarant" de la librairie 3. En effet , c'est amusant mais pas que.... le prétexte du canapé-lit qu'il faut ramener en Auvergne permet à ces deux frères et la belle-sœur de beaux échanges humoristiques . Et Pierre Jourde évoque leurs voyages du plus simples en canoë au plus lointain dans de lointaines contrées . L'auteur partage également des anecdotes sur sa vraie vie d'écrivain et par exemple sa rencontre avec Christine Angot est , en effet , hilarante !!!

Bien agréable lecture





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Le voyage du canapé-lit

Pierre Jourde nous revient avec cet improbable road trip familial. Suite au décès de son acariâtre grand-mère la mère du narrateur le charge d'emmener le plus hideux canapé qui soit dans leur maison d'Auvergne. Comme si cela ne suffisait pas le dit canapé-lit, tel l'auteur, est affublé de deux compagnons assortis. Car Pierre Jourde embarque frère et belle-soeur dans cette aventure à travers la France et la mémoire. Ce périple vient libérer les brides d'un passé que l'on se plait à évoquer ensemble, comme l'épisode du presse-purée, qui vaut le détour ! Au fil du trajet les trois convoyeurs échangent souvenirs et réflexions, anecdotes cocasses et exploits de vieux briscards, toujours avec humour. Dans ce texte qui se joue de l'autofiction et mêle allégrement réel et imaginaire l'auteur se paie même le luxe de faire son autocritique. Ces 3 jours en compagnie de son frère Bernard, ce "génie du mal", et de Martine, qui taquine bien volontiers notre écrivain, donnent naissance à ce récit de voyage étonnant, truffé de références culturelles. Pierre Jourde livre ici son texte le plus intime, mais aussi peut-être le plus abordable. Entre humains intrusifs et objets rétifs l'auteur se dévoile, les petites légendes fraternelles agrémentant à merveille ce témoignage détonnant.
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Le voyage du canapé-lit

Lors du décès de sa propre mère, la mère de Pierre Jourde, qui a eu toute sa vie une relation exécrable avec cette femme égoïste, décide de ne conserver de cet héritage encombrant qu’un antique et inconfortable canapé-lit. Elle demande à ses deux fils de le transporter dans la maison de famille en auvergne. Ce souvenir d’une relation conflictuelle trouvera sa place dans cette maison où s’entassent déjà aux yeux de ses fils maints objets inutiles.



C’est donc le prétexte pour les deux frères et la belle-sœur à se retrouver coincés pendant un long trajet dans une camionnette de location, et surtout le prétexte à égrener des souvenirs. Souvenirs en particulier de la relation apparemment assez compliquée entre les deux frères. Et l’auteur de les égrener page après page ces souvenirs, de voyages – l’Inde, un coiffeur grec rencontré dans les rues de Londres – de chutes, de maladies, d’ennuis gastriques, de conflits familiaux ou professionnels, avec entre autre une scène où apparait Christine Angot perdue dans quelques salon littéraire de province.



Est-ce là une thérapie familiale sur fond de canapé ? Il semble qu’avec Pierre Jourde, le décès d’un proche soit un excellent déclencheur pour une introspection intime à partager avec le lecteur. Ce roman est me semble-t-il écrit au décès de sa mère. Son roman précédent était empreint de tristesse, celui-ci se veut franchement désopilant. Winter is Coming était un roman difficile, tellement intime, tellement tragique en un sens. J’imagine qu’il n’est pas aisé de se remettre à l’écriture à la suite de ce deuil, alors pourquoi cet autre livre sur la famille ?



chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/02/28/le-voyage-du-canape-lit-pierre-jourde/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le voyage du canapé-lit

S’embarquer dans ce récit de Pierre Jourde, c’est comme monter dans la camionnette qu’il loue pour transporter, depuis Créteil, un canapé-lit que sa mère lui a demandé de convoyer jusqu’à la maison familiale d’Auvergne.

En compagnie du frère et de la belle-sœur accompagnant l’auteur, le lecteur est balloté d’anecdotes en récits, de digressions en apartés. Comme un passager du véhicule, il subit les à-coups, les accélérations, les pauses ou les ralentis sur des péripéties (et pas des moindres !) et épisodes de vie de Pierre Jourde.



Celui-ci mêle passé et présent, les éléments du trajet en cours amorçant la remontée des souvenirs. C’est foutraque, parfois très drôle et fulgurant (« un bon voisin est un voisin mort »), mais souvent un peu longuet comme une route qui n’en finit pas de tourner avant l’arrivée.



L’esprit corrosif de Pierre Jourde est toujours d’actualité ! La famille, surtout, est analysée. D’ailleurs, quoi de mieux qu’un canapé, même à l’arrière d’un véhicule, et un frère à ses côtés pour se pencher sur ces liens ?



Le Voyage du canapé-lit se lit avec joie, parfois avec agacement, et en passant vite sur quelques paragraphes !
Lien : https://top-topic.com/voyage..
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Le voyage du canapé-lit

Ce livre m’a été offert par une très bonne amie lecturocompatible habituellement. C’est donc avec enthousiasme que je l’ai ouvert heureuse d’avance. La quatrième de couverture m’ouvrait de belles perspectives prometteuses , plus dure fut la déconvenue. L’auteur avec son frère doivent transporter un canapé lit hérité de leur grand mère et pour cela traversent la France en devisant. Rien de construit , une suite d’anecdotes qui devraient nous amuser mais qui tombent à plat. A force de vouloir être drôle le contraire se produit. Enfin il y a un ton suffisant qui finit par nous convaincre de ne plus perdre notre temps à attendre que les choses s’améliorent. J’ai laissé tomber ce livre que je vais vite sortir de ma bibliothèque.

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Le voyage du canapé-lit

Je me suis ennuyée tout le long du chemin. Je n'ai pas été sensible à l'humour caustique de l'auteur, je me suis sentie perdue dans la chronologie. Bref seules les 50 dernières pages ont réussi à m'accrocher, peut-être parce que j'arrivais enfin au bout.

Alors oui il y a de l'humour, de l'autodérision, de belles descriptions du Cantal et de ses habitants mais l'écrivain m'a crispée. Je n'ai pas trouvé de fluidité dans son écriture. Une déception, j'ai l'impression que j'ai perdu mon temps.
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Le voyage du canapé-lit

Le thème : La grand-mère est décédée, la mère a décidé qu'il faut transporter le canapé-lit depuis la région parisienne jusqu'à la maison de campagne en Auvergne. Deux des fils et une belle-fille s'en chargent, et le roman décrit leur voyage dans la camionnette qui transporte le fameux canapé-lit. Tous trois évoquent des souvenirs personnels et des souvenirs de famille, commentent le trajet, et se chipotent avec humour (mais est-ce toujours vraiment de l'humour ?) (Un roman de 280 pages)



J'ai apprécié : Qu'ai-je apprécié ? d'abord la présentation de l'éditeur dans la 4ème de couverture : elle est très positive et m'a incité à acheter le livre, en plus du conseil de mon excellente libraire de Saint-Didier en Velay que je salue au passage. le début du roman est excellent et on s'installe confortablement, certain qu'on est de déguster une belle histoire avec de l'aventure et de l'humour. Les derniers kilomètres du voyage et l'arrivée à la maison de campagne sont de bons moments. Certains des souvenirs égrénés au cours de ce voyage sont touchants ou amusants. Je comparerai le style de ce roman à Trois hommes dans un bateau de Jérôme K. Jérôme, dont Pierre Jourde donne un extrait en exergue du roman.



J'ai peu apprécié ce roman, et pendant sa lecture j'ai eu un peu la même impression générale que quand j'ai lu Trois hommes dans un bateau de Jérôme K. Jérôme, qui raconte de façon que je trouve très plate (chacun sa perception) des histoires qui pourraient être amusantes, voire en plus intéressantes ou même profondes. Les histoires qu'on trouve dans le voyage du canapé-lit sont racontées de façon souvent un peu verbeuse. Pourtant l'idée de départ est bonne, mais j'ai rapidement trouvé ennuyeuses les conversations entre les trois voyageurs qui transportent le canapé. L'auteur mentionne les noms des villes traversées sans que ça ajoute quoi que ce soit, et il donne sur la route des détails dont, pour ma part, je n'ai rien eu à faire : en quoi est-il intéressant de dire que les parents de l'abbé Delille ont habité Aigueperse, et de consacrer presque deux pages à citer ses poèmes pompeux, même si l'abbé Delille était un poète académique ? Comme Pierre Jourde l'écrit lui même : "le récit, qui déjà n'avance guère, ralentit encore" (p. 236) et "assez de sperme, de pipi, de caca" (p. 240). Tout ceci ne m'empêchera pas de lire un jour un autre roman de Pierre Jourde, pour voir...

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