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Critiques de Pierre Jourde (255)
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Le Maréchal absolu

Comment est-ce possible? Sur internet pas vraiment multitude d'avis sur ce roman! Il faut dire que le bestiau a de quoi impressionner, du haut de ses plus de 700 pages. Quant au thème annoncé en (fort correcte) quatrième de couverture, courage fuyons! Mais un esprit de contradiction et d'aventure très fort, un vague souvenir d'avoir lu La littérature sans estomac, et l'amour des trucs improbables ont contribué à une semaine de lecture scotchante et hallucinante, oui. Qui plus est, dès la première page, j'ai su que ça allait se révéler grandiose.



Alessandro Y., tout puissant Maréchal, règne sur la république d'Hyrcasie. Ne pas chercher dans un atlas, car au fil de la lecture se lèvent des souvenirs de guerres d'indépendance, de guerres civiles en Afrique centrale ou de l'ouest, de despotes d'ex-républiques soviétiques ou d'Amérique du sud, d'Amin Dada à Khadafi il y a du choix.



Diviser pour régner, être craint, éliminer les trop intelligents, ceux à dents longues. Tout prévoir, y compris une flopée de sosies plus ou moins ressemblants chargés des chrysanthèmes, sorties et réunions, et éventuellement de finir dans un attentat sanglant, à votre place.



Mais hélas les rebelles sont maîtres de quasiment tout le pays, acculant dans son palais le Maréchal , qui saoule de ses souvenirs de gloire, passée, présente et à venir, son secrétaire Manfred-Célestin, conseiller, vieille pacotille, inopérante engeance, masseur, barbier...



Avouons un petit coup de mou en fin de première partie, balayé par le chapitre 8, barré de chez barré, où l'Odyssée de Ghor et son armée à travers le monde entier, carrément, est un chef d'oeuvre de grand n'importe quoi. Ensuite, les trois parties suivantes se sont avalées comme des petits pains, en dépit de certains passages fumant de violence et de cruauté. Souvent on a du mal à suivre (pas de souci, les personnages eux aussi se questionnent également, rêvent-ils ou quoi?). Agents dormants, Services secrets s'en donnent à cœur joie, agents doubles (triples voire quadruples), un véritable manège.



Et je n'ai pas parlé de l'écriture, drue, truculente, onirique parfois, familière, travaillée tour à tour, un feu d'artifice. Ah on jubile! Sans oublier une construction ménageant les effets et les rebondissements. Quand on pense qu'un des personnages principaux arrive juste avant la page 300...



A lire absolument, bien sûr!Un grand moment de lecture.



"On squattait les boutiques vides, les bureaux, les appartements. Les réfugiés y proliféraient, les lieux devenaient trop étroits pour loger toute la marmaille. On poussait les vieux toujours un peu plus loin, un peu plus à l'étroit. Ils s'obstinaient à vivre, à occuper quelques précieux centimètres carrés du bout des semelles de leurs charentaises. La grand-mère finissait dans le buffet Henri IV, où elle attendait la fin, ce n'était pas une mauvaise propédeutique au cercueil. Un autre se recueillait au fond du vase Ming, qui peut accoutumer à l'urne cinéraire."(etc... page 109)



"A la suite d'une erreur d'orientation de son aide de camp, Ghor s'empare de la Papouasie. L'opération se solde par de lourdes pertes. Plusieurs compagnies sont mangées par l'ennemi. D'autres sont mises à sécher en prévision des disettes futures. La division Grossmann disparaît au beau milieu de la campagne, s'égare dans la jungle et le brouillard des plateaux, traverse une chute d'eau, longe un corridor souterrain, trouve des escaliers, les monte, massacre une petite troupe d'indigènes qui s'opposait à son passage, écarte un rideau rouge, et apparaît sur la scène de l'opéra de Manaus pendant une représentation d'Aïda, sous les applaudissements du public." (etc...page 141)
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Le Tibet sans peine

J'ai beaucoup souri et même parfois ri à haute voix en lisant ces récits. Quelques remarques sur les motivations et la condition du voyageur sont même des sujets de réflexion intéressants.

Avec la distance donnée par l'humour, j'ai aimé ces descriptions des tribulations de routards à la fois bien documentés et totalement imprévoyants sur certains points, bravant le froid et les périls de la route.

Je suis pourtant resté un peu frustré : n'est-ce pas un apéritif plutôt que le festin annoncé? J'avais lu la promesse de cataclysmes et je n'ai trouvé que péripéties, on me disait l'émerveillement des couleurs du pays, elles sont restées dans la tête de l'auteur.
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Le Tibet sans peine

Un livre qui vous entraîne loin. Loin de nos contrées occidentales, loin de nos villes, loin de nos voyages formatés, un livre qui nous emmène au Tibet. Un livre plein d'humour et d'auto-dérision que j'ai eu grand plaisir à lire. Un livre court à l'écriture soignée. Un livre qui se lit tant pour la narration du voyage que pour le style de l'auteur. Bref, si vous avez envie de passer un moment agréable, venez voyager au travers des lignes de ce livre.
Lien : http://lejournaldechrys.blog..
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Le Tibet sans peine

Pierre Jourde, racontant ses trois périples au Tibet. Un joli texte sans prétention, avec pour seul intérêt un sentiment qu'il devrait devenir moine... Pas grand chose à dire, une jolie écriture mais ca tient en 120 pages.
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Le Tibet sans peine

Certains livres viennent à vous sans qu'on les recherche. Comme s'ils attendaient patiemment sur une étagère que nos yeux effleurent leur couverture. Et là, on voit ce titre inattendu, "Le Tibet sans peine".

Un oxymore, assurément, qui se moque aussi bien de nous, lecteurs, avides d'exotisme et de récits d'exploits glorieux, que de tous ces écrivains-aventuriers, ayant arpenté les déserts et les glaces éternelles en quête d'absolu.



Du Tibet, je ne sais rien de plus que n'importe quel lecteur de Tintin. Je n'ai jamais essayé d'atteindre les sommets spirituels et géographiques de cet Himalaya mythique, qui a pourtant attiré tant d'Occidentaux depuis les récits des premiers explorateurs.



Trop loin, trop étrange, trop inaccessible, trop dangereux, trop immense, trop haut, trop mystérieux, le Tibet possède toutes les qualités qui fascinent.

On peut aujourd'hui s'y rendre pour 1680 euros tout compris. Dépaysement et sensations garantis.



On peut aussi cheminer avec Pierre Jourde, routard imprévoyant et téméraire, pour qui le voyage commence au Vieux Campeur et s'achève par le récit de ses nombreuses mésaventures. Au départ, son sac à dos est rempli d'illusions, d'espoirs, de rêves et soupes en sachets.



Pourquoi part-il? Pour effacer les HLM de Créteil, la grisaille du quotidien, la monotonie des jours sans imprévu. Pour se sentir vivant. Pour l'incertitude du lendemain. Pour savoir de quel bois il est fait. Pour se frotter à la rugosité de l'inconnu, au froid, à la faim, à la peur de se perdre, de tomber.

Pour tomber en extase, pour perdre la notion du temps et de l'espace, pour le vertige et l'épuisement, pour se rassasier de couleurs et de sons. Il ne nous le dit pas, on le devine en filigrane.



Assurément, on ne traverse pas le Tibet sans efforts. On y trouve beaucoup de caillasse, des yacks, des gouffres sombres, des cols inaccessibles et une pauvreté absolue. On y trouve une lumière différente, des montagnes plus près du ciel, pleines de démons et de visions.

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Le Tibet sans peine

L'écrivain géographe auvergnat raconte ses trois voyages de jeunesse au Tibet (au Ladakh), patogaz aux pieds...



Où l'on apprend que sous le soleil de la montagne, dans l'échelle de l'évolution, le descendant de l'homme est la merguez !
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Le Tibet sans peine

Une épopée cocasse écrite avec humour et légèreté!!! Un livre qui vous fera sourire jusqu'au oreilles que vous soyez un grand touriste ou un voyageur chevronné!!!!!



A LIRE!!!!!!
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Le Tibet sans peine

Je partais dans l'optique de lire un vrai récit de voyage tel que nous les connaissons, tel un journal de bord ou des souvenirs... Au départ, je n'ai pas vraiment fait attention à la forme employée, au style et j'ai commencé à engloutir les pages.

J'aime beaucoup d'ailleurs l'écriture de Pierre Jourde et vous en copie un petit passage :

_« Pourtant, entre les rochers, sur les rochers, grouillent des centaines de corps enveloppés dans de longues couvertures brunes, ou bien presque nus. Des hommes dressés, infiniment maigres, le regard fiévreux sous les longs cheveux bouclés. De vieilles femmes accroupies qui semblent avoir été modelées dans la poussière. Ils nous regardent passer comme des troupeaux de pingouins dévisageant l'explorateur antarctique, comme des ascètes bibliques laissant passer la caravane du monde, comme les survivants d'un désastre. » _
Lien : http://www.ciao.fr/le_Tibet_..
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Le Tibet sans peine

Humour, autodérision émaillent un voyage non préparé. Pas vêtu correctement, ils ont froid, ils sont sales, les chaussures de Pierre Jourde le lâchent, il lui faut improviser un masque en carton pour un de ses compagnons atteint par une cécité temporaire due à la réverbération de la neige faute de s'être muni de lunettes solaires appropriées ... Mais il y a les descriptions des montagnes, les autochtones, les lamaseries, tout un monde hétéroclite ... et la qualité d'écriture de Pierre Jourde.



Challenge Petits plaisirs - 133 pages
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Le Tibet sans peine

Mi descente aux enfers façon Nicolas Bouvier relatée dans Oeuvres, mi folle équipée de Tintin au Tibet avec capitaine Haddock, épuisement et tempête aux basques, Le Tibet sans peine de Pierre Jourde s'avère plus que sans.

C'est avec un humour mordant, que cette "tête folle" relate son périple vers le Zaskar (qui, on s'en doute "a peu de points communs avec l'île de Ré") au côté de son copain Thierry Tullipe, une "tête brûlée".

Après être revenu dans la première partie de ce récit autobiographique sur les deux voyages précédents qui ont mené de "jeunes banlieusards occidentaux" vers l'Inde du nord et le Népal en 1980, puis le Tibet, Pierre Jourde évoque en se moquant leur "impréparation" et leurs motivations de touristes voulant récupérer sur place leurs précieuses diapos volées à Paris.

Point de guide du parfait voyageur ici, mais un parcours du combattant entrecoupé d'épreuves: escarbille de bois dans l'oeil,crevaison de bus,orage de grêle,beuveries,crasse,manque de vivres,chaussures gelées réchauffes au camping gaz,gastroentérite....bref les voilà entre "l'homme et la merguez"!!!

Outre l'autodérision constante qui rend le style de ce récit alerte et agréable à lire, Pierre Jourdre parle aussi d'amitié car des liens se tissent entre baroudeurs embarqués sur une même galère enneigée, abrupte et un brin délirante car les dégaines changent: lui même devient un "monstre" couvert de croutes, alors que Thierry "s'apprête à passer la porte d'un rade de Cavaillon pour commander une mauresque",Christian qui se joint au groupe a l'air "de chercher un camping quatre étoiles de Saint Jean de Luz, Moe qui suit leurs pas est un "Juif woodyallenien" et l'Anglaise Pamela, ramassée en route "s'en va faire la manche à Picadilly Circus".

De blanc "sans issue et sans repères" en "enfants moines" souriants en lamaseries accueillantes, ce sont des paysages absolus qui se révèlent à eux et des habitants à l'hospitalité incroyable qui leur ouvrent leur porte.

Le Tibet sans peine est un chemin de croix mais une victoire sur les peurs d'enfants, une rencontre sur leur propre chemin intérieur qui sans nul doute en valait la peine.

Auteur de plusieurs romans, Pierre Jourde qui confie dans Le Tibet sans peine qu'il venait d'obtenir son agrégation après un an d'école normale, a écrit Pays perdu, Festins secrets et La littérature sans estomac...
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Le Tibet sans peine



"Difficile d'adopter la posture du héros quand le mouvement qui pourrait conduite à la mort est aussi celui de l'auguste titubant dans ses chaussures trop grandes." (72)



Pierre Jourde démarre sa mobylette en pétaradant avant de trouver un rythme de croisière. Au début, je suis tombée sur beaucoup de phrases que je ne savais pas par quel bout prendre, je n'entrais pas dans le livre. J'avais l'impression que l'auteur me bombardait d'images et de situations sur un mode à la fois mental, très écrit et potache. Puis la grâce a pointé sa lumière au bord de certaines routes. Plus qu'un récit de voyage, c'est un acte littéraire. Pierre Jourde tente de tirer la réalité de ce qu'il a vécu dans toutes ses contradictions. Les situations extrêmes côtoient les préoccupations triviales. La grande précarité trace son chemin dans un environnement qui ne semble pas fait pour les humains. On ne comprend pas comment tous ces gens peuvent survivre en savate dans la neige en ne se nourrissant que de peanut butter. Inconscience inspirée, clownerie salvatrice, ivresse de l'aridité, c'est une étrange empoignade avec l'existence réduite à l'essentiel et mue par des dynamismes dérisoires mais entêtés que ce livre.



"La familiarité ajoute encore à l'émotion peut-être, comme lorsque nous sentons que se donne à nous quelque chose qui garde cependant intacte toute sa sauvagerie. Comme l'intimité avec une panthère." (107)


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Le Tibet sans peine

J'ai pris ce livre un peu au hasard, pour le titre, pour une amie qui s'intéresse au Tibet.

Mais je connais Pierre Jourde, brillant essayiste qui a défrayé la chronique en publiant « La littérature sans estomac » et « Le Jourde et Naulleau », pastiche des « Lagarde et Michard » et pamphlet au vitriol contre les auteurs médiatiques abonnés aux Top ten (Marc Levy, BHL, Anna Gavalda)

Depuis il s'est, sauf erreur de ma part, désolidarisé de son co-auteur Eric Naulleau depuis que celui-ci à rejoint Hanouna, Eric Zemmour et C8...



Ce récit relate un, ou plutôt trois voyages au Tibet alors qu'il était étudiant.

Il découvrira l'Himalaya par les pistes du Zanskar, un lieu encore peu fréquenté dans ces années 80.

Avec un équipement minimal, il traversera des glaciers et des tempêtes, sans toutefois faire preuve de trop d'imprudence, et il y découvrira des paysages incroyables et des Tibétains hospitaliers.



Dis comme cela, cela fait un peu gentillet alors qu'il n'en est rien !

Il a été biberonné aux récits de Nicolas Bouvier et c'est avec un profond humanisme qu'il relate ses expériences.

Le tourisme de masse n'avait pas encore envahi l'Himalaya, et le contact avec les populations locales était authentique : il est reconnaissant aux guides locaux de le conduire et eux sont contents de gagner leur vie comme guides.

Il est bien conscient d'être un touriste pas très bien équipé pour marcher à 4,000 mètres, d'ailleurs il « fait équipe » avec d'autres compagnons comme lui, et tous ont un sens aigu de l'autodérision qui donne de la légèreté et de la candeur à ce récit.

Donc ce livre a été une bonne surprise, mélange de récit de marche en haute montagne, de découverte des populations tibétaines et de description de paysages incroyables (quelques photos en noir et blanc en illustration)

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Le voyage du canapé-lit

Pierre Jourde, son frère et sa belle-sœur font un voyage de la banlieue parisienne jusqu'en Auvergne pour transporter un canapé-lit de la maison de leur grand-mère maternelle récemment décédée jusqu'à une maison appartenant à leur mère.



Le long des routes nationales l'auteur va aller de digressions sur les lieux traversés à une accumulation de souvenirs familiaux, d'anecdotes sur son frère et sur lui-même qu'il raconte à sa belle sœur Martine en passant par des échanges sur le monde actuel.



J'avoue que je me suis très vite ennuyée dans ce voyage interminable, Pierre Jourde enchaîne anecdotes et digressions à n'en plus finir, les frasques du frère de l'auteur quand il était jeune ne m'ont absolument pas intéressée. Il y a certes de l'humour, des bons mots, une bonne dose d'autodérision, quelques passages savoureux mais tellement de lourdeurs et de longueurs dans ce texte que j'ai peiné à y trouver un quelconque intérêt.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Le voyage du canapé-lit

J'ai beaucoup aimé l'insolence dont P. Jourde fait preuve, dans la "Littérature sans estomac" et son "Jourde/Naulleau" à l'égard de pontes de la littérature dont il montre combien leur réputation est totalement injustifiée, tant leur écriture est plate et leur pensée inexistante. Je ne connaissais pas ses romans: j'ai commencé par celui-ci, que j'abandonne après 150p. d'ennui mortel. Il ne s'y passe rien. On balade un canapé familial de Paris en Auvergne... C'est peu pour faire une histoire susceptible d'intéresser. Il convoque Diderot: mais lui raconte des non-histoires en amusant et en enrichissant son lecteur.

Jourde raconte quantité d'anecdotes sur ses voyages au Guatémala, au Népal, comment son frère a perdu un sac contenant du shit... On a l'impression de lire un universitaire qui s'encanaille en révélant qu'il picole, fume des joints, a été un sacré cancre dans l'enfance (comme pour s'excuser d'être prof de fac aujourd'hui), parle de"chiottes" et de chiasse pour bien se démarquer des auteurs bien élevés... Il dit qu'on ne pisse pas, chez Gracq: c'est faux, ce dernier évoque dans les "Lettrines" la compagnie de voltigeurs qu'il dirigeait en 1940, des soldats qui "pissent en marchant", parlent "de leur dernière masturbation ou de la consistance de leurs matières fécales".



Un long et lourd passage décrit sa réception à l'Académie française, pour y recevoir un prix. L'auteur décrit alors avec beaucoup de mépris ces vieillards cacochymes et leurs attitudes pour lui ridicules... Mais une question se pose: pourquoi n'a-t-il pas alors refusé ce prix de l'Académie? Il crache dans la soupe où il s'abreuve! P. Jourde devait savoir qu'il y rencontrerait de tels personnages... C'est mesquin et hypocrite. Mais il n'a pas craché sur les 1500€ du prix!



Jourde nous balance jusqu'à plus soif ses figures de style genre "épanorthose" comme pour s'en moquer, mais ça reste du pédantisme et c'est pas drôle. Rien n'est drôle, d'ailleurs, dans ce récit ennuyeux qui n'aurait sûrement pas été publié s'il l'avait envoyé à Gallimard sous un autre nom... C'est bien de critiquer les autres ,mais faudrait être capable de faire mieux! Bizarre qu'il n'ait pas la lucidité de voir combien ce texte est nul, son écriture plate malgré des affectations de style copain-copain. C'est sans doute Jourde qui a écrit sa p. 4 de couv', où il s'attribue "un récit hilarant", "plein de tendresse bourrue", de "hargne réjouissante", d' "érudition goguenarde"... C'est tout? Je n'ai pas souri une fois en 150p. Il étale sa culture stylistique avec fausse modestie, s'il a honte d'être un ponte, que ne démissionne-t-il pas? Nullissime, à ajouter dans "La littérature sans estomac" ou le "Jourde et Naulleau"...
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Le voyage du canapé-lit

Le transfert par l'auteur d'un canapé-lit de la banlieue parisienne à une vieille ferme cantaloue est le prétexte à un portrait de famille croustillant, à un autoportrait sans complaisance et teinté d'auto-ironie, à des anecdotes savoureuses, parfois burlesques, sinon cruelles, et même trop cruelles, comme celle décrivant les Académiciens arrivant en séance que j'ai jointe en citation.

C'est écrit dans une langue superbe, c'est bourré d'érudition, et cela offre, tous comptes faits, un très grand plaisir de lecture.
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Le voyage du canapé-lit

Première tentative avec l'univers de Pierre Jourde et malheureusement ca sera sans nous.... Passé les 20 premières pages plutot amusantes cette histoire de road trip à base de canapé lit qu'on amene en ballade a semblé aussi lourde que le canapé lit du meme nom et assez plombante d'ennui.... Beaucoup trop décousu et débridé pour tenir la longueur d'un roman
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Le voyage du canapé-lit

Attirée par le titre. Lu en extrait Kobo 1er chapitre qui est drôle et très travaillé. Puis offert par Librairie Gallimard Raspail. Déçue par la suite. Bavard. Ramenard. J'espérais péripéties en temps réél et relations fratrie drôle fine bien écrite. En fait axé sur souvenirs confus mettant en avant le narrateur et son frère. Je m'ennuie. Je lis la moitié. Je lâche. JG.
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Le voyage du canapé-lit

Itinéraire de deux frères et d’une famille au travers du transport d’un canapé: drôle et touchant!
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Le voyage du canapé-lit

Le transport du canapé-lit hérité de leur grand-mère mal-aimée vers la maison familiale d’Auvergne donne lieu à de nouvelles aventures des frères Jourde, chargés par leur mère de cette mission. Tout au long de leur traversée depuis la banlieue parisienne, Pierre Jourde égrène avec humour et auto-dérision les souvenirs des péripéties fraternelles, du Guatemala au Canada en passant par l’Himalaya, immanquablement perturbées par la « perfidie des objets ». A ce récit s’entremêle l’histoire de la famille, ponctuée par d’érudites anecdotes sur les lieux traversés. La présence du canapé inspire aussi une psychanalyse des relations familiales, où l’auteur finit par se réconcilier avec les travers de sa famille.

Ce récit-gigogne, cocasse, caustique et tendre à la fois, vaut le voyage.
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Le voyage du canapé-lit

Pierre Jourde et son frère Bernard, accompagnés de l'épouse de ce dernier, Martine, embarquent en camionnette vers lʹAuvergne dans un road-movie où la thérapie familiale, lʹérudition ironique et les anecdotes vont prendre tout autant de place que le canapé-lit.



Les souvenirs affluent tout au long du chemin, avec un savant mélange du passé et du présent, reconstituant une histoire familiale banale dans ses malentendus et ses haines aussi héréditaires qu'inexplicables



Le huis-clos de la cabine de la camionnette est propice aux blagues parfois potaches mais aussi de réflexions profondes - le tout dans un style extrêmement soigné. C'est en effet l'occasion pour l'auteur de laisser libre court à son ironie, parfois mordante, et à l'autodérision.



Cette perception désenchantée du monde n’est pas sans rappeler le style d’auteurs comme Fabrice Caro ou encore Alexandre Labruffe. Le voyage du canapé-lit est un récit drôlatique, grinçant mais également et surtout, profond et émouvant. Tout en pudeur, Pierre Jourde se livre sur ses fêlures intimes ou ses grandes douleurs sous un vernis d'humour caustique.

La fin d'ouvrage en est la meilleure illustration : en deux courtes phrases, il rappelle que sa mère est morte huit mois après son petit-fils Gabriel. Émouvant !



Il en reste pas moins que l’auteur-narrateur est antipathique par bien des aspects. S’il est indéniable que Pierre Jourde a le sens de la formule, certaines saillies restent inutilement méchantes (ses pairs en font les frais, à commencer par Christine Angot). Il se tacle un peu lui même mais pas trop... il ne faudrait pas exagérer et quand il le fait il met son frère dans le même bateau…ça fait moins mal. Dommage car cette autodérision offre les meilleurs extraits.
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