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Critiques de Piotr Bednarski (61)
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Les neiges bleues

J'ai particulièrement aimé ce livre.C'est un petit livre découpé en courts chapitres .L'écriture est sublime, poétique et envoûtante alors que l'histoire est terrible.

L'auteur nous raconte ses souvenirs d'enfance alors que sa famille est déportée au goulag en Sibérie, son père dans un camp de travaux forcés, sa mère et lui assignés à résidence dans un village en pleine taïga.

C'est son quotidien qu'il raconte avec simplicité mais avec beaucoup d'émotions et d'humanité.Un livre magnifique, que je vous conseille.
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Un goût de sel

Un Goût De Sel commence quelques années après "Les Neiges Bleues"et se présente comme sa suite.

Nous retrouvons Piotr Benarski après les événements racontés dans son premier livre autobiographique.

Il a maintenant une vingtaine d'années et vit chez ses grands- parents adoptifs, Catherine et grand- père Théo qui a survécu à Auschwitz.

Il a une grande passion : la mer.

Il décide de s'engager dans la marine marchande."La mer m'enivrait.

Je l'aimais d'un amour au premier regard. Aucun amour n'est simple, mais l'amour de la mer est le plus difficile. C'est un défi, une épreuve. Elle est belle et tendre, cruelle et inflexible. Elle octroie généreusement le ciel, mais fait aussi cadeau de l'enfer. Et si on la néglige , elle tue."

Il part donc un jour, à l'aventure, sans argent, prend le train sans billet destination: la mer......

Il s'embarque sur le chalutier du capitaine Willy.....

Chaque épisode raconté en chapitres courts et intenses le verra confronté à l'indifférence, à l'ignorance, à la cruauté, au racisme,il fera des rencontres inattendues qui lui donneront raison de ne jamais désespérer.....Le récit est émaillé de décès tragiques et de drames.

Mais le plus important dans ce petit livre c'est la beauté et l'élégance du style.

L'écriture est un enchantement, les phrases sonnent juste, elles sont ciselées, sculptées, la poésie affleure à chaque page comme dans "Les Neiges Bleues".

L'émotion est palpable, la langue est riche et magistrale.

Elle sait laisser libre court au talent d'évocation du poète.

Il faut lire "Les neiges bleues "avant "Un Goût de sel."







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Les neiges bleues

Une plongée au cœur de la vie quotidienne d'un enfant de 8 ans dans l'enfer des goulags Russes.



Le témoignage est poignant, et ce récit m'a permis d'en savoir plus sur cette période sombre de l'histoire de la Russie.



J'ai aimé la description de l'horreur avec les yeux d'un enfant de 8 ans, j'ai aimé la douceur et la pudeur qui découle de ce livre, j'ai aimé la philosophie du récit et le message d'espoir et d'amour qu'il transmet, et finalement j'ai aimé la poésie de l'auteur.



Un tout petit livre mais un grand récit !!! Je conseille vivement.
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Les neiges bleues

Les Hommes sont givrés!

Petia, 8 ans, est un enfant polonais exilé en URSS, il est avec sa mère assigné à résidence dans un de ces camps de travail la mort montés en Sibérie sous le régime répressif stalinien. Là, l'amitié, l'amour côtoient au quotidien la misère, la famine, les trahisons et la mort incarnée par les hommes du NKVD qui frappent selon leur bon vouloir. L'enfant armé de l'amour de sa mère saura tirer partie de la beauté de cette dernière et de la faiblesse des hommes pour combattre, vivre et ne pas se laisser avilir.



Dans ce récit autobiographique décomposé en petites histoires, Piotr Bednarski nous donne à voir le quotidien de ces gens - femmes, enfants, invalides, dissidents avérés ou supposés du régime stalinien - enfermés dans les camps du Goulag. Alors que la guerre fait rage en Europe, loin des charniers, des bombes c'est à un autre combat que cette population d'exilés doit faire face : les privations, le froid et la répression ; toutes pouvant conduire à une mort soudaine et certaine.



Mais pas de pathos dans ce récit. S'il peut s'avérer triste et dramatique il n'en est pas moins plein de vie et d'espoirs. Le jeune Petia ne se laisse jamais abattre. Il a pour lui c'est vrai malgré tout l'insouciance de l'enfance, une aptitude à percer le cœur des hommes (ceux qui tournent autour de sa mère notamment) et une soif de vie phénoménale.



Il ne faut pas se tromper, ce qui nous est raconté à travers le quotidien de cet enfant, celui de sa mère et des autres prisonniers de ce camp n'a rien de joyeux et il faut le caractère "bienheureux" de Petia pour rendre tout ça comestible et atténuer l'horreur de ce témoignage. C'est révoltant de voir jusqu'où peut conduire la bêtise d'un homme et sa soif de domination, contrôle. On trouve beaucoup de romans, de témoignages sur les camps de concentration, nettement moins sur ceux de l'ex-URSS et sur ce qu'ont vécu ces milliers de personnes enfermées dans les camps du Goulag. C'est une chance et une richesse que de lire un texte comme celui qui nous est offert par Piotr Bednarski, même s'il nous oblige à ouvrir les yeux encore une fois sur la noirceur humaine. Il permet de ne pas oublier, il permet le travail de mémoire. Parce qu'il ne faut pas oublier que le négationnisme ne s'est pas limité aux camps de concentration hitlériens, la France a longtemps considéré Staline comme le libérateur de l'Europe de l'Est et refusé de reconnaître la véracité des témoignages de ceux qui étaient sortis vivants des "goulags".



Le petit Petia a été porté par l'amour de sa mère, par ses rêves, par sa foi et l'amour des mots. Son amour de la vie lui a permis de se relever à chaque coups durs. Aussi petit était-il, ses sentiments étaient grands et c'est ce qui l'a conduit toujours à aller de l'avant. Ça et la chance sous les traits d'une femme qui, malgré son propre malheur, lui a offert la liberté.
Lien : http://quel-bookan.hautetfor..
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Les neiges bleues

« Les pères, les hommes en général, étaient guettés par deux vampires ; Staline et Beria. Le premier les envoyait au front, le second les emmenait au goulag. Nous, nous étions abandonnés à nos mères, à ces esclaves sans précédent dans l’histoire, à ces mères grâce auxquelles le système stalinien pouvait perdurer. »



Nous sommes au début de la seconde guerre mondiale. L’Union soviétique déporte ses "ennemis" en Sibérie, au Goulag. Les familles de ces déportés sont dans un régime moins concentrationnaire, mais privés de liberté, dans des camps annexes, et "paient" très cher d’être épouse, fils, ou fille de l’ennemi du peuple.



Piotr est un enfant, intelligent, incroyablement mur pour son âge. Il vit là en symbiose avec sa mère adorée qu’il nomme affectueusement " Beauté". C’est la vie dans cette antichambre du goulag qui nous est racontée sous la plume de cet enfant, Petia, qui nous est relatée ici. La vie, la mort, les querelles de gamins, les solidarités, la cruauté des gardiens…

Petia fait preuve d’une maturité étonnante ; Ce gosse dont le monde qui l’entoure s’effondre petit à petit crève d’envie de vivre et s’enferme dans la poésie pour se protéger de la laideur environnante.



Malgré la dureté de ce que l’on lit, et de ce que l’on apprend du goulag, il se dégage de ce roman, une douceur paradoxale qui donne encore plus de poids aux émotions que l’on ressent au fil des pages. Non pas des émotions violentes qui vous assaillent, mais plutôt des émotions qui surgissent aux moments où on ne les attend pas.



L’écriture est simple et élégante. Ce livre est une belle découverte.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Un goût de sel

Trés beau livre ,une prose poétique racontant la vie d'un aventurier.
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Les neiges bleues

Livre magnifique. Il s'agit d'une autobiographie. Les sévices qu'a subi l'auteur et les siens, desquels seul il survivra, sont véridiques et montrent bien que la dictature stalinienne n'a rien à envier aux nazis. Mais une grande humanité se dégage de ce livre. Parfois les témoignages comme ceux-ci à l'instar de celui d'Etty Hillesum ou de Magda Hollander Lafon (Quatre petits bouts de pain) nous montrent comment même au plus profond de l'horreur, l'homme peut montrer ce qu'il a de plus humain et de plus spirituel.
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Les neiges bleues

Ce petit livre poignant raconte l'histoire d'un enfant qui grandit dans un village de Sibérie parmi les déportés du régime stalinien. Entre jeux innocents et amours tragiques, la mort est omniprésente. Roman d'apprentissage, montrant le plus souvent l'humanité dans ses aspects les plus sombres, c'est aussi un hymne déchirant aux "humiliés et offensés". Tristement beau.
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Les neiges bleues

Eblouissant



La lecture de la quatrième de couverture fait craindre le pire : le goulag, le petit garçon de huit ans sauvé par la foi et la poésie... Le Pensum lourdaud semble annoncé.



Et bien non, l'écriture est aussi épurée que celle de 'Une journée d'Ivan Denissovitch' d'Alexandre Soljénitsyne. Les situations sont violentes et mortelles. Mais le récit est aussi réellement poétique, plein d'imagination, tendre, souvent drôle. Un livre éblouissant comme le reflet du soleil d'hiver sur la neige sibérienne.
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Les neiges bleues

un petit livre, qui se lit d'une traite, le romancier raconte son enfance en Sibérie avec les absences, absence du père envoyé en camp de travail, absence de nourriture...

mais avec une forte envie de grandir, de vivre.....et l'amour d'une mère à la beauté et au caractère étonnants...



un petit livre qui raconte le quotidien, la simplicité et la cruauté du quotidien, les disparitions, les compromis au sein de ce petit bourg perdu ou ils sont assignés à résidence....



une découverte pour moi, la vie de ce microscome, avec ce bourg qui semble comme en retrait du monde, avec ses lois dans cet état soviétique répressif...



dans ce monde cruel, le petit garçon survivra grace à la poésie et à la générosité de certains...et nous racontera ensuite ses souvenirs
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Les neiges bleues

Les Neiges Bleues est un recueil de nouvelles très court (187 pages) mais ces nouvelles sont toutes liées entre elles par les situations, les personnages, le lieu.



Ces petites histoires se déroulent en Sibérie, au coeur du système répressif soviétique. Les protagonistes sont des familles, exilés, qui ont soit des maris au front soit en prison ou déportés.



Il y a l'école, les conflits entre amis, la vie de tout les jours, l'absence d'un parent, la recherche perpétuelle de nourritures, de biens indispensables ou non...



Les paysages sont somptueux malgré l'horreur du sort inéluctable des habitants des lieux. On arrive même à sentir le vent piquer nos joues et brûler nos poumons.



Les titres des nouvelles donnent aussi le ton:

- Le tricot de marin

- Le Sermon sur la montagne

- Néfertiti

- Le clown

- Cygnes

- Le champagne rouge

- Le Bienheureux

- Le berceau

- La mission

- La rencontre

- Sacha

- Le cercueil

- La chapka de zibeline

- L'école buissonnière

- Une tombe à l'européenne

- La prière

- L'amour

- Une réitération de Job



Il y est beaucoup question d'amitié, d'amour, de jalousie, de fidélité, de promesses, d'honneur...

Les enfants ont beaucoup d'importance dans ces cités où ils sont synonymes d'espoir, d'avenir, de changement peut-être.

On y parle aussi politique évidemment, religion aussi mais sans préjugés ni parti pris.



J'ai beaucoup aimé ces petites histoires; certains personnages (Petia, Beauté, Pakhomius...) sont exceptionnellement attachants; le style est sobre mais chaleureux bien loin de l'ambiance sibérienne.



Je vous invite à découvrir cet auteur qui a lui aussi vécu la déportation en Sibérie et qui arrive à nous en parler avec force et conviction. Il est à noter que les Neiges Bleues est son premier roman traduit en français.



Merci encore à Babelio et aux Editions du Livre de Poche pour cet agréable partage.
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Les neiges bleues

En une succession d'épisodes significatifs, Piotr Bednarski, avec "Les neiges bleues", nous immerge dans le quotidien de Petia, huit ans, "fils d'ennemis du peuple travailleur", détenu avec sa mère dans un centre en Sibérie, son père ayant été expédié au goulag.



Nous partageons avec lui le froid et la faim, les humiliations, mais aussi les manifestations d'amitié ou de solidarité, les petits bonheur ravis à la misère... et nous partageons surtout le regard qu'il porte, entre naïveté et lucidité précoce, sur le monde qui l'entoure. Philosophe en herbe, il nous livre ainsi ses réflexions sur les événements souvent dramatiques et violents dont il est le témoin, exprime son incompréhension face à l'absurdité d'un système dont il ne saisit pas le sens, le tout avec une vivacité et un optimisme rafraîchissant, en dépit du sombre contexte qui les inspire.



Et si Petia fait preuve d'une telle force d'esprit, c'est en grande partie grâce à sa mère, dont la splendeur lui vaut le surnom de Beauté, et les sollicitations constantes de nombreux prétendants, parmi lesquels certains responsables du centre. Elle n'en a cure, sa nature généreuse et rebelle la porte à leur préférer les originaux et les poètes, les insoumis et les exclus.



Porté, protégé par l'amour et l'humanisme de Beauté, Petia, en dépit de la violence et de la tyrannie qui président à l'existence des occupants du centre, connaît certains des émerveillements de l'enfance, et va toujours de l'avant, malgré le spectacle de la cruauté, l'omniprésence de la mort et la terreur que lui procurent notamment la nuit et Staline, fort de la conviction que tout est possible et que demain sera meilleur, à condition d’œuvrer en ce sens...



Récit autobiographique au style sobre et direct, coloré toutefois par la poésie émanant de la sensibilité pénétrante du narrateur,"Les neiges bleues" nous éclaire sur le triste sort réservé aux dissidents polonais et à leurs familles tombés sous la coupe de l'Empire soviétique lors du partage en 1939, de leur pays entre l'Allemagne et l'URSS.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Les neiges bleues

Une histoire très émouvante. L'auteur nous raconte l'enfance d'un petit garçon polonais et juif déporté en Sibérie dans les années 40. L'histoire est présentée sous forme de petites nouvelles à thème, et nous suivons ainsi des bribes de la vie de cet enfant qui tente de garder son innocence dans ce monde froid et hostile. Chaque nouvelle nous fait passer du rire aux larmes. Très belle histoire.
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Les neiges bleues

une perle rare, que l'on a envie de lire doucement...pour qu'il en reste pour le lendemain et le surlendemain...pour que la poésie continue à transcender l'horreur et le froid des camps sibériens.
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Les neiges bleues

J’avais craqué sur ce livre lors d’une de mes nombreuses visites chez Virgin… (Entre parenthèse qu’est ce que ça me manque…), mais je n’avais pas pris le temps de le lire. C’éra una Volta a choisi ce livre dans ma PAL, pour le challenge livra’deux pour Pal’addict, auquel on participe toutes les deux en binôme, et par conséquent, le mal est réparé, j’ai enfin pu découvrir ce court roman autobiographique.



Ce livre est un petit bijou à découvrir, il est construit à la façon d’un recueil de nouvelles, mettant en scène les habitants d’un camp en Sibérie proche d’un goulag, durant l’ère Stalinienne. La vie est difficile au camp, les habitants sont très pauvres, souffre de la famine, du froid glacial, de l’absence des proches envoyé au goulag, que ce soit un père, un mari, un frère, un fils. La peur de la dénonciation est omniprésente. Mais malgré ce climat géographique et politique hostile, les habitants arrivent à survivre de petites joies. Ils essaient de trouver des petits bonheurs.



Les enfants sont très présents dans le récit, et en particulier le narrateur, Petia, jeune garçon de dix ans, qui vit seule avec sa mère, surnommée Beauté. Son père est au goulag. Petia est un jeune garçon qui n’a pas froid aux yeux et qui n’a pas peur d’affronter son destin. Je me suis énormément attaché à ce petit homme qui prend la vie du bon côté.



Mais ce livre, même s’il transmet au lecteur de petites joies par ses descriptions presque poétiques, reste un livre sombre, énormément de personnages disparaîtront d’une manière ou d’une autre, l’injustice est le lot quotidien de ces habitants. L’auteur arrive admirablement bien à nous faire ressentir l’ambiance de l’époque en Sibérie. Il faut dire qu’il est lui même rescapé de ces camps, je ne sais pas qu’elle est la part de romancé dans ce livre, mais on sent bien que ce roman comporte une grosse partie de vécu.



Ce livre court mérite véritablement qu’on le découvre, vous savez ce qu’il vous reste à faire !



Il a été publié en 2008 aux Editions Le livre de Poche.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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Les neiges bleues

Comme perdu dans le noir d'un monde ou l 'homme devient le prédateur de l 'homme Piotr Bednarski nous livre avec beaucoup de pudeur le combat de cet enfant (lui-même) dans cette Russie communiste de Staline dictateur détruisant avec rage et sournoiserie l'âme humaine ...

Chaque Histoires portent le malheurs de cette époque avec comme éclaircie ces moments de bonheurs fuguasses qui inondent la poésie de ce garçon .

Superbe
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Les neiges bleues

Pieta est un jeune garçon né d’une famille de Polonais blancs, à la mère juive, au père fougueux et fidèle à sa Pologne, peu d’éléments qui puissent plaire au NKVD soviétique quand la Pologne est annexée et où l’éducation des masses passe par une adoration sans bornes et sans réflexion à Staline et à son communisme. Le père au goulag, la famille de cet indomptable et notre jeune héros sont déplacés en Sibérie où ils côtoient les mêmes inadaptés de tous les pays où le communisme règne.



C’est cette histoire largement autobiographique que nous conte l’auteur avec son regard d’enfant sur les délateurs et autres zélateurs du régime stalinien.



C’est aussi avec une force, parfois terrifiante, qu’une certaine naïveté enfantine nous délivre un message sur la mort au caractère inéluctable mais en ceci particulière qu’elle dépend pour l’essentiel du bon vouloir d’un seul et qu’elle est parfaitement assimilée comme telle.



Piotr Champagnevitch se bat avec ses armes à lui, l’humour, la dérision parfois, le forfait, mais découvre aussi le rôle de la religion, de l’amour et de la poésie.



Beauté, sa mère, est un personnage central à l’oecuménisme quelque peu étonnant mais fait figure d’icône à laquelle l’adulte Bednarski se sera sans doute toujours accroché.



Un livre court et puissant qui donne à lire, en poésie, une des plus sombres pages de l’histoire du monde.
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Les neiges bleues

Cet article va être tellement difficile à faire ! Ma lecture des Neiges bleues de Piotr Bednarski a été étonnante à plus d’un titre et plusieurs jours après l’avoir finie, j’en suis encore marquée, sans réussir à bien mettre des mots dessus... Essayons tout de même.



Pieta vit avec sa maman dans un village perdu au milieu de la Sibérie, où le gouvernement de Staline envoie les gens gênants. Ce lieu est une sorte d’anti-chambre du Goulag, et à tout moment chacun sait qu’il peut y être envoyé, ou qu’il peut en voir revenir un être cher longtemps disparu. Pieta nous raconte son quotidien et les événements qui viennent briser sa monotonie.



J’avoue volontiers que le sujet ne m’enchantait guère. Je me suis même demandé pourquoi j’avais eu l’idée tordue de mettre ce titre dans le Challenge Cold Winter, ce genre d’histoire étant tout sauf réconfortant ! (En fait, c’est d’une part parce qu’il y a le mot neige dedans, et d’autre part parce que j’ai reçu ce livre de Matilda, que je remercie d'ailleurs, il y a déjà trop longtemps, et que je voulais le sortir de ma PÀL.) Je n’aime pas beaucoup les histoires de déportation, ni celles qui touchent de trop près à la guerre, et en plus ce livre est autobiographique (trop sensible je suis). Pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher d’être happée dès les premières pages par le style. Je ne sais pas à quoi il ressemble en polonais, mais la traduction m’a fait rêver, bravo au collectif d’étudiants qui a assuré cette traduction ! Il y a énormément de beauté, de sensibilité et de sincérité dans la plume de Piotr Bednarski, qui m’a aussitôt séduite. Certains phrases rappellent beaucoup plus la poésie que la prose.



Ensuite, je me suis rapidement attachée à Pieta et à ses « aventures ». Les neiges bleues est un roman mais sa composition rappelle aussi le recueil de nouvelles ; chaque chapitre porte un titre propre, est consacré à un événement particulier et beaucoup se terminent par une sorte de chute. Néanmoins, c’est bel et bien un roman, on retrouve les personnages et des références aux autres petites histoires, et on avance dans le temps, jusqu’à la chute ultime, à laquelle j’avoue que je ne m’attendais pas du tout. Le livre oscille sans cesse entre joie et tristesse, toujours dans l’émotion pure, et simple. L’auteur ne s’appesantit pas sur les drames qui jalonnaient alors sa courte existence. Je n’ai pas pu faire autrement qu’être touchée par son courage et sa fragilité, par les petits défis qu’ils lançaient à la vie si dure qu’il menait, par sa capacité à rebondir après chaque épreuve.



La vision qu’il nous met devant les yeux m’a toujours plu, même quand elle était cruelle. J’ai suivi avidement l’histoire de sa mère, « Beauté ». L’existence d’une telle personne dans le monde qu’il nous décrit est extraordinaire. Malgré les drames, je ne peux retenir que l’espoir (depuis quand suis-je si optimiste ? Je pense que c’est l’effet que produit l’auteur). Quasiment tous les personnages secondaires sont intéressants, même s’ils ne font souvent que passer. Je reste étonnée de voir la quantité de choses que Piotr Bednarski a réussi à développer en si peu de pages, et de l’intensité qu’elles contiennent.



Je suis désolée, je trouve cette chronique NULLE en comparaison de ce que j’ai ressenti à ma lecture. J’ai vu qu’un autre titre de cet auteur est paru au Livre de Poche l’an dernier, Un goût de sel, et je ne vais pas manquer de l’acheter. Je ne peux que vous conseiller (c’est bien parce que je ne peux pas vous y obliger) de lire ce petite livre exceptionnel.
Lien : http://sans-grand-interet.co..
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Les neiges bleues

Un immense livre, un talent digne de nos grands auteurs européen, une vraie littérature, une histoire bouleversante, beauté absolue.

A lire d'urgence
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Un goût de sel

C 'est le deuxième roman de Piotr Bednarski publié en France que je lis et c 'est toujours un plaisir de caresser avec douceur ce moment de lecture ....

Après le Neiges bleues ou Piotr narre son enfance dans un camp Russe Un goût de sel relate sa vie de Marin avec sa poésie mélancolique et un témoignage sans artifice ...Un récit très bouleversant liant son enfance Russe avec ses Grands Parents présents qui enchantent les souvenirs avec la culture des ses aînés .La religion suit les péripéties de notre Héros au fil des chapitres pour le guider vers un destin qu'il choisira ...Il a cette force en lui pour réaliser sa destiné ...Chaque petites histoires nous emportent dans la cruauté perverses de la vie de Piotr .la mort de ses beautés .sa noyade puis la dureté de sa vie de Marin ....

Piotr reste cet homme vagabond de sa vie au service des autres ....

Un roman excellent ...

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