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Critiques de Rebecca Lighieri (406)
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Une lecture coup de poing. Une lecture qui chamboule. Des personnages détestables. D’autres attachants. Certains très attachants même. Tels sont les premiers mots qui me viennent à l’issu de ce roman qui est une très belle découverte et dont le décor est une cité des quartiers nord de Marseille. Enfin, pas exclusivement. Au début surtout, car par la suite, les personnages évoluent. Si certains d’entre eux ne quitteront jamais la vie peu reluisante qu’ils ont connue, d’autres comme le protagoniste : Karel, feront tout pour sortir de cette misère dans laquelle ils ont vécu. Car non, avoir des parents qui maltraitent leurs enfants physiquement et psychologiquement ce n’est pas la normalité. Mais que connait un enfant aux normes ? Ce n’est qu’avec le temps que Karel et sa fratrie prendront conscience des choses. Certains rejetteront totalement leur ancienne vie alors que d’autres auront des difficultés à s’affranchir de ce dont ils ont toujours connu. D’un côté comme de l’autre, la souffrance est palpable.



Cette histoire n’est pas un énième roman sur la vie dans les cités. Elle est bien plus que cela. Elle est l’amour. La rage. Elle est la vie et ses codes lorsque l’on n’est pas nés sous une bonne étoile. Elle est la recherche de la lumière. La rencontre avec ceux qui n’ont jamais vécu dans l’obscurité.



Les âmes sensibles peuvent être secouées, fortement troublées. Non pas qu’il y ait de la beauté dans la laideur de ce monde qui est décrit avec justesse, mais de l’émotion certainement. Une certitude du moins : le côté obscur existe bel et bien et fermer les yeux sur lui ne le fera pas disparaitre.



» C’était rassurant cet amour, dans ma vie où l’amour a toujours pris les formes perverses de la crainte ou la pitié.«
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Je me suis retrouvé happé dès les premières pages de ce roman de Rebecca Lighieri. Je n’ai pas pu lâcher le livre pour suivre Karel, sa famille et son environnement marseillais au début des 90’s. Une vie dépeinte année après année, entre les quartiers nords et les différents quartiers de la ville, avec un entourage qui gravite autour du jeune homme pour le meilleur et pour le pire. C’est un roman sombre qui nous prend aux tripes et ce serait dommage d’en dévoiler plus. J’ai hâte de retrouver l’écriture de cette autrice. Un vrai coup de cœur.
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Trés gros coup de cœur pour ce roman sombre et dur.

La quatrième de couverture est magnifique : 3 lignes, 3 phrases fortes. Tout est dit. Et donne des frissons. Ces 3 lignes donnent plus envie de lire le roman que les résumés souvent trop détaillés qui sont bien trop souvent légion et gâchent le plaisir de lecture.

Un roman très puissant et très bien écrit qui pose la question : se remet t-on jamais d'une enfance désastreuse et torturée ?

A travers le destin de Karel, de son enfance à l'âge adulte, mais aussi de sa sœur et de son jeune frère Mohand, le roman va tenter d'apporter une réponse...

Je n'en dit pas plus, juste que ce livre est à lire absolument, ne passez pas à côté si vous appréciez la littérature noire qui décrit la société sans concession.

Dans un décor qui s'y prête, le milieu Marseillais, la cité, le quartier des gitans, des personnages forts qui ne laissent pas indifférent.
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Les années 80, cité Artaud dans les quartiers Nord de Marseille. Loubna et Karl ont trois enfants dont le dernier souffre de plusieurs maladies. Karl a une violence et une colère qui le dévorent, tout comme l’héroïne qu’il prend. Il insulte et bat ses enfants, les prive de nourriture, passe ses nerfs sur eux. Et surtout sur le petit dernier, le « Gogol ». Dès les premières pages, violence, tristesse et beauté se côtoient. Le tiercé gagnant que manie à la perfection Rebecca Lighieri. Ces vie dures, cette violence sourde, cet amour fraternel racontés au rythme de NTM, Michael Jackson, Cheb Hasni ou IAM. Quel magnifique et triste roman !



Rebecca Lighieri explore le déterminisme social prôné par Artaud : « il y a des âmes incurables et perdues pour le reste de la société. Supprimez leur un moyen de folie, elles en inventeront dix mille autres. » Cette misère sociale qu’elle explore n’est pas sans rappelée « leurs enfants après eux » de Nicolas Mathieu.



J’ai été bouleversée de la première à la dernière page. Un véritable coup de cœur pour ce roman coup de poing qui vous prend aux tripes. La misère est moins pénible au soleil, vraiment ?
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Ce roman de Rebecca Lighieri débute dans les années 80, au milieu des laissés-pour-compte de la ville de Marseille, au sein d’une famille où règne la pauvreté et la violence. Si les deux ainés de la famille, Karel et Hendricka, en bavent tous les jours à cause de leur connard de père, ce n’est rien comparé au petit dernier, qui a eu le malheur de naître avec de multiples malformations et qui n’était de surcroît même pas désiré au départ…



« Qui a tué mon père ? Personne et beaucoup de gens. Ou plus exactement, beaucoup de gens auraient voulu tenir la pierre qui lui a fracassé le crâne, réduisant son occiput en bouillie puis s’acharnant méthodiquement sur son visage, massacrant ce qui lui restait de beauté, ce qui n’avait pas été excavé par l’héro, jauni par la clope, bouffi par l’alcool. Beaucoup de gens auraient voulu tenir cette pierre, mais une seule l’a fait et son nom est personne. »



Le récit s’ouvre sur l’assassinat du père et remonte ensuite le temps afin de découvrir ce milieu familial défaillant dépourvu d’amour, où l’enfance se retrouve immédiatement brisée, privée d’avenir et sans véritable échappatoire possible. L’intérêt principal du roman n’est évidemment pas de découvrir qui a tué le père car, au fil des pages, le lecteur irait bien lui-même lui faire la peau, mais de livrer une chronique sociale qui met les mots justes sur une situation familiale et sociale totalement injuste…



« Je ne saurai jamais quel malheur vient de frapper ces deux hommes. J’ai juste la certitude qu’ils vivent un moment dramatique de leur existence, et qu’à leur insu j’en ai été le témoin. Mais ce qui me terrasse, là, dans mon fauteuil club, ce n’est ni leur chagrin ni leur bouleversement : c’est qu’il y ait eu précisément un ordre à bouleverser, une harmonie, un bonheur qui vaille qu’on le pleure sans pudeur dans un hall d’hôtel. Ce qui me coupe littéralement les jambes, le souffle, et même toute possibilité de réflexion suivie, c’est de savoir que je vis pire malheur que le leur, qui est de ne rien avoir eu, jamais, à regretter et à pleurer aussi amèrement. »



L’autre grande force de ce roman sont ces personnages finalement assez mal dans leur peau, qui ne peuvent laisser le lecteur indifférent. De ce père alcoolique, toxicomane et violent totalement abjecte à ces trois enfants qui se lient d’un amour qui leur a tant fait défaut, en passant par cette mère incompréhensiblement soumise, Rebecca Lighieri dépeint une cellule familiale étouffante où l’enfance laisse des traces indélébiles.



« L’espérance de vie de l’amour, c’est huit ans. Pour la haine, comptez plutôt vingt. La seule chose qui dure toujours, c’est l’enfance, quand elle s’est mal passée, on y reste coincé à vie »



Vous l’aurez compris, ce livre n’est pas à ranger au rayon « feel-good », mais plutôt dans le genre « feel-bad ». Abordant des thèmes forts, tels que la maltraitance familiale, l’enfance volée, la misère sociale, la drogue, le poids du passé et le racisme, Rebecca Lighieri propose un roman foncièrement noir, dur et parfois insoutenable, sans devenir glauque ou écœurant pour autant.



Si vous avez aimé le Prix Goncourt 2018 (Nicolas Mathieu – Leurs enfants après eux), foncez sur celui-ci car il est du même acabit !



Un immense coup de cœur !
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Les garçons de l'été

Beaucoup aimé la première partie de cette lecture, le style de l'auteure, le ton et les sujets abordés. J'ai adoré le côté psychologique de ce roman et la manière dont la tension monte petit à petit, devenant presque malaisante, étouffante. Ça a été très réussi à mes yeux, je me suis accrochée aux personnages, aussi détestables qu'ils puissent être. Mais par contre... Cette fin, cette fin !!!?? Je n'ai vraiment pas accroché à cette tournure d'événements et ces choix de narration, je comprends l'idée principale mais c'est autre chose que j'attendais, quelque chose de différent. On comprend bien où l'auteure veut nous amener et la construction (plutôt, deconstruction) des personnages, mais ça n'a pas prit pour moi.
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Il est des hommes qui se perdront toujours

A Marseille, Karel Claeys est né sous la mauvaise étoile. Dans les quartiers nord de la ville, il a vécu une enfance chaotique entre deux parents toxicomanes, aux côtés de sa sœur Hendricka et de Mohand, son petit frère handicapé. Pour échapper à l’emprise du père et à la menace permanente des coups, la fratrie trouve régulièrement refuge au “passage 50”, un camp de gitans sédentarisés rejetés aux marges de la cité, qui devient leur deuxième famille. Loin de la folie parentale, les adolescents rêvent d’une vie meilleure - une vie d’amour, de cinéma, de liberté. Pour y parvenir, Karel et Hendricka savent qu’ils peuvent compter sur une chose : leur extraordinaire beauté, celle du diable, qui irradie autant qu’elle consume.

Dans ce roman âpre et sensuel, Rebecca Lighieri nous immerge dans la vie des quartiers populaires de Marseille, entre les années 1980 et 2000. A travers le regard de Karel, elle fait le portrait d’existences brûlantes, dévastées par la pauvreté, la violence et la drogue, en se plaçant au plus près de la pulsation des corps, intime et social. Oscillant entre les genres, de la tragédie grecque au récit d’apprentissage, Rebecca Lighieri signe un roman noir magistral, d’une force inouïe, saisissant magnifiquement le bruit et la fureur de ces vies minuscules.
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Les garçons de l'été

J'avais repéré ce roman à plusieurs reprises en librairie. L'ambiance surfeur m'attirait. C'est en me promenant dans les allées d'une bouquinerie à Rennes que j'ai craqué pour le livre. Au final, c'est une lecture qui m'a beaucoup surprise, je ne m'attendais pas à ça en termes d'intrigue et d'écriture. Je suis un peu mi-figue mi-raisin comme on dit, même si je pense ne pas oublier ce roman de si tôt tant je l'ai trouvé spécial.



La famille Chastaing est parfaite. Les deux garçons, Thadée et Zachée, sont beaux comme des dieux, brillants à l'école et très doués en surf. La dernière de la fratrie, Ysé, est un petit génie. Quant aux parents, ils forment un couple exemplaire et dirigent leur tribu d'une main de maître. Enfin, tout ça, c'est sur le papier car dans la réalité... cette famille est loin d'être solide et parfaite. Nous le découvrons lorsque Thadée est victime d'un accident à La Réunion. Il se fait arracher la jambe par un requin pendant une séance de surf. La famille explose et nous découvrons les failles et vices de chacun.



Première chose étonnante avec ce roman, je ne me suis attachée à aucun personnage. Mais vraiment aucun. Je les ai trouvés tous très arrogants. A la limite, Zachée est peut-être celui que j'ai trouvé le plus touchant, malgré ses défauts. Son frère est un personnage qui m'a fait froid dans le dos très vite. Dès le départ, on sent qu'il n'est pas net. Et cette impression se vérifie au fil des pages. Son accident et son handicap n'ont pas réussi à m'émouvoir. Leur petite sœur est étrange et honnêtement, je ne l'ai pas trouvée très réaliste. Les parents ne sont pas mieux à vrai dire. Entre une mère qui voue un culte à l'aîné et un père qui préfère aller voir ailleurs que s'occuper de sa famille, comment dire... La famille est vraiment bancale à tous les niveaux. Finalement, ce sont les personnages secondaires, comme Cindy et Jasmine, que j'ai le plus appréciés, sans que ce soit des coups de cœur non plus.



J'ai trouvé l'intrigue assez longue à se mettre en place, avec des passages vraiment lents, qui n'apportent pas grand chose selon moi. Mais à un moment, l'histoire s'emballe et à partir de ce moment, c'est difficile de lâcher le livre. On suit la descente aux enfers de cette famille et franchement, ça fait peur. C'est effrayant de se dire que c'est une famille normale d'aspect extérieur mais que quand on rentre dans le foyer, c'est une famille qui se détruit. Découvrir la pensée d'un psychopathe m'a vraiment mise mal à l'aise. J'étais réellement apeurée par ce personnage. Néanmoins, plus on avance dans le récit, plus l'histoire devient peut crédible, c'est dommage.



Vous allez vous demander pourquoi j'ai continué ma lecture si tant de points me dérangeaient. Et bien c'est simple : l'autrice est extrêmement douée pour donner envie de connaître le dénouement, pour savoir comment tout ça va se terminer. Son écriture est percutante, incisive, elle nous happe sans que l'on se rende compte. Toutefois, sa plume m'a dérangée dans certains passages, elle était trop crue. Mais ça va avec l'atmosphère générale du roman !



Les garçons de l'été est une lecture surprenante, glaçante et déroutante ! Je ne saurais dire si je la recommande tant elle est spéciale. En tout cas, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un roman qui m'a tant surprise !
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Les garçons de l'été

Le sud-ouest, Biarritz, les Chastaing, une famille bourgeoise aisée, Jérôme le père, Mylène la mère, Thadée, Zachée les deux garçons et Ysé la petite dernière. Une conscience très prégnante d’appartenir, sinon à une élite, du moins à une catégorie supérieure de citoyens conduit, en particulier Mylène à voir des êtres supérieurs dans ses deux aînés. Beaux garçons, brillants à l’école, Thadée et Zachée se passionnent pour la pratique du surf et progressent rapidement. La réalité est éloignée de la perception qu’à Mylène de ces enfants, et l’histoire va se charger de nous en délivrer des preuves implacables. Un petit tour à la réunion révèle les failles relationnelles entre les frangins, et ce n’est qu’un début ! Petit à petit les personnages se dévoilent, l’intrigue se corse et devient haletante. Belle écriture, personnages forts et bien campés, suspens, tous les ingrédients pour un super moment de lecture sont réunis.
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Qu’elle signe sous son vrai nom, Emmanuelle Bayamack-Tam ou sous son pseudo, Rebecca Lighieri, une chose est sûre, l’auteure sait déceler les failles d’une société. Avec Il est des hommes qui se perdront toujours, elle nous entraîne cette fois en plein coeur d’une famille des quartiers de Nord de Marseille, entre dérèglements et enfance massacrée.



« Qui a tué mon père ? Personne et beaucoup de gens. Ou plus exactement, beaucoup de gens auraient voulu tenir la pierre qui lui a fracassé le crâne, réduisant son occiput en bouillie puis s’acharnant méthodiquement sur son visage, massacrant ce qui lui restait de beauté, ce qui n’avait pas été excavé par l’héro, jauni par la clope, bouffi par l’alcool. » C’est par cette phrase, envoyée comme une onde de choc, qu’on rencontre Karel, le jeune narrateur. Persuadé d’être né sous une mauvaise étoile, il nous confie son enfance et nous plante le décor familial. On y rencontre sa mère, kabyle aimante mais dépassée, sa soeur Hendricka – la plus jolie du quartier – et son frère Mohand, petit dernier (non désiré) et né avec de multiples malformations et un physique hors norme. Mais le pire, c’est Karl, le père, un démon alcoolique qui fait régner la terreur dans cette famille.



L’indifférence d’une société

Mais il y a une chose que ne comprend pas Karel : pourquoi sa mère, si aimante, reste-elle avec ce type ? Il est prêt à tout, martyrise leurs enfants sous ses yeux, jusqu’à même vouloir défenestrer Mohand… Coûte que coûte, ils tentent de survivre à leur enfance, partagée entre toxicomanie, pauvreté et maltraitance. « Ma mère s’en va. Elle nous laisse avec le mystère irrésolu de sa splendeur. Elle nous laisse avec la conviction éclatante que nous ne lui suffisons pas, et qu’il n’y a que Mohand qui puisse la rendre heureuse avec ses souffrances et ses infirmités . »
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Éden

Ruby, collégienne de 13 ans, vit une vie banale en banlieue parisienne : la famille avec les parents qui ne la comprennent pas et les frères et sœurs casse-pieds, le collège avec les enseignants plus ou moins intéressants, les amis qui sauvent la mise – pour certains.

Un jour, sans comprendre pourquoi ni comment, Ruby se retrouve plongé dans un monde parallèle, dans lequel les habitants vivent en communion avec la nature. La jeune fille pense voyager dans le temps, au Moyen Age. Elle y rencontre Eden, garçon de 17 ans, qui lui fait découvrir son univers et dont elle tombe amoureuse (de l’univers et du garçon…). Mais est-ce réellement des voyages dans le temps ? Des rêves ? Des hallucinations ?



Un très joli roman, romantique et écologique. Dès la première page, on est happé par l’écriture de l’autrice. Ruby est une adolescente crédible dans son comportement et ses réflexions. Le texte aborde les préoccupations environnementales des jeunes et les dérives de la société habituelle, sans être lourd de moralisme. On plonge avec Ruby dans le monde (passé ? futur ? parallèle ?) d’Eden, à la rencontre de ses habitants, de leurs traditions et de leur histoire. Et comme Ruby, le retour au XXIe siècle est rude.
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Les garçons de l'été

Lorsque la passion du surf prend toute une famille, règne une dépendance... Ici l'addiction des deux frères devient une fierté, engluée de rivalité, où les parents assez narcissiques ne voient aucun danger fiers de leur progéniture jusqu'à l'accident dramatique de l'aîné,... à la Réunion.

Le handicap pour un "roi de la vague" est foudroyant, d'une trop grande cruauté, sans limite pour la mère qui sombre dans la démence !

La situation va basculer, enchevêtrée d'une jalousie fraternelle qui s'inverse... totalement invisible pour les parents paralysés qui sombrent dans leur sidération. Impuissants, la famille éclate et se décompose....

Cette fascination aveugle révèle toutes les failles, les culpabilités des uns et des autres où les sombres destins vont se précipiter et toutes les douleurs se déchaîner...

La douleur, les souffrances, la peur, l'auto-mutilation, les nuits cauchemardesques... font froid dans le dos ! l'horreur s'engouffre et la dernière partie en devient démoniaque !
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Les garçons de l'été

Loin du concert de louanges que je viens de lire, je dirais que ce livre m'a fait penser à un de ces téléfilms d'honnête facture, certes, mais dont le le scénario n'est pas très élaboré. Le fils superbe qui ment, l'autre fils qui est la victime du premier lequel s'est fait attaquer par un requin), oui, d'accord...La famille qui devient folle, la petite amie qui se venge...Tout cela est déjà connu mais pourrait faire un tout très convainquant si l'écriture était de plus haut niveau et les procédés utilisés moins éculés...L'auteure ne fait franchement pas dans la légèreté. Quant à ce qu'elle dit de la Réunion, où j'ai vécu, c'est plutôt léger...Pour moi, une lecture presque inutile et un texte plutôt mal construit.
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Les garçons de l'été

Ce roman est décevant à tous les points.

Les personnages n'ont aucune nuances (à part Cindy et peut être Ysé) ce qui est franchement dérangeant pour un ouvrage qui tente d'explorer les complexités de l'âme humaine. Même la tentative de faire un portrait un peu plus subtil de Jérôme est un échec car on plonge dans l'archétype du père de famille bourgeois à la double vie (celle ci reposant uniquement sur une liaison).

L'écriture se veut lyrique alors qu'elle est lourde, l'autrice multiplie les anaphores supposé ment pour un effet de style qui tombe à plat. Le vocabulaire tente de se rapprocher du langage courant sûrement pour un effet de réalisme mais est franchement grossier et inapproprié.

Enfin, la tentative de multiplier les points de vue se comprend, mais la simplicité des personnages converge vers un unique point de vue.



Celui-ci est extrêmement dérangeant; les propos sont racistes envers les réunionnais (l'excuse du racisme de Mylene est d'autant + triste que c'est soi-disant celui de sa classe sociale). Mais aussi sexiste : "je la baise" "je prend son gros cul" "je vais lui faire son compte à cette pute". De manière + insidieuse (pour le peu de finesse que peut avoir l'autrice) on remarque de la grossophobie car la réussite est alliée à un corps parfait (inateignable) et les personnages rondelets sont insultés pour cela "cochon". J'ai été choquée par cette image de la société.

C'est donc avec une perplexité presque révoltée que je referme ce livre: comment en aditionnant tous ces stéréotypes dégradants peut-il avoir un prix et une place en librairie ?

Sous couvert d'une volonté de psychologie et d'un "drame" (très prévisible) tous les discours semblent permis.
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Les garçons de l'été

Zachée et Thadée sont deux frères, beaux, intelligents et bons surfeurs. Thadée a décidé de prendre une année sabbatique entre ses études pour aller faire du surf à l’île de la Réunion. Son frère décide de l’y rejoindre pour une quinzaine de jours. Mais alors qu’il est là-bas, le drame survient et la jambe de Thadée est emportée par un requin. Au-delà de l’accident, c’est toute la famille qui est touchée par le drame qui réveillera les secrets enfouis.



Lorsqu’on m’a présenté le roman, je n’avais pas compris de quoi cela parlerait à part qu’il serait bien, j’étais donc un peu dubitative. Mais dès le début du roman, on est happé par l’histoire. Le drame, bien sûr, mais surtout la psychologie des personnages, qu’il s’agisse des deux frères, très différents, de Cindy, la copine de Zachée, d’Ysé, leur petite sœur beaucoup plus jeune qu’eux, ou encore de leurs parents. Et rapidement, on comprend que la famille parfaite est bien loin de l’être ! La psychologie des personnages est parfaitement rendue sur le papier. Même si c’est fait pour, j’ai trouvé qu’au début les noms trop ressemblants des deux frères nous mélangeaient un peu, mais j’ai vite accroché. J’ai adoré entrer dans la tête du père des garçons, ou dans celle d’Ysée.



Le récit est mené tambour battant, on ne s’ennuie pas, on a envie de connaître la suite, même si on penche de plus en plus vers le thriller psychologique bien sombre.



La fin, avec la narration par le dernier personnage, était un tout petit peu longue et prévisible, j’avais deviné la plupart des infos (ceci dit, ce n’est pas non plus un livre à suspens, ça ne gâche pas de comprendre plus tôt) et certains éléments ont eu la confirmation que j’espérais, pour mon plus grand plaisir !



Bref, je partais sceptique, c’est maintenant un gros coup de cœur ! J’ai été séduite, emballée, immergée dans ce récit qui reste en tête même lorsqu’on pose le roman ! J’espère en tout cas vous avoir donné envie de le lire !
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Les garçons de l'été

Les garçons de l’été est une belle réussite ! La construction du roman, lente, minutieuse, alternant les points de vue des diverses protagonistes (ils sont nombreux) permet une immersion terrible dans cette famille bien sous tous rapports, parfaite même en apparence (un père pharmacien, une mère qui a choisi d’arrêter la médecine pour s’occuper de son foyer, des garçons magnifiques, costaux qui mènent des études brillantes, dieux du surf pendant leur temps de libre) mais qui cache des secrets, des vices et des rancœurs. Et au milieu, il y a Ysé, la petite dernière de 10 ans, plus en retrait, une artiste un peu farfelue, douce et généreuse, qui voit tout et entend tout mais qui reste bien silencieuse…

Ah, comme les Chastaing sont beaux, comme ils font envie avec leur réussite ! Mais, comme l’habit ne fait pas le moine et comme il ne faut pas se fier aux apparence, je vous laisse imaginer ce qui se cache derrière tout cela.

Rebecca Lighieri manie la tension avec brio, c’est parfois à la limite du soutenable. Elle raconte à travers ses personnages, une histoire sombre, inquiétante et développe une tension qui vous agrippe fort, très fort. Le malaise est omniprésent. Entre les secrets inavouables des uns et des autres, les personnages bons qui sont malmenés, les violences sourdes qui se mettent à crier…. L’histoire prend des airs de thriller qu’on dévore avec grand intérêt, curieux de savoir comment tout cela va (mal) se terminer, jusqu’où ira se déchaînement...................................................
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Les garçons de l'été

J'ai lu ce livre avec plaisir mais aussi avec une bonne dose d'irritation. La première partie, jusqu'à la mort de Zachée, est d'un très haut niveau. Mais puis ça déraille... L'histoire devient grotesque et peu crédible. J'ai continué jusquà la fin, mais j'étais très déçu. Et c'est dommage. Le livre est trop long et aurait été beaucoup plus attachant et assommant s'il se serait arrêté au fratricide.
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Les garçons de l'été

Attention, livre fatal … vous le commencez et vous n’avez de cesse que de le retrouver.



Dans ce roman, il est question d’une famille de Biarritz, en apparence bien sous tous rapports. Petite bourgeoisie Biarrotte : Le père est pharmacien, la mère toujours tirée à quatre épingles a abandonné ses études pour élever des trois enfants, deux garçons beaux comme des dieux, brillants et une petite dernière un peu plus perchée en apparence … mais pas tant que ça ! Dès le début du livre, c’est l’accident. Thadée le fils aîné se fait happer la jambe par un requin à La Réunion et c’est un raz-de-marée qui torpille la famille Chastaing si parfaite.



Il est question de Surf, de Côte Basque, d’île de la Réunion, de couples, d’adolescents, d’étudiants … et Rebecca Lighieri excelle dans tous les registres.



J’ai eu la chance de rencontrer l’auteure qui nous a expliqué comment elle s’est imprégnée de Biarritz, de vagues et d’océan afin de restituer un langage plus vrai que nature. J’ai d’ailleurs eu un peu de mal avec le langage oral de nos jeunes qui m’a nécessité quelques décodages approximatifs … mais pour le reste, j’avais l’impression d’y être (et Biarritz je connais …).



C’est à la fois un roman d’amour, un thriller psychologique ou bien un roman noir, à moins que ce ne soit l’humour qui soit noir … mais tout y est ! L’écriture est magistrale, maitrisée de bout en bout, à la fois fluide et implacable.



Les protagonistes prennent la parole à tour de rôle, chacun apportant un éclairage nouveau et un à un, les masques tombent … construction parfaite !



Bon, assez de superlatifs et il était temps que je publie ce billet car c’est LE livre de l’été, super session de lecture en perspective pour vous qui avez la chance de ne pas l’avoir lu !!
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Marseille Noir

Ce recueil de nouvelles a pour thème commun la ville de Marseille, la grande Marseille, la médiatisée, la belle, la méchante et la moche, en somme, Marseille. Ces différentes nouvelles sont réunies par Cédric Fabre et les auteurs viennent d'horizons assez différents. Certains sont nés à Marseille et la connaissent, l'ont dans l'âme et dans l'esprit, les autres y vivent et l'ont dans le coeur. Marseille, on l'aime ou on ne l'aime pas, mais elle ne laisse pas indifférent. C'est difficile aussi de dire qu'on ne l'aime pas, car ses quartiers sont différents mais la vue sur la mer est toujours la même, le mistral y souffle toujours aussi fort et froid.



Dans ces nouvelles, on y retrouve bien sûr les clichés, la pègre, le banditisme, mais aussi la loyauté donnée pour la vie, l'amour pour un ami jusqu'à la mort, c'est des sentiments puissants et forts. On découvre le père qui raconte à son fils ce qu'est le Vélodrome, mais aussi la femme bafouée et passionnée. C'est aussi celui qui se venge quelques décennies plus tard, et l'amour d'une vie emportée par la drogue.



Ces nouvelles c'est les différentes facettes de Marseille, les gens sont comme la ville, fiers, grandes gueules, sanguins, mais au fond, ce sont de grands enfants qui s'amusent dans un carphanaum continu.



Les auteurs se succèdent avec leur style. Quatorze nouvelles, quatorze histoires, quatorze styles. Certains sont incisifs, d'autres sont posés, mais on y trouve à chaque fois un peu de cette folie que le mistral souffle sur la ville. Quatorze vies rocambolesques qui vous tiendront en haleine et vous feront découvrir une ville sous un autre angle.



Que l'on aime ou non Marseille, ce recueil aura le mérite de vous la faire vivre différemment.
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Marseille Noir

Tu avais vu la couverture du livre, tu avais lu le résumé, tu croyais qu'il s'agissait d'une bande dessinée, tu as reçu un recueil de nouvelles à l'accent marseillais.

Un peu à l'image des films de Guédiguian il s'agit de textes qui, malgré la noirceur qu'ils distillent, chantent à ton oreille. Tu lis avec l'accent de Marseille. Tu déambules dans les quartiers, mine de rien. Personne ne te remarque mais toi tu ne rates rien de tout ce que tu entrevois. Tu ne comprends pas tout: ce monde à mille vitesses, cette culture footballistique, les éboueurs et leurs habitudes propres à la ville, les trafics...tu sais déjà beaucoup, mais tu n'as jamais pénétré ces univers-là pour de vrai. Tu n'es même jamais allée à Marseille.

Pourtant tu lis avec l'accent, tout naturellement. Tu t'appropries la ville à travers une quinzaine de textes bien différents les uns des autres, pensés, projetés, écrits par des auteurs aux sensibilités diverses dressant ensemble une carte de Marseille qui finit par te faire croire que tu la connais comme ta poche.



Merci aux éditions Asphalte et à Babelio de m'avoir offert cette déambulation dans les rues marseillaises.
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