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Critiques de Réjean Ducharme (60)
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Le Nez qui voque

Dans ce récit, Ducharme met en scène un personnage adolescent de 16 ans dont le pseudonyme est Mille Milles. Mille Milles s’adresse à Chateaugué  en rédigeant son journal. Chateaugué a 14 ans et elle partage la chambre de Mille Milles située au 417 de la rue du Bon-Secours à Montréal. Les deux protagonistes font un pacte de suicide. Ce livre, c’est un adieu à l’enfance, c’est le passage obligé vers le monde des adultes. Divers thèmes y sont abordés comme l’enfance, la littérature, l’écriture, l’incommunicabilité, le refus du monde des adultes, la vie, la mort…
Lien : https://madamelit.me/2017/08..
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L'hiver de force

Un petit bonbon de la littérature québécoise avec des tournures de phrases délicieuses, un style d'écriture vivant et unique et une histoire chaude et merveilleuse qui vous sortira, espérons-le, de votre 'hiver de force'.
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L'Avalée des avalés

De ce roman que j'ai lu il y a plusieurs années, j'ai beaucoup plus retenu le style que le récit en soi. C'est que l'écriture de Réjean Ducharme frappe l'imaginaire par ses figures de style, ses jeux de mots, ses expressions très colorées et poétiques et la narration d'un personnage qui voit les choses bien à sa façon. J'ai adoré L'Avalée des avalés et j'en garde un excellent souvenir.
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L'Avalée des avalés

Vacherie de vacherie ! (je reprends l’expression favorite de Bérénice, la narratrice de ce livre)



Quel livre !



Bérénice est une petite fille au début du livre (huit ans à peu près) et à la fin du livre elle a une vingtaine d’années.

Elle vit au Canada sur l’île des sœurs avec son père, sa mère et son frère qui a deux ans de plus qu’elle. Les parents se détestent et se déchirent : Ils décident de se séparer et gardent chacun un des enfants. Le père Einberg est juif et élève sa fille dans la religion juive. La mère est catholique et veut élever le fils, Christian, dans sa religion à elle. Au début, j’ai cru que Bérénice était une sorte de petite sœur de Zazie (celle du métro) ; grande gueule, avec un franc-parler bien à elle et plutôt assez chipie.

En fait il n’en est rien : Bérénice est une petite fille qui souffre énormément des disputes continuelles de ses parents. Pour survivre à ce climat impossible et anxiogène, elle a une affection démesurée pour son frère Christian. Pauvre petite fille ! au début on est en totale empathie avec elle, écartelée entre son père et sa mère. Elle ne reçoit aucune tendresse, aucune attention si bien qu’un jour elle essaie de se laisser mourir. Elle survivra à cette maladie (forte fièvre) et la ressemblance avec Zazie s’arrête là. Bérénice, un peu après cette maladie, devient franchement antipathique : elle tue les chats de sa mère qu’elle dit détester, une page plus loin elle dit l’aimer. Elle en fait voir de toutes les couleurs à son entourage (entourage détestable de son père et sa mère, pas un pour rattraper l’autre, certes ils ont souffert pendant la guerre mais comme peut on torturer, psychologiquement, ainsi ses propres enfants). De rage, son père l’expédie chez son oncle, juif orthodoxe à New York pendant cinq ans. Son amie Constance la suit mais l’apaisement sera de courte durée.

Pendant cinq années, elle ne verra pas du tout son frère et lui écrira des lettres enflammées : l’aime-t-elle vraiment ce frère ou écrit elle ces lettres uniquement pour faire enrager son père qui lit tout son courrier ?

La petite fille espiègle et malheureuse du début du livre devient une adulte détestable et malheureuse qui se rend, contrainte et forcée par son père en Israël pour faire son service militaire. La petite fille a disparu, reste une jeune adulte perturbée qui accomplira l’indicible.



Au delà de l’histoire très prenante, l’écriture de Réjean Ducharme est somptueuse et très poétique (Roman paru en 1966 en France, Wiki me dit qu’il a été en lice pour le prix Goncourt)
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L'hiver de force

D'après le compteur de mon Kobo, Rejean Ducharme se sert 53 fois de mot "fucké "dans "L'Hiver de Force" ce qui est beaucoup même pour un écrivain Québécois. Celui qui le prononce dans une conversation française se fait marquer à vie comme étant un imbécile par 90% des francophones qui l'entendent et par 100% des anglophones présents. Je suis de la deuxième catégorie. Alors je considère l'auteur plus abject que son livre.

Parce que Ducharme est dans le panthéon québécois des incontournables, les professeurs de littérature française le mettent souvent au programme probablement parce qu'ils trouvent que c'est ennuyant d'enseigner "L"Avalée des avalés" l'année après l'autre et que "L'Hiver de Force" illustre très bien aussi le génie de Ducharme.

Je crois cependant que "L'Hiver de Force" va éventuellement perdre cette mission pédagogique car il va devenir impossible à comprendre. Dans "L'Hiver de Force", il y a énormément des références aux célébrités de la culture populaire et les produits à la consommation qui ont disparu depuis quarante ans. Je suis un vieux à la retraite. Je sais que Yuban a été un marque de café instantané qui était sur le marché pendant les années soixante. Je sais que Road Runner était un personnage du dessin animé Bugs Bunny. Finalement, je m'en rappelle de l'époque où les appareils téléphoniques étaient attachés physiquement au réseau et que les seules les gens dans un état de furie les arrachaient du mur. Un jeune lecteur ou lectrice se sentira perdu dans cet océan des références obscures. Dans dix ans ce sera pire.

"L'Hiver de Force" raconte la vie de deux perdants-nés qui vont nulle part et passent leur vie à penser aux choses qu'ils achètent à l'épicerie ou qu'ils voient à la télévision. Je ne nie pas que ce roman ne reflète pas une certaine réalité mais quand on le lit, on est plongé dans une banalité absolue.
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Ines Pérée et Inat Tendu

Pièce absurde où les personnages principaux, Inès et Inat, se battent contre un monde qui voudrait leur dérober leur attachement aux idées et à la liberté qu'ils aimeraient faire perdurer au milieu des convenances sociales et de l’obéissance docile à laquelle se plient leurs contemporains, devenus des personnages-fonctions porteurs d’uniformes plutôt que des êtres humains vraiment habilités à aimer et à penser. Ducharme écrit toujours des textes de qualité, mais il faut apprécier l'humour absurde pour y trouver son compte.
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L'oceantume

Ma critique est une question.

Que veut dire Océantume?

Une question parce que l'oeuvre comme l'auteur sont tous deux un mystère.

Ducharme nous livre comme à son habitude des personnages excentriques, colorés, fous, anarchistes brillants, rebelles et mystérieux.

Il s'amuse à les renommer, les rebaptiser comme il rebaptise le pays au complet et son peuple: la millarde, comme il rebaptise les bateaux de Christophe Colmb ( la nina la pinta la santa maria) L'océantume La mer tume et le tumérillon.

Le mystère persiste, pourquoi ce titre.

L'histoire se déroule aux abord de l'océan et plus précisément au Canada dont le slogan dit bien d'un océan à l'autre. Pour Ina Ssouvie le monde est à refaire, le monde est à lutter. Ce monde coincé entre deux océan est amer. Peut-on dire qu'elle ressent plus que de l'amertume, la mer tu me. plus grand que la mer il y a l'océan , l'océantume?

Ce texte qui nous gifle par la beauté de son vocabulaire, par ses sautes d'humeurs et sa rage anarchiste, par sa science de l'amer, nous rend songeur, nous laisse sur une question probablement sans vrai réponse sinon celle du lecteur : "qu'est-ce que l'océantume?"
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L'hiver de force

J’ai bien failli manquer mon rendez-vous avec cet auteur, pourtant un incontournable de la littérature québécoise. Je lis ou j’entends « burlesque » ou « loufoque » et je passe mon chemin. Mais, L’hiver de force c’est beaucoup plus que ça ! Je me suis régalée à la lecture des aventures pathétiques, drôles et tendres d’André et Nicole. À l’aube de la trentaine, ce couple inséparable (incestueux, mais platonique) fuit le travail, la consommation, la société moderne en général. Il n’aspire qu’au grand rien de l’existence, un summum pas si facile à atteindre. Paradoxalement, il jette son dévolu (et sa passion dévorante) sur une actrice, la petite amie d’une vieille connaissance. Ducharme ancre son histoire dans un contexte géographique, social et politique très concret, celui du Montréal des années 70, mais le transfigure par une langue inventive et acide. C’est éclatant et génial !
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Dévadé

C'est dommage que Dévadé ait un style si maniéré, parce que dans le fond, tout le reste est génial. C'est dommage parce que je suis un fervent admirateur de Réjean Ducharme, mais là, il pousse la chansonnette un peu trop loin. Un peu comme dans les derniers livres de Beckett, pas à ce point, mais l'engrenage est mis en marche. C'est le plaisir/désir de faire des rimes, des mots qui sautillent, qui fendillent ou qui frétillent, qui ont la malencontreuse conséquence de fragmenter le récit et de le faire bégayer. Il suffit de lire à haute voix pour s'en rendre compte. C'est surement dû à l'époque, fin des années 80, où la tempête déconstructiviste frappait encore, du bout de la queue.



Ce désagrément de lecture, qui fait qu'on ne lit pas ce livre d'une traite, peut être défendu en disant que ces effets de style sont les lubies du personnage principal, que c'est lui qui vrille sur la glace avec la vieille Oldsmobile, saoul, sans casque ni pantalon, et par conséquent, la forme est cohérence avec ce personnage haut en couleur. Peut-être. Mais c'est dommage parce que ce Pierre Lafond, au fond, la pierre au fond du lac, que tout le monde appelle Bottom, est un personnage hors du commun, avec de la répartie aux kilomètres, capable de retourner toutes les balles qu'on lui lance, son malheur est inébranlable et il y tient.



Derrières cette virtuosité renversante, Ducharme nous peint des personnages touchants, les poches pleine de contradictions. Tu m'aimes - tu m'aimes pas - tu m'aimes pas comme je t'aime - pardon, on dit plutôt je t'aide comme tu m'aides.



On pourrait voir cette histoire comme une sorte de triangle amoureux où Bottom se trouverait à l'extérieur, courant d'une femme à l'autre, avec l'espoir de recevoir un peu de tendresse. Le problème pour Bottom, c'est que lorsque la tendresse arrive, s'approche, il ne peut s'empêcher de l'éviter, parce que ça peut faire mal la tendresse : quand elle s'en va, elle ne revient pas. Pour cette raison, Bottom ne peut s'empêcher de blesser, de fuir avec l'Oldsmobile pour avaler ses 6 bières quotidiennes. Pourquoi 6 ? parce qu'il n'en supporte pas tant ! Ça y est, on comprend, Bottom aime entretenir des relations torturées, il y tient, comme ceux qui aime leur steak saignant. Bottom a aussi la manie de parler au téléphone. Quand il est chez l'une, il appelle l'autre, et vise-et-versa. La troisième est là lorsque la ligne est occupée, c'est Nicole le pot de colle, qui a toujours la porte ouverte. Elle se laisse si facilement amadouer cette Nicole, par tout le monde, sauf par lui, elle lui résiste, ce sera trop facile. Pauvre Bottom, qui court d'une à l'autre, avec l'espoir du désespoir.



Au final, c'est peut-être mieux comme ça, que Dévadé ne lise pas d'une traite, on est heureux de retrouver soir après soir ce Bottom qui semble dire que c'est seulement quand on souffre vraiment qu'on sait qu'on est bien en vie.
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Ha ha ! ...

C'est dans le roman que je trouve que la plume de Réjean Ducharme atteint sa cible et provoque des images d'une force incomparable. Je n'ai pas retrouvé cette force des mots, des métaphores, des idées dans le théâtre de l'auteur. La pièce n'est pas inintéressante, mais elle est à des années-lumières de la qualité des romans de Ducharme.
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Dévadé

Ce roman met en scène Bottom, un paumé. Il est heureux avec ses six canettes de bière et il travaille pour une dame appelée la patronne. Il exerce le métier d’homme à tout faire (chauffeur ou encore infirmier).  Cet univers permet au lecteur de rencontrer des êtres perdus qui à leur façon racontent la vie… la vraie, celle qui a un sens, car sinon, comme le mentionne Bottom, la vie est une poubelle… Évidemment, les jeux de mots sont encore à l’honneur dans ce roman. Grâce à ces derniers, le lecteur oscille entre le rire et les larmes…

Chochotte comme elle est, elle lisait des lettres de Nietzsche. Refermant le bouquin sur son doigt pour ne pas perdre sa page, elle se tasse pour me faire de la place. «Viens un peu t’asseoir pour voir.» Elle me donne la main, pour que je lui fasse un serrement. Je la lui prends avec le reste du bras puis avec tout ce qui va avec le bras. Pour la serrer toute, livre inclus, jusqu’à ce que sous la pression des mamelons sa philosophie s’imprime dans mon coeur, et que je contracte les maladies de l’auteur, y compris la schizophrénie.

https://madamelit.me/2017/02/03/madame-lit-une-ecrivaine-ou-un-ecrivain-par-mois-2/


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L'Avalée des avalés

Ce roman fait partie, selon moi,  des dix romans québécois essentiels qu’il faut lire… Pourquoi? Pour aller à la rencontre de Bérénice et de sa fureur de vivre. Ses parents ont décidé de l’élever dans la religion juive tandis que son frère est éduqué dans la foi chrétienne. Les deux parents se servent de leurs enfants pour atteindre l’autre. Bérénice voue un amour inconditionnel à son frère et ensuite à ses amies Constance Chlore et Gloria. Son père intercepte une lettre et il enverra sa fille chez l’oncle Zio, un autoritaire vivant à New York. Par la suite, elle devra se rendre en Israël où l’histoire se termine tragiquement.



Il faut plonger dans ce bouquin pour vivre avec elle la séparation de ses parents, pour assister à son passage difficile de l’enfance à l’adolescence, pour l’entendre dire des méchancetés, pour l’accompagner dans sa solitude :



J’ai atteint la dernière profondeur de ma solitude. Je suis là où la moindre erreur, le moindre doute, la moindre souffrance ne sont plus possibles. Je suis là où, dépourvue de tout lien, de toute assise, de tout air, ma vie, par son seul fleurissement miraculeux, m’enivre de puissance.



Comme nous sommes des passionnés de littérature, il faut partager avec elle son amour des livres :



Je prends goût à lire. Je me mets dans tous les livres qui me tombent sous la main et ne m’en retire que lorsque le rideau tombe. Un livre est un monde, un monde fait, un monde avec un commencement et une fin. Chaque page d’un livre est une ville. Chaque ligne est une rue. Chaque mot est une demeure. Mes yeux parcourent la rue, ouvrant chaque porte, pénétrant dans chaque demeure.



Véritable boule de feu, Bérénice est un personnage frappant, difficile à aimer, mais elle est inoubliable comme son poète préféré, Émile Nelligan…



 Ce fut un grand vaisseau taillé dans l’or massif » . Je me ferme les yeux, et il me semble que sous mes pieds une mer roule des vagues plus hautes que des montagnes. Partir. Encore partir. Toujours partir.



https://madamelit.me/2017/02/03/madame-lit-une-ecrivaine-ou-un-ecrivain-par-mois-2/






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L'Avalée des avalés

Un livre, lu, relu, trituré, disséqué comme Réjame Ducharme le fait avec les mots qu'il manipule, qu'il exacerbe, qu'il transgresse, qu'il encage, qu'il libère, qu'il confesse…

Un roman à lire en jouant avec Bérénice, l'héroïne, (et pourquoi pas en faire un jeu partagé, pour stimuler nos neurones ?) Comment ? En retrouvant, alignant les jeux de mots, les calembours, les mots valises, les néologismes, les références géographiques, historiques, mythologiques, littéraires, celles de la peinture, de la musique, des sciences, de la botanique, de la zoologie, des sports … Bref, la liste est longue ! et moi j'y ai trouvé grand plaisir en m'instruisant !

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L'Avalée des avalés

Dans ce roman nous suivons Bérenice de l'âge de huit ans à quinze ans. Nous ressentons toute sa souffrance, sa colère, sa colère, sa révolte, son irrévérence, son irreligiosite. Ce n'est pas la logique ou l'intellect qui nous aide à apprécier ce roman mais la sensibilité et la capacité à se laisser aller à la folie délirante de Bérenice, C'est notre capacité à se laisser avaler.



Ducharme aimé jouer avec les mots, les étirer, les tordre et les disloquer, cela donne une oeuvre pleine d'originalité, une forme délirante et du punch. Si on aime l'absurde on est servi. Personnellement ce genre d'écriture n'est pas ma favorite mais pour faire connaissance avec Rejean Ducharme et ce classique de la littérature québécoise ça valait le coup.



Publié en 1966 en pleine Révolution Tranquille au Québec, ce roman a certainement fait scandale auprès du clergé et marquer une étape dans l'émancipation de la littérature au Québec.
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L'Avalée des avalés

J'avais détesté ce livre lors de ma première lecture il y a dix ans de ça. Le style incisif et désobligeant de la narratrice m'avait rebuté. Ma seconde lecture fut plus intérressante. J'ai mieux compris le déchirement ontologique de Bérénice en rapport avec ses conflits familiaux et son aliénation haineuse. Une oeuvre confuse et pleine de ressentiments, j'ai apprécié davantage l'hiver de force.
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Va savoir

J’ai aimé ce récit car il parle de désespoir et forcément d'espoir… L’incipit frappe mon imagination, agit sur moi à chaque fois que je le lis :



Tu l’as dit Mamie, la vie il n’y a pas d’avenir là-dedans, il faut s’investir ailleurs.



Tout l’art de Ducharme se résume dans cette seule phrase… Les personnages ducharmiens sont des paumés, des ratés, tentant de trouver un sens à l’existence malgré le désespoir en s’investissant ailleurs…



Dans ce récit, le personnage principal Rémi a été quitté par Mamie. Cette dernière est partie car elle ne s’aime pas. Elle voyage en Europe ou encore en Afrique en compagnie de la folle Raïa. En attendant celle qu’il aime, Rémi décide de faire des travaux sur une ruine. Durant cette histoire, il se lie d’amitié avec Fanie, une petite fille et ses voisins.



Ce livre s’avère beau, puissant et il nous fait voyager dans les méandres du cœur… celui d’un homme en manque d’amour, confronté au vide laissé par l’autre…



Est-ce que ça t’atteint ou que ce n’est pas encore ça et que c’est pour ça que cette nuit encore tu ne dors pas dans mes bras?… Tu me manques à ce point que le vide à ta place a un poids qui se blottit contre moi, des mains qui me font frissonner.

Il y a des phrases magnifiques dans ce roman.



https://madamelit.me/2017/02/03/madame-lit-une-ecrivaine-ou-un-ecrivain-par-mois-2/
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Le Nez qui voque

à la fois riche et savoureux, honnête et brutale, tantôt jouissif tantôt décevant, ce livre est un mystère nue qui nous livre son chaos
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Dévadé

pas réussi à lire ce texte ; je n'ai pas compris et je n'apprécie pas le style hachuré
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L'Avalée des avalés

J'ai très peu à dire sur ce livre. Je ne l'ai pas aimé. Je n'aimais pas la narratrice. Par moment, j'ai eu beaucoup de difficulté à suivre l'histoire car on suit les pensées d'une jeune fille. Par moment, j'avais l'impression de relire l'attrape-coeurs de Salinger. C'est certain que c'est bien écrit mais pour moi ce n'est pas assez pour trouver ce livre bon. J'aurais peut-être dû arrêter la lecture avant la fin mais j'ai persisté. Au moins je pourrai dire que j'ai lu ce classique Québécois.
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L'hiver de force

C’est un tour de force que d’avoir écrit une histoire sans histoire. Le récit de deux beatniks de la fin des années 1960 au Québec. J’ai persévéré dans la lecture parce qu’on m’avait tellement parlé de Réjean Ducharme que je n’avais encore jamais lu. J’ai persévéré, pas pour l’histoire des protagonistes mais pour l’histoire du Québec. À travers ce récit, on remonte 60 ans en arrière et on assiste à une tranche de vie des jeunes de la fin des années 1960 au Québec. Sans emploi, désœuvrés, colonisés, désabusés, drogués. Des jeunes dans la vingtaine à la recherche d’une langue, à la recherche d’un pays, à la recherche d’une raison de vivre.



On discute ces jours-ci de réintroduire des « classiques »dans les classes de français. Soit. On peut aussi réintroduire les jalons de la littérature québécoise comme l’Hiver de force et demander aux jeunes d’aujourd’hui ce qu’ils comprennent de la situation de ces jeunes d’autrefois désormais leurs grands-parents. J’ai pris plaisir à retrouver des anciennes expressions lexicographiques québécoises, de celles qu’on n’utilise plus aujourd’hui. J’ai eu du « fonne » à voir comment Ducharme écrivait le mot « fun »ou encore les mot « bomme » (pour « bum »). J’ai eu du plaisir à retracer certains établissements autrefois populaires et incontournables comme la pharmacie Labow ou encore la pharmacie Montréal.



En lisant L’hiver de force on assiste à la naissance du Québec moderne, au Québec qui se donne des musiciens rock aussi bons que ceux des USA ou du UK, au Québec qui affirme sa présence dans l’ensemble canadien et qui même cherche à s’en séparer. En lisant ce livre vous ne serez pas subjugués par la petite histoire du roman mais sans doute serez vous amenés à mieux comprendre la genèse du Québec contemporain. 7/10
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