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Citations de René Barjavel (1983)


Je suis entré et je t'ai vue.
Et j'ai été saisi aussitôt par l'envie furieuse, mortelle, de chasser, de détruire tous ceux qui, là, derrière moi, [...] attendaient de savoir et de voir. Et qui allaient TE voir, comme je te voyais.
Et pourtant, je voulais aussi qu'ils te voient. Je voulais que le monde entier sût combien tu étais, merveilleusement, incroyablement, inimaginablement belle.
Te montrer à l'univers, le temps d'un éclair, puis m'enfermer avec toi, seul, et te regarder pendant l'éternité.
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Nous savons au moins déja une chose, c'est que l'homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables.
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il serait peut-être temps de se demander si la perfection n'est pas dans l'enfance, si l'adulte n'est pas qu'un enfant qui a commencé à pourrir...
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René Barjavel
Le bonheur de demain n'existe pas. Le bonheur, c'est tout de suite ou jamais. Ce n'est pas organiser, enrichir, dorer, capitonner la vie, mais savoir la goûter à tout instant.

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Vivre les malheurs d'avance, c'est les subir deux fois.
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"Tu me comprends, tu avais compris, peut-être pas tous les mots, mais assez de mots pour savoir combien, combien je t'aimais. je t'aime, l'amour, amour, ces mots n'ont pas de sens dans votre langue, mais tu les avais compris, tu savais ce qu'ils voulaient dire, ce que je voulais te dire, et s'ils ne t'avaient pas apporté l'oubli et la paix, ils t'avaient donné, apporté, posé sur toi assez de chaleur pour te permettre de pleurer.

Tu avais compris. Comment était-ce possible ? Je n'avais pas compté, personne de nous ne comptait avec les facultés exceptionnelles de ton intelligence. Nous nous croyons à la pointe du progrès humain, nous sommes les plus évolués ! les plus affûtés ! les plus capables ! le brillant résultat extrême de l'évolution. Après nous, il y aura peut-être, il y aura sans doute mieux, mais avant nous, voyons, ce n'est pas possible ! Malgré toutes les réalisations de Gondawa que tu nous avait montrées, il ne pouvait pas nous venir à l'esprit que vous nous fussiez supérieurs. Votre réussite ne pouvait être qu'accidentelle. Vous nous étiez inférieurs puisque vous étiez avant.
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René Barjavel
Il n'y a pas d'autre mort que l'absence d'amour.
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Sous cette brume empoisonnée par leurs fatigues d'hier, des millions d'hommes s'éveillent, déjà exténués d'aujourd'hui.
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Il y a plus de mille ans vivait en Bretagne un enchanteur qui se nommait Merlin.
Il était jeune et beau, il avait l'oeil vif, malicieux, un sourire un peu moqueur, des mains fines, la grâce d'un danseur, la nonchalance d'un chat, la vivacité d'une hirondelle.
Le temps passait sur lui sans le toucher. Il avait la jeunesse éternelle des forêts.
Il possédait les pouvoirs, et ne les utilisait que pour le bien, ou ce qu'il croyait être le bien, mais parfois il commettait une erreur, car s'il n'était pas un humain ordinaire, il était humain cependant.
Pour les hommes il était l'ami, celui qui réconforte, qui partage la joie et la peine et donne son aide sans mesurer. Et qui ne trompe jamais.
Pour les femmes, il était le rêve. Celles qui aiment les cheveux blonds le rencontraient coiffé d'or et de soleil, et celles qui préfèrent les bruns le voyaient avec des cheveux de nuit ou de crépuscule. Elles n'étaient pas amoureuses de lui, ce n'était pas possible, il était trop beau, inaccessible, il était comme un ange.
Seule Viviane l'aima, pour son bonheur, pour son malheur peut-être, pour leur malheur ou leur bonheur à tous les deux, nous ne pouvons pas savoir, nous ne sommes pas des enchanteurs.
Pour tous il était l'irremplaçable, celui qu'on voudrait ne jamais voir s'en aller, mais qui doit partir, un jour.
Quand il quitta le monde des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Nous ne savons plus qui est celui qui nous manque et que nous attendons sans cesse, mais nous savons bien qu'il y a une place vide dans notre coeur.
(introduction de "L'enchanteur" paru chez "Folio" en 1987)
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René Barjavel
«La science-fiction est une hypothèse sur l'avenir. C'est une nouvelle littérature. Elle s'évade du cadre de la chambre à coucher ou de la salle à manger. Elle fait éclater les murs pour nous donner à voir de nouveaux horizons. On retrouve tous les genres en elle et elle peut être épique, lyrique, politique, dramatique... Elle s'intéresse au devenir de l'espèce humaine.»
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René Barjavel
Chacun suit son chemin, qui n'est pareil à aucun autre, et personne n'aboutit au même lieu, dans la vie ni dans la mort.
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Vivre les malheurs d'avance, c'est les subir deux fois. Le moment présent était un moment de joie, il ne fallait pas l'empoisonner.
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Les hommes ont libéré les forces terribles que la nature tenait enfermées avec précaution. ils ont cru s'en rendre maîtres. Ils ont nommé cela le Progrès. c'est un progrès accéléré vers la mort. Ils emploient pendant quelque temps ces forces pour construire, puis un beau jour, parce que les hommes sont des hommes, c'est-à-dire des êtres chez qui le mal domine le bien, parce que le progrès moral de ces hommes est loin d'avoir été aussi rapide que le progrès de leur science, ils tournent celle-ci vers la destruction.
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René Barjavel
Si j’étais Dieu, je recommencerais tout, sauf... la femme.
René Barjavel
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Les hommes d'État n'ont ni le temps ni l'habitude de prévoir. Ils vivent au jour le jour, tous les événements les surprennent, et les problèmes qu'ils s'efforcent de résoudre sont ceux de la veille ou de l'avant-veille, qu'ils n'ont d'ailleurs pas encore compris.
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Ma bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t'ai laissée là-bas au fond du monde, j'ai regagné ma chambre d'homme de la ville avec ses meubles familiers sur lesquels j'ai si souvent posé mes mains qui les aimaient, avec ses livres qui m'ont nourri, avec son vieux lit de merisier où a dormi mon enfance et où, cette nuit, j'ai cherché en vain le sommeil. Et tout ce décor qui m'a vu grandir, pousser, devenir moi, me paraît aujourd'hui étranger, impossible. Ce monde qui n'est pas le tien est devenu un monde faux, dans lequel ma place n'a jamais existé.
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Et voilà ! Ils sont là! Ils sont nous ! Ils ont repeuplé le monde, et ils sont aussi cons qu'avant, et prêts à faire de nouveau sauter la baraque. C'est pas beau ça ? C'est l'homme !
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Ma bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t'ai laissée là-bas au fond du monde, j'ai regagné ma chambre d'homme de la ville avec ses meubles familiers sur lesquels j'ai si souvent posé mes mains qui les aimaient, avec ses livres qui m'ont nourri, avec son vieux lit de merisier où a dormi mon enfance et où, cette nuit, j'ai cherché en vain le sommeil. Et tout ce décor qui m'a vu grandir, pousser, devenir moi, me parait aujourd'hui étranger, impossible. Ce monde qui n'est pas le tien est devenu un monde faux, dans lequel ma place n'a jamais existé.
C'est mon pays pourtant, je l'ai connu...
Il va falloir le reconnaître, réapprendre à y respirer, à y faire mon travail d'homme au milieu des hommes. En serai-je capable ?
Je suis arrivé hier soir par le jet australien. À l'aérogare de Paris-Nord, une meute de journalistes m'attendaient, avec leurs micros, leurs caméras, leurs questions innombrables. Que pouvais-je répondre ?
Ils te connaissaient tous, ils avaient tous vu sur leurs écrans la couleur de tes yeux, l'incroyable distance de ton regard, les formes bouleversantes de ton visage et de ton corps. Même ceux qui ne t'avaient vue qu'une fois n'avaient pu l'oublier. Je les sentais, derrière les réflexes de leur curiosité professionnelle, secrètement émus, déchirés, blessés... Mais peut-être était-ce ma propre peine que je projetais sur leurs visages, ma propre blessure qui saignait quand ils prononçaient ton nom...
J'ai regagné ma chambre. Je ne l'ai pas reconnue. La nuit a passé. Je n'ai pas dormi. Derrière le mur de verre, le ciel qui était noir devient blême. Les trente tours de la Défense se teintent de rose. La tour Eiffel et la tour Montparnasse enfoncent leurs pieds dans la brume. Le Sacré-Coeur a l'air d'une maquette en plâtre posée sur du coton. Sous cette brume empoisonnée par leurs fatigues d'hier, des millions d'hommes s'éveillent, déjà exténués d'aujourd'hui. Du côté de Courbevoie, une haute cheminée jette une fumée noire qui essaie de retenir la nuit. Sur la Seine, un remorqueur pousse son cri de monstre triste. Je frissonne. Jamais, jamais plus je n'aurai chaud dans mon sang et dans ma chair...

Le Dr Simon, les mains dans les poches, le front appuyé au mur de verre de sa chambre, regarde Paris, sur lequel le jour se lève. C'est un homme de trente-deux ans, grand, mince, brun. Il est vêtu d'un gros pull à col roulé, couleur pain brûlé, un peu déformé, usé aux coudes, et d'un pantalon de velours noir. Sur la moquette, ses pieds sont nus. Son visage est mangé par les boucles d'une courte barbe brune, la barbe de quelqu'un qui l'a laissée pousser par nécessité. À cause des lunettes qu'il a portées pendant l'été polaire, le creux de ses yeux apparaît clair et fragile, vulnérable comme la peau cicatrisée d'une blessure. Son front est large, un peu caché par les premières boucles des cheveux courts, un peu bombé au-dessus des yeux, traversé par une profonde ride de soleil. Ses paupières sont gonflées, le blanc de ses yeux est strié de rouge. Il ne peut plus dormir, il ne peut plus pleurer, il ne peut pas oublier, c'est impossible...
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Chaque fleur est un sexe. Y avez-vous pensé
quand vous respirez une rose ?
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Méfie-toi toujours des imbéciles, ils sont plus dangereux que les loups.
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