J'ai découvert l'oeuvre de
Vivian Maïer il y a déjà quelques années notamment par les quelques ouvrages qui ont été publiés à l'étranger. Il était donc évident pour moi de me rendre à la première exposition d'ampleur qui lui est consacrée en France en ce moment et jusqu'au 16 janvier 2022 au
Musée du Luxembourg.
Je suis resté le souffle coupé par les photographies que j'ai pu y contempler.
Vivian Maïer a un réel sens de l'esthétique et de la composition ; les portraits d'enfants ou d'adultes sont criants d'humanité ; les scènes de rue sont souvent cocasses et prêtent à sourire sans moquerie ; les autoportraits laissent transparaitre une certaine gravité voire de la mélancolie.
Vivian Maier a brillamment capté le monde qui l'entourait. Son travail est le témoignage d'une époque, d'une Amérique où elle a vécu.
L'exposition et le catalogue contiennent des images inédites (les tirages les plus récents sont datés de 2020). Contrairement à ce que je fais habituellement, je ne l'ai pas feuilleté avant de l'acheter. Cette action me convainc d'acheter ou non l'objet convoité. Je me suis donc laissé surprendre par la découverte de l'ouvrage.
J'ai tout de suite aimé la couverture, la couleur jaune orangé. Graphiquement, j'ai été convaincu par les plans de Chicago en illustration sur les gardes. Figurent ensuite des pages d'introduction et de préface tirées sur du papier de type journal et avec des typos imitant les vielles machines à écrire mécaniques. Tout cela donne au livre un look résolument vintage très années 50-60 qui correspond bien au coeur même de l'oeuvre de l'artiste.
L'ouvrage reprend ensuite fidèlement le découpage de l'exposition. Les reproductions des tirages sont d'une excellente qualité et j'y ai retrouvé les émotions que j'ai pu ressentir. Elles sont quasi toutes pleine page pour celles qui présentent un réel intérêt photographique. le papier où sont reproduites les images est de très bonne épaisseur et qualité.
La postface retrace la vie de
Vivian Maier et permettra à chacun d'en apprendre plus sur la personne.
Ce livre est à conseiller à tous ceux qui aiment la photographie argentique noir et blanc, celle de rue, le format carré, le mouvement humaniste dans lequel l'artiste s'inscrit de toute évidence, ou les ambiances de l'Amérique des années 50-60.