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Citations de Robert Littell (269)


La première préoccupation de ceux qui prennent le pouvoir est de le garder. Alors ils ont recours à ce qu’utilisent toujours les hommes qui tiennent le pouvoir – des mensonges, des exagérations, la répression, la propagande, les guerres. Les révolutions ne changent pas les choses, elles les réarrangent seulement.
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Un homme meurt de peur, un autre en est réveillé.
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Par rangs de deux les prisonniers, mains liées dans le dos, avançaient en traînant les pieds vers les deux monte-charge au bout du long couloir. Chaque monte-charge contenait un exécuteur de la Tcheka avec plusieurs pistolets et une boîte en carton contenant des balles. Les deux bourreaux étaient drogués à la cocaïne. Ils avaient les paupières mi-closes, les yeux rouges et des mouvements languides, comme si tout se passait sous l’eau. On disait que le plus grand des deux était humain, dans la mesure où il expédiait ses victimes d’une seule balle dans la nuque. La rumeur courait que l’autre exécuteur était un sadique qui vengeait un frère torturé à mort par les Blancs. On racontait qu’il tirait parfois à côté d’une oreille avant d’abattre le condamné ; les gardes suggéraient même qu’il lui arrivait de tirer dans les organes génitaux des prisonnières, mais c’était considéré comme des bruits destinés à faire peur.
Les exécutions se déroulaient à l’allure d’escargot imposée par les deux ascenseurs qui fonctionnaient en alternance. Un exécuteur tirait un prisonnier sur le monte-charge ouvert. Arrivé au sous-sol, il le poussait contre un tas de sacs de sable tachés de sang et tirait. Puis il remontait dans l’ascenseur vide pendant que l’autre descendait avec le deuxième bourreau et un nouveau prisonnier. Pendant que les monte-charge fonctionnaient, des équipes de tchékistes chargeaient le corps de la dernière victime sur une brouette et le charriaient jusqu’à un camion garé près d’une porte de chargement.
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Je n’aime pas les gens et les gens ne m’aiment pas, confie Koba. Mais ça me convient très bien – vouloir être aimé, avoir besoin d’être aimé est un handicap fatal pour quiconque veut aider à diriger le pays.
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L'écrivain américain Mencken a défini un jour un idéaliste comme quelqu'un qui, remarquant que la rose sent meilleur que le chou, en conclut qu'elle devrait faire de meilleures soupes.
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L'écrivain américain Mencken a défini un jour un idéaliste comme quelqu'un qui, remarquant que la rose sent meilleur que le chou, en conclut qu'elle devrait faire de meilleures soupes.
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"Le grand avantage de l'innocence, c'est qu'on a un certain plaisir à la perdre"
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...les victoires militaires sont de nature éphémère. Elles peuvent contribuer à la gloire d'une nation, mais pas à son bien-être. Il n'existe qu'une vraie victoire, et c'est la paix.
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Ce qu'il y avait de plus remarquable avec l'Union Soviétique, c'est que personne -personne- ne croyait au communisme. Ce qui signifiait qu'une fois que vous aviez recruté un Russe, il faisait un espion extraordinaire, pour la simple raison qu'il avait grandi dans une société où tout le monde, des membres du Politburo aux guides d'Intourist, vivait dans la dissimulation dans le seul but de survivre. Quand un Russe acceptait d'espionner pour vous, il avait déjà été formé et ce n'est pas une image, à vivre deux vies.
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Avec le recul, je me rends compte qu’une arrestation est une expérience merveilleusement libératrice - elle vous libère de la terreur de vous faire arrêter.
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Le chauffeur de Sweeney, universellement connu sous le nom de Roger parce qu'il avait pris dans les films américains l'habitude de répondre à tout ordre par l'expression "Roger", avait garé sa Lada toute cabossée au bout de la file. Sweeney songea soudain que Dieu seul savait comment une auto construite en Russie avait pu atterrir dans la bande de Gaza.
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- C'est quoi, tous ces journaux par terre? s'étonna t-elle.
En l'entendant parler, Martin se rappela combien une voix humaine normale peut être musicale à l'oreille.
- C'est un truc que j'ai piqué dans Le Faucon maltais: un type qui s'appelait Thursby mettait toujours des journaux autour de son lit pour que personne ne puisse s'approcher de lui pendant son sommeil. J'ai appris tout ce que je sais de mon métier de privé avec Humphrey Bogart, reprit-il, commençant à être à bout de patience.
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André Malraux a dit que la mort révèle "la grandeur tragique de la vie et son absurdité".
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Où que tu en sois, quel que soit ton âge, tes meilleures années sont devant toi. Ne l’oublie jamais.
(Points, p. 116)
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- Avec ou sans Bogart, je n'aime pas beaucoup le cinéma.
- Comment c'est possible, de pas aimer le cinoche?
- Les films nous distraient de la vraie vie, ils ne nous en consolent pas.
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C'est seulement dans leur propre pays que les juifs seront à l'abri des cosaques du monde entier. Notre slogan sioniste trace la voie pour les juifs: la Palestine est une terre sans peuple, les juifs sont un peuple sans terre.
[...]
Une Russie démocratique et marxiste coupera l'herbe sous le pied de vos sionistes en éliminant la nécessité d'une patrie juive qui, de toute façon, ne verra jamais le jour. Pour la bonne et simple raison que la Palestine n'est pas une terre sans peuple. D'après un article écrit, je le précise, par un journaliste juif, et paru dans l'Evreiskaïa Starina, la revue de la société historique, environ six cent mille Arabes vivent actuellement en Palestine. Six cent mille ! Que proposez-vous de faire de cette communauté, vous les sionistes, à part prétendre qu'elle n'existe pas ?

[p33-34]
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La violence est l’opium du peuple.

(Points, p.246)
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(...) les gens qui ont peur ne sont pas capables de réfléchir correctement. C'est leur peur qui parle.
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La pointe d'un sabre qui lui chatouillait la gorge le ramena brutalement à la conscience. Ses yeux s'ouvrirent grands. Son corps se glaça. Plusieurs dizaines d'enfants à demi nus, de toutes les tailles et de tous les âges, s'étaient silencieusement entassés dans l'aile de la maison de maître. Leurs corps étaient couverts de crasse et de plaies. Les plus vieux - ils ne pouvaient pas avoir plus de douze ans - entouraient Lili et Zander, les clouant au sol avec des sabres de cavalerie si lourds que les enfants devaient les manier à deux mains.
« Des bezprezorni, murmura Zander. Ne bouge pas. »
Avant de quitter Moscou, ils avaient entendu parler des bezprezorni, les sans-foyer. Un article de la Pravda décrivait des milliers d'orphelins à demi morts de faim qui rôdaient dans la campagne, chassant en meutes, terrorisant les villages, volant ou tuant pour survivre, suivant leurs propres lois, les enfants plus âgés protégeant les plus jeunes. Il était même suggéré que certains d'entre eux, rendus fous par la faim, s'adonnaient au cannibalisme.
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"Vous devez comprendre que les types comme moi ont peur de faire la cour à de b-belles filles comme vous.
-De quoi avez-vous peur?
-Nous avons peur que vous disiez non, ce qui détruirait le peu d'égo que nous avons." Il s'est éclairci la gorge. "Nous avons peur que vous disiez oui et de ne pas être à la hauteur, ce qui détruirait également le p-peu d'égo que nous avons.
-Moi aussi j'ai peur, ai-je murmuré.
-De quoi donc? Vous pourriez avoir n'importe quel homme d'un claquement de doigts.
-J'ai peur de claquer des doigts et que personne n'entendent. J'ai peur que la pluie plaque mon chemisier contre mes seins et que personne ne remarque.
-J'ai remarqué, a-t-il dit simplement.
-C'est un début. Pour le reste, j'ai déjà été mariée, je sais d'expérience comment aider les hommes à être à la hauteur.
-A vous entendre, c'est purement mécanique.
-Il y a un certain élément mécanique dans le processus. Une femme qui ose utiliser ses mains et sa bouche peut aider n'importe quel homme à se dresser à la hauteur."

(P48)
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