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Citations de Robert Merle (785)


- Pour la garce, je remercie bien aussi les Messieurs. Mais au mariage, moi qui pense beaucoup avec ma tête, je n'ai pas grande fiance, s'il faut le dire. Telle qui est douce miel le jour des noces a langue de vipère huit jours après. La femme, c'est le contraire de la châtaigne : tout le doux est dessus et les piquants en dessous. Je ne m'y fierai pas davantage qu'à un tonneau sans ses cercles.
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Je me levais et je me mis à marcher de long en large dans ma cellule. Je m'aperçus, au bout d'un moment, que je comptais mes pas.
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Quand on est jeune, il ne faut pas trop travailler, Ivoa. C'est quand on est vieux, et qu'il n'y a rien d'autre à faire , que le travail est amusant. (p.56)
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A la vérité, l'âge d'homme a ceci de commun avec l'horizon qu'il recule au fur et à mesure que vers lui on s'avance.
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J'enlevai mes bottes, et me mis à marcher sans bruit dans la pièce sur mes chaussettes. J'étais très fatigué, mais je n'avais plus sommeil.
On frappa deux petits coups à la porte, je dis "Entrez", et Elsie apparut. Elle portait la plus jolie de ses deux robes de chambres, et je m'aperçus qu'elle était pieds nus et qu'elle s'était même parfumée.
-Je ne te dérange pas ?
-Mais non, entre donc.
Elle referma la porte derrière elle, et je l'embrassai sur la joue.
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Il n'y a rien de tel que l'état de paix pour garder ses illusions.
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c'est le type même du héros. Il n'est pas capable d'imaginer sa propre mort. Seulement celle des gens d'en face.
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Tous les hommes honnêtes sont dangereux. Seules, les canailles sont inoffensives. Et savez-vous pourquoi, sergent-chef ? […] Parce que les canailles n’agissent que par intérêt, c’est-à-dire petitement.
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L'île, à l'horizon, n'était guère plus grosse qu'un rocher, et derrière elle, s'étendait à fleur d'eau, bouchant tout le sud, un long nuage d'un noir d'encre. Purcell jeta un coup d’œil autour de lui. La mer était grosse et confuse. Et les lames courant vers le nord se faisaient maintenant prendre de flanc par d'autres lames venues du sud-ouest, et déferlaient en cataractes.
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Cette question des Jésuites remuait excessivement le Conseil,la Cour,les Parlements,les ruelles de nos dames et il n'était en France fils ou fille de bonne mère qui n'en voulut dire sa râtelée.Le lecteur se ramentoit peut-être que le jeune Chatel,élève des Jésuites,attentât de tuer HenriIV les vingt-sept décembre 1594,et ne réussit qu'à le blesser à la lèvre.Ce qui permit au roi de faire sur l'heure,et la lèvre encore saignante,une de ces gausseries qui faisiat tant pour sa popularité.
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Il y avait 152 pas du mur de la chapelle au mur de la salle de dessin. Si je n’en trouvais que 151 ou 153 en arrivant au but, le voyage ne comptait pas. Au bout de l’heure, je devais avoir fait 40 trajets. Si, par suite de mes erreurs, je n’en avais fait que 38, à la récréation suivante, je devais faire non seulement 2 trajets de plus pour rattraper mon retard, mais encore 2 trajets supplémentaires comme punition.
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Sanguienne ! m'apensai-je, que de choses on jette au hasard quand on vole , toutes plumes dehors, dans les filets de la matrimonie ! Et on n'y peut voler, hélas, qu'à l'aveuglette, puisqu'on ne peut juger de l'objet aimé sans avoir pris l'habitude à lui dans le commerce du quotidien.
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C’est un fait, je le dis sans ironie, car elle serait par trop facile : journal, radio, télévision, aucun des grands organes d’information qui nous renseignaient si bien — en tout cas, si abondamment — ne pressentit en aucune façon et à aucun moment l’événement. Et quand il tomba sur le monde, ils ne purent même pas le commenter après coup : ils avaient disparu.
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Eh bé, mon gars, c’est pas la peine d’être si instruit pour être si con !
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Il se demanda pourquoi le principe de respecter toute vie humaine lui paraissait plus important que le nombre de vies humaines qu'il pourrait sauver en renonçant à ce principe.  (p.375)
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Et il avait cherché des cartouches pour continuer à tirer, et à chaque avion qui piquait sur la colonne, il avait lâché une rafale, sans que personne le lui commande, simplement parce que ça lui déplaisait, quand on lui tirait dessus, de ne pas répondre. Maillat regardait avec étonnement ce drôle de petit guerrier farouche qui continuait à faire la guerre, quand tout le monde y avait renoncé.
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Le rideau s'ouvre sur un vaste atelier. La lumière vient d'une verrière et d'une large baie donnant sur les toits de Paris et s'ouvrant à droite de la porte du fond. Quand le visiteur entre par cette porte et s'avance, il trouve devant lui trois marches qui divisent l'atelier dans toute sa longueur.
Côté jardin, deux portes, l'une, A, au dessus des marches, l'autre, B, au dessous.
Côté cour, deux portes également, C, au dessus des marches, D, au dessous.
Les vastes dimensions de la pièce et le grand nombre de portes peuvent, au premier abord, surprendre.
Mais on ne tarde pas à se rendre compte que les "Sonderling" ne sauraient avoir trop d'espace, ni trop d'issues.
En fait, on finit même par avoir l'impression que deux ou trois portes de plus ne seraient pas inutiles.
Sur le praticable du fond, à droite, un chevalet de peintre. A gauche, une bibliothèque. Au milieu - et comme par un fait exprès, en plein dans le passage - Monna (14 ans, noeuds dans les cheveux, voie aiguë), a installé une table d'enfant, d'ailleurs beaucoup trop petite pour elle.
Au lever du rideau, elle dessine. En descendant les marches, on se trouve devant une autre petite table, mais celle-ci est ronde, assez basse et recouverte d'un vieux tapis.
Côté cour, sur un chevalet, un tableau noir portant une équation algébrique à demi effacée.
Côté jardin, comme pour faire pendant et symboliser des sciences plus concrètes, un squelette se dresse sur un socle.
Un peu partout, des chaises dépareillées.
Quand le rideau se lève, on entend en coulisse des portes qui claquent, des robinets qui coulent, le gémissement d'une clarinette, des bribes de chanson, des interpellations et des remarques comme : "Alors, cette salle de bain, c'est pour aujourd'hui ?...Zut ! j'ai une échelle à mon bas !...Tu me prêtes ta cravate pour ce matin ?...Tu n'aurais pas vu mes chaussures ?...Où as-tu mis mon blaireau ? - Je l'ai prêté à Nat...- Nat, mon blaireau ?...C'est Luc qui l'a..."
Tout d'un coup, la sonnerie de la porte d'entrée retentit. Un bref silence, puis le bourdonnement des chansons et des disputes reprend.
Nouvelle sonnerie. Nouveau silence, puis une douzaine de voix - féminines et masculines - crient en chœur, et d'une voix de théâtre : "Entrez !"
Par la porte du fond apparaît alors un jeune homme. Il est mince, avec un pardessus de bonne coupe et des chaussures d'une modération exemplaire. Il tient un chapeau à la main. Tout en lui annonce le jeune homme de bonne famille et l'élève des bons pères. D'ailleurs, il leur fait honneur, car ses manières sont parfaites.
Il a vingt-trois ans, il est célibataire et on sent que ses lectures sont encore discrètement surveillées. Ce bon jeune homme s'appelle Cézaire.
Pendant le premier acte, Cézaire n'exprime que par mimique la plupart de ses sentiments.
Pour la commodité du lecteur, nous traduisons par des phrases placées entre parenthèses les sentiments que Cézaire ne fait que mimer.....
(lever de rideau de " Les Sonderling" - pièce en trois actes)
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La conception de ce roman ne date pas de la crise de Mai. Elle lui est antérieure. En novembre 67, plusieurs mois, par conséquent, avant les barricades, je confiai à mes étudiants le projet de ce livre, et leur demandai de m'aider à mieux les connaître : il s'agissait pour eux de venir me parler d'eux-mêmes, sans fard ni tabou.
Accord d'abord réticent, mais de plus en plus enthousiaste au fur et à mesure que parmi eux le bruit se répandait de l'intérêt de ces entretiens.
Je remarquai alors, non sans un retour ironique, qu'un professeur n'a pas besoin d'ouvrir la bouche pour être "intéressant" : il lui suffit d'écouter...
(extrait de la préface de l'auteur insérée en début du volume paru chez "Folio" en 1974)
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Douter, ce n'est pas s'installer dans l'incertitude; c'est nourrir, l'une après l'autre, deux certitudes contradictoires.
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Karl aussi est intelligent. Seulement, il s'intéresse beaucoup aux choses, et pas du tout aux gens.
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Roman historique lauréat du prix Goncourt publié en 1949 racontant la retraite d'un groupe de soldats français lors de la défaite franco-britannique lors de la seconde guerre mondiale. Mon titre est "week-end

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