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Citations de Roger Zelazny (471)


Ne me dis pas que tu n'as pas encore pigé que toute l'histoire de l'humanité est basée sur le fait qu'Adam n'est jamais retourné dans le jardin d'Eden et que, depuis, lui et tous les hommes continuent d'essayer.
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- Seulement je ne suis pas un homme, mais un Nocturne. (Jack)
- Vous êtes tous des hommes, de quelque face du monde que vous veniez.
- Je n'ai pas d'âme et je ne change pas.
- Tu changes, dit Etoile du Matin. Tout ce qui vit change ou meurt. Ton peuple est froid mais son monde est chaud, touché par l'occulte, la beauté, le miracle. Les Diurnes éprouvent des sentiments que jamais tu ne comprendras, mais leur science est aussi froide que le coeur de ton peuple. Cependant ils apprécieraient ton royaume à sa juste valeur s'ils ne le craignaient tant, et tu jouirais de leurs sentiments si tu ne nourrissais une crainte similaire.
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- Je crois que tu n'as pas tout capté, Greg. Je suis un Hell's Angel. Peut-être le dernier. Et je suis resté un Ange de l'Enfer, même si on a dû échanger nos jeans contre des cuirs rapport à ces foutues tempêtes. Tu sais ce que ça signifie ? Je suis le dernier, et je dois être à la hauteur de notre réputation. Personne ne vient nous emmerder, ou sinon on lui fait la peau. C'est comme ça. (Hell Tanner)
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Le pouvoir, sous toutes ses formes, variétés, importances et styles, continue de me fasciner. Il a toujours fait à tel point partie de mon existence qu'il m'est trés familier, même si je doute de parvenir un jour à le comprendre pleinement.
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Fondamentalement, et malgré ce que l'on dit des gens qui préfèrent se soigner eux-mêmes, cela ressort de notre méfiance pas tellement injustifiée envers pratiquement tout le monde, et plus particulièrement envers ceux qui tiennent nos vies entre leurs mains.
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- Voici un parfait exemple de monarchie absolue, dit-elle à Bill. La démonstration de la corruption qu'engendre le pouvoir.
- J'étais corrompu bien avant de coiffer ma couronne, rétorqua Random.
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... il y a toujours quelqu'un pour exiger quelque chose de vous, toujours l'argent ou le sang, et je ne suis pas prêt à les donner pour rien.
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- J'en déduis que la chasse est ouverte?" fit Martin.
Je me tournai vers lui. Ses yeux s'étaient étrécis, et il avait les mâchoires crispées. Durant un instant très bref, tous nos visages se succédèrent sur le sien, comme si quelqu'un égrenait les cartes de la famille. Égoïsme, haine, jalousie, orgueil et abus se trouvèrent en l'espace d'une seconde mêlés dans son expression... et il n'avait pas encore mis les pieds en Ambre.
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A présent, le silence est absolu, et une illusion de lenteur enrobe chaque mouvement. Peu après, la piste s'incline et nous filons comme si nous nagions sous l'eau à une profondeur incroyable, croisant les étoiles comme des poissons luisants... C'est la liberté, la puissance enivrante de la descente aux enfers, l'exaltation qui rappelle la témérité jaillissant parfois au cours d'un combat, l'audace d'un exploit dangereux et bien préparé, l'éclair de la perfection lorsque le poète a trouvé le mot juste. Tout cela, et la dimension du spectacle, l'infinie chevauchée de nulle part à nulle part peut-être, à travers les minéraux et les brasiers du vide, libre de l'emprise de la terre, de l'air et de l'eau...
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Les kilomètres passaient rapidement, et on s'approchait de nouveau de la route noire lorsque mon esprit sentit soudain un coup de sonde familier. Je passai les rênes à Ganelon.
- Prenez-les ! dis-je. Allez-y!
- Qu'y a-t-il?
- Plus tard! Conduisez!
- Vous voulez qu'on aille plus vite?
- Non. Avancez normalement. Ne dites plus rien pendant quelque temps.
Je fermai les yeux et mis ma tête dans mes mains, en faisant le vide dans mon esprit et en érigeant un mur autour de ce vide. Il n'y a pas d'abonné au numéro que vous demandez. Fermé entre midi et deux heures. Immeuble interdit aux démarcheurs. Propriété à vendre. Ne pas déranger. Défense d'entrer sous peine de poursuites. Chien méchant. Chutes de pierres. Attention, verglas. Chantier interdit au public...
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"Ecoute. J'ai embobiné Random pour qu'il m'accompagne. Il n'était pas très chaud. Si tu le lui avais demandé, il t'aurait plutôt soutenu.
- Ce salaud! dit-il. Je ne me fierais pas à lui même pour vider les pots de chambre. Il serait capable de mettre un piranha dans le mien.
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Il y avait une curieuse note d'admiration dans la voix de cette femme qui avouait qu'elle avait essayé de me vendre à mon ennemi, et qui recommencerait à la première occasion, pendant qu'elle parlait de quelque chose dont elle me tenait pour responsable et qui avait saboté ses plans. Comment pouvait-on être aussi machiavélique en présence d'une victime désignée? La réponse jaillit immédiatement du fin fond de mon cerveau: dans notre famille, c'était notre façon de faire.
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Oui, il a vu que la bureaucratie était bonne et nécessaire. Nécessaire, peut-être, à condition d'ajouter à ce mot une virgule, puis la mention "grand Dieu" suivie d'un point d'exclamation.
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D'un point situé loin derrière moi, j'entendis Random crier quelque chose...
... puis j'oubliai de quoi il retournait. Cet endroit était merveilleux. Je me reprochai cependant d'avoir pris les champignons pour des parapluies...
Je posai à mon tour le pied sur la rambarde, pendant que le Chapelier me versait à boire et rétablissait le niveau dans la chope de Luke. Ce dernier tendit la main pour désigner le Lièvre de Mars, qui fut lui aussi resservi. Humpty était également présent. Tweedledun et Tweedledee, le dodo et le valet de pied Grenouille poursuivaient leur concert. Quant à la Chenille, elle se contentait de faire des anneaux de fumée.
Luke me donna une tape sur l'épaule.Il y avait un détail dont j'essayais de me souvenir, mais qui m'échappait.
"Je vais bien, à présent, me dit Luke. tout est parfait.
- Non, il y a une chose... je n'arrive pas à m'en souvenir..."
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Je me retrouvai en présence d'un sphinx, qui m'autorisa à prendre un peu de repos et recouvrer quelques forces avant de devoir répondre à une de ces énigmes ridicules que les êtres de sa catégorie aiment poser : pour la simple raison qu'ils dévorent ceux qui ne parviennent pas à trouver la solution. Tout ce que je puis ajouter sur le sphinx en question, c'est qu'il était mauvais perdant.
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"J'avais déjà noté une forte ressemblance, entre vous."
J'acquiesçai d'un hochement de tête.
"Ce n'est pas uniquement physique, ajouta-t-il. Fut un temps, Carl avait pour habitude de surgir comme un pilote de chasse dont l'avion aurait été abattu derrière les lignes ennemies. Je n'oublierai jamais la nuit où il arriva monté sur un destrier, avec une épée à la ceinture, pour me charger de découvrir ce qu'était devenu un tas de compost. Et voici que son fils me raconte une histoire pouvant laisser supposer qu'on vient de rouvrir la boîte de Pandore. Ah ! pourquoi n'êtes-vous pas venu me voir pour un divorce, faire votre testament, monter une société, rédiger un contrat d'association ou autre chose de ce genre ? Non, votre problème me rappelle ceux qu'avait votre père. Même si ce que j'ai fait jusqu'à présent pour Ambre peut paraître comparativement banal.
- Vous voulez parler de l'Accord... lorsque Random vous a envoyé Fiona avec une copie du traité de la Marelle qui devait être signé avec Swayvil, Roi du Chaos, afin qu'elle vous le traduise et que vous en cherchiez les lacunes ?
- Effectivement. C'est d'ailleurs ainsi que j'ai appris votre langage. Puis Fiona a voulu récupérer sa bibliothèque... une tâche peu aisée... et ensuite retrouver un ancien amant. J'ignore toujours si c'était par nostalgie ou désir de vengeance, mais j'ai été payé en or, ce qui m'a permis d'acheter ma maison de Palm Beach. Puis... Oh ! bon Dieu. J'ai parfois même envisagé d'ajouter "Conseille de la Cour d'Ambre" sur mes cartes de visite. Mais tout cela était relativement commun. Je suis constamment chargé d'effectuer des démarches de ce genre, à un niveau plus terre à terre. Cependant, on retrouve dans votre récit les éléments de magie noire et de meurtre qui semblaient indissociables de votre père. Ce m'inspire de la terreur, et je ne saurais même pas vous conseiller.
- Eh bien, disons que sorcellerie et violence sont mon domaine. En fait, cela influence ma façon de penser. Je sais que vous ne voyez pas la situation sous le même jour que moi. Ce qui m'échappe est, par définition, ce dont je n'ai pas conscience. Qu'ai-je bien pu omettre, selon vous ?"
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Quelques lignes d'une nouvelle d'Isak Dinensen me revinrent en mémoire, des mots qui m'avaient suffisamment frappé pour que je les apprenne, en dépit du fait que j'étais à l'époque Carl Corey : " Peu de gens peuvent se dire libérés de la croyance que ce monde qu'ils voient autour d'eux est en réalité l'œuvre de leur propre imagination. En sommes-nous donc satisfaits et fiers ? " Un résumé du passe-temps philosophique favori de la famille. Fabriquons-nous les mondes des Ombres ? Ou existent-ils, indépendants de nous, attendant nos pas ? Ou y a-t-il un moyen terme injustement exclus ? Est-ce davantage une question de plus ou moins que de soit ... soit ? Un rire sec m'échappa quand je m'aperçus que je ne connaîtrais probablement jamais la vraie réponse. Pourtant, comme je l'avais pensé cette nuit, il existe un endroit, un lieu où le moi arrive à son terme, un lieu où le solipsisme n'est plus la réponse plausible aux sites que nous visitons, aux choses que nous trouvons. L'existence de cet endroit, de ces choses, dit qu'ici au moins il y a une différence, et si elle est ici, peut-être remonte-t-elle aussi par nos ombres, pour nous donner la notion du non-moi, ramenant nos ego à une moindre stature. Car j'avais bien l'impression d'être en un tel lieu, un lieu où la question "En sommes-nous donc satisfaits et fiers ? " ne se posait plus, contrairement à la vallée déchirée de Garnath et à ma malédiction, plus près de chez nous. Quelle que dût être ma croyance ultime, je sentais que j'allais pénétrer dans le pays du non moi total. Il se pourrait que passé ce point mes pouvoirs sur Ombre se voient annulés.
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Un radeau de rayons de lune... la lumière fantomatique des torches, comme des incendies dans un film en noir et blanc... les étoiles... quelques fines écharpes de brume.
Penché sur la ballustrade, je contemplais le monde... Le silence absolu pesait sur la nuit, la ville baignée de rêve, l'univers tout entier vu de ce point. Des choses lointaines... la mer, Ambre, Arden, Carnath, le phare de Cabra, le Bosquet de la Licorne, ma tombe en Kolvir... Le silence, loin au-dessous, mais clair, distinct... La vue de l'œil d'un dieu, aurais-je dit, ou celle d'une âme détachée et planant très haut... En plein milieu de la nuit...
J'étais venu au royaume où les fantômes jouent à faire les fantômes, où les présages, les menaces, les signes et les désirs animaux hantent les avenues et les hautes murailles du palais de Ambre dans le ciel : Tir-na Nog'th...
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Il me fallut une demi-journée pour les retrouver, eux ou une ombre si proche d'eux qu'il n'y avait aucune différence. Oui, ceux-là mêmes que j'avais déjà exploités jadis. C'étaient des gars petits, très poilus, très bruns, avec de longues incisives et des griffes rétractiles. Mais la conformation de leur main leur permettait d'appuyer sur une détente et ils me vouaient un véritable culte. Ils m'accueillirent avec des explosions de joie. Peu leur importait que, cinq ans plus tôt, j'eusse envoyé la crème de leur population masculine se faire massacrer dans un pays étrange. On ne critique pas un dieu. On l'aime, on l'honore, on lui obéit. Ils furent très déçus d'apprendre qu'il ne me fallait que quelques centaines d'entre eux, et je dus refuser des milliers de volontaires. Cette fois, la moralité de la chose ne me posa aucun problème de conscience. Sans doute pouvait-on arguer qu'en enrôlant ce groupe je m'assurais que les autres n'étaient pas morts en vain. Évidemment, ce n'était pas comme ça que je voyais les choses, mais j'aime à manier le sophisme à mes heures. Sans doute pourrais-je tout aussi bien les considérer comme des mercenaires à qui je verserais une solde spirituelle. Y a-t-il une grande différence entre celui qui se bat pour de l'argent et celui qui se bat pour une croyance ? J'étais en mesure de fournir l'un et l'autre quand j'avais besoin de troupes.
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J'avais besoin de repos. Quelques heures de sommeil me suffiraient pour le moment, mais je refusais de dormir sous le toit de Benedict. Je refusais d'être une proie aussi facile, et si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'était que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.
Par ailleurs, je n'avais rien contre son alcool et j'avais bien besoin d'une lampée de quelque chose de fort. Le manoir était plongé dans l'obscurité; j'entrai en catimini et trouvai la réserve à liqueurs.
Je me versai un verre à réveiller un mort, l'avalai d'un trait, m'en versai un deuxième que j'apportai devant la fenêtre.
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