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Citations de Roger Zelazny (471)


Lune croissante. Chatte en colère. Plume au vent. L'automne arrive. L'herbe meurt.
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Savez-vous ce que je suis?
Je suis la mort en marche.
Vous croyez en avoir fini avec moi une fois pour toutes?
Si c'est le cas, vous vous trompez lourdement.
Je suis venu pour vous aider.
Je resterai pour vous tuer.
(Le sérum de la déesse bleue)
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Une fois qu'on a atteint son premier milliard, toutes les sommes supérieures n'ont plus qu'une dimension métaphysique. A une époque je pensais à toutes les entreprises immorales que je devais financer sans même le savoir. Puis j'ai élaboré ma philosophie du Grand Arbre et j'ai décidé que rien n'avait d'importance.
(L'île des morts)
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- Tu es un homme étrange, Frank. Avoir tout ce chemin pour changer d’avis tout simplement à cause d’une femme qui n’est qu’un ancien souvenir.
- J’ai une très bonne mémoire.
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…il y a Ombre et la substance. C’est le fondement de toutes choses. De substance il n’y a qu’Ambre, édifiée sur la Terre réelle et qui contient tout. D’Ombre, il y a une infinités de choses. Toutes les possibilités sont contenues en une ombre du réel. Ambre, par son existence même, a fait naître ses reflets dans toutes les direction. Et au-delà? Ombre s’étende entre Ambre et le Chaos, et toute chose peut arriver à l’intérieur de ces limites.
(Folio SF, p. 164)
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Ah, te voilà, Jérélak. J'aurais dû me douter que je te trouverais comme ça - entouré de crapauds, de chauve-souris, de serpents, d'araignées, de rats et de fumées puantes, au bord d'une fosse pleine de merde, prêt à arracher le cœur d'une jeune fille!

("Terres Changeantes")
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La magie, c’est comme l’argent. Peu importe d’où elle vient. Ce qui compte c’est l’usage qu’on en fait.
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Un radeau de rayons de lune... la lumière fantomatique des torches, comme des incendies dans un film en noir et blanc... les étoiles... quelques fines écharpes de brume.
Penché sur la ballustrade, je contemplais le monde... Le silence absolu pesait sur la nuit, la ville baignée de rêve, l'univers tout entier vu de ce point. Des choses lointaines... la mer, Ambre, Arden, Carnath, le phare de Cabra, le Bosquet de la Licorne, ma tombe en Kolvir... Le silence, loin au-dessous, mais clair, distinct... La vue de l'œil d'un dieu, aurais-je dit, ou celle d'une âme détachée et planant très haut... En plein milieu de la nuit...
J'étais venu au royaume où les fantômes jouent à faire les fantômes, où les présages, les menaces, les signes et les désirs animaux hantent les avenues et les hautes murailles du palais de Ambre dans le ciel : Tir-na Nog'th...
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Écoutez, Merlin, je suis désolé. Il me déplaît que nous en soyons arrivés là. Mais j'ai vécu trop longtemps, j'ai vu trop de choses, je sais trop comment fonctionne le monde d'aujourd'hui pour m'en remettre à l'opinion d'un seul homme sur la manière de le sauver. Renoncez-y.
("Le dernier rempart de Camelot")
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- Au cours des âges tous les hommes changent naturellement. Ils changent d'opinions, de croyances, de convictions. Certaines parties de l'esprit peuvent dormir, d'autres s'éveiller. Je crois que le talent est chose difficile à détruire. Tant que la vie demeure. Il vaut mieux vivre que mourir.
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Je pénétrai dans les Ombres et je découvris une race de créatures à fourrure dont l'intelligence égalait celle de lycéens moyens — navré, les enfants, mais je veux dire par là qu'ils étaient loyaux, dévoués, honnêtes et trop facilement menés en bateau par des salauds de mon espèce et celle de mon frère. Je me sentais comme un disc-jockey. Celui que vous voudrez.
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Il est entendu que, quand elles ne désirent pas rejeter le blâme sur quelqu’un en particulier, les grandes organisations tendent à devenir infiniment objectives et se renvoient la balle comme des enragés.
("Lugubre Lumière")
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Il est agréable de travailler avec robots. Ils s’occupent de leurs affaires et n’ont jamais rien à dire.
("Lugubre Lumière")
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Son esprit jouait avec les formes des rochers autour de lui. Les Indiens des Plaines avaient plus fait un culte du Peuple des Rochers que son propre peuple [les navajos]. Mais à présent il pouvait presque apercevoir des présences dans les formes. Qui était ce philosophe bellicano qu’il avait aimé ? Oui. Spinoza. Tout est vivant, tout est connecté, à l’intérieur et à l’extérieur, partout. Très indien.
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Le fait que la ligne droite soit le chemin le plus facile n’en fait pas l’unique. Pourtant nous le recherchons si souvent que nous avons tendance à oublier que l’on peut également progresser tout en décrivant des cercles…

(Folio SF, p.65)
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" Seigneur ! C'est cela qui a effrayé le Jaberwock ! fit remarquer le peintre en regardant derrière moi.
- De quoi parlez-vous ? lui demandai-je sans désirer vraiment connaître la réponse.
- De cette chose", me répondit-il en tendant le doigt pour désigner un point proche du comptoir.
Je regardai, reculai en titubant, et ne pus reprocher au Jabberwock de s'être montré pusillanime.
Un Ange Igné de trois mètres cinquante venait d'entrer dans le bar - un Ange Igné de couleur rousse, avec des ailes semblables à des vitraux - et il évoquait, en même temps que des prémonitions de destin funeste, de vagues souvenirs de mante religieuse, avec son collier de piquants et ses griffes ressemblant à des épines qui saillaient de sa fourrure rase partout où le moindre angle semblait suggéré. Il s'agissait d'un monstre du Chaos - une créature rare, mortelle, et d'une intelligence très développée. Il ne m'avait pas été donné de rencontrer un de ces êtres depuis de nombreuses années, et je me serais fort bien passé d'en revoir un à présent. En outre, je savais sans l'ombre d'un doute que j'étais la raison de sa présence en ce lieu? Je regrettai un instant d'avoir utilisé mon sort d'arrêt cardiaque sur un simple Bandersnatch - avant de me remémorer qu'il eût été sans effet étant donné que les Anges Ignés possèdent trois cœurs. Pendant que je regardais rapidement autour de moi, la chose m'étudia, libéra un petit couinement de chasse, et s'avança.
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Une énorme silhouette ronde me barrait le passage. Elle ressemblait à un Bouddha pourpre possédant des oreilles de chauve-souris. En me rapprochant encore, je découvris les détails : crocs saillants, yeux jaunes dépourvus de paupières, longues griffes rouges achevant des mains et des pieds démesurés. L'être était assis au milieu du tunnel et ne semblait pas avoir l'intention de se lever. Il ne portait aucun vêtement, mais son énorme ventre distendu reposait sur ses genoux et me dissimulait son sexe. Sa voix était bourrue et masculine, cependant, et son odeur nauséabonde.
" Salut, belle journée, n'est-ce pas ? " lui dis-je.
La créature gronda et la température parut s'élever dans le passage. Frakir était devenue frénétique et je l'apaisai mentalement.
Le chose se pencha vers le sol et utilisa un de ses ongles brillants pour tracer une ligne fumante dans la pierre à ses pieds. Je m'arrêtai devant elle.
"Franchis cette limite, sorcier, et tu es mort, dit-elle.
- Pourquoi ?
- Parce que je l'ai dit.
- Si vous prélevez un péage, indiquez-moi son montant. "
l'être secoua la tête. " Tu ne peux acheter ton passage.
- Heu... pourquoi pensez-vous que je suis un sorcier, au fait ? "
Une caverne s'ouvrit dans son visage? Elle abritait un nombre de dents encore plus élevé que je ne l'avais soupçonné, et des profondeurs de sa gorge s'éleva un son rappelant le grondement du tonnerre tel qu'on l'imite en secouant une plaque de tôle.
" J'ai senti le contact de ta petite sonde, dit-il. C'est un tour de magicien. En outre, seul un sorcier aurait pu arriver jusqu'au point où tu te trouves.
- Vous semblez n'avoir guère de respect pour les membres de cette profession?
- Les sorciers, je les mange. "
Je ne pus m'empêcher de grimacer en pensant que certains vieux schnoques de mes confrères n'étaient vraiment pas appétissants.
" En ce cas, que me proposez-vous ? À quoi sert un passage, si on ne peut l'emprunter ? Que dois-je faire pour poursuivre mon chemin ?
- C'est impossible.
- Même si je résous une énigme ?
- Ça ne marche pas avec moi ", fit-il. Mais ses yeux devinrent brillants. " Je vais quand même t'en poser une, pour le plaisir : Qu'est-ce qui est vert et rouge, et tourne sans cesse ?
- Vous connaissez le sphinx !
- Merde ! Tu l'as déjà entendue. "
Je haussai les épaules. " Je vais de-ci, de-là.
- Pas par ici. "
Je l'étudiai. Il devait posséder des moyens de défense particuliers contre les envoûtements, si sa fonction consistait à interdire le passage aux sorciers, et son physique était pour le moins imposant. Je m'interrogeai sur sa rapidité. Ne me serait-il pas possible de plonger sur le côté et de me glisser en courant près de lui ? Je parvins à la conclusion que je n'avais pas la moindre envie de tenter cette expérience.
" Il faut absolument que je passe, insistai-je? C'est pour une urgence.
- Rien à faire.
- Qu'est-ce que ça vous rapporte de toute façon ? Demeurer assis au milieu d'un tunnel ne me semble pas être une occupation très passionnante.
- J'aime mon boulot. Je suis fait pour ça.
- En ce cas, pourquoi laisse-vous le sphinx aller et venir à sa guise ?
- Les créatures magiques, ça ne compte pas?
- Hm.
- Et n'essaie pas de me faire gober que tu entres dans cette catégorie en utilisant une illusion propre aux membres de ta profession. Je sais reconnaître ce genre d'artifice.
- Je vous crois sur parole. Quel est votre nom, au fait ? "
Il renifla. " Tu peux m'appeler Scrof, si ça facilite la conversation. Et toi ?
- Corey.
- D'accord, Corey? Tu sais, je veux bien te mettre au parfum. C'est prévu dans le règlement. Rien ne l'interdit. Tu as le choix entre trois possibilités, dont une vraiment stupide. Tu peux faire demi-tour, suivre en sens inverse le chemin que tu as pris pour venir jusqu'ici, et rester en vie. Tu peux encore t'installer où tu es, y rester aussi longtemps que tu le souhaites, et je ne lèverai pas le petit doigt contre toi. La solution idiote consiste à franchir le ligne que je viens de tracer? Si tu le fais, je te tue. C'est le Seuil, et je suis son Gardien. Je ne laisse passer personne.
- Je vous remercie d'avoir mis les choses au point.
- Ça fait partie de mon travail. Alors que choisis-tu ?
Je levai mes mains et les lignes de force se tordirent tels des serpents à l'extrémité de chacun de mes doigts. Frakir se laissa pendre à mon poignet et se mit à osciller en dessinant des motifs compliqués.
Scorf sourit? " Au fait, je ne dévore pas seulement la chair des sorciers. Je me repais également de leur magie. Seul un être arraché au Chaos primordial peut prétendre cela. Alors avance, si tu te crois de taille à m'affronter.
- Au Chaos, vraiment ? Arraché au Chaos primordial ?
- Ouais? Il n'y a pas grand monde qui soit capable d'y résister.
- Un Seigneur du Chaos excepté ", rétorquai-je en reportant mon attention sur diverses parties de mon corps. Un travail approximatif. Plus on l'exécute rapidement, plus le processus est douloureux.
À nouveau, le tonnerre d'une plaque de tôle.
" Sais-tu quelles sont les probabilités pour qu'un Seigneur de Chaos vienne jusqu'ici et défie un Gardien ? " s'enquit Scrof.
Mon bras commença à s'étirer et je sentis ma chemise se déchirer dans mon dos lorsque je me penchai en avant. Les os de mon visage se déplacèrent et ma poitrine entra en expansion...
" Toute probabilité supérieure à zéro n'est pas à négliger, rétorquai-je dès la fin de ma métamorphose.
- Merde", grommela Scrof en me voyant franchir la ligne.
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Il me fallut une demi-journée pour les retrouver, eux ou une ombre si proche d'eux qu'il n'y avait aucune différence. Oui, ceux-là mêmes que j'avais déjà exploités jadis. C'étaient des gars petits, très poilus, très bruns, avec de longues incisives et des griffes rétractiles. Mais la conformation de leur main leur permettait d'appuyer sur une détente et ils me vouaient un véritable culte. Ils m'accueillirent avec des explosions de joie. Peu leur importait que, cinq ans plus tôt, j'eusse envoyé la crème de leur population masculine se faire massacrer dans un pays étrange. On ne critique pas un dieu. On l'aime, on l'honore, on lui obéit. Ils furent très déçus d'apprendre qu'il ne me fallait que quelques centaines d'entre eux, et je dus refuser des milliers de volontaires. Cette fois, la moralité de la chose ne me posa aucun problème de conscience. Sans doute pouvait-on arguer qu'en enrôlant ce groupe je m'assurais que les autres n'étaient pas morts en vain. Évidemment, ce n'était pas comme ça que je voyais les choses, mais j'aime à manier le sophisme à mes heures. Sans doute pourrais-je tout aussi bien les considérer comme des mercenaires à qui je verserais une solde spirituelle. Y a-t-il une grande différence entre celui qui se bat pour de l'argent et celui qui se bat pour une croyance ? J'étais en mesure de fournir l'un et l'autre quand j'avais besoin de troupes.
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Drôle de fille... tour à tour trop dure et trop douce, sans qu'on puisse savoir de quel côté la pièce va tomber : pile ou face?
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Ils virent alors le volcan, un cône au sommet plat qui crachait l'enfer comme s'il voulait carboniser le firmament.
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