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Patrick Eris (Traducteur)
EAN : 9782207250082
171 pages
Denoël (13/04/2000)
3.66/5   72 notes
Résumé :
Hell Tanner est un enfoiré de première, un Hell's Angel qui n'a jamais eu le moindre respect pour la vie humaine, la loi et l'ordre. Mais dans un monde broyé par les épidémies, où des rocs tombent du ciel, où les chauve-souris sont de la taille d'un Boeing et les compteurs Geiger dans le rouge, Tanner est la dernière chance de la ville de Boston. À la tête d'un convoi de véhicules blindés, équipés de roquettes et autres canons, il va devoir traverser le pays, de la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Un bijoux que l'on ne manquera pas de rééditer , je le souhaite vivement ...

Un petit bijoux de SF post apocalyptique ... qui ne vaut pas son poids en euro mais qu'il faut lire absolument et qu'il faut absolument se procurer à un prix raisonnable ...
Ce roman nous plonge dans un monde détruit par les radiations nucléaires et la guerre nucléaire .
Il préfigure tous les mad max et tous les post apocalyptiques road movies ...
Ce monde est totalement chaotique : ruines .. épidémies ... radiations ... monstres mutants .. vents violents et pollutions chimiques ...

Un motard marginal , assez misanthrope et presque délinquant est réquisitionné pour transporter en véhicule blindé ( un convoi de trois véhicules ) un vaccin contre la peste de Californie à Boston ( par la route 666 ).
Comme dans tous les road movies ( qui se respectent ) ... le personnage évolue se transforme : C'est le thème de la Route ...

Ce texte est très bien écrit et le bouquin absorbe le lecteur dès les premières pages .
Le voyage est fantastique .. on va de ruines .. en paysages sinistrés et dangereux .
Le danger est omniprésent et le style est à la hauteur .
Je savoure toujours aussi le côté enfermé presque en permanence dans un véhicule blindé .

Le personnage s'imprègne progressivement de ses obligations envers les victimes de la peste et c'est le constat de l'altruisme , gratifiant , nécessaire et approprié , qui triomphe de façons crédibles et habilement posées .

Un MUST ....
La route 666
PS : Il y a une série B sympatoche tirée du livre .
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Highway to Hell! J'ai tout de suite pensé à cette berceuse des rockers Aussies en lisant ce roman!

Route 666 est un road book (on parle bien de road movie) avec comme personnage principal un 'tit gars, pas vraiment sympatique : Ange de l'enfer comme on en trouvait beaucoup à l'époque où le roman est sorti (1969), et comme ses congénères, il n'est pas du genre à tendre la joue gauche (ni la droite d'ailleurs), possède un caractère assez emporté, a une légère tendance à la violence, très egocentrè, il déteste que l'on touche à ses affaires.

Affaires, justement qui ne sont pas les siennes car, arrêté par une meute de flics pas très enclins à l'indulgence, il se voit offrir le choix entre mourir assez violemment et rapidement ou bien partir pour une balade pas tout à fait romantique, au cours de laquelle il a, dans le meilleurs des cas, zéro pour cent de chances de survivre.
Ceci-dit, il s'agit de son billet pour la rédemption car chargé de véhiculer dans un camion blindé, des doses de vaccin vers l'autre seule ville encore debout (Boston) après ce qui semble avoir été une jolie petite guerre nucléaire comme on les redoutait en ces temps de guerre froide, mais durement secouée par une épidémie de peste noire qui décime ce qui reste de la population humaine. Inutile de vous dire que la promenade sur la bien nommée Route 666 (vous voyez la référence?) qui n'a aucun des attraits touristiques de son équivalente, la route 66 : Monstres effroyables, tornades méga destructrices, hordes de pillards cruels et impitoyables,... La survie de l'espèce humaine sera donc confiée à notre gentil héros au doux nom de "Hell" Tanner.

Bon roman de SF, de très bonne facture, écrit par un des maîtres du genre à l'époque. Bien entendu, on ne peut s'empêcher de penser à Mad Max ou bien à Snake, le héros de New-York1997 de Carpenter.

Le rythme est endiablé, c'est le ton du livre, pas moyen de s'ennuyer avec ce récit qui se lit rapidement avec beaucoup de plaisir.

Je le recommande aux amateurs du genre, c'est une belle réussite!


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Je suis assez friande de post-apo et logiquement ça faisait longtemps que je voulais lire ce roman culte de Zelazny. Après coup, je suis contente de ma lecture sans être totalement emballée. Publié en 69, il est évident que « Route 666 » a eu une influence considérable sur tous les récits post-apocalyptiques racontés ensuite. J'ai beaucoup pensé à Mad Max et aussi à New-York 97, j'aime beaucoup ces deux films, cette filiation n'était donc pas pour me déplaire. Mais il faut avouer que si « Route 666 » est le père du post-apo moderne, certains de ses rejetons sont plus réussis que lui.

Le récit est d'une simplicité et d'une efficacité diabolique. Mené tambour battant, « Route 666 » est un roman très divertissant. Zelazny déploie une belle imagination pour dépeindre un monde en ruines où règne le chaos. le voyage de Tanner est rendu passionnant par les descriptions saisissantes des paysages qu'il traverse. Les séquences d'action sont parfaitement menées et savamment dosées au cours du récit.
Selon moi, la faiblesse de « Route 666 » réside dans son personnage principal. Si Mad Max et New-York 97 fonctionnent si bien, ce n'est pas seulement grâce à la peinture saisissante de mondes ravagés, c'est avant tout grâce à la qualité des personnages. Max est un personnage intéressant et profond et Snake est ultra-charismatique. Or, j'ai trouvé que Hell Tanner, malgré un nom qui en jette, manque des deux. Il n'est ni profond, ni charismatique. du coup, j'ai eu du mal à m'intéresser à son arc transformationnel que j'ai d'ailleurs trouvé assez mal amené. Et surtout, à aucun moment je ne me suis attachée à lui. J'ai donc finalement eu le sentiment de lire une histoire divertissante mais assez désincarnée.

« Route 666 » a été une lecture idéale en cette fin d'année mouvementée et épuisante pour moi. du fun, de l'action, voilà ce qu'il me fallait, et de ce point de vue le roman tient ses promesses. J'ai passé un bon moment de lecture mais sans plus, le manque d'épaisseur du personnage principal m'a empêchée de ressentir de l'émotion.

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"Il revint en arrière, au jour où il était le Numéro Un, et ressentit une gêne qui lui était familière. Il avait loupé les affrontements de cette nuit-là, lorsque les flics avaient envahi la Côte et que toute sa meute avait été abattue ou déportée. Depuis, il n'était plus rien, qu'un pays sans habitant."

Un Hell's Angel sans meute, c'est un type à la dérive. Alors que le pays ait été ravagé par une pluie de têtes nucléaire, que les hommes deviennent fou et la nature ravagée, il s'en fiche. Mais Hell n'est pas un mauvais type. Quand les autorités lui proposent un deal, libération contre le convoi de la dernière chance pour Boston, il accepte d'aller livrer les vaccins. Dans cet univers post apocalyptique, il partira dans une voiture et traversera le pays en suivant la route 666, fera des rencontres, bonnes ou mauvaises.

J'ai particulièrement apprécié la manière dont Roger Zelazny décrit l'environnement, les tempêtes, les couleurs dues aux radiations, il y a un souffle dans son écriture. le récit est ponctué de flashs qui font remonter Hell dans son passé ou bien de petites scènes qui permettent à l'auteur de faire découvrir aux lecteurs ce qui se passe sur le bas côté de la route, de sorte que l'on plonge réellement dans son monde détruit, en mettant de temps en temps le frein à main. Hell est un personnage à la dérive qui donne tout. J'ai souri car parfois c'est vraiment une caricature dotée d'un sens romantique à tout épreuve "Il tira son couteau et grava sur le garde-boue : elle s'appelait Cornélia. Je ne connais pas son âge ni son nom de famille, je ne sais pas d'où elle venait, mais c'était la nana de Hell Tanner et je l'aimais. Puis il retourna à sa propre machine, démarra le moteur et reprit la route. Boston n'était plus qu'à une cinquantaine de kilomètres."

J'ai vraiment bien aimé la plume de Zelazny, son sens de l'humour, son code de l'honneur qu'il dépeint au profit du personnage de Hell avec son côté désabusé ainsi que son second degré dans l'écriture.

"Un décor sans intrigue ni personnages. Vous pouvez lui donner une définition, celle que vous voulez, et l'appeler comme bon vous semblera : le Chaos, la Création, un Cauchemar, le Cadran solaire ou ' ' (Remplissez vous-même les blancs.)"
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Un excellent petit bouquin "post-apocalyptique" à la "mad Max", je me suis régalé ! Il semblerait que je sois abonnée aux "road-trips" en ce moment. Bon vu le titre de celui-là, je m'y attendais un peu (avec "le livre des crânes", c'était moins évident, de suite, mouarf !). J'ai eu la chance de tomber dessus chez mon bouquiniste, pas cher, mais j'ai été un peu effarée par les prix des vendeurs sur amazon et autres sites où on trouve des bouquins d'occasion, ça m'a sidérée !

Nous avons donc ici un affreux jojo qui porte un nom prédestiné, Hell Tanner, qui est né après la guerre nucléaire et qui n'a connu qu'un monde dévasté. Dans ce monde dévasté, il y a toujours des Hell's Angels, qui sont toujours aussi chtarbés, et quand on fait de la moto dans un monde où un frigo, un camion, une chauve-souris géante ou n'importe quoi d'autre d'aussi flippant peut vous tomber sur la tête à n'importe quel moment, et où les poches de radioactivité sont nombreuses, il faut l'être, chtarbé ! Ce chtarbé-là a l'occasion d'échapper à la prison, s'il convoie un lot de médocs contre la peste de L.A. à Boston, par la route 666.

La route 666, c'est la route de l'enfer, mais dans ce livre, c'est le monde entier, qui est l'enfer, de fait.
Pour ceux qui connaissent l'énorme capacité descriptive de Zelazny en peu de phrases, ils ne seront pas surpris d'apprendre que ses mots font de l'apocalypse un monde qu'on n'a pas du tout envie de connaître... C'est un petit bouquin qui illustre bien son talent, l'être humain y est décrit avec un cynisme que j'aime bien chez les auteurs, et Hell Tanner est un "héros" de son temps, violent, sans pitié et sans détour, au moins avec lui on sait à quoi s'attendre, et pour ma part j'aime bien ça. Bourré d'action (ça n'arrête pas, il n'y a pas une page sans qu'il arrive quelque chose !), il est addictif, prenant, et les revirements intérieurs de Tanner, qui pourtant ne se pose pas forcément énormément de questions, sont assez réalistes pour qu'on puisse, si ce n'est s'identifier à lui, du moins le comprendre.

J'ai passé un très bon moment et je suis resté accrochée à ce bouquin jusqu'à ce que je sache s'il arrivait au bout de cette route 666 ! Et je ne vous le dirai pas !  
Après j'en aurais bien pris un peu plus, il est vraiment très, trop court !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Un décor sans intrigue ni personnages. Vous pouvez lui donner une définition, celle que vous voulez, et l'appeler comme bon vous semblera : le Chaos, la Création, un Cauchemar, le Cadran solaire ou ' ' (Remplissez vous-même les blancs.)
Imaginez le spectacle : il y a là des milliers de piliers semblables à ceux que Mermoz, cet intrépide aviateur, aperçut après avoir traversé l'Atlantique dans son aéroplane et négocié cette région de la côte d'Afrique qu'on appelle le Trou noir – d'immenses colonnes battues par la mer – les queues des tornades – ou, comme les a décrits Saint-Exupéry, « s'élevant tel un mur » - et à première vue on pourrait croire qu'ils ondulent sur place, puis leurs sommets s'enflent peu à peu et restent là, immobiles, supportant toute la force des vent qui balayent sans répit le monde entier, les nourrissent de la moisson des océans et des terres, gravés, croqués, limés, noircis parfois par les éclairs qui commencent par pulser, puis décrivent des figures évoquant des araignées avec trop de pattes ou des idéogrammes chinois qui filent et se pourchassent et se récrivent eux-mêmes dans des couleurs rouges maléfique, jaune éclatant, bleu de glace, blanc éblouissant, et parfois des verts et des violets mystiques selon les variations du spectre où il circulent, et si vous étiez là, ce qu'on ne peut souhaiter à personne, tout se passerait le temps d'un clin d'œil, le moment où le ciel englobe la terre et la mer séparés depuis le premier jour de la création pour en faire une masse de plasma, où il les transforme en rivières sombres qui s'écoulent le long de sin infini, les disperse en nuages nébuleux, les harcèlent du lever au coucher du soleil et continue toute la nuit durant, noie les étoiles dans leurs profondeurs aqueuses, oblitère la lune, étrangle ou teint le soleil, noircit le dôme qui recouvre le monde ou le teint de couleurs bariolées comme un œil de Pâques, fonçant dans les hauteurs ou à basse altitude, mais toujours en perpétuelle métamorphose, jonglant avec des milliers de particules solides, liquides ou gazeuses, selon des trajectoires que seuls de tels vents peuvent atteindre pour, parfois, se briser contre les sommets des montagnes les plus hautes, cinglant les arbres et les gratte-ciel, ou fondant sur la terre pour la dévaster et l'inonder de débris, la labourer, la fertiliser, la marteler de pluie, de pierres, de morceaux de bois, des résidus de mer et de terre, du métal, du sable, du feu, des tissus, du verre, des coraux, et parfois de l'eau, au cours de ses efforts pour discipliner la Terre et les mers qui ont peut-être trop profité de lui, trop longtemps, en ramenant à la raison ceux qui n'ont pas respecté les pactes entre les éléments de base, qui ont rempli les cieux de millions d'éléments polluants, qui ont souillé la stratosphère avec la radioactivité de cinq cents ogives nucléaires qui explosèrent prématurément, provoquant une réaction en chaîne spontanée qui troubla son bleu limpide durant ces trois jours où le pacte fut rompu, si bien que, tout en haut, les nuages se déchirèrent et s'en allèrent avant que ne s'élève un gémissement de protestation contre cette ultime familiarité, et peut-être le ciel crie-t-il toujours « Au viol ! » ou « A l'aide », ou même « Mon Dieu ! », et le fait qu'il ait encore la force de crier, d'appeler à son secours tout ce qui peut engendrer une parcelle d'espoir ou la promesse d'une purge finale, de la terre et de la mer comme des cieux, quoiqu'il puisse d'agir du hurlement des quatre cavaliers de l'Apocalypse qui s'élève de sa gorge alors qu'il avale pour mieux recracher ; et alors son souffle se lève, peut-être se gorge-t-il de flammes puisées à même les brasiers où sont tombées les bombes à cobalt ; car celles-ci continuent de battre leur pulsation de mort, elles sont désormais la terre elle-même, et peut-être n'offensent-elles pas le ciel, ou peut-être le provoquent-elles, le poussant à réagir ; mais pensez un instant à ces mille colonnes dans le ciel qui vous donnent à croire que le monde n'a pas été construit pour l'homme ; elles sont là, surgissant du sol pour s'élever vers le ciel, tels des anges, ou des dalles vertes de la mer, là où l'homme n'a jamais osé aller, puis relient le ciel à la terre en une communion sacrée, un transfert d'essences primordiales, avant de se taire à nouveau ; elles se plient et se détendent comme des ressorts ; et parmi tout ce que le ciel donne pour mieux le reprendre après l'avoir altéré, il n'y a rien de plus bouleversant que la vie elle-même, si toutefois vous pouvez la percevoir, et d'ailleurs il vaut mieux que personne n'assiste à ce spectacle, ne voie comment la lumière laisse la place aux ténèbres et provoque l'arrivée des flots recouvrant la terre, mieux vaut ne regarder que du soleil, de l'azur, des cirrus et des masses de cumulus, alors qu'une ville, un chien, un homme s'envolent dans le ciel pour y être transfigurés et redescendre sous forme de poussière, la substance même du limon primitif qui dégouline du néant pour, peut-être, tout reprendre à zéro, de la toute première cellule, mais c'est peu probable, car les vents n'ont rien à voir avec les hommes ou la vie elle-même, mais plutôt, comme dut le remarquer le brave Mermoz en ce jour d'apothéose, malgré leur proximité, ils sont distants, si distants.
Et plus que toute autre chose en ce monde, c'est cet éloignement qui force le respect.
Un décor, rien de plus ; ni scénario, ni personnages.
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Le conducteur alluma ses feux antibrouillard, remit la sirène, et appuya sur le champignon. Le rugissement du vent et le gémissement de la sirène semblaient s'affronter pour conquérir l'espace. Loin devant eux, au bout de l'horizon, s'étendit une aurore bleue qui palpitait comme un gyrophare. Tanner finit sa cigarette et l'homme lui en donna une autre. A ce stade, tous les autres flics en avaient allumé une.
- Tu sais fiston, dit l'homme à sa gauche, tu as de la chance qu'on t'ait rattrapé. Comment aurais-tu pu rouler en bécane par un temps pareil ?
- Moi, ça me plaît, dit Tanner.
- T'es cinglé.
- Non, je m'en serais sorti. ça ne serait pas la première fois.
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Puis il y eut un bruit évoquant un bang tonique et un nuage de poussière et de cailloux s'abattit sur eux comme une malédiction du ciel . Une petite fissure naquit à l'angle droit du pare-brise -pourtant à l'épreuve des balles -et des pierres grosses comme des billes rébondirent sur le toit et le capot . Les pneux émirent un drôle de bruit en passant sur le gravier qui, désormais , jonchait la surface de la route .
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Je suis un Hell’s Angel. Peut-être le dernier. Et je suis resté un Ange de l’Enfer, même si on a dû échanger nos jeans contre des cuirs rapport à ces foutues tempêtes. Tu sais ce que ça signifie ? Je suis le dernier, et je dois être à la hauteur de notre réputation. Personne ne vient nous emmerder, ou sinon, on lui fait la peau. C’est comme ça. Et ce dealer de merde croyait pouvoir faire le malin parce qu’il a deux ou trois nervis qui traînent quelque part dans cette putain de ville, et il s’imaginait que si j’étais ici, c’était pour effectuer une livraison à un autre que lui. Et le voilà qui vient taper sa frime devant moi, comme si j’étais le dernier des caves. Tu comprends ? Il fallait que je lui pète la gueule. Je lui ai donné une chance de la fermer, et il ne l’a pas saisie. À partir de là, je me devais de le massacrer. Simple question d’honneur.
.../...
« Tu ne lui as même pas serré la main, dit-il. — Et alors ? La plupart des gens font ça de façon mécanique, sans y penser. Il y eut un temps où lorsque tu tendais la main grande ouverte, c’était pour prouver que tu ne tenais pas d’armes, et c’est tout. Et si t’étais gaucher, eh bien, ils l’avaient dans l’os. Et vice versa. Moi, j’suis gaucher, ce qui fait que je peux tendre la main à qui je veux sans trop m’engager, mais pour moi, ça ne veut rien dire. Si j’avais un véritable ami, on n’aurait pas besoin de se serrer la pogne pour se le prouver. Il le saurait, et je le saurais. Et ça, tu sais aussi bien que moi comment ça marche. Tu rencontres quelqu’un, et tout d’un coup vous comprenez tous les deux que vous êtes pareils. Pas besoin de sang, pas besoin de protocole merdique. Vous êtes potes, un point c’est tout. Le reste, les rites sociaux, c’est du passé. Ils sont morts avec l’ancien monde.
.../...
« Lorsqu’on est jeune, reprit Tanner, on a tous un rêve, quelque chose qu’on veut absolument réaliser. Mais on découvre vite que cela ne suffit pas. Soit ce rêve est inaccessible, soit on n’a jamais l’occasion de le concrétiser.
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- Je crois que tu n'as pas tout capté, Greg. Je suis un Hell's Angel. Peut-être le dernier. Et je suis resté un Ange de l'Enfer, même si on a dû échanger nos jeans contre des cuirs rapport à ces foutues tempêtes. Tu sais ce que ça signifie ? Je suis le dernier, et je dois être à la hauteur de notre réputation. Personne ne vient nous emmerder, ou sinon on lui fait la peau. C'est comme ça. (Hell Tanner)
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