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3.81/5 (sur 113 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 22/11/1943
Biographie :

Roland Gori est psychanalyste à Marseille et professeur de psychologie et de psychopathologie cliniques à l'université d'Aix-Marseille 1. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de psychanalyse.
Fils unique d’un père d’origine toscane «hyperdoué», chef des services techniques sur le port de Marseille et communiste militant, et d’une mère catholique dont le cœur penche à droite, il grandit entre crucifix et volonté d’apprendre, heureux et choyé sous l’ombre portée de la guerre, dans une atmosphère à la Cavanna des Ritals. Ses parents sont pourtant tous deux marqués par le deuil, l’un ayant perdu son père à l’âge de neuf ans, l’autre sa sœur jumelle. Leur tristesse laisse sur lui une empreinte qu’il estime bienfaisante . Après une enfance de rêve, les choses se gâtent à l’entrée au lycée où son «étrangeté» de fils du peuple s’affronte aux moqueries de la bourgeoisie.
Sauf que Roland, lui, s’en sort en fréquentant des petites bandes de quartier qui renforcent son goût du collectif. Contre son père, qui le rêve ingénieur, il abandonne la filière scientifique et passe un bac philo. Puis il enchaîne les petits boulots, fait des remplacements d’instituteur.
Monté à Paris avec ses premiers diplômes, il se marie, a une fille, exerce différentes fonctions à Sainte-Anne puis à l’hôpital de Châteauroux. En première année de thèse avec Didier Anzieu, il assiste à Nanterre aux événements de Mai 68.
C’est pourtant à cette époque que, psychothérapeute, il entreprend une psychanalyse afin de mieux comprendre ses patients.
De retour dans le Sud, il enseigne comme assistant puis maître-assistant à Aix et Montpellier où, après son divorce, il vit avec ses deux filles. En 1980, il commence une longue carrière d’expert universitaire, pendant laquelle il assiste à la mise au pas insidieuse des chercheurs et à l’agonie des humanités. Dès 1990, il s’alarme de la «philosophie de la rentabilité» qui, au nom des valeurs perdues, prône l’Evaluation et défigure la science, préparant la descente aux enfers de la psychanalyse. Avec Pierre Fédida et Elisabeth Roudinesco, il organise la riposte et sera très actif lors de l’amendement Accoyer.
En 1996, il publie un traité d’épistémologie de la psychanalyse, la Preuve par la parole, et en 2002, Logique des passions, son livre le plus personnel, «la livre de chair» de son parcours existentiel, sans doute induit par sa rencontre avec Marie-José Del Volgo et l’amour.

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Né en 1953 à Fort-de-France, prix Goncourt en 1992 pour « Texaco », Patrick Chamoiseau est l'auteur d'une oeuvre narrative et théorique majeure où se mêlent imaginaire foisonnant et conscience politique. Les enjeux de la littérature contemporaine sont aussi au coeur de sa réflexion. Dans son dernier ouvrage « le Conteur, la Nuit et le Panier », il nous convie dans son atelier d'écrivain, observe les mystères de la création en mettant en lumière l'épaisse matière qui constitue l'oralité du conteur créole. Au cours de ce grand entretien, Patrick Chamoiseau nous emmène à la Martinique, terreau fertile de son oeuvre, île où s'est inscrit en lui, très jeune, l'écartèlement entre le créole et la langue française, mais aussi tout le tragique de cette terre de souffrances qui porte l'histoire douloureuse des esclaves. Il revient sur ses lectures d'enfance, sa fascination pour les livres et les bibliothèques, son goût pour l'histoire, et s'attarde aussi sur des passions qu'on lui connaît moins : le dessin, la bande dessinée et la science-fiction. Il convoque, bien sûr, quelques-unes des grandes figures littéraires et intellectuelles qui le portent, Rabelais, Victor Segalen, Aimé Césaire et Édouard Glissant. Patrick Chamoiseau dialogue avec le psychanalyste Roland Gori avec qui il évoque une autre forme d'esclavagisme, celle de notre société capitaliste dominée par un langage numérique, dont l'art et le conte pourrait être la porte de sortie. C'est la comédienne Yasmina Ho-You-Fat qui fait entendre sur la scène du conservatoire les textes de ce grand écrivain penseur de notre monde, que nous sommes heureux d'accueillir. Un grand entretien animé par Gladys Marivat et enregistré en public le 29 mai 2022 au conservatoire Pierre Barbizet, à Marseille, lors de la sixième édition du festival Oh les beaux jours ! À lire : « le Conteur, la Nuit et le Panier », Seuil, 2021. « Manifestes », avec Édouard Glissant, éditions de la Découverte, 2021. « Frères migrants », Seuil, 2017. « Texaco », Gallimard, 1992. À écouter : « Baudelaire jazz. Méditations poétiques et musicales avec Raphaël Imbert », Seuil, 2022. Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ20

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Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
La prétendue « démocratisation» de l'université s'est confondue avec une massification et une prolétarisation dont l'opinion publique n'a pas su prendre la mesure. Pour avoir servi plus de quatre décennies cette honorable institution, je peux affirmer que les réformes qui ont prétendu la «moderniser» ont presque toutes participé à la détruire, à éliminer en son sein les conditions de formation de l'esprit critique, de l'amour du savoir, du goût de l'écriture et de la saveur de l'éloquence. Les gouvernements successifs depuis les années 1990, avec une accélération à partir des années 2000, ont imposé une révolution symbolique. Celle d'un modèle managérial des institutions et des personnels, d'une mise en concurrence aussi aveugle que stupide des universitaires, d'une démolition de la littérature scientifique et de la langue française soumises aux injonctions débiles des impact factors et du globish, d’un mépris pour les étudiants et leur avenir mis en condition d'apprentissage du chômage et de la précarité dès le début de leurs études «supérieures», d'une subordination inimaginable des «personnels» si fiers par le passé de leurs « franchises » universitaires et de leur liberté de création et d'expression aujourd'hui en voie d'extinction.
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les gouvernements successifs ont installé des fabriques de servitude volontaire et de soumission sociale, au nom du progrès et de la modernisation. Ces dispositifs ont fini par pulvériser non seulement les acquis sociaux de l'État social, mais aussi le goût de la pensée révoltée et la saveur du vivant. Ils ont atteint le cœur du lien social et le foyer d'expérience des subjectivités. Nous sommes face à une véritable colonisation des mœurs autant que des esprits, analogue à toutes les formes d'esclavage et d'exploitation des humains que l'histoire a connues. Sans devoir confondre les horreurs esclavagistes et les prédations humiliantes de la colonisation, avec la violence symbolique du taylorisme, cet essai montre qu'un imaginaire commun les anime : l'homme serait un instrument voué à produire et à s'adapter à un monde désenchanté géré par le numérique. C'est au nom de l'efficacité que s'implantent au plus profond du sol humain les fabriques de servitude.
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La sécurité par le gouvernement de la technique tend à remplacer le soin humain.
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la comédie des fréquentations mondaines, de leurs codes et de leurs simagrées (...) participe à la duperie
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Roland Gori
Raconter, rêver, jouer c’est survivre aux traumatismes, c’est donner une sépulture.
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Dans une situation expérimentale, Salomon Asch organise des réunions de groupes dans lesquelles un participant naïf est placé au milieu de comparses de l’expérimentateur. On demande aux sept personnes présentes (parfois neuf) de désigner, parmi des droites figurant sur une carte, celle qui est égale à une ligne étalon, le sujet naïf parlant toujours l’avant-dernier. Tous les autres sujets donnent tantôt la bonne réponse (pour accroître la vraisemblance), tantôt la même réponse incorrecte. L’influence normative d’une majorité unanime donnant une réponse contraire à l’évidence et au bon sens affecte les individus isolés face à cette opinion compacte. Lorsque le groupe de complices feint de ne pas être unanime, que certains des participants montrent des doutes et des désaccords, la tendance à la conformité s’atténue et les individus se fient davantage à ce qu’ils voient. Ces effets de séduction de la pensée critique par l’influence sociale sont au cœur de la problématique de l’imposture. La tendance au conformisme social, à l’adhésion aux rites et préjugés normatifs de l’époque, qui suspend toute pensée critique, est le plus sûr allié de l’imposteur.
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Le numérique, comme « monnaie » universelle de notre civilisation, favorise énormément les dispositifs qui participent à la «financiarisation» de l’humain.
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Votre enfant parle sans réfléchir ? Il ne tient pas en place, prend la parole en classe sans lever le doigt, court comme un fou dans l'appartement, se bagarre avec sa soeur, et il n'est pas sous Ritaline ?
Etes-vous sûr d'être un bon parent, bien dans le rang ?
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Qu'est-ce qu'une politique qui vend sans cesse à l'opinion publique la "marque de fabrique" d'un gouvernement, évaluant par des sondages constants la pénétration de sa propagande au sein de la population ?
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Au-delà d’une analyse du temps présent, l’ouvrage propose une réflexion sur la nature et l’origine du pouvoir. Rien de nouveau ne saurait advenir sans une remise en cause de notre relation au pouvoir qui ne détient sa force que de notre cécité. Le désir de démocratie suppose un certain courage, courage fraternel de pouvoir dire ensemble que « l’Empereur est nu ».
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