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Citations de Romain Sardou (327)


L’aventure américaine, telle que mes ancêtres l’ont connue, n’existe plus. Notre démocratie ne fait plus rêver personne et l’American way of life a pollué la planète… L’Amérique n’a plus rien à conquérir qui puisse l’élever au-dessus d’elle-même, comme cela a été le cas pendant des générations… Elle va seulement concentrer l’intégralité de ses puissants efforts à… ne pas disparaître.
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Il avait l’impression surtout, autour de cette table, d’être en présence de dieux. Non pas des dieux de la mythologie, avec leur immortalité et leurs pouvoirs surnaturels, mais des dieux bien d’aujourd’hui, avec un pouvoir bien d’Amérique : l’Argent.
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Ils faisaient l’amour dans des états de transe, expérimentant toujours des délices de plus en plus interdites. Quelque chose s’était noué au cours de leur corps-à-corps dans les eaux froides de Tilbury. L’urgence faisait partie de leur couple. La mort aussi. Ils en parlaient, d’elle et de l’autre vie, comme d’une compagne, sur l’oreiller, quand d’autres parlent d’enfants ou de mariage.
Ils s’autorisaient tout.
— Ouvre cette porte. Sans savoir où aller, je te suivrai. N’importe où !
— Avoir du courage à deux, c’est passionnant.
— Quand on a la chance d’un amour aussi pur, il ne faut jamais se faire du mal. La moindre blessure tue…
Il semblait à Michael qu’en aimant pour la première fois, il aimait mieux. Il se louait d’avoir refréné ses sentiments jusqu’à cette rencontre, y compris à l’adolescence où les passions sont les plus brûlantes…
— Quand on aime comme ça, on n’est plus un homme comme les autres.
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Je lui dirai quelle est la seule femme au monde. Comme la première femme pour le premier homme !… Qu’elle est la flamme qui illumine des coins de mon cœur qui n’avaient JAMAIS connu d’éclats… Toute ma vie, l’amour n’a été qu’un mot et je ne le savais pas ! Ce n’est pas une renaissance, Rick, c’est une naissance ! Je lui dirai…
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Il est un temps, en amour, où l’on n’y voit plus clair, mais où tout ce que l’on voit est beau.
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Chez les enfants comme nous, il en est qui cherchent à combler, à tout prix, le vide laissé par leurs parents. Ils aiment à la première chance… à la première attention… Ils n’aiment pas d’ailleurs : ils s’amourachent. 
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Le malheur, c’est un choix, ma chérie ! Ça se décide ! Ça s’invente même !… Que diraient toutes ces femmes qui ne peuvent pas imaginer d’avoir un millième de ta vie !… Et me faire cela un jour pareil !… À l’heure de l’inauguration !… Devant le prince !… Quel scandale absurde !… D’ailleurs, je me demande bien ce que ce Monroe faisait à tes côtés !… Il aurait mieux valu que tu piques comme une pierre au fond de la Tamise…
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Elle y promenait toujours ce regard et ce sourire décalés qui avaient frappé Michael sur le quai du Rappahannok II. Moulée dans des robes de haute couture et cernée par de nobles rombières, Jenny Muir « détonnait ». Non comme une jeune fille devenue trop rapidement princesse, mais comme une femme qui s’interdisait d’être la dupe du monde qu’elle fréquentait.
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« Un homme cesse de vivre ; on se tourmente pour trouver les causes et les raisons de sa mort ; mais au fond, à reprendre les choses jusque dans leur source, la vérité est qu’il meurt, parce que la volonté de Dieu n’était pas qu’il vive davantage… »
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Toute sa vie, Kerbs avait été un meurtrier redoutable, pourtant, penché en ce moment au-dessus de lui, le sang au visage, les poings en étaux, c’était bien John Bateman, le businessman, qui avait la tête sordide d’un criminel professionnel. C’était lui dont n’importe qui penserait, en le surprenant dans son bureau : « Il a des dizaines de cadavres à son actif, il les tue de sang-froid, les démembre, les emmure, les fait disparaître dans des surgélateurs… » Les râles de la victime ne furent bientôt plus que d’imperceptibles vibrations que Bateman décelait du bout des doigts.
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Vous savez ce qu’on raconte… C’est même passé en proverbe : « Derrière les grandes richesses, il y a toujours un grand crime… »
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Il aimait sentir son cuir lourd et épais peser sur ses épaules, cette peau séculaire admirablement nourrie et cirée. Son odeur suffisait à le faire voyager dans le temps. Il attachait un soin maniaque à son entretien et à son authenticité. Le moindre bouton, le moindre lacet, le plus petit ruban étaient d’époque. Cette année, il pensait faire un effet formidable avec son nouveau chapeau et son fusil de collection ! Ces fêtes de reconstitution le renvoyaient aussi à son enfance et au temps où c’était son père qui jouait à être l’ancêtre des West !…
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C’est un jour de mémoire, chacun s’emploie de son mieux à célébrer l’événement et faire revivre le passé!
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Ce soir-là sur la terrasse, il reposa sa tasse de thé sur la table et dit avec son ton détaché qui annonçait toujours une nouvelle leçon :
- La seule chose que l'homme soit capable de découvrir, ce sont des lois. Lois de la physique, lois de la nature, lois organiques, etc. Des Lois. Partout.
Anx venait d'admirer un jardin sous les derniers rayons du jour, des pétales se rétractant comme des poings d'enfant et des danses d'insectes qui s'évanouissaient dans des tourbillons, et lui, il voyait des Lois ?
- La seule chose qui soit à la portée de la raison de l'homme, poursuivit-il, c'est de lire ces Lois. Rien d'autre. Et cela suffit à son bonheur. Les Lois, c'est son domaine favori. Reprends les découvertes des hommes, tu n'y trouveras que des systèmes, des théories, des doctrines qui reposent sur les notions d'ordre, d'équilibre, d'harmonie.
- D'accord, dit Anx. A l'évidence, la nature autour de nous est organisée, et nous l'étudions.
Flodoard hocha la tête. Il saisit près de lui un gros volume qu'il avait emprunté dans la bibliothèque du maître des lieux. Il le posa sur la table.
- Voici les "Traités" de Simplicius, dit-il en se rasseyant. C'est un livre que je connais par coeur, et depuis de longues années. Je sais aussi que tu ignores tout de ce philosophe.
Anx prit le livre. Il était lourd et magnifiquement relié.
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- Et quel nom envisagez-vous pour cette nouvelle colonie?

- La Caroline a été nommée d'après le roi Charles II. Un projet en Nouvelle-Ecosse devait être baptisé Annapea, en l'honneur de la reine Anne. Votre souverain se prénomme George, il est votre ami proche, me dit-on: "la province de Géorgie" pourrait être approprié?
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Après deux longues heures, l'enfant parut. Son premier cri fut foudroyant. On l'entendit de bord en bord, sur plus de dix navires.
Le cercle des témoins s'écarta pour laisser passer Saint-Amant. L'assistance attendaiit sa réaction. Saint-Amant prit une inspiration et s’avança. On attendait le sacrement de l'enfant, pas même l'accouchée. On attendait le sacrement de l'église.
Saint-Amant arriva près du nourrisson. La vue du sang gouttant sur le plancher l’écœura. Son visage blanchit, mais il réussit à se contenir, évitant de regarder la flaque noirâtre qui coulait entre les jambes de la mère. En dépit de cette première faiblesse, on sentit bientôt qu'il attachait à son devoir une attention particulière. Il débuta la cérémonie. A l'énoncé des premières phrases en latin, connues de tous, la tension s'évanouit. On se sentit libéré. L'homme était bien des leurs, et ils baptiserait ce nouvel enfant dans la perfection des rites et du canon.
Cosimo observa. Après les chants, le nom de Lazare fut donné à l'enfant. Le chevalier accomplit sobrement du pouce un signe de croix sur le petit front rougi.
Cosimo pâlit en voyant ce geste. Saint-Amant n'avait pas fait une croix ! Personne ne l'avait remarqué.
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Dans l'espace, Cosimo rejoignit ses deux amis sur l'Asimo 5 commandé par les chevaliers Jean du Grand-Cellier et Pierre de Montdidier. Il s'était dirigé dans une des salles d'hibernation du vaisseau. Là étaient alignées des centaines de couches recouvertes de verre. La majorité était vide. Les lits de dormance serviraient à franchir les "ponts d'hyperespace" indispensable pour atteindre le lointain système de la Terre.
Entré sous le pseudonyme de Fournier, Cosimo rechercha la couche allouée à son nom d'emprunt. A cette place, Roland et Croitendieu étaient exact au rendez-vous.
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Mais nous ne sommes pas juifs, dit Anx sans vraiment protester. Mon père a été élevé par un couple de convertis. Ils ont voulu lui enseigner les deux religions. Et il a voulu faire la même chose avec moi.
- Les deux religions ? répéta Flodoard en souriant. En effet. Les chrétiens qui partent aujourd'hui pour la Terre sainte ignorent ce que les juifs savent de l'histoire de cette terre. Pour ces derniers, le voyage de Jérusalem, le retour sur la Terre des Origines, a une résonance mille fois plus forte que pour un baptisé. Ce sont eux les vrais pèlerins. Quel âge as-tu ?
- Quatorze ans.
Flodoard saisit une plume, un feuillet et inscrivit un long message d'une main rapide et nerveuse.
- Tu donneras ce mot à ton père, dit-il. Je souhaite que tu entre à mon service. L'éducation qu'il te prodigue ne saurait être du niveau de ce que nous avons ici.
- Moi ? Mais vous êtes entouré de clercs qui en savent plus. Et puis je ne suis qu'une fille.
- C'est égal. On te coupera les cheveux et on te donnera un froc assez large, personne n'y verra rien.
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Chapitre 10

Où les esprits chagrins sont priés de garder pour eux leurs commentaires sarcastiques sur la non-existence des fantômes et des fées.
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Ces hommes qui marchaient près d'Anx étaient les plus faibles des pèlerins et les invalides dont la milice n'avait pas voulu en début ou en fin du convoi pour assurer la sécurité. Leur handicap et leur laideur rendaient leurs propos plus indignes encore. Anx, rêveuse, s'était attendue à participer à une marche triomphale encadrée par des anges et des hommes frappés de sainteté ; elle était rattrapée par la crudité du quotidien. Seuls comptaient ici l'organisation des " fosses d'aisances ", les puces, l'appétit des marcheurs et les scrupules des gardes. Où était passé Dieu ? Aucun signe majestueux ne permettait de distinguer cette masse de croyants d'un exode de barbares.
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