Citations de Romain Sardou (327)
Ne peut-on pas se dire amis non pas en s'avouant tout, mais en respectant au contraire les secrets et les silences de l'autre?
Tu peux délibérer de tout avec l'homme de ton choix, si tu t'es montré prudent au moment de le choisir. Avant d'être ami, sois juge.
Un sage ne provoque pas les puissants, pas plus qu'un bon navigateur ne jette son équipage en pleine tempête. Les grands exaltés sont pour moi de grands maladroits. J'appelle courageux celui qui, prêt à braver les dangers, sait surtout les éviter.
Est pauvre non pas celui qui a peu mais celui qui désire beaucoup.
Le premier signe d'une intelligence réglée, selon moi, c'est de pouvoir se fixer et s'attarder avec soi.
(...) embrasse toutes les heures, veille sur ton présent pour moins dépendre du jour qui suit. Tandis qu'on l'ajourne, la vie nous dépasse.
On devient l'ombre de l'homme qui marche devant soi et que l'on suit parce que ce patron a crié le plus fort ses opinions.
L'homme de guerre, en dépit de sa cuirasse, si sa conscience est désarmée, reste aussi vulnérable qu'un enfant. Il y a loin de l'intelligence innée à la sagesse aguerrie.
Les vents favorables ne sont que pour ceux qui savent où ils vont.
Quel homme me citeras-tu qui, jeune et en pleine ascension politique, a su, de lui-même, prendre le recul nécessaire à la sécurité de son âme? Souvent, hors un coup d'arrêt brutal du sort, impossible de juger sereinement de soi.
Le courage est presque toujours une maladresse lorsqu'aveugle, il ne peut plus faire naître de bien.
Depuis que nous avons quitté le monde des hommes, il y a plus de mille ans, peu à peu les légendes et les personnages fabuleux de notre temps disparaissent des mémoires ; les croyances se font rares ; certaines s'évanouissent et ne sont pas renouvelées.
N'oubliez jamais qu'aussi bas que vous tombiez ce sera toujours dans la main de Dieu.
(p.104)
Il y a, certes, quelque chose de plus effrayant dans l'histoire que la chute des empires, c'est la mort des religions. Après le scepticisme de notre époque, on frémit parfois de rencontrer tant de portes sombres ouvertes sur le néant.
Nerval, Quintus Aucler.
(p.153)
Veux-tu que l'existence te soit douce ? Ne t'inquiète jamais de la voir finir. (p. 53)
Dira-t-on jamais assez qu'on n'apprend à penser par soi-même que sur le vu de la pensée des autres, ceux-là précisément qui nous ont précédés et qui nous surpassent. (p. 48)
C'est là notre erreur de ne voir la mort que devant soi : pour une bonne part elle a déjà fait son œuvre; tout le passé qui gît derrière nous, la mort le tient. (p. 34)
ma citation préféré c'est celle ci: le romancier tenait sa revanche sur le jeune professeur de littérature qui avait voulu se jouer de lui en employant ses propres armes, jusqu'au bout, rien n'y personne ne lui aura jamais échappé.
- Général ?... Les pains fournis à Constantinople sont déjà moisis. Ils n’ont pas été assez cuits. Aujourd’hui, je n’ai plus de quoi nourrir les hommes. Il faut nous ravitailler à la première escale.
- Jean de Cappadoce aura encore voulu faire des économies…
- Vos hommes sont pour la plupart des paysans et des éleveurs. Ils souffrent du mal de mer et, malgré leur courage, sont terrifiés à l’idée d’affronter les Vandales sur les flots. De plus, ils se détestent les uns les autres. Ils sont de pays différents. Ils pourraient bien s’égorger avant d’atteindre Carthage !
- Qu’ils crèvent de la courant, se jettent à l’eau ou entre-tuent, je ne ralentirai pas ma flotte.
Avec ses cheveux roux et sa mise de veuve, on aurait cru une bougie allumée dans un pot d'encre.