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Critiques de Sam Shepard (48)
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A mi-chemin

Des nouvelles percutantes ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu des nouvelles si irrésistibles…

Il m’a réconcilié avec les nouvelles. Et une belle découverte de Sam Shepard.

A voir d’autres livres. On reste vraiment dans l’âme américaine et aussi les sentiments… les non-dits et les frayeurs.
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Ce qui est au-dedans

Dernier ouvrage à l’évidence très autobiographique de Sam Shepard avant son décès en 2017, Ce qui est au-dedans sonne comme un adieu. Malheureusement les courts textes qui le composent forment un patchwork foutraque qui donne l’impression d’être dans la tête d’un vieil homme désorienté, incapable de remettre en place les différentes pièces du puzzle de sa vie. Ça pourrait être touchant mais j’ai trouvé l’ensemble super pénible. Par moment on se dit qu’on tient un vrai début d’histoire mais très vite il part dans une autre direction, vers un autre événement, une autre époque, un autre souvenir. A la longue c’est juste lassant et au final, rien ne ressortant du lot, on s’ennuie ferme. L’écriture n’est pas désagréable en soi, il s’en dégage même une forme de poésie et de mélancolie esthétiquement très plaisante mais cela n’a pas suffi à susciter mon intérêt pour le reste.



J’ai beau chercher du positif, force m’est de constater que cette lecture n’a rien eu d’agréable, tellement peu marquante que quelques jours après avoir terminé le livre, il ne m’en reste rien de solide en dehors de quelques bribes éparses. Vraiment pas une réussite en ce qui me concerne et c’est bien dommage car avant le coup je pensais que j’allais adorer.


Lien : https://litterature-a-blog.b..
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L'espion qui est en moi

Le dernier roman de l’acteur inoubliable des « Moissons du ciel » et de « l’Etoffe des héros », écrit durant ses derniers jours, alors qu’il souffrait d’une maladie incurable.
Lien : https://www.nouvelobs.com/cr..
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Rolling Thunder : Sur la route avec Bob Dylan

Ce livre est le récit de l'auteur qui contacté pour participer au tournage d'un film (qui finalement ne se fera pas), en a tiré une sorte de reportage écrit agrémenté de nombreuses photos. Il passionnera certainement les amateurs de musique américaine car Sam Shepard ne se prive d'aucun détail dans son récit. Du point de vue littéraire ça reste assez plat quant à l'histoire, il n'y a guère de suspens et je crois que seuls les amateurs du genre de musique qui visiblement passionne l'auteur, trouveront ce livre intéressant. Du reste après une publication de quelques 17 ans, je mets la première critique...
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Chroniques des jours enfuis

Plus de cent nouvelles dont beaucoup ne font qu'une page, parfois 1/2, c'est assez contraignant à lire, se mettre dans la peau du ou des personnages autant de fois n'est pas aisé... J'avais déjà lu "A mi-chemin" et c'était plus facile. En fait je voulais lire "Motel chronicles" d'où est tiré une partie du scénario de "Paris, Texas" mais il n'y était pas à ma bibliothèque donc je me suis rabattue sur les trois qui s'y trouvaient. Il me reste "Rolling Thunder" pour demain et cela fera trois recueils lus en trois jours... Pour revenir à celui-ci je résumerai : pour inconditionnel de l'auteur ou fan de nouvelles américaines...
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Sam Shepard & Johnny Dark

Le Prix Pulitzer et son copain, «le frère qu'il n'a jamais eu», n'ont jamais cessé de s'écrire. Une profonde amitié éclate à chaque page.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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L'espion qui est en moi

L' analyse de ce texte est difficile. Celui-ci est composé des dernières lignes écrites, dites par l'homme Sam Shepard, mort en 2017 d'une maladie dégénérative avec ce que cela suppose comme évolution dans le processus de création, l'écriture fut concrètement impossible à la toute fin, seule la diction permit de terminer la rédaction de l'ultime récit. Récit est le mot, tant il est dans la trame de ces écrits le vécu d'un homme atteint de maladie, sans espoir aucun de guérison. Les multiples moments volés le sont dans un immobilisme forcé, il regarde les autres vivre, prend un peu de leur flux vital, s'accroche à des détails dont on s'aperçoit que leur simple évocation est une lueur dans les ténèbres d'un corps qui se délite.

Je ne sais si cet opus était nécessaire. Il est écrit comme les derniers instants d'un homme à la vie riche et tumultueuse, la fin n'est jamais écrite, il ne l'eût pas écrite comme ça.

Respect et RIP Sam.
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Sam Shepard & Johnny Dark

Après la biographie romancée du regretté Sam Shepard signée Rodolphe Barry, voici sa correspondance avec Johnny Dark, son meilleur ami.
Lien : https://focus.levif.be/cult..
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Ce qui est au-dedans

On s'interroge durant toute la lecture sur la part d'autobiographie de ce livre. Est-ce Sam Shepard qui nous livre ses souvenirs, ses rêves, ses craintes et des tranches de son quotidien ou est-ce un simple narrateur qui partage avec l'auteur le fait d'avoir été marié à une new-yorkaise, d'avoir tourné dans des films, etc.?



Quoi qu'il en soit, on suit un homme déjà vieillissant dans ses démêlés avec une maîtresse chanteuse bien plus jeune que lui. On plonge dans son passé à la rencontre de la flamboyante, sensuelle et mystérieuse Felicity. On assiste à la miniaturisation imaginaire de son père, emballé dans du film plastique et trimballé par des mafieux. On l'accompagne sur des tournages où il s'interroge sur le métier d'acteur.



Il règne une ambiance chaude et sexuelle dans ces écrits; on sentirait presque le vent du désert nous caresser le joue et glisser sous nos jupes.
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Motel chronicles

Sam Shepard a été batteur d'un groupe de rock. Il disait ceci : "quand on se plante, c'est pas grave, ça crée une nouvelle pulsation". Il a aussi écrit des livres, des pièces de théatre et des nouvelles. Motel Chronicles raconte le désert, son père, les Austin Healey volées à travers les vitres desquels on vomissait... Tout ce qui constitue sa personne, son oeuvre et le désert du côté de Santa Fé est là, brut de stylo, prêt à être dévoré comme on mort dans des ribs sortis du BBQ, aux confins de nulle part. Shepard, c'est la vie lente, celle de l'herbe qui pousse dans un pneu de tracteur abandonné, un récit accablée par la maladie d'une amie et le silence d'un père peu locace. Parfois, les mots s'enchaînent sans que l'on perçoive clairement la poésie, mais le but est atteint car une fois le livre refermé, on connait mieux cette Amérique dont on ne parle guère, celle d'une middle class californienne d'où parfois émerge un talent brut et innovant. Il a y Shepard ou Eston Elis, et d'autres encore.
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L'Ouest, le vrai

Attention, la critique presse de Sceneario ne porte pas sur ce livre.

J'aime Sam Shepard acteur (même s'il a fait pas mal de films alimentaires de qualité discutable), et j'avais envie de découvrir l'auteur. Selon les éditions, cette pièce de théâtre est intitulée "L'Ouest, le vrai" ou "L'Ouest c'est ça", traductions de "True West".

Elle met en scène deux frères que tout oppose. Austin est scénariste à Hollywood. Il travaille sur un projet susceptible de changer sa vie, et habite chez sa mère le temps de terminer ses recherches et de rencontrer un producteur.

Lee est un vagabond qui vit de petits larcins. Après trois mois passés à errer dans le désert, il s'installe chez sa mère faute de mieux. La mère est absente, partie séjourner en Alaska.

Incroyable la manière qu'a Shepard de faire monter et exploser la tension entre les deux frères en quelques pages. On sent les désaccords passés, ceux sur lesquels il serait puéril de s'attarder mais qui perdurent, les différences de personnalités, les rancœurs et les jalousies. Il montre aussi très bien la manière dont les frères savent appuyer là où ça fait mal et faire perdre tout sens de la mesure à l'autre. L'inconvénient de se connaître par cœur...

Tout cela est exacerbé, et tourne au jeu de massacre un brin excessif. Il en résulte un indéniable aspect cathartique. Mais c'est bien le but initial du théâtre, non ?
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Ce qui est au-dedans

La quatrième de couverture est très trompeuse sur le contenu de ce court récit, pas vraiment de grands espaces, de champs de luzerne à perte vue, mais des réminiscences improbables d'une histoire d'amour à laquelle père et fils ont goûté par la chair d'une appétissante Felicity.



On tourne vraiment en rond dans les souvenirs de Sam Shepard, quelques références cinématographiques parsèment le récit, quelques belles soirées étoilées et des petits matins glacés, mais ce monde semi-onirique laisse vite le lecteur indifférent.



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Fool for love

Du théâtre. Un seul acte, un seul lieu : une chambre d'un motel miteux. Un homme, une femme et le fantôme du père. Économie de moyens mais pas d'émotions. Du concentré d'Amérique sur fond d'inceste. Amour, violence, alcool et odeurs de rodéo. Les cow-boys sont toujours là. Une photo hallucinante de l'écorché du rêve américain. La postface de Robert Cordier est aussi intelligente que brillante, il donne beaucoup de réponses. Il m'en manque une : quand Sam Shepard sera-t-il reconnu comme un auteur majeur de l'Amérique du XXe siècle ?
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Ce qui est au-dedans

Un homme revient sur son passé au moment où il est victime d’un chantage par une ancienne maîtresse. Le narrateur a du mal à dormir, prend des médocs, son corps est raide ; on dirait l’heure des bilans. Il ne sait pas vraiment où il va. Il pense à son père, à sa jeune amante (façon Lolita en plus trash), ses maîtresses, ses fantasmes, ses peurs, le désert, les tournages de films où il joue. Ce qui est au-dedans parle sans doute, un peu en tout cas, de Sam Shepard, mais assurément d’un homme qui prend de l’âge, avec ses fantasmes, ses cauchemars, ses remords.



Livre décousu, composé de chapitres très courts, alternant la première et la troisième personne du singulier, avec des dialogues de théâtre, basculant les règles du temps, glissant par petite touche du rêve à la réalité, Ce qui est au-dedans n’a rien à voir avec une histoire qui repose sur un début, un milieu et une fin.



Le récit s’écoule dans la confusion des âges et des amants, du rêve et de la réalité, de l’invention et de la part autobiographique. Ancré dans le passé, le futur est totalement incertain, la menace rode.



C’est une somme de regrets, posés de façon pointilliste, un texte dérangeant. Heureusement la préface de Patti Smith aide à comprendre son sens : elle parle d’un paysage ; celui d’une vie marquée par le passage du temps. Merci à elle, car autrement le lecteur serait complètement perdu.



Qui est Sam Shepard ? Artiste prolifique et talentueux, acteur hollywoodien (L’Etoffe des héros, La Chute du faucon noir, Blackthorn, Les Moissons du ciel), écrivain (Motel chronicles), dramaturge (un prix Pulitzer pour L’Enfant enfoui, Fool for love), scénariste (Paris, Texas), il s’est aussi essayé à la composition avec Bob Dylan. Son écriture sort du réel pour dépeindre le malaise d’une société en s’attachant à ses marginaux.



Difficile à lire, Ce qui est au-dedans dévoile cependant un chemin à travers l’écheveau d’une vie pleine de désirs et de vie, celle d’un homme qui a tant vécu cette fin du vingtième siècle, à la fois en son centre et à sa marge. Il donne matière à s’intéresser à cet artiste véritable que fut Sam Shepard et pour ça, il mérite le respect.



T. Sandorf



Merci à Netgalley et à Robert Laffont pour avoir permis cette lecture.
Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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Ce qui est au-dedans

Avant dernier livre de Sam Shephard avant sa disparition, grand dramaturge , cinéaste et acteur que j'apprécie beaucoup. C'est sensé être de la fiction, mais finalement si on connaît un peu sa vie, semble plutôt être partiellement autobiographique. Une prose trés belle comme toujours, mais un fond très disparate, trop. On se perd dans l'univers de cet homme vieillissant, qui va et vient entre passé et présent, mixant pêle-mêle les thèmes chers à l'auteur, l'identité confuse, tension entre désir de liberté et l'attachement aux racines, dont le lourd fardeau du passé familiale difficile à effacer, les relations passives-agressives avec les compagnes ....auquel s'ajoute des envies de suicide. L'homme vieillissant hallucine, a une relation ambiguë avec une trés jeune femme, dont je n'ai rien compris ( des échanges questions-réponses-questions à l'intérêt douteux) , se rappelle de la très jeune maîtresse ( 14 ans quand même !) de son père, y apparaît une autre femme sourde (" Elle a de sinistres cicatrices sur tout le corps. Des coups de couteaux.") ???, un Mini Man, son père rétrécit sur un cible de fléchettes d'un pub irlandais...... Si ce n'était pas Sam Shepard qui écrivait je dirais du n'importe quoi.....Finalement trop confus pour moi pour en tirer un quelconque plaisir. Même Patti Smith qui a écrit la préface n'est pas sûr du contenu du livre 😁, " le manuscrit devant moi est une boussole sombre où tous les points procèdent du même nord magnétique : le paysage intérieur du narrateur...impressions hallucinées...des images de femmes se mêlent les uns aux autres et fusionnent.... ce qui compte c'est d'étaler les choses au grand jour, d'aplanir les coins qui rebiquent....C'est lui, en partie lui et pas lui du tout ." Alors c'est qui ?

J'ai déjà lu mieux de lui.



P.S. Perso je pense que ces grands écrivains à la veille de leur passage de l'autre côté devraient éviter d'écrire, cela nie à leurs oeuvres grandioses. Pourquoi ? Comme c'est le cas de Isaac Bashevis Singer ( "Meshugah"), ou Doris Lessing ( " Les Grand-mères ")... ici Sam Shepard ( Il a 70 ans et est avec cette fille de 20 ans entièrement nue sous un épais manteau bleu arrivant jusqu'aux chevilles, avec comme seul apparat un vernis à ongle couleur prune....), ils écrivent des romans à très fortes connotations sexuelles où leurs fantasmes frisent le ridicule, comme si le sexe était l'ultime bouée qui les rattachait à la Vie.



Un grand merci aux Éditions Robert Laffont et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre.

#Cequiestaudedans#NetGalleyFrance
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Ce qui est au-dedans

Après Patti Smith et son année du singe, un ami à elle, Sam Shepard avec qui elle relu ce manuscrit quand il était déjà gravement atteint par la maladie qui allait l'emporter en 2017. Quelques fulgurances dans ce livre nous transporte dans un questionnement sur le sens de la vie, les rapports père-fils et...ses relations avec les femmes, celles de son père et les siennes. Des flashs percutent le déroulé chronologique de cette succession de scènes, un peu désordonnées. On se demande quand se déroule l'action, avant, dans son adolescence, aujourd'hui, au crépuscule de son existence et Félicity, ex-petite amie de son père, fut-elle la sienne, en vrai, ou en rêve. Le départ de sa compagne, provoqué ou involontaire, je t'aime , moi non plus, version Grands espaces américains, le laisse assommé, par quoi ? Une liberté enfin trouvée ? Un torrent de regrets ? Une amertume non assumée ? Ou tout cela mélangée, un peu groggy, le beau Sam aux conquêtes faciles, elle était peut-être juste fatiguée de ses écarts de conduite même si, dans les cercles évolués, l'on joue avec les codes de la fidélité, être libéré de ses contraintes semblant être le comble de l'émancipation, le sentiment amoureux, le lien que l'on met à mal, dominant son sujet. Posture ô combien surfaite, la poésie se joue de la réalité des sentiments, la littérature ne joue que des partitions écrites d'avance, dans la vraie vie, le cheminement suit des voies imprévisibles, la boucle est bouclée en un noeud qui se resserre inexorablement. Elle part, revient, repart et s'en va, la femme jamais ne se retourne sur une histoire finissante. C'est écrit, passons à autre chose.

Ouvrage un tantinet crépusculaire, se souvenir de l'acteur et de ses pièces de théâtre, un homme des grands espaces, une mythologie en marche.

Comme vous le sentez.
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Ce qui est au-dedans

Déroutant, mais non dénué d’intérêt, Ce qui est au-dedans est une série de fragments qui racontent la vie d’un homme septuagénaire, écrivain et acteur, comme l’était lui-même Sam Shepard au moment de l’écriture, en proie à des souvenirs plus ou moins proches, à des rêves ou cauchemars qui transfigurent ces souvenirs en des hallucinations parfois poético-burlesques.



De retours en arrière en retours en arrière, de flashs fulgurants en flashs fulgurants, comme expulsés violemment de l’esprit de leur auteur, nous naviguons à vue dans le temps, dans un morcellement qui paraît au départ totalement décousu, qui peut donc perturber par son surréalisme narratif, mais qui prend sens au fil des flashs pour nous dévoiler une vie en accéléré, faite d’une relation troublante avec un père qui aura une incidence sur les relations avec les femmes, d’écriture, de cinéma… De tout ce qui a, en somme, fait l’existence de cet homme désormais à son crépuscule.



Introspection de fin de vie qui prend des accents tortueux, parfois mélancoliques, parfois comiques, dans tous les cas sympathique à découvrir, même si parfois ardu à suivre.



Je remercie les éditions Robert Laffont et NetGalley de m’avoir permis de découvrir l’ultime roman de Sam Shepard.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Balades au paradis

Sam Sheppard, en plus d'être un merveilleux acteur au jeu d'une sobriété lunaire, était un écrivain accompli. Ses nouvelles sont des trésors de la littérature mondiale, odes au quotidien qui tord le coup au sensationnel.
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L'enfant enfoui

Pour ce qui est de créer une ambiance bizarre, glauque et poisseuse à souhait, pas de doute, Sam Shepard est un maître. La conception de l'être humain qui se dégage de la pièce n'est clairement pas des plus reluisantes: grosses doses d'absurdité et de brutalité + très peu d'amour = l'être humain apparaît comme une créature bien répugnante.

«Ne t'indigne pas si facilement, petite fille. Il n'y a rien qu'un homme soit incapable de faire. Tu proposes quelque chose d'invraisemblable, et il peut le faire. N'importe quoi.»

Bon, je ne vais pas pousser la candeur jusqu'à prétendre qu'il n'y a pas beaucoup de vrai là-dedans, et j'imagine que mis en scène, ça peut être assez fort. A lire pourtant ça ne m'a pas complètement convaincue.

Au début, les personnages bien tordus sont intrigants: Tilden, qui a «quelque chose de définitivement éteint et coupé du monde», Dodge qui a à peine la force de respirer mais qui démolit le sofa à la recherche de sa bouteille de whisky, ni l'un ni l'autre ne semblant reconnaître leur petit fils/fils Vince. Le problème, c'est que j'aurais eu besoin d'acteurs pour qu'ils prennent corps, là finalement je n'y ai qu'à moitié cru, ils sont originaux, mais je n'ai pas vraiment réussi à m'y projeter.

Si Sam Shepard crée bien une sensation de malaise forte, palpable, autour de cet «enfant enfoui», les situations absurdo-flippantes, pas inintéressantes, m'ont paru s'enchaîner sans vraiment décoller.
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L'enfant enfoui

Lire une pièce de théâtre n'est pas toujours évident, en ayant seulement les dialogues, il peut s'avérer difficile de se représenter et d'apprécier le "scénario" aussi bien que lorsqu'on la joue et ce même s'il y a des didascalies.

Mais je n'ai eu aucune difficulté à rentrer dans l'imaginaire de l'auteur et sa noirceur. Les personnages sont déjà parfaitement dessinés. On rentre parfaitement dans la maison des protagonistes comme si nous y étions nous même, malgré cela, je pense qu'un metteur en scène à largement la place de mettre sa patte!

Nous rentrons en plein coeur du famille des Etats Unis, on sent le poids du passé entre eux, on perçoit bien que la place de chacun à évolué au cours des évènements qui s'y sont passés.

Les secrets de famille rôdent.

Malgré la lourdeur qu'il peut y avoir, cette pièce comporte aussi un certain humour, qui pourra être plus ou moins mis en avant.

N'hésitez pas à faire votre propre opinion sur ce livre.

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