AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Scott Lynch (331)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les salauds gentilshommes, tome 1 : Les men..

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, "Les mensonges de Locke Lamorra", premier tome de la trilogie des "Salauds gentilshommes" est, et de loin ce que j'ai lu de meilleur en littérature fantasy, et je parle là de mon genre littéraire préféré.

Ce livre est une quintessence de ce qui se fait de mieux tant tout est parfait !

Un scénario d'une cohérence et d'une complexité hors norme, un contexte et un univers travaillés avec soin (un zeste de Venise médiévale), et surtout des personnages d'une épaisseur rare.

La structure du scénario est brillante en ce sens qu'il nous permet grâce à un court interlude entre chaque chapitre de découvrir l'enfance et l'éducation des "salauds gentilshommes" sans nuire ni à l'intérêt, ni au rythme de l'histoire et du coup on a l'impression de développer une complicité avec des personnages qui s'emboîtent naturellement dans l'histoire, histoire qui va se révéler diablement inventive avec son lot de surprises, je vous garantis que vous ne devinerez pas la moitié des rebondissements.

La ville de Camorr compte 200 bandes de truands qui obéissent à des règles strictes sous la coupe du "Capa Barsavi" auquel ils "payent tribut".

Les "salauds gentilshommes" sont, selon les apparences une petite bande sans ambition, ce sont en fait des arnaqueurs de première catégorie, des maîtres ès infiltration et manipulation, ils sont brillants et inventifs et je ne vais pas en dévoiler beaucoup plus car il n'est pas dans mes intentions d'en dire trop.

Je précise tout de même qu'il s'agit de "Dark fantasy", cet univers est d'une grande brutalité et de nombreuses scènes se révéleront assez... trash.

Etrangement je le conseillerais naturellement à tous, y compris à celles et ceux qui pourraient penser qu'ils n'ont aucune attirance pour le genre fantasy, cette histoire est simplement géniale, en ce qui me concerne un vrai "coup de cœur".
Commenter  J’apprécie          11825
Les salauds gentilshommes, tome 1 : Les men..

Un premier tome qui promet énormément.



Locke est un salaud Gentilhomme. Un arnaqueur de premier ordre qui s'attaque aux nobles de Camor. Ni pour les pauvres, ni par conviction, mais pour le gain et surtout pour le plaisir. Sa dernière affaire s'annonce sous les meilleurs auspices, mais un nouveau joueur entre en scène qui va propulser Locke et ses amis à un autre niveau de risque de danger et de violence.



Une introduction tout en douceur dans un univers qu'on devine très riche et qui s'ouvre à nous peu à peu. A aucun moment on ne sent désorienté ou perdu.

Le langage des protagonistes, tantôt fleuri, tantôt emprunté voire ampoulé est un délice.

L'architecture du roman avec deux fils qui forment deux histoires en une, la seconde (la jeunesse de Locke) qui donne des renseignements sur l'univers et le comportement des personnages permet de ne pas alourdir le texte.

J'ai été happé par l'histoire. J'ai aimé les personnages. Je rame comme un fou pour trouver des choses à raconter sur le roman. Mais au final, le plus beau compliment que je puisse lui faire c'est : J'attaque directement le tome 2.
Commenter  J’apprécie          913
Les salauds gentilshommes, tome 1 : Les men..

Scott Lynch, Locke Lamora, Camorr, les Salauds Gentilshommes… autant de noms dont ma chère fan de fantasy me faisait l’éloge depuis un bon moment et bien lui en a pris !



Une fois n’est pas coutume, intéressons-nous, en premier lieu, au « blurb » qui illustre la quatrième de couverture. Les « blurbs » sont ces petits mots venant d’autres écrivains qui accompagnent les nouvelles sorties pour les faire vendre. C’est récemment devenu un business incroyable et l’usage est maintenant devenu complètement fallacieux, la plupart du temps en tout cas. George R. R. Martin nous dit, textuellement : « Ce roman m’a captivé dès la première page et ne m’a laissé aucune porte de sortie. Une histoire fraîche, originale et captivante racontée par une brillante nouvelle voix de la fantasy. Locke Lamora est un bandit plein de charme et la cité de Camorr un décor fascinant et magnifiquement dépeint qui rivalise avec Lakhmar et Ambre. » Là où beaucoup multiplient les éloges creux qui lassent le lecteur au possible (je vous conseille d’ailleurs un excellent article du non moins très bon site Elbakin : http://www.elbakin.net/edition/18278-La-mode-des-blurbs-dans-ledition), G. R. R. Martin a au moins la délicatesse de citer des aspects significatifs de l’œuvre : il l’a donc lue, déjà ! Mis à part sa première remarque, je suis d’accord avec lui en tout point ! En effet, le long prologue est intéressant, mais plutôt difficile à aborder et à suivre, pour moi en tout cas : toutefois, l’univers donne franchement envie d’aller plus loin, alors autant ne pas s’arrêter à ça ! Beaucoup trop de lecteurs, je trouve, s’arrêtent au bout de quelques pages, mais si vous entamez un tel pavé, vous devez vous douter qu’il va falloir se plonger dedans avec ardeur pour ne pas décrocher ! Ensuite ? Eh bien, par la suite, la magie de Camorr vous émerveillera tellement et le rythme endiablé vous fera passer un tel agréable moment en la compagnie de Locke Lamora et ses joyeux drilles, que les pages finiront par se tourner toutes seules !



En effet, avec ces Salauds Gentilshommes, nous ne pouvons que nous émerveiller devant le talent incontestable de Scott Lynch, débutant déjà adoubé par tant d’auteurs reconnus ou en passe de l’être. Comment fait-il donc pour avoir une imagination aussi débordante ? Une telle facilité d’invention dégouterait presque d’écrire un jour, car comment faire mieux ? L’auteur nous offre, en pâture à nos imaginaires foisonnants, une ville, que dis-je une ville ? une merveille ! Camorr ! Une cité ayant autant de facettes qu’un kaléidoscope, et autant de ruelles sordides que Sin City en mode fantasy… Et puis que dire du contexte de fond ? Totalement ahurissant tellement il recèle de merveilleuses idées à exploiter : avec sept tomes prévus, Scott Lynch a de quoi exploiter et enrichir son univers à l’infini, d’autant plus que sa vision de certaines scènes, lieux ou personnages est complexe et affinée à souhait. Pour l’exemple, je repense surtout à une scène mémorable où Locke Lamora visite quatre fois un hall de banque en moins de trois heures avec quatre accoutrements différents, et Scott Lynch arrive à faire vivre à chaque fois la scène de manière différente sans jamais se répéter ou lasser son lecteur en quoi que ce soit. Je ne m’étendrai pas davantage sur le talent de conteur de Scott Lynch, car vraiment il y aurait des exemples à l’infini, mais, pour tout dire, nous avons ici l’un des mondes de fantasy (voire même tous les mondes créés un genre en littérature, et ceux de fantasy sont bien au-dessus de la moyenne en matière de toile de fond…) les plus développés que je puisse connaître. Et le tout fait baver à souhait !

Enfin, j’aimerais m’attarder un peu sur le style propre à Scott Lynch. En effet, au service de son imagination plus que fertile, il nous délivre un récit aux notes chantantes et aux parfums enivrants. Des scènes bien sales (dans tous les sens du terme : au propre comme au figuré !) jalonnent cet univers glauque, où peu de ruelles invitent à sourire, mais qui invitent heureusement à la fête de temps en temps. Le style de Scott Lynch est admirable quand il s’agit de rendre Camorr grouillante, pouilleuse, qu’on ressent vraiment dans nos tripes… Il démontre ici qu’il a l’art de réunir tous les éléments d’une intrigue passionnante, forte d’un côté putride assumé ! D’ailleurs, vu le langage choisi et certaines scènes sanglantes, ce n’est évidemment pas à mettre entre les mains des plus jeunes lecteurs de fantasy, mais avec un peu de maturité et d’expérience de lecture, ce roman ne peut que ravir par son monde plein de surprises, son style chaloupé et ses expressions pittoresques.



On ressort donc de cette lecture à bout de souffle et empli d’une satisfaction sans borne ! Une seule envie ne peut alors envahir le lecteur qui a eu le cran et l’honneur de passer Les Mensonges de Locke Lamora : « par la dame Très Équitable et le Gardien Véreux, il faut vite que j’enchaîne sur Des Horizons Rouge Sang ! »



Commenter  J’apprécie          830
Les salauds gentilshommes, tome 2 : Des hor..

Second tome de la licence les salauds gentilshommes.



Locke et Jean sont définitivement grillés à Camorr et commencent donc une nouvelle vie d'escroquerie à Tal verrar. Et tout comme pour le premier tome, l'escroquerie se transforme rapidement en nid à embrouilles, beaucoup plus vaste que les deux compères ne l'avaient d'abord imaginée. Nous verrons nos deux héros embarqués sur un bateau pirate pour fomenter une rébellion. Eux dont la seule expérience des navires consiste à monter dessus, à y avoir le mal de mer et à en descendre.



De plan foireux en plan foireux. Aucun  plan de bataille ne résiste au premier contact avec l'ennemi. Telle est désormais la devise de nos salauds gentilshommes.

Il faut dire que si Locke est doué pour établir des arnaques il est aussi et surtout un génie du rebondissement et de l'improvisation.

Ce tome qui nous ballade en mer une grosse partie du temps n'échappe pas à la règle. Construit comme le premier (avec des chapitres flashbacks) l'auteur nous immerge dans son univers et son histoire avec une facilité confondante. La verve et l'humour des personnages n'empêchent pas les scènes de violence.



On pourra regretter une facilité avec les Mages esclaves, mais il faut simplement comprendre que ces derniers seront l'objet du Tome 3.
Commenter  J’apprécie          800
Les salauds gentilshommes, tome 2 : Des hor..

Nous retrouvons Locke Lamora et Jean Tannen dans la foulée des événements du tome 1, plus précisément deux ans plus tard, les "trous" concernant ces intervalles seront comblés à la faveur de courts flash back, une forme narrative efficace à laquelle nous sommes maintenant habitués.

Les deux amis n'ont pas renoncé à leur mode de vie et œuvrent désormais en duo sur leur nouveau terrain de chasse, à savoir la ville portuaire de Tal Verrar, ici comme ailleurs l'argent est roi et les talents de nos salauds gentilshommes vont trouver à s'employer de façon spectaculaire.

Après un premier tome proche de la perfection, je n'avais qu'une crainte qui était de savoir si je retrouverais le même plaisir et la même fascination sachant qu'il n'y aurait plus la surprise de la découverte.

Mon verdict est sans appel, c'est toujours aussi bon, aussi inventif, tordu, méchant et trash que précédemment (juste la surprise en moins quand même), avec un tout petit bémol concernant une petite longueur en milieu de récit, avis très personnel qui n'enlève rien à la qualité de l'intrigue et du scénario.

Je n'en dirai pas plus, ça se dévore littéralement et j'envisage le tome trois avec un bel optimisme, je me demande ce que Mr Lynch va bien pouvoir inventer cette fois :)
Commenter  J’apprécie          710
Les salauds gentilshommes, tome 1 : Les men..

"Ce roman m'a captivé dès la première page..." dit George R.R. Martin. Et bien ce ne fut pas la cas pour moi. J'ai attaqué la première page, la dixième en me disant "Mais c'est quoi ce bouquin ! Pourquoi tout le monde trouve ça génial et moi pas ! Je m'ennuie !"... Du coup j'ai lu autre chose. Et puis je l'ai repris parce que je n'aime pas rester sur une défaite avec si peu de pages lues.



"... Et ne m'a laissé aucune porte de sortie" dit george R.R. Martin... et vlan cette fois j'étais piégée !! Sans doute mon premier essai n'était pas au bon moment mais lors du deuxième je suis complètement rentrée dans ce livre, pour être envoutée par lui et ne plus le lâcher.



L'histoire est prenante et on se prend d'amitié pour Locke Lamora et ses comparses. Une histoire à la Dickens certes, mais avec du fantastique là ou il faut Une perversité et une ruse racontée de façon incroyable.



Un véritable coup de coeur au final.. et je vais m'empresser de lire les suivants.



Commenter  J’apprécie          6210
Les salauds gentilshommes, tome 3 : La républ..

Je vais être moins enthousiaste au moment de parler de ce troisième tome après avoir encensé les deux premiers, en fait surtout le premier.

L'auteur fait pourtant toujours preuve d'autant d'imagination, sans conteste, il a même le génie de matérialiser un fantôme, Sabetha, le grand amour de Locke Lamora, toujours évoqué de façon trop succincte dans les tomes précédents, elle va cette fois être omniprésente et incontournable, j'ai vraiment apprécié de faire sa connaissance.

Là encore les interludes nous plongeront dans le passé des salauds gentilshommes pour y découvrir la rencontre de Locke et Sabetha, leur amour naissant, c'est beau (et agaçant disons le), nous retrouverons également avec plaisir les jumeaux Sanza, une histoire dans l'histoire qui est à mon avis l'une des forces de cette trilogie.

Et pourtant cette fois la magie n'a pas vraiment pris, le scénario est pourtant brillant une fois de plus, mais il semble cette fois tourné vers la comédie et ce malgré la présence des mages esclaves que nous avions appris à craindre dans les tomes précédents. Nous passons sans préavis d'une vraie dark fantasy à une fantasy gentillette et ma déception se situe à ce niveau, c'est assez incongru, c'est une sensation qui s'est installée lentement pour se changer en vrai désappointement, comme un franc sourire qui se fige finalement...

Il y aura pourtant des révélations assez stupéfiantes, captivantes même, mais... Non, je n'ai pas compris le changement de cap, le changement de texture, bref, cette fois je ne m'y "retrouve" pas.

Rassurez-vous car ça se lit très bien, on prend du plaisir à suivre ces professionnels de l'arnaque, si je suis déçu par le fond, la forme est quant à elle irréprochable.

A l'instar des deux précédents opus nous avons là une histoire complète qui semble quand même préparer un tome quatre un jour prochain, j'aurai sûrement oublié ma déception d'ici là.
Commenter  J’apprécie          616
Les salauds gentilshommes, tome 1 : Les men..

Vous connaissez Arsène Lupin ? Le roi des voleurs, la classe et la ruse personnifiée, admiré par ses pairs pour son ingéniosité inégalée. Oubliez par rapport à ce qui vous attend c’est à peine une mise en bouche.



Laissez moi plutôt vous présenter Locke Lamora, dire qu’il est doué pour l’arnaque ce serait un euphémisme. D’ailleurs le présenter comme un simple arnaqueur serait presque insultant. Loin d’avoir à faire à un vulgaire monte en l’air nous sommes plut face à un fin stratège, un orfèvre dans son domaine. La vérité c’est qu’il a ça dans les tripes depuis qu’il est mioche. Instinctivement il a toujours utilisé ses talents à son profit, mais parfois au détriment de certains. Quand on est gosse aussi doué soit-on on commet des impairs mais depuis il a largement amélioré ses prédispositions à force de travail et grâce à une éducation complète et approfondie. Il faut dire aussi que Locke n’est pas seul et que comme tout le monde il a ses faiblesses. Faiblesses largement compensées par les autres membres des Salauds gentilshommes. Tous plus attachants les uns que les autres et aux talents surprenants et aiguisés comme des lames de rasoirs.



Évidemment une telle bande ne se contente pas de petits larcins c’est aux nobles de Camorr qu’elle s’attaque. Plus pour le frisson que pour l’argent d’ailleurs. Et puis le talent ça s’entretien. D’ailleurs ils sont sur un gros coup mais Locke et sa bande marchent sur une corde raide car leurs arnaques ne sont pas forcément du goût du big boss. Et si le capa, big boss craint et respecté, n’étaient finalement que le cadet de leurs soucis ? Car à salaud gentilhomme rusé, rusé ennemi.



J’ai adoré me perdre dans les rues de Camorr cette ville imaginaire aux allures de Venise médiévale avec une touche de magie et de fantastique. Un univers fait de mages, de guildes, de rues coupe-gorges, d’alchimistes, de brigands… une hiérarchie et un univers minutieusement dessiné qui prend forme chapitre après chapitre et laisse rêveurs Les descriptions des lieux et du mode de vie sont sublimes et les personnages plein de charisme. L’intrigue est finement travaillée et les rebondissements m’ont laissé sans voix. Tout s’articule, s’imbrique et se dévoile avec une telle aisance qu’il est impossible de lâcher cette histoire. Les retours en arrières pour nous parler de l’enfance des Salauds Gentilshommes s’intercalent avec beaucoup de naturel et permettent d’en apprendre plus sur chacun d’entre eux et de placer des éléments indispensables à la bonne compréhension des évènements. C’est fait avec beaucoup de subtilité et cela maintient le lecteur dans l’attente de la suite sans qu’il ait envie pour autant de précipiter sa lecture. On est bien dans chacune des pages dont chaque mot est un enchantement.



La plume de Scott LYNCH est à la fois addictive comme celle d’un page turner mais tellement empreinte de poésie qu’on est obligé de ralentir le rythme pour apprécier l’écriture qui est d’une grande qualité.



Je vais finir par croire que j’ai vraiment un faible pour la dark fantasy. Cette histoire m’a embarquée du premier au dernier mot dans un autre univers dont je ne voulais plus sortir. Captivée par l’histoire, sous le charme des personnages je n’ai qu’une envie rejoindre la bande des Salauds Gentilshommes et lever le voile sur les mystères qui traînent dans leur sillage.

Merci beaucoup @CasusBelli pour cette fabuleuse aventure.
Commenter  J’apprécie          5056
Les salauds gentilshommes, tome 3 : La républ..

Aujourd’hui, c’est à moi qu’est dévolu le rôle ingrat du pisse-froid… Désolé par avance les amis/amies ! blink

J’avais adoré le tome 1, j’avais bien aimé le tome 2, mais ce tome 3 m’a laissé de marbre. Je l’ai lu dans le cadre d’une lecture commune avec les potes des Chemins de Khatovar, et au départ j’ai cru que cela venait de moi. Mais depuis, je me suis fait une raison puisque j’ai aimé tout ce que j’ai lu avant, pendant et après "La République des voleurs"…

Avec tout autre que Scott Lynch, j’aurai peut-être été moins sévère, mais on se doit d’attendre mieux d’une des têtes de gondole de la fantasy néoclassique ! Après six ans d'attente, ce troisième volet des aventures de Locke Lamora, Salaud Gentilhomme, n’a pour moi pas tenu ses promesses. Pire, je n’ai presque pas retrouvé ce que m’avait précédemment fait kiffer…





Qu’est-ce qui n’a pas marché avec moi ? ATTENTION SPOILERS









Après tout n’était pas à jeter : ATTENTION SPOILERS









Au final on passe du statut de must have à celui de bon gros pavé honnête avec ce tome mièvre, lourd et ennuyeux. Mais il faut aussi ajouter cette interview où Scott Lynch fustigent les clichés qu’il ne veut plus voir en Fantasy, mais dans lesquels il tombe désormais plus que fréquemment… Et dire qu’il reste encore 4 tomes avant de boucler le cycle, et que le quatrième tome est déjà annoncé avec un an de retard !
Commenter  J’apprécie          4416
Les salauds gentilshommes, tome 1 : Les men..

Cela fait des années que j'avais entendu vanter les mérites de Scott Lynch et de ses « Salauds Gentilshommes » et le moins que l'on puisse dire c'est que sa réputation est amplement mérité ! On y découvre les aventures d'une bande de voleurs menée par la légendaire Ronce de Camorr, Lock Lamora, passé maître dans l'art du subterfuge et de l'usurpation d'identité. Si l'intrigue peut paraître manquer légèrement d'envergure au départ, celle-ci ne tarde pas à se complexifier et à se faire franchement passionnante. Difficile une fois que l'on est rentré dans l'histoire de reposer le livre avant de connaître le mot de la fin. Le roman foisonne d'un nombre incalculable d'idées novatrices et originales dont je ne révélerai rien ici pour ne pas gâcher le plaisir mais qui donnent un charme fou à ce roman pour lequel l'auteur a laissé libre cours à son imagination que l'on découvre débordante et foisonnante (rien que pour le concept de « la foire aux mâchoires », la lecture vaut franchement le coup...).



L'univers dans lequel évolue notre fripouille se limite pour sa part à la seule ville de Camorr, mais quelle ville ! Nous avons là à faire à une cité constituée d'une succession de petits îlots possédant chacun sa propre spécificité, où les guildes règnent en maître, où le roi des voleurs trône depuis l'épave d'un navire échoué et où le combat de femmes-gladiateurs contre les requins de la baie est presque devenu un sport national. Le style fait aussi une grande partie du charme du roman, l'auteur optant pour un parlé à la fois brutal et cru mais qui se lit aisément et agréablement tout en nous mettant aussitôt dans l'ambiance. Lock Lamora est pour sa part un personnage extrêmement attachant, à la désinvolture et au culot duquel il est difficile de résister. Il en va de même des autres Salauds Gentilshommes, qu'il s'agisse de Jean, des frères Sanza ou de Moucheron, autant de canailles avec lesquelles on ne serait pas contre s'acoquiner le temps de quelques aventures.



Un ouvrage et un auteur remarquables qui m'auront permis de me rappeler pourquoi j'aime autant la fantasy. Inutile de vous dire qu'une fois « Les Mensonges de Lock Lamora » terminée, il ne vous restera plus qu'à vous jeter sur « Des horizons rouges sang », second tome de la série tout aussi réussi que le précédent.
Commenter  J’apprécie          423
Les salauds gentilshommes, tome 1 : Les men..

J'ai eu un gros coup de coeur pour ce roman...



C'est de la fantasy, certes, mais c'est surtout une grande réussite littéraire. Personnellement, je vois une filiation entre Scott Lynch et Fritz Leiber, pour la forte présence d'un cadre urbain fantasmé (Camorr chez l'un, Lankhmar chez l'autre) et la construction des personnages : des crapules au grand coeur, liées par des liens fraternels.



A Camorr, en effet, les Salauds Gentilshommes sont une bande d'escrocs qui s'attaquent à la noblesse de cette ville-état, et utilise, pour ce faire, l'arnaque très élaborée, bien aidée par les talents de comédien de son leader, Locke Lamora. Au-delà de la motivation pécuniaire, c'est vraiment la beauté du geste qu'ils recherchent. Mais alors qu'ils sont sur un gros coup, le mystérieux Roi Gris va rebattre les cartes des équilibres précaires qui régissent les forces en présence à Camorr.



Oui le coup de coeur est gros, à la hauteur du talent de romancier de Mr Lynch :



-je suis bluffé par la maîtrise narrative. Les deux histoires, une se déroulant dans le présent, et l'autre relatant la jeunesse de Lamora s'éclairent mutuellement et, bien que celle sur la jeunesse de Locke ne révèle pas toute les réponses, on ne ressent aucune frustration, ni, de la part de l'auteur, aucune maladresse (simplement que les réponses viendront en leur temps, lors d'un prochain tome). Quant à la plume de Scott Lynch, elle est plutôt attrayante. On sent la volonté de rendre sa ville imaginaire vivante et crédible, sans en faire trop sur le vocabulaire désuet. Enfin, je suis carrément scotché par le talent de l'auteur pour insérer dans l'intrigue les réponses aux questions soulevées, aussi bien en ce qui concerne l'univers que l'histoire, sans que cela ne fasse jamais forcé. Bref, tout coule de source...



-l'univers est des plus sympathique, et, à la longue, on finit par en savoir long sur les moeurs camorriennes. Là encore, je suis impressionné, non pas par l'imagination de l'auteur en tant que telle, que je ne pense pas supérieure à beaucoup d'autres écrivains de fantasy, mais par son extraordinaire capacité à structurer un ensemble de très bonnes idées, en un tout crédible, cohérent et, au-delà, immédiatement familier (un exemple assez significatif : la description de quelques recettes de cuisine camorriennes, qui n'existent pas mais qui vous mettent l'eau à la bouche.)



-enfin, les personnages, principalement Locke Lamora et son compère Jean Tannen, forts bien troussés, et qui finissent, à l'image de l'univers, par devenir familier.



En bref, j'ai passé un excellent moment avec les Salauds Gentilshommes et je dirais que, si deux mots devaient résumer ce roman ce serait : maîtrise et subtilité. Vraiment, Scott Lynch fait partie de ces auteurs qui donnent ses lettres de noblesse à la fantasy.



Commenter  J’apprécie          4111
Les salauds gentilshommes, tome 3 : La républ..

C'est toujours un réel plaisir de retrouver et suivre les aventures de Locke et Jean.



Dans ce troisième tome, je trouve que Scott Lynch s'est surpassé : plus de ruse, de fourberie, de sentiments. et aussi des secerts dévoilés... ou pas !

Bien souvent, dans les séries, les tomes finissent par perdre en intensité et ici c'est tout le contraire.

La politique et les manoeuvres politiciennes en prennent pour leur grade dans cet épisode, sans oublier l'humour qui ets toujours bien présent.

Et j'aime toujours autant la fidélité que peuvent avoir ces amis entre eux.

Vous l'aurez deviné c'est sans doute mon tome préféré.. et je regrette de ne pouvoir mettre plus d'étoiles.



Et puis je finis comme une gamine devant son assiette criant "LE TOME 4 ! LE TOME 4! LE TOME 4! ", mais si j'ai bien compris il va me falloir être patiente
Commenter  J’apprécie          386
Les salauds gentilshommes, tome 2 : Des hor..

Quelle claque ! Scott Lynch nous laisse comme deux ronds de flan après la lecture de ces « Horizons Rouge Sang ». Une fois de plus, il a su manier rythme, imagination et dialogues fleuris pour concocter un voyage dépaysant des plus réussis.



Après un premier tome tonitruant, plein de malice et de violence, nous voici de nouveau sur les traces de Locke Lamora et de son fidèle acolyte, Jean Tannen, deux Salauds Gentilshommes. Même si nous abordons Des horizons rouge sang par la ville de Tal Verrar, les mensonges de Locke Lamora ne sont finalement jamais bien loin. Et tout au long de ce volumineux opus, la langue de bois servira de langage universel dans une ville aux dents longues et aux ressources quasi illimitées.

En effet, le danger est constant et les ennemis partout pour les deux compères, qui se remettent à grand peine des événements tragiques qu’ils viennent de connaître. Si Tal Verrar constitue tout le début de l’intrigue avec une flopée d’assassins, de mercenaires et d’hommes de main qui les observent, les poursuivent ou les contraignent, la deuxième partie du récit nous réserve de belles surprises en matière de lieux exotiques et de relations conflictuelles. Nous ne sommes évidemment pas dans une simple affaire de truands cherchant à subtiliser un quelconque bien ; Locke Lamora et Jean Tannen ont l’art de se glisser, bon gré mal gré, dans les affaires qu’il ne faut pas approcher, même de loin. Aurions-nous deviné que ces deux là pouvaient survivre dans un environnement qui leur était aussi hostile et aussi inconnu que celui de la piraterie en haute mer ? Leur gouaille et leur habilité au vol ne leur seront pas d’une grande utilité et c’est tout l’intérêt de ce tome : déconstruire les atouts du premier (une équipe, une spécialité, un lieu bien connu) pour poser d’autres problématiques à ce duo de choc soumis à bien des périls.

Certains lecteurs pourront se dire : tout ce chemin parcouru pour uniquement mener à bien un braquage, certes audacieux, prévu dès le départ ? Oui, certes, il serait légitime de mettre en parallèle la longueur de l’exposition et de l’aventure avec le raccourci de la résolution finale. Toutefois, comme dit le proverbe, c’est le chemin qui compte, pas forcément l’arrivée. En effet, c’est la verve de l’auteur qui nous pousse à poursuivre la lecture, c’est la profondeur de son histoire qui nous tient en haleine tout du long. De plus, comme à son habitude, Scott Lynch réussit à imaginer des contextes locaux particuliers, des récits très ponctuels, qu’il nous transmet en quelques lignes ou pages, presque pour le plaisir. Une ville côtière isolée, un souvenir raconté à la va-vite, voire un simple point de détail dans l’histoire, sont autant d’occasions de placer une bonne idée ou un concept astucieux issus de son imaginaire fertile.



C’est avec un cliffhanger de fou, vraiment insoutenable pour nous, pauvres lecteurs, que nous terminons ce deuxième volume d’une saga qui fera date si l’auteur tient la cadence. Même si les aventures des Salauds Gentilshommes, quelle que soit leur composition, sont d’ores et déjà prévues en sept tomes, Des Horizons Rouge Sang va chercher des ressorts scénaristiques dans le très spectaculaire et le jusqu’au-boutisme absolu ! Que Scott Lynch a donc pu inventer de plus grandiose ou de plus abouti dans sa République des Voleurs, le volume suivant ?



Commenter  J’apprécie          372
Les salauds gentilshommes, tome 2 : Des hor..

On peut être salauds gentilhommes et se faire avoir en beauté. Et oui nos deux compères (Locke et jean) toujours a leurs affaires se sont fait piéger. Un gros bonnet de Tal Verra leur fait boire un poison dont il est le seul a avoir l'antidote mais en contrepartie nos gais lurons doivent travailler pour lui.



Toujours un roman remarquable. Plein de ruse, de pièges, de retournements de situations et aussi d'une pincée de malice et d'une once de chance.

Ce tome nous fait voyager sur terre mais surtout sur mer, ou la piraterie est au rendez vous. De belles scènes d'abordages digne des plus grands films Hollywodiens.



J'ai beaucoup aimé ce roman, même si à cause du contexte actuel j'ai mis énormément de temps à le lire.. et je suis sûre je ne l'ai pas savourée a sa juste valeur. Mais mon envie est grande d'attaquer le tome suivant... ce que je ne vais pas tarder à faire
Commenter  J’apprécie          360
Les salauds gentilshommes, tome 1 : Les men..

Oh, treize dieux, qu'est-ce que c'est bien ! Je ne suis pas hyper-fan de la fantasy, mais je suis heureuse d'avoir suivi le conseil judicieux de CasusBelli et d'avoir ouvert ce premier tome des aventures de Locke Lamora.

Locke Lamora est le prince des voleurs, le roi de l'arnaque, piètre bagarreur mais brillant stratège -et accessoirement prêtre. Avec sa petite bande ("les Salauds Gentilshommes", donc), il réalise des escroqueries de haut vol dans l'étrange ville de Camorr, sorte de Venise de verre dirigée par un Duc, tandis qu'un Capa (espèce de gros chef mafieux) règne sur les différents groupes de voyous (les "Gens Bien"). Mais tout ce bel équilibre est tout à coup menacé, et Locke Lamora va devoir mettre ses postiches de côté, et faire des choix.

Moi qui aime avoir mes petits repères-pépères, j'ai paradoxalement adoré cette plongée dans un univers totalement différent du nôtre, mais où les sentiments sont aussi puissants (si ce n'est plus) que dans notre monde. L'immersion dans cette autre dimension a été rapide et facile, grâce à la minutie de l'auteur, à la maîtrise rigoureuse de son intrigue, et à son style enlevé et fluide qui donne du rythme au roman. En outre, il y a des petits côtés "Locke Lamora à l'école des voleurs" et "la Communauté de l'arnaque" qui m'ont bien plu. Et j'ai particulièrement aimé les dialogues émaillés de gros mots, drôles sans jamais être vulgaires, qui rendent ces Salauds Gentilshommes encore plus proches de nous.

Parce qu'enfin, il y a évidemment ces personnages follement attachants, Locke Lamora en tête ; comment leur résister ? On a envie de les rencontrer, de partager un bon repas en leur compagnie, puis de se grimer et de partir à l'aventure avec eux -car ce sont de véritables gentilshommes à l'âme pure, dotés d'une éducation exceptionnelle et d'un grand sens de la fraternité. Ils m'ont émue aux larmes, ces morveux ! Mon petit coeur a palpité au gré de leurs périples, Scott Lynch ne leur ayant rien épargné, et l'ouvrage s'avère plus sombre qu'il n'y paraît.

Je n'ai qu'une hâte : y retourner et les retrouver. le deuxième tome me tend ses pages ; n'hésitez pas à rejoindre, vous aussi, le monde ensorceleur de Locke Lamora -monde finalement moins pire que le nôtre.



Commenter  J’apprécie          3513
Les salauds gentilshommes, tome 1 : Les men..

Que d'aventures m'aura fait vivre la Ronce de Camorr ! Toutes en rebondissements, en surprises, en flashbacks, en émotions, et j'en passe !



J'ai vraiment adoré ce roman qui m'a emportée dans son univers dès les premières pages. Plusieurs fois j'ai eu l'impression de savoir où j'allais, mais les pages m'emmenaient finalement ailleurs. C'est une chose que j'aime beaucoup quand je lis un roman, avoir l'impression de savoir ce qui va se passer, que c'est évident, et être détrompée pour au final vivre d'autres émotions que celles attendues. C'est exactement ce qui se passe avec ce roman, et on ne se lasse pas d'en tourner les pages.



Le rythme est effréné, il se passe beaucoup de choses, que ce soit dans le présent ou dans le passé. Tout a un sens, rien n'est laissé au hasard, et lorsque l'on se demande "en quoi est-ce que ça peut bien servir l'histoire cette affaire?" on découvre quelques pages, ou chapitres plus tard, exactement où on nous a emmenés et pourquoi on nous y a emmenés.



Quant aux personnages, on peut dire des tas de choses : ils sont hauts en couleurs, ils sont pleins de reliefs, de creux et autres petites bosses, chacun a ses forces et ses faiblesses.On les découvre progressivement et il y a même une part de mystère qui subsiste tout le long, et même encore après avoir tourné la dernière page. Il y a ce petit quelque chose qui nous donne envie de lire la suite sans pour autant rester sur notre faim.



En résumé, ce roman est un régal ! Loin des clichés traditionnels de la fantasy, on est immergés dans un univers original et très riche. Ce n'est que du bonheur ! Un vrai coup de cœur :)
Commenter  J’apprécie          350
Les salauds gentilshommes, tome 3 : La républ..

Oyez oyez, braves gens, la fabuleuse épopée des Salauds Gentilshommes sur les rives de l'Amathel, au pays des Mages-Esclaves !

Troisième tome des aventures de Locke Lamora, et le voici sévissant à Karthain, embarqué malgré lui dans le jeu politique d'élections locales où tous les coups sont permis pour l'emporter -un jeu d'enfant pour lui. Oui, mais... l'adversaire est redoutable, et la sorcellerie jamais loin.

C'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé mon petit Locke Lamora préféré et son ami le plus merveilleux du monde, Jean. Outre l'intrigue politicienne, ce roman raconte un peu plus l'enfance et l'adolescence de Locke (en s'attardant sur une splendide aventure théâtrale). Et surtout, il nous fait enfin rencontrer Sabetha, l'amour de sa vie. On croise également une flopée d'anciens et nouveaux personnages, toujours hauts en couleur et à la langue bien pendue : quelle joie de retrouver tous ces gros mots et expressions incroyablement novatrices en matière d'insultes ! Tant de créativité m'amuse et m'épate à chaque fois. Mais ce que je préfère, c'est la variété d'émotions qui animent tous ces personnages et les rendent tellement proches de nous, simples lecteurs : "Vous mordez par instinct, puis vous vous laissez mordre par votre conscience." s'entend dire Locke Lamora. (Oh oui !)

Cependant, cet opus m'a laissée un peu sur ma faim, par rapport aux deux précédents. L'intrigue politicienne ne m'a pas convaincue (ou alors, c'est mon rejet progressif de la politique IRL qui a influencé mon appréciation), et je n'ai pas aimé -mais alors, vraiment pas- l'une des révélations de ce livre.

Ce qui ne m'empêchera pas d'attendre avec impatience la sortie du prochain tome des aventures des Salauds Gentilshommes, tant leur univers est fabuleux, magique, poétique, drôle et émouvant -et si profondément humain. Je les aime !
Commenter  J’apprécie          294
Les salauds gentilshommes, tome 3 : La républ..

En résumé : J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui permet de retrouver avec plaisir Jean et Locke et nous replonger dans une de leurs aventures. L’auteur nous offre deux intrigues, entre passé et présent, qui s’alternent de façon efficace, jouant sur les rebondissements et les surprises et happant le lecteur dès les premières pages malgré que le début prenne un peu son temps. L’univers continu à se développer au fil des pages de façon cohérente et se révèle toujours aussi fascinant à découvrir. Concernant les personnages ils sont toujours aussi soignés et entrainants, bien portés par des dialogues savoureux et on découvre enfin avec grand plaisir Sabetha. Un tome qui, par contre, fait la part belle à deux révélations sur le passé de Locke, mettant un peu moins en avant le côté « arnaque », ce qui pourrait peut-être en rebuter certains qui ne seraient pas intéressé sur le nébuleux passé de notre héros. Il y a bien quelques légères longueurs et une des révélation m’a parue amenée de façon bancale, mais vite oublié devant la qualité du roman, le tout porté aussi par un style entrainant, soigné et vraiment efficace. J’attends maintenant avec impatience la sortie du tome 4 qui est normalement annoncé fin de l’année en VO. Je croise les doigts, car j’ai hâte de retrouver nos héros.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          291
Les salauds gentilshommes, tome 3 : La républ..

Six ans. C'est le temps qu'il aura fallu patienter avant d'enfin pouvoir découvrir la suite du chef d’œuvre de Scott Lynch mettant en scène une bande de voleurs ambitieux dans un univers de fantasy extrêmement travaillé. Et encore une fois quel plaisir ! Avec ce troisième tome des « Salauds Gentilshommes », l'auteur nous prouve qu'il n'a rien perdu de sa verve ni de son talent, et que son imagination est toujours aussi fertile. Après Camorr et Tal Verrar, c'est à Karthain, cité abritant les redoutables Mages Esclaves, que nos deux compères sont invités à exercer leurs multiples talents dans le but de faire gagner les élections à un parti qui n'a connu que la défaite depuis dix ans. L'avantage, c'est que tous les coups sont permis : vol, tricherie, corruption, espionnage..., bref, de quoi laisser à nos deux héros une sacrée marge de manœuvre. Le problème, c'est que leur adversaire chargé de faire gagner le parti opposé se trouve être un ancien membre de leur petite bande de voleur et le grand amour perdu de Locke : la fameuse Sabetha.



Si le deuxième volume des aventures de Locke Lamora mettait essentiellement l'accent sur le personnage de Jean Tannen et sur son indéfectible amitié avec le héros, c'est cette fois sur la jeune femme que se focalise l'intrigue. Un personnage dont on entend parler depuis le tout premier tome sans l'avoir jamais entraperçu jusqu'à présent. Alors le résultat est-il a la hauteur des attentes des lecteurs ? En ce qui me concerne la réponse est oui : Sabetha est un personnage au moins aussi complexe que Locke, toute aussi intelligente, et peut-être un peu plus retorse. Comme dans les tomes précédents, on alterne en fonction des chapitres entre le présent consacré aux élections à Karthain, et le passé du héros qui nous permet d'en apprendre davantage sur la naissance de sa relation avec la jeune femme. Jean se fait ainsi un peu plus discret ici et c'est un peu dommage car il s'agit d'un personnage auquel l'auteur avait su donner une véritable épaisseur dans le tome précédent.



Outre le soin apporté à la psychologie de ses personnages, on retrouve ici toutes les qualités qui font des romans de Scott Lynch de purs bonheurs de lecture. Les décors sont encore une fois surprenants, qu'il s'agisse du lac des joyaux ou de la Cour de Poussière, et l'auteur a à nouveau fait le choix de nous dévoiler dans les moindres détails l'une des professions qui occupe une place privilégiée dans son univers. Après le monde de la piraterie, c'est celui du théâtre que l'on découvre avec autant de plaisir et d'intérêt : l'organisation d'une troupe, les répétitions et la répartition des rôles, le répertoire de pièces à disposition des acteurs, le déroulement de la représentation... Mais le plus gros point fort de Scott Lynch réside surtout dans la qualité de ses dialogues. Dès les premières pages on retrouve cette gouaille, cette irrévérence et cet humour qui, personnellement, m'avaient beaucoup manquée et qui nous plaquent immanquablement un sourire satisfait sur le visage tout au long de la lecture.



Pari réussi pour Scott Lynch qui nous offre avec « La République des voleurs » un troisième tome aussi réussi que les précédents, bien que les enjeux soient cette fois un peu moins importants que précédemment pour nos deux héros. Ne reste maintenant plus qu'à se montrer patient avant de pouvoir découvrir la suite, même si l'auteur a d'ores et déjà déclaré que le quatrième volume était déjà en cours d'écriture et qu'il devrait par conséquent très bientôt trouver le chemin de nos librairies.
Commenter  J’apprécie          274
Les salauds gentilshommes, tome 1 : Les men..

Camorr est une cité lacustre fortement inspirée de Venise avec ses canaux, ses ponts et la richesse de son architecture. Seulement, la comparaison s'arrête là. De gondoliers et de romantisme: point.

Camorr est gangrénée par la pègre: un Palerme médiéval.

J'ai noté des ressemblances avec la ville de Ankh-Morpork, si peu sûre mais si chère à Terry Pratchett dans "Les annales du Disque-Monde".

Il s'en est fallu d'un rien que je ne me laisse baigner dans une lagune d'incompréhension après une cinquantaine de pages.

Tiraillé entre l'envie de passer à autre chose et la curiosité que suscite ce premier roman couvert de louanges, avec, une fois de plus, la technique des récits parallèles encore resservie.



Suivre la vie de ce voleur ne m'a pas emballé. Mais la préparation de la première arnaque m'a scotché, ensuite les pages se tournent, toutes seules.



Scott Lynch a imaginé une cité complexe et c'est une grande réussite du roman, par contre le personnage principal de Locke ne m'a pas convaincu, les seconds couteaux, dont Jean Tannen, davantage.



Le tome 2 attendra.
Commenter  J’apprécie          262




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Scott Lynch Voir plus

Quiz Voir plus

Une vie de Guy De Maupassant

Comment Jeanne entend parler du vicomte de Lamare ?

Par hasard
Grâce à l'Abbée Picot
C'est un ami d'enfance
Grâce à Rosalie

10 questions
187 lecteurs ont répondu
Thème : Une vie de Guy de MaupassantCréer un quiz sur cet auteur

{* *}