Serge Lehman

Une BD magnifique sur laquelle je suis tombée complètement par hasard à la bibliothèque.

Je ne m’attendais à rien avec cette BD, elle était mise en avant à la bibliothèque, je l’ai feuilletée et j’ai aimé le trait, alors je l’ai empruntée.



Ici on rencontre trois générations de femmes d’une famille, la fille Clara, sa mère Betty, et sa grand-mère Maud.

Elles vivent à Paris, et l’histoire prend place alors que des pluies diluviennes se déversent sur la capitale. L’ambiance initiale est donc assez sombre, contrebalancée par un trait très net.

Betty a quarante ans et passe un peu pour une ratée. Elle vit temporairement chez sa mère avec sa fille Clara, car son appartement est en travaux, et souffre régulièrement de crises d’aphasie, qui l’empêchent complètement de parler.

Maud, elle, est autrice à succès de livres pour enfants.

Ces trois femmes sont liées par un secret de famille qui va se révéler au cours de l’histoire. Elles vont, malgré elles, devoir revenir sur leurs origines et partir en quête de réponses pour faire face à un maître chanteur sanguinaire.



J’ai adoré voir évoluer ces trois femmes, fortes chacune à leur manière, les voir se (re)découvrir. L’histoire comporte une part de fantastique et une part d’histoire liée à la seconde uerre mondiale que j’ai trouvé très bien associées et qui donne beaucoup de corps à l’ensemble.

La recherche d’indices jusqu’en Franche-Comté m’a aussi beaucoup plu, ce retour aux sources et au calme, le chemin géographique qui concorde avec le chemin que les personnages accomplissent pour elles-mêmes. J’avoue que cette région tient aussi une place importante dans mon cœur, ce qui n’a fait qu’augmenter mon amour pour cette histoire !

Imaginez qu'il suffise de quelques mots bien choisis pour faire dormir des enfants à point fermé ou pour calmer un chien enragé ? Imaginez que ces quelques mots sont la clé d'une histoire familiale qui s'est perpétuée de mères en filles jusqu'à ce que l'une d'entre elle soit touchée par de violentes crises d'aphasie. L'homme gribouillé c'est ça et plus encore : une enquête rock rythmé par un magnifique dessin tout en noirs profonds et en dynamismes saisissants, des ambiances saisissantes, de très bon choix d'intrigue - par exemple le choix de prendre pour personnage principal une femme mère plutôt que sa fille adolescente -, des moments qui savent faire peur et des moments qui savent être touchants, des moments drôles sur un fond de féminisme très léger (les deux personnages les plus insupportables de l'histoire - le mari d'Alice et monsieur Inféri - sont des hommes dont on tourne au ridicule leur autorité ou leurs lourdeurs sexualisantes toujours avec des personnages féminins qui savent replacer les choses) et bien plus encore.

Une petite trouvaille que je conseille à tous, pour les petits et les grands !

Quand j'ai feuilleté ce roman graphique dont j'avais entendu le plus grand bien, j'ai été quelque peu dubitative notamment face à ce dessin très léché et ces grandes pages grisées. Mais une fois ma lecture entamée, quel plaisir, quelle cavalcade, quelle lecture captivante !



Entre meurtres et touche fantastique, nous plongeons surtout dans des secrets de famille. de Maud, la grand-mère excentrique, écrivaine à succès, à Clara, l'adolescente au talent de conteuse déjà affirmé en passant par sa mère, Betty et ses crises d'aphasie, quels non-dits entre ces trois générations ? Quels mystères ? Tout bascule le jour où Betty et Clara découvrent qu'un corbeau fait chanter Maud. Pourquoi ? Et qui est-il, cet affreux emplumé à l'aura surnaturelle ?



Mère et fille se lancent en quête de leur identité et de l'histoire de leurs ancêtres en allant de rencontres en rencontres, de la pluie parisienne aux brumes doubistes. Leur parcours sera jalonné par des personnages certainement atypiques et parfois un peu louches. Max Corbeau est d'abord simplement inquiétant (un peu comme le Sans-Visage du Voyage de Chihiro) sous son masque et son chapeau, mais devient peu à peu franchement terrifiant et chacune de ses apparitions suscite un petit frisson de plaisir et d'appréhension mêlés.

J'ai également adoré le duo formé par Betty et Clara. Les relations mère-fille (sur toutes les générations) sont très bien racontées et les personnages sont bien campés. J'ai tout de suite adhéré à la maussaderie muette de Betty, à son caractère bien trempé, à ses failles et à ses paniques, puis Clara m'a séduite par son enthousiasme, sa façon de soutenir sa mère et de la combattre à d'autres moments. Des caractères nuancés et parfaitement racontés tant par l'expressivité des illustrations que par les dialogues.



Détail qui ne pouvait que me séduire, les histoires et les contes sont omniprésents dans ce roman graphique : les histoires effrayantes de Maud, celles de Clara, des rituels, des sectes étranges… et ces créatures surprenantes mais épouvantablement réelles. Difficile de ne rien révéler des légendes soulevées, des histoires réveillées, donc cette chronique sera assez courte. La fin surprend et il est assez agréable d'avancer sur un chemin insoupçonné – je m'attendais vraiment à emprunter d'autres voies.



Une BD-thriller fantastique et palpitante, à l’atmosphère pluvieuse, poisseuse, bref, définitivement sombre, et au dessin en noir et blanc merveilleusement approprié.
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Un peu déçu de cette ouvrage. J'avais lu que Serge Lehman était un écrivain assez puissant dans son domaine, capable de conter une histoire avec beaucoup de force et laissant une forte impression sur son lecteur.



Manifestement, ce n'est malheureusement pas le cas avec moi.



Je vais commencer par le côté positif : l'aspect européen. C'est bête, mais avoir plusieurs histoires ayant comme centre d'intérêt celui de l'Europe, c'est agréable. On n'est pas bombardés d'américanisation, de l'influence asiatique, etc. De plus, la "fédération européenne" décrite dans les ouvrages, apparaît comme le dernier rempart contre les atteintes à la liberté individuelle et opère comme le dernier bastion contre les "Puissances", entreprises privées peu scrupuleuses de l'humain et ayant, somme toute, qu'une envie : accumuler le plus de richesse économique et poussant à l'extrême de concept de consumérisme à son maximum.



Ce qui est également appréciable, c'est l'aspect "entre-deux". Même si la Fédération Européenne combat pour le "bien", cette dernière n'hésite pas à parfois utiliser le jeu des Puissances pour triompher, quite à nous mettre dans l'inconfort, en ne sachant plus vraiment à qui nous fier.



Par exemple : le jeu des Puissances a amené à exclure la majorité de la population terrienne, dans ce qui est appelé des Friches, et le Wonderland, afin d'établir "le Village", sorte d'endroit paisible et paradisiaque, où vous pouvez bénéficier de droits, comme un travail, une assurante santé, une mutuelle, la Sécurité Sociale, etc.

Ainsi, la Fédération Européenne souhaite faire disparaître ces Friches et ce Wonderland, pour rétablir la liberté, une sorte de liberté sauvage. Mais en faisant cela, elle casse l'aspect sécuritaire et communautaire de ce qui est établi dans le Village. Alors, que faire ? Qui suivre ?





Enfin, pour en terminer avec cette partie positive : il est intéressant de constater à quelle point des sociétés purement privées peuvent s'accaparer au maximum des prérogatives appartenant à l'Etat, aux Gouvernements. Une dystopie poussée à l'extrême dans les différents ouvrages.



Seulement, voilà le côté négatif pour moi : c'est un peu creux. L'histoire est géniale, mais pas suffisamment poussée. A moins que cela soit la volonté de l'auteur de laisser en suspens afin d'imaginer la suite des événements. J'ai pu être un peu frustré sur certaines fins, car j'aurais aimé savoir (ou au moins avoir plus de pistes) quant aux fins possibles de certaines histoires.

Le savoir-faire est bien présent et le travail sur les couleurs donne à l'ensemble une atmosphère hallucinée très originale. Frédérik Peeters excelle à créer un univers aux frontières du fantastique, fuyant et angoissant.
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En lisant une critique de ce tome 2, j'apprends que 5 tomes sont prévus... Heureusement, c'est de la lecture rapide avec de nombreuses planches sans légendes, ces dernières étant tellement fades lorsqu'elles existent que les dessins pourraient suffire à comprendre un intrigue où d'autres fils viennent s'emmêler pour perdre un peu plus le lecteur.



Les dessins, leurs couleurs magnifiques sauvent l'ensemble qui reste malgré tout d'un niveau très moyen à mon goût.



On a quelques belles scène de bagarres, une randonnée en montagne -- j'espère que les tomes à venir reviendront sur cet aspect en développant la personnalité du guide. Pour les autres personnages, aucun n'est vraiment attachant, même si la randonneuse est plutôt jolie.



A voir si la suite du scénario améliore l'ensemble.

La quatrième couverture parle de "croisée entre l'étrange et l'absurde", donc les amateurs du genre seront servis.



Pour ma part, j'ai bien aimé les dessins, les couleurs très vives, agressives dans les bleu-vert-rouge, mais pour l'histoire, c'est un tel mélange qu'il faut donc s'accrocher pour suivre. J'y suis parvenu tant bien que mal, sans retour en arrière -- ce qui est zappé le restera --, mais au final rien d'éblouissant dans cette histoire bien saignante, en espérant que la suite apporte des éclaircissements.

Metropolis, la tentaculaire.



Je ressors de ce premier tome mitigé.

Non point sur le graphisme que je trouve juste éblouissant mais sur un scénario qui peine à envoyer du bois.



Les mirettes se régalent à chaque coin de cases.

Cette uchronie, au charme désuet, s'appuie sur des illustrations d'un niveau stratosphérique, notamment sur le plan architectural et dans le domaine automobile où le regard se perd régulièrement, occasionnant à juste titre l'air béat du ravi de la crèche.



Difficile d'en dire autant d'un scénar' qui, j'en suis bien conscient, pose les bases sans toutefois y associer un rythme suffisamment élevé pour crier au must-have incontournable.



Inutile de préciser que pour Metropolis, deuxième du nom, j'attends juste de m'prendre un gnon.

Je n'étais qu'impatience en apprenant que Serge Lehman et Frederik Peeters allaient reprendre leur collaboration. Et mon attente a été récompensée: Saint Elme est une pure merveille. On se retrouve plonge dans une atmosphère suintante de mystère dont Lehman a le secret. Les graphismes sont très travaillés et les couleurs s'accordent parfaitement avec la situation. Mention spéciale pour les planches du Mirage!

Ce premier tome pose les bases d'une histoire et il me tarde de découvrir la suite.

Aujourd’hui on se retrouve pour parler Bande Dessinée ! Une BD décalée, premier tome d’une série qui promet de renverser les codes. Aussi noire que les couleurs sont pétantes…

L’histoire a pour fondement une mystérieuse disparition depuis la ville de Saint-Elme. Une enquête est mise en place et en parallèle nous suivons différents personnages. On ne comprend pas tout de suite le rôle de tous mais ça sent la manigance à plein nez. Néanmoins l’ambiance ne serait rien sans les planches extrêmement bien élaborées. Un enchaînement de couleurs éclatantes pour suivre avec panache le rythme du polar.

J’ai beaucoup aimé les dessins et notamment l’expression des visages que j’ai trouvé très réalistes. Un peu surpris au début, on se fait finalement bien au style ( les grenouilles ne peuvent pas en dire autant…).

Quant au dénouement je reste un peu sur ma fin. On sent que les auteurs en gardent sous le coude pour la suite, qui j’espère est prévue pour bientôt !

La couverture a attiré mon regard, le titre énigmatique m’a arrêtée, il ne m’en faut parfois pas plus pour emprunter une bande dessinée à la bibliothèque. Parfois ce sont de bonnes découvertes, parfois moins. Ici, c’est plutôt moins.

Le dessin ne me plaît pas, un peu trop grossier pour moi et ne dégageant pas d’émotion, et l’histoire est un beau fourre-tout de légendes urbaines et de mythes empruntés à droite et à gauche. Cela donne un mélange assez indigeste, et qui pourtant laisse sur sa faim, car en refermant le livre, je n’ai pu m’empêcher de me demander quelle histoire on avait voulu me raconter, et pourquoi. Une bande dessinée à côté de laquelle je suis donc complètement passée.

Une très belle découverte. Une histoire intéressante mêlant mythe culturel et monstres ancestraux. Une histoire de secret familial et de recherche du passé. Deux femmes, une mère et sa fille, qui veulent connaître la vérité au delà du danger.

C’est beau, intéressant, prenant. Une belle lecture.
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Oh ben voilà !! Quel traquenard que cette bd là ! On l’attrape et on a du mal à la lâcher. Ça commence à Paris sous la pluie, dans un bar où l’héroïne aphone se fait lourdement draguer et ça se finit dans un bled sans nom où un genre de golem pas franchement volatiles-friendly se fait dresser par l’ado de l’héroïne.

C’est très joliment mené, on se laisse entrainer dans ce thriller fantastique sans même s’en rendre compte.



Si vous aimez Paris, la pluie, les vieux polars, l’histoire, le féminisme, X-files, les secrets de famille, Nicole Claveloux (et son homme-oiseau), les animaux mais pas trop les chats, avoir un peu peur, les bavardes, le noir et blanc et ne plus savoir au bout du compte si vous lisez une bd, un roman ou regardez un film, alors l’homme gribouillé est fait pour vous !
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Nous poursuivons notre route avec tous les protagonistes du premier tome.

Toujours cette violence dans ces couleurs criardes qui peuvent gêner ou pas, selon le lectorat. Personnellement, cela me gêne, j’ai du mal à rester concentrée sur l’histoire.

Justement, l’histoire , parlons-en. Les magouilles commencent à devenir de plus en plus compréhensibles mais sans que l’on sache exactement si les auteurs vont nous y embarquer.

Un deuxième tome à la hauteur du premier. Et comme le premier tome, le dessin de la couverture est le dernier de l’album.

Même si l’ambiance ne me plait pas plus que ça, l’histoire,elle, m’emballe bien et je lirai le troisième volume avec plaisir.

Sombre et mordant ❤



Serge Lehman et Frederik Peeters poursuivent leur polar sombre et décalé et nous entraîne dans la paisible bourgade de Saint-Elme… Mais sa quiétude n’est qu’apparence…



Alors que la ville est envahie de grenouilles, qu’un riche industriel la tient en coupe réglée, que ses enfants y font prospérer des trafics en tous genres, qu’un détective se retrouve en bien fâcheuse posture, qu’une gamine erre seule dans la nature après que son sauveur se soit fait refroidir, qu’une famille influente s’effrite sous nos yeux et qu’un inquiétant derviche aux allures de Raspoutine semble échapper à toute emprise, un homme s’apprête à rentrer dans la danse et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne parait pas commode…



Second opus de Saint-Elme, l’avenir de la famille confirme les qualités de ce récit choral sombre et délicieusement alambiqué porté par un dessin somptueux et une galerie de personnages charismatiques, inquiétants et décalés… Un polar absolument incontournable à ne manquer sous aucun prétexte…
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J'aime beaucoup Lehman et je suis allé sur le titre pour lui et malheureusement, sans avoir rien lu de la brigade chimérique.

Etait-ce nécessaire pour comprendre l'ensemble, à mon goût non, mais était-ce nécessaire pour profiter du titre ? Je dirai que oui car la construction des personnages dans ces trois tomes est mal exécutée à mon goût.

Mais j'ai surtout un problème avec la construction de l'histoire, je trouve Lehman bien trop simple comparé aux oeuvres que j'aime de cette auteur, il manque une forme de nuance et de complexité comme il sait si bien le faire aujourd'hui.

Je suis déçu mais ces trois tomes n'étaient sans doute pas destiné à un lecteur comme moi.

J'aime beaucoup Lehman et je suis allé sur le titre pour lui et malheureusement, sans avoir rien lu de la brigade chimérique.

Etait-ce nécessaire pour comprendre l'ensemble, à mon goût non, mais était-ce nécessaire pour profiter du titre ? Je dirai que oui car la construction des personnages dans ces trois tomes est mal exécutée à mon goût.

Mais j'ai surtout un problème avec la construction de l'histoire, je trouve Lehman bien trop simple comparé aux oeuvres que j'aime de cette auteur, il manque une forme de nuance et de complexité comme il sait si bien le faire aujourd'hui.

Je suis déçu mais ces trois tomes n'étaient sans doute pas destiné à un lecteur comme moi.

J'aime beaucoup Lehman et je suis allé sur le titre pour lui et malheureusement, sans avoir rien lu de la brigade chimérique.

Etait-ce nécessaire pour comprendre l'ensemble, à mon goût non, mais était-ce nécessaire pour profiter du titre ? Je dirai que oui car la construction des personnages dans ces trois tomes est mal exécutée à mon goût.

Mais j'ai surtout un problème avec la construction de l'histoire, je trouve Lehman bien trop simple comparé aux oeuvres que j'aime de cette auteur, il manque une forme de nuance et de complexité comme il sait si bien le faire aujourd'hui.

Je suis déçu mais ces trois tomes n'étaient sans doute pas destiné à un lecteur comme moi.

La mise en couleurs est originale et colle à l'ambiance du récit tout comme dans le premier tome. Malheureusement, bien qu'intéressant j'ai l'impression que rien n'a avancé dans cette seconde partie… c'est passionnant à suivre mais on n'apprend rien de l'intrigue initiée à l'origine. J'ai eu donc un goût de trop peu. 

Pas trop mon truc les êtres étranges venus d’ailleurs ! Bien aimé les dessins et le fait que la grand-mère soit auteur de livres pour enfants et l’idée de trois générations de femmes de la même famille avec la quête de leurs origines. Manque peut-être un petit quelque chose de tendresse, légèreté, folie, froissée par ces personnages qui disparaissent trop vite sans savoir grand chose d’eux.