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Citations de Serge Rezvani (145)


Je suis pris d'effroi en pensant que mon amour pourrait tomber entre les pattes de ces terrifiants névrosés que sont -tous- les neuropsychiatres, neuropsychologues, neurogériatres, neurocapos !...oui, j'ai peur, très peur pour elle ! Et soudain la crainte de mourir en la laissant seule, sans moi, me hante à en mourir ! (p.60)
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J'avoue sans aucune gêne le mépris des "durs de durs", la condescendance de ces hommes qui prétendent laisser aux femmes l'amour souvent trop excessif à leur goût, et qui considèrent ces sortes d'attendrissements indignes de la "race de ceux qui pissent debout" (p.126)
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...je t'ai expliqué que "l'autre", celui qui assiste, est peut-être encore plus gravement atteint que le malade lui-même car il voit, il relativise, il subit les symptômes, il se désespère- seul-, oui-seul- ! il ne sait comment réagir, il ne sait comment agir, il souffre de la relative indifférence...et surtout de l'ignorance involontaire de l'être qu'il aime et avec lequel il ne peut partager à égalité...(p.31)
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Ce fantasme d'une famille littéraire qui sans le savoir écrit un seul livre a un relent borgésien très déplaisant. Et quel est ce prétendu livre unique ?
Page 168
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J'assume avoir été contaminé par le désir de douceur, de tendresse et d'amour que bien des femmes regrettent de ne pas obtenir des hommes. J'accepte et revendique même mon appartenance aux deux sexes qui nous fondent et, bien qu'exclusivement masculin par goût et par nature, je sais en moi la part de féminité qui rend "l'artiste" si curieux envers La Femme et l'infranchissable mystère qu'elle représente.
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Ce matin, réveillé très tôt par l'excès des chants des oiseaux autour de la maison. Délicieux petit creux dans l'estomac, Enthousiasme d'être plongé dans le clair matin. Euphorie qui me rappelle l'adolescence quand à chaque réveil je m'élançais plein de foi, vers cette nouvelle journée qui s'ouvrait. Angoisse ce matin devant la beauté du vallon. Sur la terrasse, dans l'aube gris et rose, une foule de lys blancs debout. Parfums sucré de ces fleurs qui semblent elles -mêmes en sucre transparent
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Et me voilà (...) plus que jamais enivré d'énigme ! Mourir sans avoir compris ! Quelle ivresse ! Moi, je dirai plutôt : mourir en ayant compris qu'il n'y a rien à comprendre si ce n'est que l'humain a inscrit à même le ciel le plus beau d'entre tous les signes, le point d'interrogation. Ce signe (...) crée une rencontre délectable ! Rien que pour cela, l'Humanité mériterait d'exister, aussi fugitive soit-elle ! Et rien que pour signifier ces signes par la pratique à la fois inutile et nécessaire de la peinture, ma vie de peintre méritait d'être vécue. Depuis mes dix-sept ans (...), je revois ces dizaines et dizaines d'années d'interrogations par la peinture et par l'écriture, comme une grisante raison d'avoir été !
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Pour la première fois je ressentais au contact d'une femme qu'il n'y aurait ni camaraderie ni amitié mais quelque chose de fiévreux de ténébreux d'irrésistible et de fatal. Je sus qu'il n'y avait pas de hasard. Ce qui venait de se rencontrer à travers nous nous dépassait. Tu étais cette autre part du monde qu'il me fallait rejoindre. Tu me souriais et me tendais les mains depuis l'autre rive.
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Quel grand artiste, au moment d'entrer dans la mort, ne s'est vu soudain tellement loin de ce sublime que toute sa vie il avait chercher à rejoindre ! Quel grand artiste ne meurt déçu de lui-même ? Arrivé à l'instant ultime, Virgile n'avait-il pas demandé que l'on détruise ses écrits ? De même Kafka...
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Comment pourrais-je être vivant encore si elle n'est plus là? (...)
Que même le peu qui lui reste encore de la sensation d'être elle, de me savoir moi près d'elle, tant qu'elle reconnaît ce qui l'entoure, tant que se prolonge la sensation d'être en vie, tout plutôt que de disparaître tout à fait !...Qu'il y ait vie ! Vie !...Bien que me revienne obsessionnellement la phrase d'une violence insoutenable de la neurolo-psychiatre parisienne me prévenant qu'un jour mon amour serait "une morte sans cadavre"...(p.59)
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Parler américain, c’est tirer plus vite que le type d’en face.
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Peindre la mutilation d’Holopherne, pour un homme ce serait se décapiter soi-même. Ce serait un terrible aveu, non ?
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Comment dire autrement nos deux vies réunies ici, dans ces montagnes, dans cette éternité, puisque nous n'avons pas de repères et que seuls, autour de nous, les arbres grandissent?
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Plié en deux, le front sur les genoux, je me gorge de mes larmes, attisant mon chagrin de toutes les plus douces réminiscences : Lula souriante. Lula en train de gambader et rire. Lula sérieuse et concentrée. Lula pensive ou au contraire faisant la petite folle. Lula Lula Lula qui sourit. Lula qui pleure. Lula qui lit. Ah ! Lula, si tu savais comme je t'aime !
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- Nous vivons au carrefour de deux civilisations, poursuit-il toujours en français, celle du silence,l'Asie, celle du bruit, l'Europe.Terrible mélange de bruit et de silence . Partagés entre un certain mysticisme et un certain besoin d'efficacité, nous sommes un mélange d'eau et de feu, d'immobilité et de féroce activité. Rien n'est plus approprié à l'étude des oiseaux que notre tempérament d'Eurosiates.

( Belles Lettres, 2011)
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LES GRAINS DE BEAUTÉ



extrait 4

Amour ô mon amour
tu es ma foi
et toute ma vie
combien
combien de fois
j'en ai pleuré
pleuré de joie
Est-ce possible
tant de bonheur
et tant de passion
me font peur
Que rien ne nous sépare
encore un peu de paix
encore quelques années
de sursis et d'été
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Chaque village est un noeud de tensions.
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...J'avais essayé de lui redonner conscience d'-où elle se trouve en ce moment-, avec moi, l'homme qui l'a tellement aimée, l'homme déchiré de sa terrible absence. Mais, elle, elle continuait à désirer un "ailleurs" où se trouvent sa mère, son père, son enfance, une sécurité, une protection que rien ni personne aujourd'hui ne peut lui procurer. (...)
Je lui dis combien elle me manque, j'ose cette "cruauté", je lui dis que je souffre de ne plus pouvoir échanger d'idées, de ne plus faire ensemble de commentaires sur la vie, sur les uns et les autres, je lui dis que son regard me manque et que je souffre de ne plus réussir à le saisir...(p.37. Actes Sud, 2003)
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C'est ainsi qu'un jour des milliers de couples quitteront les villes, c'est ainsi qu'ils s'envoleront plus légers que des spores, plus légers que des bulles de savon vers le paradis qu'ils portaient en eux.
Ils aborderont dans des vallons en forme de coquille où les dépressions du sel seront tout à fait semblables aux lignes de leurs paumes accolées.
Certains vivront dans de minuscules maisons enfouies sous les arbres et écriront des livres absurdes, d'autres peindront des tableaux inutiles, d'autres encore composeront des opéras indéchiffrables.
Certains s'installeront au bord de la mer pour écrire des poèmes sur le sable humide à la frange de la dernière vague, poèmes aussitôt effacés et chaque jour récrits pour être effacés à nouveau.
Déjà ils profèrent des phrases ardente auxquelles ils ne comprennent rien encore, ils avancent à la traine de leurs hallucinations ou milieu de ce zoo où radotent les perroquets et où gesticulent les singes.
Ce zoo où les flics canalisent les peuples vers les musées et les bibliothèques, les obligeant à absorber des mots morts et à contempler des visions fanées.
Rezvani «  Les années Lula « 
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P19 ...jusqu'à une certaine nuit où réveillée en pleurs, alors que je la consolais en la berçant contre moi, elle me demanda, me fixant droit au visage : "Tu es ma maman ?" Ce qui me bouleversa. Elle avait perdu mon nom...et même le sens de mon sexe !
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