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Citations de Sigmund Freud (1383)


La revendication d'égalité, formulée par les foules, s'applique seulement aux membres qui les composent, et non au chef. Tous les individus veulent être égaux, mais dominés par un chef. Beaucoup d'égaux, capables de s'identifier les uns avec les autres, et un seul supérieur : telle est la situation qu'on trouve réalisée dans toute foule douée de vitalité.
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Le sentiment social repose ainsi sur la transformation d'un sentiment primitivement hostile en un attachement positif qui n'est, au fond, qu'une identification. Pour autant que nous pouvons suivre cette transformation à partir de son point de départ, elle semble s'effectuer sous l'influence d'un attachement commun, à base de tendresse, à une personne extérieure à la foule.
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"Une analogie grossière, mais qui ne serait pas inappropriée, avec cette relation supposée de l'activité consciente à l'activité inconsciente pourrait être trouvée dans la photographie. Le premier temps est le "négatif" ; toute photographie doit passer par le "processus négatif" et ceux des négatifs qui ont réussi l'examen sont admis au "processus positif" aboutissant à l'image finale."
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"[...] les mots et les paroles du contenu du rêve ne sont pas des créations nouvelles mais sont formés à partir de paroles du jour précédant le rêve [...]. Il est très remarquable de voir combien le travail du rêve s'attache peu aux représentations du mot ; il est à chaque instant prêt à échanger les mots les uns pour les autres jusqu'à ce qu'il trouve l'expression qui offre à la figuration plastique le plus de commodité."
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"Dans la schizophrénie, les mots sont soumis au même processus qui, à partir des pensées latentes du rêve, produit les images du rêve et que nous avons appelé le processus psychique primaire. Les mots sont condensés et transfèrent, sans reste, les uns aux autres, leurs investissements, par déplacement ; le processus peut aller si loin qu’un seul mot, apte à cela du fait de multiples relations, assume la fonction de toute une chaîne de pensées."
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"Les stades préliminaires de l'amour se présentent comme des buts sexuels
provisoires pendant que les pulsions sexuelles accomplissent leur développement compliqué. Le premier but que nous reconnaissons, c'est incorporer ou dévorer, un type d'amour qui est compatible avec la suppression de l'existence de l'objet dans son individualité [...]."
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"L’amour provient de la capacité qu’a le Moi de satisfaire une partie de ses motions pulsionnelles de façon auto-érotique, par l’obtention du plaisir d’organe. À l’origine, l’amour est narcissique, puis il s’étend aux objets qui ont été incorporés au moi élargi et exprime la tendance motrice du moi vers ces objets en tant qu’ils sont sources de plaisir. Il se lie intimement à l’activité des pulsions sexuelles ultérieures et, une fois leur synthèse accomplie, coïncide avec la tendance sexuelle dans sa totalité"
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"Le but d'une pulsion est toujours la satisfaction, qui ne peut être obtenue qu'en supprimant l'état d'excitation à la source de la pulsion."
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On aime l'objet pour les perfections qu'on souhaite à son propre moi et on cherche par ce détour à satisfaire son propre narcissisme.
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La genèse de l'homosexualité masculine est, le plus souvent, la suivante : le jeune homme est resté très longtemps, et d'une manière très intense, fixé à sa mère, au sens du Complexe d’Oedipe. La puberté une fois atteinte, arrive le moment où le jeune homme doit échanger sa mère contre un autre objet sexuel. Il se produit alors un changement d'orientation subit : au lieu de renoncer à sa mère, il s'identifie avec elle, se transforme en elle et recherche des objets susceptibles de remplacer son propre moi et qu'il puisse aimer et soigner comme il a été aimé et soigné par sa mère.
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La psychanalyse était avant tout un art d'interprétation. Mais, comme cet art était impuissant à résoudre le problème thérapeutique, on recourut à un autre moyen qui consistait à obtenir du malade une confirmation de la construction dégagée par le travail analytique, en le poussant à faire appel à ses souvenirs. Dans ces efforts, on se heurta avant tout aux résistances du malade; l'art consista alors à découvrir ces résistances aussi rapidement que possible et, usant de l'influence purement inter-humaine (de la suggestion agissant en qualité de « transfert »), à le décider à abandonner ces résistances.
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L'étude du rêve peut être considérée comme le moyen d'exploration le plus sûr des processus psychiques profonds. Or, les rêves des malades atteints de névrose traumatique sont caractérisés par le fait que le sujet se trouve constamment ramené à la situation constituée par l'accident et se réveille chaque fois avec une nouvelle frayeur. On ne s'étonne pas assez de ce fait. On y voit une preuve de l'intensité de l'impression produite par l'accident traumatique, cette impression, dit-on, ayant été tellement forte qu'elle revient au malade même pendant le sommeil.
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La plupart des sensations pénibles que nous éprouvons sont occasionnées, en effet, soit par la pression exercée par des impulsions insatisfaites, soit par des facteurs extérieurs, qui tantôt éveillent en nous des sensations désagréables en soi, tantôt font surgir dans notre appareil psychique des attentes pénibles, une sensation de « danger ».
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Qui veut vivre du traitement des malades nerveux doit évidemment pouvoir faire quelque chose pour eux. Mon arsenal thérapeutique ne contenait que deux armes: l'électrothérapie et l'hypnose, car l'envoi dans un établissement hydrothérapique après une consultation unique n'était pas une source de gain suffisante. Je m'en rapportai, en ce qui concerne l'électrothérapie, au manuel de W. Erb, qui donnait des prescriptions détaillées sur le traitement de tous les symptômes des maladies nerveuses. Je devais malheureusement bientôt reconnaître que ma docilité à suivre ces prescriptions n'était d'aucune efficacité, que ce que j'avais pris pour le résultat d'observations exactes n'était qu'un édifice fantasmagorique.
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premièrement, l'identification constitue la forme la plus primitive de l'attachement affectif à un objet ; deuxièmement, à la suite d'une transformation régressive, elle prend la place d'un attachement libidinal à un objet, et cela par une sorte d'introduction de l'objet dans le moi ; troisièmement, l'identification peut avoir lieu chaque fois qu'une personne se découvre un trait qui lui est commun avec une autre personne, sans que celle-ci soit pour elle un objet de désirs libidineux. Plus les traits communs sont importants et nombreux, et plus l'identification sera complète et correspondra ainsi au début d'un nouvel attachement.
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La scène gaie est celle du choix que les prétendants, dans Le Marchand de Venise, doivent faire entre trois coffrets. La jeune et sage Portia est obligée, par la volonté de son père, de ne prendre pour époux parmi ses prétendants que celui qui, de trois coffrets qu'on lui présente, saura choisir le bon. Les trois ,coffrets sont d'or, d'argent et de plomb ; le bon est celui qui contient le portrait de la jeune fille. Deux des concurrents se sont déjà retirés sans succès, ils avaient choisi l'or et l'argent. Bassanio, le troisième, se décide pour le plomb; par là, il obtient la fiancée qui, avant même l'épreuve du sort, avait éprouvé un penchant pour lui. Chacun des prétendants avait, dans un discours, donné les motifs de son choix vantant le métal préféré et diminuant le mérite des deux autres. La plus difficile des tâches était par là échue à l'heureux concurrent ; ce qu'il trouve à dire pour magnifier le plomb par rapport à l'or et à l'argent est peu de chose et semble forcé. Si, dans la pratique de la psychanalyse, nous rencontrions un discours de ce genre, nous ne manquerions pas de flairer, derrière ces raisons peu satisfaisantes, des motifs secrètement dissimulés.
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Dans les conditions qui président à la formation de symptômes et, par conséquent, au refoulement, sous l'influence aussi des mécanismes de l'inconscient, il arrive souvent que le choix d'objet libidinal cède de nouveau la place à l'identification, c'est-à-dire que le moi absorbe, pour ainsi dire, les propriétés de l'objet. Il est à noter que, dans ces identifications, le moi copie tantôt la personne non aimée, tantôt la personne aimée. Et nous constatons que dans les deux cas l'identification n'est que partielle, tout à fait limitée, que le moi se borne à emprunter à l'objet un seul de ses traits.
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L'identification est d'ailleurs ambivalente dès le début ; elle peut être orientée aussi bien vers l'expression de la tendresse que vers celle du désir de suppression. Elle se comporte comme un produit de la première phase, de la phase orale de l'organisation de la libido, de la phase pendant laquelle on s'incorporait l'objet désiré et apprécié en le mangeant, c'est-à-dire en le supprimant.
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La question qui se pose dans ces conditions est celle-ci : étant donné que les guerres sont à peu près inévitables, ne ferions-nous pas bien de nous incliner devant cette situation et de nous y adapter? Ne ferions-nous pas bien de convenir que notre attitude à l'égard de la mort, telle qu'elle découle de notre vie civilisée, nous dépasse au point de vue psychologique et qu'il serait préférable pour nous de faire abstraction de cette attitude et de nous incliner devant la vérité? Ne ferions-nous pas bien d'assigner à la mort, dans la réalité et dans nos idées, la place qui lui convient et de prêter une attention un peu plus grande à notre attitude inconsciente à l'égard de la mort, à celle que nous nous sommes toujours si soigneusement appliqués à réprimer ? Ce ne serait pas un progrès que nous accomplirions ainsi, mais bien plutôt, sous certains rapports du moins, une régression, mais en nous résignant à celle-ci, nous aurions l'avantage d'être sincères avec nous-mêmes et de nous rendre de nouveau la vie supportable. En effet, rendre la vie supportable est le premier devoir du vivant. L'illusion perd toute sa valeur, lorsqu'elle est en opposition avec ce devoir.
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Résumons-nous : impénétrabilité à la représentation de notre propre mort, souhait de mort à l'adresse de l'étranger et de l'ennemi, ambivalence à l'égard de la personne aimée : tels sont les traits communs à l'homme primitif et à notre inconscient. Combien est grande la distance qui sépare cette attitude primitive à l'égard de la mort et celle que nous imposent les conventions de notre vie civilisée !
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