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Citations de Sigrid Undset (161)


- Je n'ai pas l'habitude de causer avec des femmes, dit Ljot lentement. Mais je n'en ai jamais rencontré une avec qui je me plaise autant qu'avec toi, et pas davantage une autre auprès de qui je voudrais vivre.
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- Il n'est pas facile de connaître l'état d'esprit d'une femme. Parfois il m'a semblé qu'elle m'aimait bien, mais elle est prompte à la colère et les douces paroles sont peut-être trompeuses.
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Cette année-là, le mois de novembre fut extraordinairement beau. Le matin, quans Torkild se rendait au bureau, le givre poudrait le bois d'un léger nuage gris et le soleil montait rouge derrière la brume. Dans la journée, le temps s'éclaircissait en général, les routes, saisies par le gel le matin, devenaient noires et boueuses, et, au soleil, des gouttes glissaient, tombaient et étincelaient dans les bois éclaircis, où les arbres et les arbustes gardaient quelques dernières feuilles jaunes, quelques baies et quelques fruits d'églantiers pourpres. Après le coucher de soleil, le gel reprenait et, le long de la rivière, le brouillard s'étendait comme une vapeur blanche et légère sur les près. Quand il rentrait, vers le soir, la lumière des fenêtres de la cuisine et de la salle à manger perçait le brouillard comme les gros faisceaux d'un projecteur.
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C’était le cinquième jour après la Saint-Halvard. Une pluie douce tombait sans arrêt. Lorsque Kristin sortit dans la cour, elle sentit, apportée par le souffle doux du vent de sud, l’odeur de terre des champs fraîchement labourés et fumés. Le pays était brun sous la pluie de printemps ; l’air bleuissait entre les hautes montagnes et le brouillard montait à mi-hauteur sur les pentes. De petites clochettes tintaient dans les bosquets le long du fleuve gris qui coulait à pleins bords : dehors le troupeau de chèvres broutait les rameaux bourgeonnants. Ce temps qui avait toujours réjoui le cœur de son père, c’était la fin de l’hiver et du froid pour les gens et pour les bêtes ; on délivrait les troupeaux de leurs étroites et sombres étables et de leur trop frugale alimentation.
(p. 589, Chapitre 8, Partie 2, “Husaby”, Tome 2, “La maîtresse de Husaby”).
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Depuis l’aurore trempée de rosée, on avait entendu le chant des faux dans les prés en fleurs, le bruit du fer contre le fer, et celui des voix qui s’appelaient de près ou de loin. Maintenant l’activité humaine s’était tue : c’était la sieste.
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Je crois encore à mes rêves et le seul bonheur pour moi est celui auquel j'aspirais. Je crois encore qu'il existe. S'il n'existe pas, c'est de ma faute.
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Il savait que chez certains oiseaux ou chez des bêtes sauvages, il arrivait que lorsque des mains d'homme avaient touché aux oeufs ou aux petits, les parents s'en détournaient.
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Christine avait engagé peu de domestiques à la ferme, uniquement parce qu'elle désirait que ses fils apprissent dès l'enfance la nécessité des habitudes paysannes. Il y avait peu de chance à présent que les fils d'Erlend pussent jamais mener la vie de jeunes nobles.
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Erlend, Erlend !... Après qu'elle l'eut rencontré dans sa jeunesse, la vie devint pour elle comme un fleuve rapide qui franchit souches et rochers.
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C'était vrai, sans doute, ce que les prêtres lui avaient dit, que le péché rongeait l'âme d'un homme comme une rouille, car il n'avait de repos ni de paix à vivre auprès de sa douce bien-aimée, il n'aspirait qu'à fuir loin d'elle et de tout ce qui la concernait...
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Enfin, la réalité était plus belle que tous ses rêves. Cette réalité c'était Rome.
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"Ne te souviens-tu pas des vers d'Ibsen : "Et si j'ai mené ma barque à sa perte, ce fut cependant délicieux de voguer !"
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La vie m'a appris une chose en tout cas, c'est qu'il faut agir selon ce que l'on sent sur le moment et non selon ce que l'on croit qu'on sentira ou que d'autres sentiront un jour...
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Jamais il ne lui était venu à l’idée de noyer ses soucis dans la boisson, pas plus autrefois que maintenant. À son avis, c’était toujours avec joie qu’un homme devait se rendre à la table de beuverie.
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Enfant sexe masculin, âgé de six semaines, normalement constitué, sera confié à ménage sans enfants un peu fortuné qui voudra le prendre comme sien propre contre paiement une fois pour toutes. Réponse à “Consciencieux”.
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De l'extérieur, de la nuit et de l'obscurité lui parvenaient le chant puissant du fjord et l'écho des vagues qui s'écrasaient contre la côte. La nouveauté de ce qui l'environnait se mêlait, dans sons esprit, au sentiment étrange de son propre corps déformé et aux impressions inconnues qui s'agitaient en elle. Elle voulait penser à ce qui allait venir, à toutes ces petites choses qu'elle tenait dans ses mains et qui habilleraient un être vivant – mais elle ne pouvait. Elle ne pouvait ni se plaindre ni se réjouir – son cœur était étrangement calme. Elle était tranquille, comme l'est toute femme saine, dans l'attente de cet évènement que personne ne saura décrire d'avance, que personne ne saura jamais raconter après – cet évènement qui ne ressemble en rien aux évènements extraordinaires et complexes de tous les jours, qui est étranger aux sentiments diffus et agités du quotidien – cet évènement qui est simple et naturel comme les propres miracles de Notre-Seigneur.
L'enfant vint et s'en alla aussitôt, avant que la mère eût pu saisir et comprendre le miracle, avant que l'enfant eût été associé à la vie quotidienne et à ces innombrables petits soins et soucis de tous les jours. Elle rentra au foyer, les mains vides.
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Une honorable naissance n'est pas d'un grand secours en ce monde. Celui que la honte a courbé reste courbé.
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Charlotte fouilla dans ses tiroirs et tendit
une feuille à Uni. " Tiens, si tu veux lire…"


Pareil à l'œil qui brûle
fatigué de regarder,
essayant de percer la nuit noire,
insensible ;

Fiévreusement craintif,
tendu comme l'oreille
fatiguée d'attendre la voix du destin,
imperceptible ;

Mon cœur vibre
las de guetter
et de chercher sous le ciel vide
qui m'entoure.

Seule,
oubliée dans un monde mort.
Rien que des nuages glissant sur le ciel,
et la mousse couvrant les pierres grisâtres.

p.47
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Heureux ceux qui sont satisfaits, ceux qui ne refusent pas, mais prennent en patience un destin médiocre. Mais moi, je crois encore à mes rêves, et le seul bonheur pour moi est celui auquel j'aspirais. Je crois encore qu'il existe. S'il n'existe pas, c'est de ma faute.
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Je me savais capable d'exprimer ce que je voulais, mais je ne savais pas ce que je désirais exprimer.
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