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Critiques de Simon Hureau (268)
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Crève Saucisse

C'est qu'il serait chafouin en ce moment notre petit boucher habituellement si jovial.

Faut dire qu'il en a gros sur la patate le Didier.

Sa femme aurait tendance a le prendre pour un jambon.

Un boucher avec des cornes, et c'est avec son pote Eric, ce gros porc, qu'elle s'en paye une bonne tranche.

Le couple est en train de tourner en eau de boudin par la faute de cette bécasse en chaleur et de ce nez de boeuf perfide.

Y aurait comme un os dans le pâté.

Il va leur montrer, l'Didier, qu'il est pas un agneau sacrificiel et que la vengeance est un plat qui se mange froid.

C'est que ça le prend aux tripes cette affaire là...



Après la femme du Boulanger, c'est au tour du Boucher de connaître les joies de l'adultère.

Fait pas bon être artisan en ce moment.

Sans être moralisateur, ce Creve Saucisse fait du bien même s'il est fortement déconseillé d'en appliquer les enseignements.

Rabaté, par le biais de cette petite tranche de vie épurée jusqu'à l'os, nous régale de bout en bout avec cet amateur éclairé de BD fourbissant ses armes pour porter l'estocade finale.

Profondément et tristement humain, ce nouvel épisode réjouit les papilles de l'entrée au dessert sans qu'aucune indigestion n'ait encore été à déclarer.

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Sermilik : Là où naissent les glaces

En ce moment, notre île aux trésors dérive vers les destinations les plus lointaines ! Après le Japon, nous filons aujourd'hui vers Tiniteqilaaq, au Groënland. Village reculé de 80 âmes à peine. C'est là que, dans les années 1980, le Français Max Audibert réalisa son rêve de s'installer et de devenir chasseur arctique. Cette BD s'inspire des souvenirs livrés à l'auteur pour raconter son histoire. Une aventure extraordinaire.



Les premières pages sont d'emblée époustouflantes par la pureté grandiose du décor, immense fjord gelé parsemé d'innombrables blocs de glace. La nature règne en maître et, Max l'apprendra vite, ses lois sont implacables. La moindre erreur peut être fatale. Et mille millions de morses, ce n'est vraiment pas de la tarte de gérer une meute de chiens, d'affronter le blizzard ou de déployer un filet de pêche sous la glace. Cela provoque des mésaventures tour à tour drôles et terrifiantes.



Avec ténacité et humilité, Max s'initie au tunumiosut (le Groenlandais de l'est) et aux savoirs traditionnels organisés autour de la chasse et de la pêche. On ne peut qu'admirer l'ingéniosité avec laquelle les Inuits s'adaptent, scrutant les indices dans le paysage, faisant sécher le poisson, fabricant des objets en peau de phoque. Les descriptions sont précises et documentées. Mais n'allez pas penser que c'est rébarbatif ! D'une part, c'est véritablement captivant de découvrir cette existence si différente de la nôtre qui met à distance ce qui nous semble aller de soi, comme par exemple la pratique d'avoir des animaux de compagnie. D'autre part, les illustrations et les mots de Simon Hureau donnent un supplément de poésie au récit, transmettent la liberté en traineau à chien ou en kayak dans le grand blanc, la saveur de l'amitié, la majestuosité de la faune polaire.



Ces pages ne romantisent pourtant pas le mode de vie des Inuits. Elles disent aussi la solitude, l'ennui et le désespoir. L'évolution des moeurs qui modernise l'existence et impose des bouleversements douloureux. Car le progrès technique, la sensibilisation de l'opinion publique sur la chasse ou l'accroissement des contacts avec le monde extérieur transforment inexorablement l'existence à Tiniteqilaaq.



Sermilik se lit comme un hymne à la nature boréale, un récit atypique d’initiation, d'intégration et de transmission, une invitation à aller au bout des rêves qui nous tiennent à cœur. Une lecture intense et immersive qui nous laisse durablement la sensation du froid polaire et le halètement des chiens dans l’oreille.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Intrus à l'étrange

Martial vient de perdre son grand-père qui comptait tellement pour lui et s'en veut énormément de ne pas être aller le voir ces deux dernières années. Son dernier coup de fil remonte à trois mois alors que celui-ci sortait d'une opération. Après une énième rupture avec Sonia, il était passé devant chez lui sans oser sonner à la porte. Alors, cette fois, il a décidé de prendre sa voiture et d'aller dans son appartement. Il remarque que son cousin Jibé a pris soin d'emporter déjà quelques affaires de leur aïeul. Assis dans le vieux fauteuil, Martial remarque une valise cachée sous un canapé. Verrouillée, il ne peut voir ce qui se cache à l'intérieur mais il est noté dessus qu'elle est destinée à Félix Larose domicilié à Magnat-L'Etrange. Il occupe alors la soirée à lire des lettres d'amour que s'échangeaient son grand-père et une certaine Georgette Blizard, habitant aussi dans le même village. Voulant alors lui faire plaisir une dernière fois, il entreprend de résoudre cette bien mystérieuse histoire et se rend donc dans ce patelin. Cela tombe bien puisque plus rien ne le retient. En effet, Sonia vient de mettre définitivement fin à leur relation en jetant ses affaires par la fenêtre. Arrivé à destination, il entre dans le bar du village et demande aux locaux s'ils connaissent un dénommé Félix Larose. Malheureusement, personne ne semble avoir entendu parler de lui. Par contre, ils lui suggèrent d'aller voir Georgette qui habite à deux pas. Peut-être pourra-t-elle l'aider dans ses recherches?



Bienvenue dans ce patelin creusois, le bien nommé Magnat-L'Etrange. Ce pauvre Martial ne sait pas dans quel périple il vient de s'engager car il ne semble ne pas être le seul à s'intéresser aux us et coutumes locales. En effet, entre Andy, le blogueur gothique et Archibald, du département chiroptérologique du musée d'histoire naturelle, ce village semble receler de mystérieux trésors et secrets. Ici et là on retrouve des chauve-souris très bizarres, un animal qui ne ressemble à rien, des non-dits sur le passé, des cas de rage, un monsieur Linlin qui semble animer l'animosité de tous les villageois, un camp militaire à l'abandon, des vampires... bref, de quoi donner le tournis. Malgré cela, l'ensemble est cohérent et le scénario de Simon Hureau est habile et bien mené. L'intrigue est présente, les différents protagonistes nous livrent au compte-goutte les éléments-clés. Le dessin en noir et blanc convient parfaitement à cette ambiance glauque. Les planches muettes se savourent agréablement et la mise en page singulière est des plus séduisantes.



Intrus à l'étrange... étrange...
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Crève Saucisse

Didier est boucher. Il tient la boutique avec sa femme Sandrine qu'il aime par dessus tout. Toujours aimable et avenant envers sa clientèle, c'est dans son arrière-boutique qu'il se déchaine sur une carcasse de veau, ne supportant pas vraiment les sorties incessantes de son épouse. Son fils le surprend dans cet état de rage et Didier essaie de sauver les apparences en lui disant qu'il s'en prend à sa pièce de viande. En fait, depuis les dernières vacances passées avec leur couple d'amis, Eric et Laurence, il sait que sa femme le trompe avec Eric et ne doute pas qu'elle va régulièrement le rejoindre dans des hôtels, il les a même suivis un jour pour en être sûr. Cette fois, c'est certain, il compte bien se venger de ses infidélités. Un soir, il tombe par hasard sur un de ses BD où l'auteur, Gil Jourdan, décrit un meurtre parfait ayant lieu sur l'île de Noirmoutier. Ni une ni deux, il propose alors à ses amis d'aller passer leurs prochaines vacances sur cette île...



Pascal Rabaté nous offre ici un album à l'humour grinçant et cocasse. La vengeance d'un mari cocu n'est pas sans limite et son imagination est débordante lorsqu'il s'agit de mettre fin aux incartades de sa femme et ce one-shot nous le prouve avec brio, dans un ton à la fois léger et tragique. Les répliques sont drôles et grivoises; la mise en scène et le fond du récit sont burlesques et plaisants. Malgré ses idées de meurtre, on se prend finalement d'affection pour ce boucher cocu et on prend un certain plaisir à le suivre dans son plan machiavélique.

Simon Hureau livre un dessin vraiment précis et limpide, aux couleurs éclatantes et vives, finement travaillé et des plus agréables.



Crève saucisse... on parle de moi?...Ouf! Je suis végétarienne....
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L'oasis

Encore un chouette bouquin à vous proposer!

Il s'agit d'une jolie BD, avec des dessins rigolos mais aussi de trés belles représentations d'oiseaux et d'insectes, presqu'aussi beaux que sur des planches (dessinées, of course) et pas des planchas!!!

L'auteur, Simon Hureau, dans son joli petit ouvrage, nous invite à désapprendre tous les mauvais gestes que nous avons pu acquérir, toutes les mauvaises habitudes attrappées lors des pratiques mortiphères mises en place lors de l'industrialisation de l'agriculture : Sous prétexte de progrés, l'homme s'est pécipité dans un processus catastrophique dont les résultats se font lourdement sentir avec les disparitions d'insectes, l'appauvrissement des sols et l'extinction de nombreuses espèces animales dont les oiseaux.

A notre petit niveau, lorsque nous possédons un tant soit peu de terre, de quoi faire un petit jardin, cet ouvrage nous délivre une quantité de recettes, très simples, nous éduque à quelques gestes tout doux pour cultiver un petit paradis de biodiversité.

Fini le désherbage intensif, l'utilisation suicidaire des insecticides, la plantation d'arbustes qui ne servent qu'à nous filer des boutons, (thuyas)...

Avec beaucoup de pédagogie, plein d'humour, de dédramatisation sur ce que sont les bonnes pratiques de jardinage, Simon Hureau nous apprend à construire des zones d'harmonie, juste à côté de chez soi et à rechercher "l'équilibre entre le faire et le laisser-faire, entre le dompté et le sauvage, entre le désiré et l'incontrôlable, entre l'artificiel et le naturel..."

Eh oui, parfois la nature sait mieux que nous et il est parfois préférable de la laisser faire!

Les résultats sont magnifiques, la biodiversité apparaît pour votre plus grand bonheur!

Cette BD est un vrai bouquin de recettes et en plus, il est beau!

Laissez vous aller dans ce lieu magique qu'est l'Oasis!
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Crève Saucisse

Un boucher cocu, plutôt sympa, amoureux de sa femme même si elle le trompe, va se lancer dans une vengeance inspirée par la lecture d'une bande dessinée.



Malgré la promesse sanglante de la première de couverture, le meurtre de l'amant sera commis sans sang, après une assez longue mis en place qui fait monter la tension.



Même si les dialogues ne volent pas très haut, sauf lorsque le boucher est au service dans sa boucherie, ils parviennent à servir l'histoire qui se lit facilement et traite avec humour un sujet plutôt dramatique.



Les planches m'ont semblé quand même peu abouties et ne servent pas trop les différents personnages.
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Crève Saucisse

Gros coup de cœur pour Crève Saucisse ou j'ai fait la connaissance de Didier. Il est boucher et avec sa femme il tient une petite boucherie : "Et un beau steak dans la hampe ! Cent grammes, ça vous fait du quatre euros vingt, madame Balu ! Vous allez voir, c'est de la soie ! Je vais vous l'emballer dans du beau papier !" ou encore "- C'est pour un bourguignon ? Alors je peux vous faire un petit assortiment, un peu de macreuse, de gîte, et de paleron

- Oui, oui, d'accord...

- ... Un mélange entre le moelleux et le maigre... Feu doux ! Et si vous avez le temps, faites mariner la viande dans le vin vingt-quatre heures avant ! Voulez-vous un os de veau ? C'est bon pour la cuisson.

- Volontiers, merci !

- Ça vous fera vingt-deux euros tour rond. Avez ça vous faut-y autre chose ? Je vais vous l'emballer dans du beau papier...

- Merci, au revoir !"

Bref jusqu'ici tout est normal, mais Didier a découvert que sa femme a une liaison avec son meilleur ami et depuis il rumine sa vengeance. Jusqu'au jour ou en lisant une BD il lui vient une idée. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a plus d'un tour dans son sac pour arriver a ses fins.



C'est une bande dessinée très drôle, parfois l'humour est un peu grinçant : "Quand on fait les cornes à un boucher, il ne faut pas s'étonner de passer de l'état de client à celui de marchandise." ou encore

"- À nos femmes !

- Et à ceux qui les montent... les escaliers !! Ha ! Ha ! Ha !" mais c'est la tout le charme de la BD. Les dessins m'ont beaucoup plu et apporte un petit plus au scénario. La fin m'a surprise et j'ai refermé l'album avec un grand sourire et le regret de ne pas l'avoir lu avant.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Sermilik : Là où naissent les glaces

Max Audibert a choisi de vivre parmi les Inuit au Groenland, avec leur mode de vie, pratiquant la chasse traditionnelle. Simon Hureau nous raconte, sous forme de reportage, cette expérience particulière. Son graphisme, naturel et vivant, reste au service du récit. Le ton est assez ludique, parfois c’est le crâne d’ours qui raconte les événements, mais malgré la légèreté, on ne nous épargne pas les nombreux dangers de cette vie, le froid, la faune, font que les hommes disparaissent parfois. Le temps s’écoule et les nombreuses problématiques de cette vie sont soulevées, le réchauffement climatique, le changement du mode de vie, la disparition des traditions… Le livre parvient à nous faire comprendre le choix radical de Max et nous donne à réfléchir sur nous-même. C’est une lecture touchante, poignante par moment, presque angoissante, et souvent émouvante.
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Des animaux et des hommes

Sur la tranche de l'album, le titre est complété par le logo Bioparc (et en tout petit, cette précision : 'Zoo de Doué la Fontaine'). Mais rien sur la couverture de l'exemplaire que j'ai emprunté à la médiathèque.

.

En lisant la préface, je me rends vite compte que c'est une promotion pour ce zoo, une giga-pub, où la famille Gay se glorifie de ses actions :

• sur le site, en respectant les animaux

• en finançant moult ONG

• en intervenant auprès des populations locales, où ont été 'prélevés' les animaux, pour qu'elles vivent plus confortablement et sans nuire aux espèces (18 "programmes de conservation" dans le monde).

.

C'est bien, s'ils sont honnêtes, mais l'autosatisfaction et les preuves pour se donner bonne conscience, ça me gave. Alors vite, la suite, pour rencontrer enfin les animaux.

Re-belote : pour chaque animal présenté, une fiche technique, puis 2-3 pages de BD qui n'apportent rien, qui répètent ce qu'on a appris dans la fiche qui précède (j'attendais des anecdotes). Et de nouveau du texte, dense, avec redites et pléthore de chiffres. ET DE L'AUTOSATISFACTION.

Je passe au suivant, il sera peut-être mieux fait, l'okapi, c'était du rodage. Même constat.

Je feuillette pour trouver mon chouchou du moment, l'orang-outan, il n'est pas là.

J'abandonne. Je reprendrai peut-être pour découvrir en diagonale quelques animaux, dont le zèbre...

.

En revanche, je conseille ce magnifique parc, à 20 km de Saumur (49) :

"Implanté au coeur d'anciennes carrières d'extraction de pierre coquillière, ce qui lui confère un caractère troglodytique particulier, il s'étend sur 15 hectares et présente environ 1 200 animaux de 130 espèces." (wikipédia)

Mais je n'ai jamais été tentée par le zoo des Sables-d'Olonne (85) géré par la même famille, alors que je passe souvent à côté.
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Sermilik : Là où naissent les glaces

Grâce aux éditions Dargaud, que je remercie, j'ai eu la chance de découvrir via net galley la bande dessinée « Sermilik : Là où naissent les glaces » de Simon Hureau.

À 18 ans Max a décidé de quitter Marseille pour s'installer sur la côte Est du Groenland.

Dans le village isolé de Tiniteqilaaq où il habite depuis trente ans, il a appris des Inuits leur mode de vie particulièrement rude, à l'aune d'une nature aussi magnifique qu'impitoyable.

Un parcours quasi-initiatique, fait de moments intimes ou épiques, dont Max a confié le récit à Simon Hureau.

Sermilik : Là où naissent les glaces est donc une bande dessinée autobiographique qui nous permet de découvrir le destin surprenant d'un homme ordinaire qui a choisi de vivre son rêve, quitte à aller vivre dans l'un des endroits les plus inhospitaliers de la planète..

J'ai suivi le parcours de cet homme avec une grande curiosité. Il est comme vous et moi, pourtant il va faire un choix radical en allant vivre loin de tout. Il va apprendre la langue, apprendre à vivre parmi une population différente de la sienne. Il va chasser, enseigner.. Sa vie est riche d'enseignements en tout genre et j'ai trouvé son histoire passionnante.

J'ai beaucoup aimé les illustrations et la coloration correspond bien à l'univers, à l'ambiance.

Max est un homme touchant, dont le vie est vraiment riche.

Je n'ai pas tout à fait eu un coup de cœur, mais j'ai aimé ma lecture, que je note 4,5 étoiles.

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L'oasis

A la bibliothèque, j'ai emprunté la bande dessinée L'oasis de Simon Hureau.

L'auteur raconte par le menu comment il a peu à peu redonné vie à son jardin abandonné à la friche par son ancien propriétaire.

Sans connaissances particulières sur le sujet, l'auteur, avec beaucoup de recherches, de passion et d'huile de coude, parvient à recréer à partir d'un no-man's land une véritable oasis de biodiversité, et témoigne ainsi des capacités de résilience de la nature, pour peu qu'on lui file un coup de main.

L'oasis est une bande dessinée très instructive qui montre qu'avec de la volonté, on peut réussir à créer un beau jardin.

L'auteur est passionné et il réussi à créer un jardin où la biodiversité est bien présente. Il respecte toutes les espèces, n'utilise pas de pesticides, et fait en sorte que son jardin soit un vrai petit paradis.

Évidemment, cela n'a pas été de tout repos ni facile mais en fin de compte, en respectant ses convictions, il a fait du bon travail. Ce qui, je l'avoue, force l'admiration ! Je ne suis pas sure que je serais assez patiente pour réussir à avoir un tel résultat.

J'ai beaucoup aimé le contenu et j'ai été charmée autant par les dessins que la colorisation.

L'oasis est une bonne BD qui mérite quatre étoiles :)
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L'oasis

Une très belle BD, qui permet d’aider ceux qui ont un jardin à trouver des idées toutes bêtes et pleines de bons sens, bon sens paysan, comme dit le dicton.



Et pour les autres, ceux qui n’ont pas de jardin, une belle promenade bucolique au fil des saisons afin de découvrir les transformations au fil du temps de cette oasis.



Simon Hureau nous fait découvrir des plantes, des fleurs et des arbustes de toutes sortes, de toutes variétés, des plantes que l’on peut trouver tout simplement lors de promenades, s’accordant parfaitement au climat et au sol, et surtout permettant la biodiversité et la pollinisation des fleurs par les insectes. Insectes variés, comme parfaitement décrit dans la BD. Mais pas seulement, car des petits animaux, comme les différentes variétés de grenouilles, d’oiseaux, d’écureuils viennent élire, petit à petit, domicile dans son jardin. Il aura même la joie de découvrir…. A si vous voulez le savoir, il faut lire la BD…



Pas de grands discours, juste des actes simples qui, mis bout à bout, permet de créer un petit paradis.



J’ai beaucoup aimé également les dessins de cette BD, les planches sur les insectes, qui s’accordent parfaitement avec ce que veut transmettre Simon Hureau. D’ailleurs, qui ne craque pas pour la couverture ?



Cette BD ne s’adresse pas seulement aux Grands, mais également aux Petits. Tout le monde y trouve son compte et chacun va découvrir ou se rappeler les merveilles oubliées de Dame Nature.

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Banlieue nomade : Carnets de voyage autour ..

Une main, des mains heureuse (s) avait(ent) mis en valeur à la médiathèque diverses publications,sous vitrine, dont cet album à l'italienne, nous faisant découvrir nos banlieues, sous les couleurs les plus flamboyantes... Après une telle lecture, le regard habituel sur les banlieues, les périphéries ne peut qu'évoluer.



Projet collectif d'une vingtaine d'artistes venant d'horizons professionnels différents : graphisme, illustration, bande dessinée, livres pour enfants, peinture, littérature, enseignement, chanson, etc.



Un carnet de voyage, atypique qui fut à sa publication une "grande première" !...



Le mieux est de laisser la parole à un des artistes... qui explique fort bien dans le préambule le projet de ce groupe de "carnettistes "...





"Préambule



La banlieue, ça serait nulle part. C'est là que nous serions allés. Nulle part et partout, autour de Paris. Nulle part à force d'être partout, un partout dont on sait seulement où il commence-porte d'Ivry, porte de Vanves-et jamais où il s'arrête. Paris ne grandit plus, mais la banlieue s'étend sans cesse. C'est un nulle part qui se répand, qui s'étale, qui se propage, et que le RER balise peu à peu de noms méconnus et enchanteurs. (...)

La banlieue, nous savions qu'elle était sans gloire, méprisée des Parisiens qui n'en connaissent que les bretelles d'autoroute, et mésestimée de ceux-mêmes qui y demeurent. Et quel touriste prendrait le métro pour aller flâner à Bagnolet ? C'est précisément ce manque de faveur qui nous y autait conduits : mal vue, la banlieue, car ni vue ni connue, cette -terra incognita était justement digne d'être explorée; nous, voyageurs aguerris aux lointains, nous aurions eu envie d'aller défricher cet ailleurs si proche. Voyager loin était à notre portée, à notre porte. (...)

Nous aurions découvert, avec nos yeux frais, qu'un fatras de lieux communs continue d'ensevelir la banlieue, comme l'est un beau parquet sous une moquette pelée; nous aurions découvert peu à peu qu'elle n'est pas ce lieu de grisaille, ce vaste dortoir et ce paradigme de la violence des cités dont les médias nous rabattent les oreilles, telle que l'avait stigmatisée un dessin humoristique de Plantu : "Chéri, il y a une banlieue sous le lit !", criait une femme affolée à son mari . (...)

Nous aurions surtout découvert que le charme de la banlieue est le mélange des genres. (...)

Ce patchwork urbain, nous l'aurions couché sur le papier avec des moyens aussi variés que notre sujet : tel aurait dit les grilles de jardin rouillées à Saint-Ouen avec un trait nerveux à l'encre de Chine; tel raconterait les Puces de Montreuil avec des bouts de papier ramassés, collés et repeints, agrémentant sa planche de quelques bouts glanés; tel autre chanterait la banlieue avec sa boîte de pastels aux fauves coloris. Tel autre s'en tiendrait du fusain pour chanter le petit matin au Pré-Saint-Gervais. La banlieue s'offrirait, pays pluriel, à nos mains plurielles.

(...)

Simon; 21 juin 2005"





Un album des plus réussis, foisonnant de couleurs, de textes poétiques, de techniques illustratives les plus variées, qui cassent les stéréotypes habituels sur cette banlieue mal-aimée,que l'on accuse si fréquemment de "lieu des grisailles..."... et là, nous assistons à un époustouflant feu d'artifices de mots et de couleurs !!!



Je vais savourer au maximum cette publication originale et bienveillante, avant de me résoudre à le rendre à ma médiathèque...



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N.B----Parmi les villes, joyeusement "croquées":

-Saint-Ouen

Saint-Denis

- Aubervilliers

-Pantin

-Le Pré Saint-Gervais

- Les Lilas

- Bagnolet

- Montreuil

- Vincennes

- Saint-Mandé

-Charenton

-Ivry-sur-Seine

-Le Kremlin-Bicêtre

- Gentilly

-Montrouge

- Malakoff

- Vanves

- Issy-les-Moulineaux

Boulogne-Billancourt

-Neuilly-sur-Seine

- Levallois-Perret

-Clichy





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Crève Saucisse

Un album dur. Je n'ai pas apprécié les dessins ni la police utilisée pour le texte. Une histoire de vengeance à laquelle je n'adhère pas et un scénario qui selon moi ne tient pas compte de la réalité, même si je trouve que quelques rebondissements sont bien vus. Un coup de cœur pour mon bibliothécaire et pour une fois je ne le suis pas, ce qui est rare. C'est pourquoi il est probable que je sois passée à côté car il est de bon conseil.
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Intrus à l'étrange

Martial n'a pas de chance, pas de boulot, un couple qui bat de l'aile et un grand-père qui meurt, dont il est le seul héritier . Il découvre dans son appartement une correspondance passionnée avec une inconnue, résidant dans un endroit au milieu de nulle part , et une valise fermée destinée à un certain Felix Laroze.



Il part alors puisque rien ne le retient à Paris sur la piste de ces énigmes du passé et arrive dans un village bien nommé Magnat l'Etrange.



Le mystère s'épaissit, les rencontres interrogent plus qu'elles n'expliquent. les chauve-souris exotiques et les domaines abandonnés attirent les curieux. Un léger parfum de fantastique plane avec la proximité nocturne de vampires. Le jour, la population du village s'en prend à un bouc émissaire de façon cruelle et incompréhensible .



On ne va pas en dire plus..



l'auteur sait tricoter une énigme , l'histoire est bien racontée en noir et blanc . Même si le graphisme n'est pas celui que je préfère le plus, j'aime beaucoup ce très long passage sans le moindre dialogue lorsque Martial explore seul le domaine abandonné. Ainsi se dévoilent devant nos yeux les secrets terribles du village.



Une bonne histoire pour commencer l'année,

à tous mes meilleurs vœux pour 2016



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L'oasis

Je remercie les éditions DARGAUD pour l’envoi de ce roman graphique.



A paraître le 12 juin à venir, » L’oasis – petite genèse d’un jardin biodivers « est le nouvel ouvrage de Simon Hureau publié aux éditions DARGAUD.

Préfacé par Gilles Clément ( ingénieur horticole, paysagiste, écrivain, jardinier, enseignant à l’Ecole Normale Supérieure du Paysage à Versailles ) il ne tarit pas d’éloges au sujet de ce livre :

» Il s’agit d’un bain, d’une immersion, d’un contact, d’une découverte, d’un étonnement ; il s’agit d’un émerveillement devant l’incroyable invention du vivant dans toute sa diversité d’expression. Il s’agit d’une leçon de vie. «

Tout commence lors de l’annonce de la démission de Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique et solidaire.

» La biodiversité fond comme la neige au soleil. «

Simon Hureau (scénariste et illustrateur) se lance alors dans le pari d’écrire un livre dans le but de démontrer que la situation n’est pas nécessairement irréversible. Et pourtant, le constat est amère…

p. 44 : » Pouvoir observer à sa micro-échelle les conséquences des grands bouleversements écologiques des temps modernes est devenu un bien triste privilège des possesseurs de jardin… «

Ainsi, après avoir fait l’acquisition d’une nouvelle maison, l’auteur nous partage son expérience en famille du réaménagement de son jardin.

p. 10 : » On n’a pas dressé de plan, pas édicté de grands principes, pas spécialement lu de livres, on ne s’est cristallisés sur aucun dogme, aucune tendance, on s’est contentés d’y aller à l’instinct… «

Le lecteur devient le témoin d’un aménagement progressif du jardin, vu dans le temps et surtout la patience.

p. 90 : » Dans un jardin vivant, l’ennui est impossible. «

Pour Simon Hureau, le jardin devient un incroyable et enrichissant poste d’observation.

p. 33 : » Au fond, c’est assez basique : plus la diversité végétale augmente, plus la faune rapplique et se diversifie ! «

Il nous rappelle ainsi la nécessité du respect de la chaîne alimentaire. Chaque maillon de cette chaîne a son importance dans cet équilibre.

p. 107 : » En fait, la vie, c’est facile. Il suffit de fournir le cadre. «

Repenser son environnement proche, tel que son jardin, ne nécessite de grands investissements, mais simplement de laisser la nature reprendre ses droits, à bon escient.

p. 111 : » Pour moi, le jardin doit rester cette sorte de quête permanente d’équilibre entre le faire et le laisser-faire, entre le dompté et le sauvage, entre le désiré et l’incontrôlable, entre l’artificiel et le naturel… «



Très pédagogique, cet ouvrage est inspiré avant tout de bon sens et s’adresse à un public d’adolescents et d’adultes. Il provoque assurément une prise de conscience sur le fait qu’il s’agit là de notre responsabilité individuelle avant d’être une responsabilité collective. Loin d’être évident au quotidien, Simon Hureau a le mérite de nous le rappeler de manière instructive et drôle ! Ses illustrations sont réalistes et dynamiques. C’est un très bel ouvrage ! A découvrir, et pourquoi pas à offrir ?
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Intrus à l'étrange

Suite au décès de son grand-père Hector Grémiet, avec qui il était très lié (bien qu'il n'ait pas vu ce dernier depuis trois mois), Martial se rend une dernière fois dans l'appartement de ce dernier pour voir ce qu'il pourrait récupérer de ses affaires personnelles. Son cousin étant passé avant lui, il ne reste plus grand chose dans l'appartement du vieux monsieur, si ce n'est deux valises, toutes deux fermées à clé et portant l'inscription "Pour Félix Larose. Magnat-l'étrange". Il découvre également une pile de lettres d'amour toutes adressées à la même personne : Georgette Blizard, également domiciliée à Magnat-l'étrange. Poussé par la curiosité mais également se trouvant devant le devoir de rendre ces valises à la personne à laquelle son grand-père les a léguées, Martial se rend donc dans cet étrange petit village. Étrange ? Oui, en effet, car bien que celui-ci ne compte que deux-cents habitants, personne ne semble connaître ce fameux Félix Larose.

Martial va donc prolonger son voyage, y rencontrer ladite Georgette et retrouver le petit-fils de cette dernière qui, lui, possède, les lettres que son grand-père avait adressées à son amante.



Cependant, les rencontres ne s'arrêtent pas là...Il va également faire la connaissance d'un homme guère apprécié au village, surnommé Linlin et de sa fille mais aussi de deux autres touristes, comme lui, dont l'un fait des recherches sur les loups-garous.



Des histoires dans l'histoire principale, enfin bref, on s'y perd parfois un peu mais en même temps, on se régale. Un graphisme qui sort du commun mais cependant très travaillé ! Et en plus, tout en noir et blanc, ça, j'adore ! A découvrir !
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L'oasis

Envie de verdure et de choses saines : on vous conseille de plonger dans l'album de lauteur et illustrateur Simon Hureau qui nous fait partager son expérience de jardin biodivers.



A grand renfort de passion et de patience- son jardin totalement laissé en friche par l'ancien propriétaire lorsqu'il a eu accès au lieu, Simon Hureau est parvenu à faire de son jardin un ilot qui trouve une belle légitimité au sein de son éco système..







Il décrit dans le détail le défi dans lequel il s'est lancé, comment il a redonné vie à son jardin en permettant la biodiversité et la pollinisation, en favorisant le retour des insectes et des animaux, et avec un objectif permanent, celui de respecter les cycles de la nature.Si son album se veut avant tout optimiste et très bienveillant, cela ne l'empêche pas de glisser ici et là des petites piques contre les pesticides et autres cochonneries chimiques.



Il s'irrite également du choix récurrent que les particuliers ont pour espèces végétales – comme les thuyas en tête –, alors qu’elles n’abritent aucun insecte, ce qui constitue à ses yeux une véritable aberration .Oeuvre pédagogique, assez idéologique et foncièrement optimiste , "L'oasis "est parsemé de belles illustrations tres naturalistes d'insectes d’oiseaux et de plantes d'une authenticité incroyable.



L'ensemble donne furieusement envie de se lancer à son tour dans un jardin biodivers.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ronde de nuit

Pourquoi les enfants rechignent-ils à aller dormir ? parce qu'ils se retrouvent seuls ? dans le noir ? parce qu'ils ont l'impression que tout s'arrête ?

Cet album aux teintes de la nuit - jaune et bleu, lumière et obscurité - montre que la vie continue quand on dort, qu'elle ralentit mais ne s'arrête pas pour tout le monde, et reprend tôt, bien avant que le réveil sonne à la maison. Les activités des animaux nocturnes et de certains adultes en témoignent, page après page, de 20h à 7h30.



Bel objet livre au charme désuet. Le texte - par ses tournures, son rythme et sa typographie - m'évoque "nos" vieux albums jeunesse. Je le trouve un peu tristounet, mais les adultes qui le lisent avec de jeunes enfants vantent ses vertus apaisantes.
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Le Musée insolite de Limul Goma, Tome 2 : Le ..

Sapignotte de jarnicoton!



En voilà une vraie bande dessinée originale, gentiment fantaisiste, politiquement farfelue, artistiquement échevelée, d'un humanisme décalé!



Lorsqu'un trophée de chasse fait exploser les enchères d'une salle des ventes provinciale, ce n'est pas une anguille qui se cache sous le marteau du maître-priseur.

C'est l'animal légendaire du Cambodge qui s'incarne, ce sont les souvenirs d'un vieillard nourri longtemps d'insectes et gobant encore quelques mouches qui émerge.

C'est un Pol-Pot enfant peu sympathique qui défie un Kouprey (non, je ne vous dirai pas de quoi il s'agit) , un Pol-Pot adulte dictateur qui apparait, un Pol-Pot mort mais pas mort mais mort, un collectionneur ébourrifé qui assemble les pièces du puzzle de l'histoire et de l'Histoire…



Le massacre revêt un double sens, à la fois objet et acte, intimement liés l'un à l'autre. Indissociables. Une anecdote personnelle peut modifier le cours de l'histoire. Même en l'absence de toute préméditation. Ou en raison de cette absence même. Qui pourrait savoir?

D'autant que cette spontanéité revêt de multiples sens. A chacun de prendre celui qui lui apparaît. Acte héroïque en faveur de la vie d'un enfant? Acte inaugural d'un massacre animal? Acte créateur d'un futur massacre humain?



Le massacre raconte aussi dans ses cases joliment dessinées, pleines de détails qui font du bien à l'oeil, avec leurs jolies couleurs où les gris-bleu-vert dominent, raconte donc comment en ce XX° siècle il était vain de chercher à fuir les folies meurtrières.

En tournant le dos aux atrocités de 39-45, Magloire (pas la mienne. C'est le prénom d'un des personnages) allait affronter le génocide cambodgien.



Le massacre, avec ses loufoqueries, ses personnages échevelés, son histoire réinventée, est hommage aux espaces animales qui s'éteignent par pure bêtise humaine. C'est aussi la disparition des mythes, les temps qui changent.



Bref, cette bande dessinée aux allures carnavalesques frôle le déraisonnable pour mieux effeuiller avec délicatesse trois époques et peut-être davantage.

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