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Citations de Simone de Beauvoir (1850)


Depuis (...) _La Force de l'âge_, mon rapport au public est devenu très ambigu parce que la guerre d'Algérie a porté au rouge l'horreur que m'inspire ma classe. Il ne faut pas espérer, si on lui déplaît, toucher un public populaire : on n'est imprimé dans une collection bon marché que si l'édition ordinaire s'est bien vendue. C'est donc bon gré, mal gré aux bourgeois qu'on s'adresse.
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(...) la femme est adaptée aux besoins de l'ovule plutôt qu'à elle-même. De la puberté à la ménopause elle est le siège d'une histoire qui se déroule en elle et qui ne la concerne pas personnellement. Les Anglo-saxons appellent la menstruation "the curse", "la malédiction" ; et en effet il n'y a dans le cycle menstruel aucune finalité individuelle.
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La femme est ainsi vouée au Mal. "Il y a un principe bon qui a créé l'ordre, la lumière et l'homme; et un principe mauvais qui a créé le chaos, les ténèbres et la femme", dit Pythagore. Les lois de Manou la définissent comme un être vil qu'il convient de tenir en esclavage. Le Lévitique l'assimile aux bêtes de somme possédées par le patriarche. Les lois de Solon ne lui confèrent aucun droit. Le code romain la met en tutelle et proclame son "imbécilité". Le droit canon la considère comme la "porte du Diable". Le Koran la traite avec le plus absolu mépris.
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Le sexologue Maranon avait déclaré: "En tant qu'énergie différenciée, la libido est, peut-on dire, une force de sens viril. Nous en dirons autant de l'orgasme". Selon lui les femmes qui atteignent l'orgasme sont des femmes "viriloïdes"
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C'est comme ça que sont les gens, ils agissent et ils subissent. Mais il y en a qui subissent et il y en a qui agissent.
p. 192 Folio Éditions Gallimard, 1981
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J’appris ce qui sépare la détresse de la mélancolie, et la sécheresse de la sérénité ; j’appris les hésitations du coeur, ses délires, l’éclat des grands renoncements et les murmures souterrains de l’espoir. Je m’exaltais, comme aux soirs où, derrière des collines bleues, je contemplais le ciel mouvant ; j’étais le paysage et le regard : je n’existais que par moi, et pour moi. Je me félicitai à un exil qui m’avait chassé vers de si hautes joies ; je méprisai ceux qui les ignoraient et je m’étonnai d’avoir pu si longtemps vivre sans elles.
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Elle reprend le dossier. Pourquoi existe-on? Ce n'est pas mon problème. On existe, Il s'agit de ne pas s'en apercevoir, de prendre son élan, de filer d'un trait jusqu'à la mort. L'élan s'est brisé il y a cinq ans. J'ai rebondi. Mais c'est long le temps. On retombe. Mon problème, c'est cet effrondement, de loin en loin comme s'il y avait une réponse à la question de Catherine, une réponse effrayante.
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C'était tellement attendu, et tellement inconcevable, ce cadavre couché sur le lit à la place de maman. Sa main, son front étaient froids. C'était elle encore, et à jamais son absence.
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Parfums, fourrures, lingeries, bijoux : luxueuse arrogance d'un monde où la mort n'a pas sa place ; mais elle était tapie derrière cette façade, dans le secret grisâtre des cliniques, des hôpitaux, des chambres closes. Et je ne connaissais plus d'autre vérité.
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Vie trop remplie? Trop vide? Remplie de choses vides, quelle confusion!
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...une liberté est enchaînée par une autre liberté ou par d'autres libertés. (Page 507)

...elle [la liberté] est masquée par des représentations collectives, par des actions qu'on fait et refait tous les jours sous une contrainte, par des conceptions enseignées et non pas pensées par soi-même. ....(Page 508)

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Dans les livres, les gens se font des déclarations d'amour, de haine, ils mettent leur coeur en phrases; dans la vie, jamais on ne prononce de paroles qui pèsent.
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Entre les bras de l'élu, la pure jeune fille se change allègrement en une claire jeune femme.
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" Je savais à présent : jamais nous n'en aurions fini, jamais nous n'aurions les mains libres. Délivrés des Français , il fallait marcher contre les Turcs et les Turcs vaincus nous retourner contre les Français ; aussitôt une révolte apaisée en Espagne, une autre éclatait en Allemagne ; dès que nous avions affaibli la puissance des princes luthériens, nous devions combattre l'arrogance des catholiques. Nous nous consumions en luttes vaines dont nous ne connaissions même plus l'enjeu."
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Quand il a à l'égard de la femme une attitude de collaboration et de bienveillance, il thématise le principe de l'égalité abstraite; et l'inégalité concrète qu'il constate, il ne la pose pas. Mais dès qu'il entre en conflit avec elle, la situation se renverse: il thématisera l'inégalité concrète et s'en autorisera même pour nier l'égalité abstraite.
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Cette nuit jusqu'à l'aube et quelques jours peut-être. Mais pas toute la vie. Après tout, c'est son malheur et non le nôtre. C'est sa mort. Ils l'avaient couché sur le banc avec son col déchiré et ce sang caillé sur son visage ; son sang, pas le mien. "Je n'oublierai jamais." Marcel aussi l'a crié dans son coeur. "Jamais petite tête, petit cheval, bon petit sujet si sage. Jamais ton rire, tes yeux vivants". Et sa mort est au fond de nos vies, paisible et étrangère, et nous, vivants, nous nous la rappelons ; nous vivons de nous la rappeler alors qu'elle n'existe plus, qu'elle n'a jamais existé pour lui qui est mort. pas toute notre vie. Pas même quelques jours. Pas même une minute. Tu es seule sur ce lit, et moi je ne peux qu'entendre ce râle qui sort de tes lèvres et que tu n'entends pas.
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"Toute réussite déguise une abdication."
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Je veux la vie, toute la vie. Je me sens curieuse, avide, avide de brûler plus ardemment que toute autre, fût-ce à n'importe quelle flamme.
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the best
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Mais les mâles n'auraient pu jouir pleinement de ce privilège s'ils ne l'avaient considéré comme fondé dans l'absolu et dans l'éternité: du fait de leur suprématie ils ont cherché à faire un droit. "Ceux qui ont fait et compilé les lois étant des hommes ont favorisé leur sexe, et les jurisconsultes ont tourné les lois en principes", dit encore Poulain de la Barre. Législateurs, prêtres, philosophes, écrivains, savants se sont acharnés à démontrer que la condition subordonnée de la femme était voulue dans le ciel et profitable à la terre.
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