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Citations de Sir Arthur Conan Doyle (1624)


Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité.
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Comme nous étions parvenus dans la région des poissons lumineux, nous nous amusâmes à éteindre nos lumières et, dans les ténèbres totales – ténèbres dans lesquelles on pourrait suspendre pendant une heure une plaque sensible sans trouver trace d'un rayon ultra-violet –, à observer l'activité phosphorescente de l'océan. De petits points de lumière se déplaçaient sur une sorte de rideau de velours noir avec la régularité d'un paquebot, la nuit, qui, de sa longue rangée de hublots, laisserait un trait de lumière. Une terrifiante créature biblique menaçait de ses dents lumineuses l'obscurité externe. Une autre avait de longues antennes dorées, une autre encore, un plumet de flammes sur la tête. Aussi loin que portait la vue, des points brillants luisaient dans le noir, chaque petit être vaquait à ses occupations, éclairant sa course aussi sûrement que le taxi de nuit, à l'heure des théâtres, sur le Strand.
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Les survivants revoient encore dans leurs rêves cette longue nuit de marche dans le désert. Tout était d'ailleurs une sorte de rêve, le silence qu'ils trouvaient sur les pattes élastiques des chameaux, et les silhouettes imprécises, mobiles, qui oscillaient sur leur gauche et sur leur droite. L'univers semblait suspendu devant eux comme un énorme cadran du temps. Une étoile scintillait juste à l'extrémité de leur route. Le temps qu'ils ferment les yeux, et les ouvrent à nouveau, une autre étoile s'allumait au-dessous de la première. D'heure en heure, le large flot stellaire s'écoulait avec lenteur sur ce fond bleu de nuit ; des mondes et des systèmes dérivaient majestueusement au-dessus de leurs têtes pour emplir la voûte céleste dont la somptuosité consolait vaguement les captifs, tant leur destin personnel et leur individualité propre semblaient minimes auprès d'un pareil déploiement de forces. Pour défiler dans le ciel, le grand cortège des astres commençait par l'escalader, puis stationnait presque immobile à la verticale, et enfin descendait sans hâte jusqu'à ce que vers l'est apparût la première lueur froide, et que les prisonniers fussent bouleversés par ce qu'elle leur révélait de leurs visages.

[La tragédie du « Korosko »]
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"Loin de moi, bien sûr, la volonté d'être désobligeant...mais nous savons tous combien la nature humaine est complexe, n'est-ce pas ? ...Le désir d'être célèbre pour certains, le goût du sensationnel pour d'autres...bien des motifs peuvent nous conduire à enjoliver quelque peu la réalité..."
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– Je vais vous montrer le joyau de ma collection, me dit-il. Il n’y en a qu’un autre spécimen en Europe, maintenant que le petit de Rotterdam est mort. C’est un chat brésilien.
– En quoi diffère-t-il d’un autre chat ?
– Vous allez voir, me répondit-il en riant. Voudriez-vous faire glisser le guichet et regarder à l’intérieur ?
J’obéis. J’avais vue sur une grande salle nue, dallée, qui avait de petites fenêtres à barreaux sur le mur d’en face. Au milieu de cette salle, une grosse bête de la taille d’un tigre, mais noire et luisante comme de l’ébène, était couchée dans un rayon de soleil. C’était tout simplement un chat gigantesque et très bien soigné. Pelotonné sur lui-même, il se chauffait béatement comme n’importe quel chat. Il était si gracieux, si musclé, et si gentiment, si paisiblement diabolique que je demeurai au guichet un bon moment à le contempler.
– N’est-il pas splendide ? me demanda mon hôte avec enthousiasme.
– Magnifique ! Je n’ai jamais vu un plus bel animal.
– On l’appelle parfois un puma noir, mais en réalité il n’est pas un puma. De la tête à la queue il mesure trois mètres cinquante. Il y a quatre ans, il n’était qu’une petite boule de poils noirs d’où émergeaient deux yeux jaunes. On me l’a vendu tout de suite après sa naissance dans une région sauvage située près des sources du Rio Negro. Sa mère avait été abattue à coups de lance parce qu’elle avait tué une douzaine d’indigènes.
– Ce sont donc des bêtes féroces ?
– Les plus sanguinaires et les plus traîtres des animaux vivant sur cette terre ! Parlez d’un chat brésilien à un Indien des hauts plateaux, et vous le verrez sursauter… Les chats brésiliens préfèrent l’homme à n’importe quel gibier. Celui-ci n’a pas encore goûté au sang d’un être vivant ; mais le jour où il y goûtera, il deviendra une terreur. Actuellement il ne supporte personne d’autre que moi dans sa cage. Même Baldwin, le groom, n’ose pas l’approcher. Mais moi, je suis à la fois son père et sa mère…
Tout en parlant il ouvrit brusquement la porte, à mon grand étonnement, et il se glissa à l’intérieur après l’avoir aussitôt refermée derrière lui. Au son de sa voix, le gros animal souple se leva, bailla, et alla frotter affectueusement sa tête ronde et noire contre la taille de son maître qui lui rendit ses caresses.

(Extrait du "Chat brésilien")
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Certains jours, bébé, on doit se dresser pour le droit et la justice, faute de quoi on ne se sent pas propre, ensuite !
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Sir Arthur Conan Doyle
Je réussis mon plan
Si je donne une heure de joie
À l'enfant qui attend d'être un homme
Ou à l'homme qui est encore un enfant
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Le monde est plein de choses évidentes que personne ne remarque jamais.
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Plus un détail apparaît outré plus il mérite de retenir l'attention ! Le détail qui semble compliquer un cas devient, pour peu qu'il soit considéré et manié scientifiquement, celui qui permet au contraire de l'élucider le plus complètement.
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Ainsi, nous étions tous quatre sur le pays de nos rêves, le monde perdu, le plateau découvert pas Maple White. Nous eûmes l'impression de vivre l'heure de notre triomphe personnel. Qui aurait pu deviner que nous étions au bord de notre désastre ?
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"Le passé et le présent sont mes terrains d'enquêtes, mais je peux difficilement répondre à une question touchant à l'avenir".
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Les indigènes étaient des Indiens Cucuma ; c'est une race aimable mais dégénérée, dont l'efficacité mentale ne dépasse pas celle du Londonien moyen.
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- Ah ! vous voulez vous débarrasser de moi ? grommela notre visiteur en marchant sur nous avec des moulinets de son stick. Je vous connais, espèce de coquin ! J'ai déjà entendu parler de vous : Holmes le touche-à-tout, hein ?
Mon ami se borna à sourire.
- Holmes la mouche du coche ?
Son sourire s'élargit.
- Holmes le maître Jacques de Scotland Yard...
Holmes gloussa de joie :
- Votre conversation est passionnante, docteur ! dit-il. Mais quand vous sortirez, fermez donc la porte s'il vous plaît, à cause des courants d'air.
- Je partirai quand je voudrai ! N'ayez pas l'audace de vous mêler de mes affaires !
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Près de la boutique où, pour la somme de deux pence consacrée à mon déjeuner, j'achetais d'ordinaire un pâté de mouton, il y avait, à l'étalage d'un bouquiniste, un baril plein de vieux livres et surmonté de l'étiquette : "le volume, 2 pence au choix".
Souvent le prix de mon déjeuner passait à l'acquisition d'un de ces volumes ...
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— Que diable peut l’avoir effrayé ainsi ? demanda-t-il.
— C’est la momie.
— La momie ? Comment, la momie ?
— Je l’ignore. C’est vilain, c’est malsain de fréquenter les momies. Je voudrais qu’il renonçât à ce passe-temps. C’est la seconde frayeur qu’il me donne. La même crise s’est produite l’hiver dernier. Je l’ai trouvé dans le même état, avec cette horrible chose devant lui.
— Qu’a-t-il besoin de cette momie, alors ?
— Oh ! c’est un gaillard, vous savez. C’est sa marotte. Il en sait plus sur ce sujet qu’aucun homme en Angleterre. Mais j’aimerais mieux qu’il en fût autrement.
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Plus l’on reste ici, plus l’esprit de la lande insinue dans l’âme le sentiment de son infini et exerce son sinistre pouvoir d’envoûtement. Quand on se promène pour pénétrer jusqu’à son cœur, on perd toute trace de l’Angleterre moderne, mais on trouve partout des habitations et des ouvrages datant de la préhistoire. Où que l’on aille, ce ne sont que maisons de ces peuples oubliés dont les temples sont, croit-on, les énormes monolithes que l’on voit. Quand on contemple leurs tombeaux, ou les cabanes en pierre grise qui s’accrochent au flanc des collines, on se sent tellement loin de son époque que si un homme chevelu, vêtu de peaux de bêtes, se glissait hors de sa porte basse et ajustait une flèche à son arc, sa présence paraîtrait encore plus naturelle que la mienne.
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Je suis un cerveau, Watson. Le reste de mon individu n'est que l'appendice de mon cerveau. Donc, c'est le cerveau que je dois servir, d'abord!
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— J’ai un appartement en vue, me dit-il, il est situé Baker Street, et nous irait comme un gant…. Mais j’espère que vous ne craignez pas l’odeur d’un tabac très fort ?

— Je ne fume moi-même que du tabac de matelot, répondis-je.

— Bon, dit-il. Maintenant, je vous préviens que je suis toujours entouré d’ingrédients chimiques et que je me livre quelquefois à des expériences ; cela vous contrarierait-il ?

— En aucune façon.

— Voyons, laissez-moi chercher quels sont mes autres vices rédhibitoires…. Ah ! j’ai de temps en temps des humeurs noires qui durent plusieurs jours et pendant lesquelles je n’ouvre pas la bouche. Il ne faudra pas croire pour cela que je boude ; vous n’aurez qu’à me laisser tranquille et je reviendrai bien vite à mon état normal. Maintenant, à votre tour ; qu’avez-vous à confesser ? Voyez-vous, il vaut mieux que deux individus connaissent mutuellement tous leurs défauts avant de se mettre à vivre en commun. »

Cet interrogatoire contradictoire me fit sourire :

— Je possède un petit chien bull, dis-je, puis mes nerfs ont été récemment si ébranlés que je ne puis supporter le bruit et le tapage ; enfin je me lève aux heures les plus invraisemblables et je suis affreusement paresseux. Je possède, il est vrai, un autre jeu de défauts quand je suis bien portant, mais, pour le quart d’heure, voilà quels sont chez moi les principaux.

— Par tapage, voulez-vous parler aussi du violon ? demanda Holmes avec inquiétude.

— Cela dépend de l’exécutant, répondis-je ; entendre bien jouer du violon, est un plaisir des dieux, mais si on en racle….

— Parfait alors, s’écria-t-il gaiement ; en ce cas l’affaire me semble conclue, à condition, bien entendu, que l’appartement vous plaise.
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Représentez-vous le charme de la nature en cette journée d'août, la douceur de l'air matinal, l'éclat doré du soleil d'été, le ciel sans nuages, le vert luxuriant des bois du Sussex, la pourpre sombre des dunes vêtues de bruyères. Regardez tout autour de vous : la beauté haute en couleur de ces lieux bannit toute idée de catastrophe ; et pourtant celle-ci trahit sa présence par un signe sinistre : le silence solennel qui plane sur toutes choses. À la campagne, il y a toujours un aimable bourdonnement de vie : si constant, si grave qu'on cesse de l'entendre ; les riverains de l'océan ne prêtent pas davantage attention à l'incessant murmure des vagues. Le gazouillis des oiseaux, le vrombissement des insectes, l'écho lointain des voix, le meuglement du bétail, les aboiements des chiens, le grondement des trains ou des voitures : tout cela forme une seule note basse, ininterrompue, que l'oreille ne perçoit même plus. Maintenant, elle nous manque. Ce silence mortel est étouffant. Il est si grave, si impressionnant que la pétarade de notre moteur nous paraît une intrusion impudente, un mépris indécent à l'égard de ce calme respectueux qui sonne le glas inaudible de l'humanité.

[La ceinture empoisonnée]
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Sir Henry se tourna vers moi.
"Que pensez-vous, Watson, de cette nouvelle lueur ?
- Elle me paraît obscurcir davantage notre nuit noire."
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