Citations de Sir Arthur Conan Doyle (1624)
J'en étais arrivé, m'expliqua-t-il, à une conclusion entièrement erronée. Ce qui montre, mon cher Watson, combien il est périlleux de raisonner à partir de prémisses incomplètes.
J'ai failli faire l'erreur de croire que vous faisiez de la dactylographie. Naturellement, c'est de la musique, ça saute aux yeux. Vous remarquez, Watson, l'extrémité spatulée des doigts, qui est commune aux deux professions?
{Voici un exemple de description que je propose à mes élèves...}
C'était une pièce modeste, exiguë : le plafond était bas et la cheminée béante, comme dans beaucoup de vieilles maisons de campagne. Une commode claire occupait un coin ; un lit étroit avec une courte-pointe blanche en occupait un autre ; à gauche de la fenêtre il y avait une table de toilette. Ces meubles, plus deux petites chaises cannées et un tapis carré au centre, composaient le décor. Les poutres et les anneaux des murs étaient en chêne mangé aux vers ; ils paraissaient dater de la construction même de la maison.
LE RUBAN MOUCHETÉ.
Des hommes-singes, voilà ce qu'ils sont. L'anneau manquant, comme ils disent… Ma foi, je préfèrerais qu'il ait continué de manquer !
Vous vous rappelez ce que Darwin dit de la musique? Il prétend que, chez les hommes, la faculté de la produire et de l'apprécier à précédé de beaucoup la parole. C'est peut-être pour cela que l'influence qu'elle exerce sur nous est si profonde. Les premiers siècles de la préhistoire ont laissés dans nos âmes de vagues souvenirs.
Et je dois dire que dans les récits que vous avez eu l’amabilité d'écrire à partir de mes modestes enquêtes, vous avez constamment sous-estimé vos possibilités. A supposer que vous ne soyez pas une lumière par vous-même, vous êtes un excellent conducteur de la lumière. Il est ainsi des gens qui, sans posséder eux-même aucun génie, ont le don de le stimuler chez les autres. Je reconnais, mon cher ami, que je vous dois beaucoup.
- Mais pourquoi n'avez-vous pas mangé?
- Parce que les facultés s'aiguisent quand vous les faites jeûner. Voyons, mon cher Watson, en tant que médecin vous admettez bien que ce que votre digestion fait gagner à votre sang est autant de perdu pour votre cerveau? Je suis un cerveau, Watson. Le reste de mon individu n'est que l'appendice de mon cerveau. Donc, c'est le cerveau que je dois servir d'abord!
" La pierre de Mazarin"
Ce que vous faites n’a pas d’importance aux yeux du public, repartit mon compagnon avec amertume. Ce qui compte, c’est ce que vous lui faites croire !…
Il était mieux préservé que les autres bâtiments de la vieille cité – à tel point que l'enveloppe de pierre n'était pas altérée et que seuls le mobilier et les tentures, délabrés depuis longtemps, avaient disparu. Mais la nature avait mis ses propres tentures, qui étaient affreuses. C'était un endroit lugubre, au mieux mystérieux, parmi les ombres hideuses rôdaient les formes obscènes de polypes monstrueux et d'étranges poissons difformes qui avaient l'air de créatures de cauchemar. Je me souviens de limaces de mer pourpres, énormes, rampant en grand nombre, et de gros poissons plats et noirs gisant comme des tapis au sol, avec de longs tentacules mouvants terminés par des flammes vibrantes. Nous devions marcher avec précaution car le bâtiment était rempli de créatures hideuses bien capables de se révéler aussi empoisonnées qu'elles en avaient l'air.
— Avec des « pourrait » et tous les conditionnels du monde, s'est écrié Summerlee positivement furieux, on prouve n'importe quoi ! Des cochons pourraient voler. Oui, monsieur, les cochons pourraient voler, mais ils ne volent pas ! Il est d'ailleurs très inutile de discuter avec vous : Challenger a semé dans vos cervelles l'absurdité. Tous deux vous êtes incapables de raisonner : je ferais aussi bien d'argumenter avec les coussins du compartiment !
Lord John a pris un visage sévère :
— Je me vois obligé de vous dire, professeur Summerlee, que vos manières ne se sont guère améliorées depuis que j'ai eu le plaisir de vous rencontrer !
[La ceinture empoisonnée]
Le Pr Challenger n’avait pas l’amitié facile. SI vous vouliez devenir son ami, vous deviez consentir à être aussi son protégé. Il n’admettait pas d’égaux. Mais en tant que patron il était superbe. Avec son air jupitérien, sa colossale condescendance, son sourire amusé, son allure générale d’un dieu qui visitait les mortels, il pouvait se montrer d’une amabilité accablante. Mais en retour il exigeait certaines qualités. La stupidité le dégoûtait. La laideur physique le rebutait. L’indépendance lui faisait horreur.
- La logique me sauve de l'ennui , répondit-il en baillant. Hélas ! Je le sens qui me cerne encore ! ... Ma vie est un long effort pour m'évader des banalités de l'existence.
— En vérité, monsieur, éclatai-je, vous passez les bornes. Jamais encore on ne m'a ainsi traité.
Mon indignation l'embarrassa moins qu'elle l'intéressa.
— Tête ronde, murmura-t-il, brachycéphale, yeux gris, cheveux noirs, une pointe de négroïde... Celte, je présume ?
— Je suis irlandais, monsieur.
— Irlandais d'Irlande ?
— Oui, monsieur.
— Tout s'explique.
Touché Watson! Indiscutablement touché! dit-il. Je sens un fleuret aussi rapide et aussi souple que le mien.
Le monde est plein de choses évidentes que personne ne remarque jamais.
Et l'auteur de la lettre est un allemand. Avez-vous remarqué la construction particulière de la phrase: "Les renseignements sur vous nous sont de différentes sources venus"? Ni un français, ni un russe ne l'aurait écrite ainsi. Il n'y a qu'un allemand pour être aussi discourtois avec les verbes.
"J'incline à penser..., commençai-je.
-Et moi donc!" coupa brutalement Sherlock Holmes.
Vous connaissez ma méthode en pareil cas; je cherche à me mettre dans la peau de l'individu, de façon à passer par toutes les vicissitudes qu'il a dû traverser; je me demande alors comment j'aurais agis moi-même si j'avais été placé dans les mêmes circonstances.
Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Tout ce qui est, a déjà été.
C'est le grand bourbier de Grimpen, déclara-t-il. Un faux pas là-dedans et c'est la mort assurée pour l'homme ou l'animal. Pas plus tard qu'hier j'ai vu un des poneys de la lande s'y aventurer. Il n'est jamais ressorti. Pendant un bon moment j'ai aperçu sa tête qui se tortillait au-dessus de la tourbière, avant de finir par se faire engloutir. Même en saison sèche la traversée n'est pas recommandée, mais après ces pluies d'automne l'endroit est comme qui dirait terrifiant. Et pourtant je sais comment m'y repérer pour en atteindre le centre, et en revenir vivant. Mon Dieu, voilà encore l'un de ces malheureux poneys !