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Citations de Sophie Brocas (234)


Je refuse l'hypocrisie de ce monde qui sait que l'amour donne des fruits depuis la naissance de l'humanité sans le reconnaître. J'accuse la société d'abandonner les femmes seules face à cette responsabilité et de les traîner ensuite devant les tribunaux pour un fœtus découvert dans les égouts ou les vespasiennes.
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On aime et puis, bien souvent, on souffre. C’est vrai d’une histoire d’amour qui s’éteint, d’une expérience professionnelle qui s’arrête, d’un lien filial qui se délite. Cette douleur-là est une plaie. Mais la façon dont on la soigne appartient à chacun d’entre nous. On peut parfaitement choisir d’appuyer encore et encore sur la cicatrice. On peut décider qu’on restera éternellement blessé, malade de tristesse, pétrifié de chagrin. Au bout d’un temps cette douleur devient familière, un repère sûr, presque rassurant. …… Mais on peut aussi parier sur la vie. Décider que la douleur ne nous aura pas, qu’elle ne mènera pas notre vie, ne sera pas notre destin
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Un baiser est plus doux que le plus doux des miels.
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Ce qu'Alexandre ne dit pas - mais en avait-il même conscience - c'est qu'il se sentait parfois secoué par cette urgence à vivre qu'il vantait si bien. Il n'avait pas vu le piège doux des cinquante ans. Sitôt passé la déprime de cet anniversaire symbolique, il s'était senti à nouveau jeune, plein d'allant devant cette décennie nouvelle. Il avait accumulé les années sans y penser pour se réveiller un jour, à soixante ans. Soixante ans et la furieuse conviction que, pour la première fois de sa vie, il avait des envies et des projets mais plus autant de temps pour les réaliser.
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Vous ne mesurez pas ce que représente celle qui inspire, qui initie, qui invite à la création. C'est l'être précieux. Le plus précieux du monde à cet instant-là. L'être qui, par une alchimie mystérieuse pour l'artiste, stimule, libère, permet le geste, l'expression, le sens. On ne sait pas comment ni pourquoi cet être-là ouvre une veine puissante. Mais le fait est
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Dans son quotidien réglé comme une horloge, dans son asservissement volontaire au cabinet McAnton, dans ses notes juridiques sans état d'âme, dans ses mémoires en défense cousus de mauvaise foi, dans sa vie sans amour, sans fantaisie, dans cette absence crasse de bienveillance pour elle-même, sous le couvercle que Camille avait solidement vissé sur sa vie, Ameline introduisait de la joie, de tendres moqueries, une absence constante de jugement..
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Il dit que les hommes devraient s'inspirer davantage de la nature qui offre une place à chacun, contrairement au monde tel qu'il va où les puissants n'ont de cesse de réduire en esclavage les plus faibles. Il dit que, dans la nature, l'homme ne lutte pas avec les éléments. Non, dans la nature, l'homme est partie prenante du cycle de vie, maillon infime du grand tout, ruisseau fragile qui rejoint le vaste océan.
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Chez les aristocrates, c'est si vulgaire d'étaler ses émotions, ses inquiétudes, ses espérances. Chez les aristocrates, on traverse l'existence avec retenue et élégance.
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Elle m'étouffe sous ses interdits, ses règles, ses rites. Elle me traite comme une enfant. Pis, comme une idiote frissonnante, effarouchée, incapable de penser par elle-même. Elle me refuse la liberté élémentaire d'une jeune fille de vingt-deux ans. Pour elle, la jeunesse est une maladie infantile dont il faut surveiller le moindre épanchement avec une attention constante.
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Camille pris le temps d'observer chaque détail. C'était un bloc carré, trois fois plus haut que large, un bloc de calcaire gris un peu grossier parsemé d'éclats noirs. Les amants y étaient pris entiers. Nus, enlacés étroitement. Fondus l'un dans l'autre. Deux amants assis, face à face, leurs bras encerclant tendrement l'autre, sans pression, sans excès. Pieds à plat, cuisses repliées, jambes de l'homme enserrées avec douceur, imbriquées avec naturel entre celles de la femme. Quelques détails, à peine suggérés : une chevelure longue séparée en bandeaux dévalant le dos de la femme, le haut relief des bras, le doux rebondi du sein. Ils sont là, front contre front, regard contre regard, nez contre nez, lèvres à lèvres. C'est un baiser immense. Un amour absolu. Un acte sexuel intense et innocent à la fois. Évident.
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Nuls besoin pour cela d'évoquer le vrai, le réel, affirme-t-il. L'essentiel n'est pas de figurer ni même de voir, mais de contacter l'essentiel, d'aller à l'invisible. C'est pourquoi il refuse de représenter les passions humaines comme le fait l'académisme le plus répandu. A quoi bon tailler les montagnes pour faire de leurs pierres des cadavres ou du bifteck enragé ? A-til tranché. Que sont les statues classiques qui représentent nos héros, nos poètes, nos rois et nos saints, si ce n'est qu'un morceau de viande morte et figée dans le marbre
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J’enrage de dépendre d’elle, de son argent, de son hospitalité. Je voudrais être libre de mes pensées, de mes mouvements, de mes amitiés. Au lieu de cela, elle me corsète avec le lacet étroit de ses convenances.
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p.30 : "J'aime être malade. Sentir des muscles dont j'ignorais tout, des nerfs insoupçonnés. J'aime cette indolence qui m'empêche de revoir mes leçons. Mes cheveux qui cascadent en boucles. L'odeur épicée de mon corps quand je ne le lave pas. Mes petits seins en liberté sous la robe de nuit. J'aime la certitude que ces douleurs seront bientôt anéanties, terrassées par ma jeunesse. Demain ou dans deux jours, j'aimerai, je le sais, la paix de la bonne santé recouvrée."
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Je dois m'émanciper pour assumer mon choix d'être mère. Et plus j'y réfléchis, plus je mesure l'étendue des efforts que je devrais consentir pour y parvenir. Moi qui ne sais rien faire, il me faut trouver un travail qui me donnera assez d'argent pour me loger, me nourrir et apporter les soins nécessaires à l'enfant. J'ai beau remuer cette idée en tout sens, je ne vois que les difficultés.
J'aperçois mieux désormais les conséquences concrètes de ma décision. Quel paradoxe ! Car pour me libérer, il me faudra accepter tant de servitudes M'enchaîner volontairement à un dur labeur pour survivre. Accepter en conscience le risque de l'épuisement et de la maladie, parce que je ne pourrai pas toujours bien m'alimenter ou me chauffer ni me soigner. Me résigner à une vie de célibat sans amour ni extase. Que d'efforts pour me délivrer des convenances de ma classe !
Le doute me gagne : serai-je assez forte pour regarder la liberté dans les yeux ?
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p. 24 Les communards de Paris qui ont tant inspiré ce diabolique M. Lénine.

... Le téléphone qui permet d'entendre une personne qu'on ne voit pas.

p. 47 ... Les livres ont la politesse de ne pas être des miroirs de soi-même.

p. 136 "Je veux extraire de la pierre votre joie intérieure..."

p. 146 ... Il adore l'art primitif. Il assure que cet art pose les questions éternelles...: comment dépasser la mort en célébrant la beauté, l'amour, la femme? ...

p. 149 Dieu que j'aime ce papillon qui volette sans cesse dans mon coeur et m'accompagne tout au long du chemin qui me mène à lui.

p. 169 ... les dictionnaires... Ce sont les seuls livres que Brancusi collectionne parce que ... ce sont les seuls qui disent tout mais dans le désordre.

p. 210 "Si nous pouvons démontrer que Brancusi voulait sceller Le Baiser sur la tombe, nous pourrons imposer que l'oeuvre y reste au nom du droit moral de l'artiste", ...

p. 251... Mais vivre en femme libre, c'est autrement plus compliqué quand on n'a jamais dû gagner sa vie...

p. 253 ...: serais-je assez forte pour regarder la liberté dans les yeux?
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Une apparence, une simple fourrure sont des prisons dans lesquelles le monde vous tient étroitement fermée.
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Page 94
«  Il y a aussi posé là, à même le sol, le bronze d’une femme, les genoux enracinés au sol, le buste penché, la tête abaissée, une main en prière. Il lui manque un bras. On ne sait rien de son âge, de sa beauté, de son histoire, mais on communie avec elle dans la ferveur de sa supplique, dans le cri silencieux de son espérance. Avec elle, le réalisme du visage, le plissé savamment exécuté d’une robe, la convention de l’académisme deviennent superflus. La piété est là. Elle est là piété. »
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Quel livre ! L’ecriture Comme l’histoire sont envoûtantes. Nous sommes transportés en 1910 dans la vie de Tatiana et ses relations amoureuses avec le sculpteur Brancusi. Après avoir lu ce livre je n’ai qu’une envie : aller au cimetière Montparnasse et découvrir cette sépulture le Baiser
Deux parcours de femmes volontaires : tatiana en 1910 et Camille avocate de nos jours. Leurs destins seront liés car Camille mettra tout en œuvre pour sauver sa tombe et plus précisément la sculpture le baiser sur la tombe de tatiana
Histoire d’art, histoire de patrimoine histoire d’amour
Un GRAND livre
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Comment supporte-t-on de ne plus être la muse ?
C'est comme si on rapetissait.
On était superbe, on était une géante, on embrassait le monde, on se croyait indestructible, unique, diamant au front, et voilà qu'un autre visage efface le vôtre ! Et voilà que votre monde se recroqueville. Et voilà que vous vous transformez en un être rabougri, desséché, morne, lisse. Un être quelconque. Banal. Oui, c'est cela, une femme ordinaire.
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C'est précisément cela qu'il veut atteindre dans ses œuvres : l'essence de la beauté naturelle, le principe même du miracle de la vie, l'âme sous l'apparence des choses.
Nul besoin pour cela d'évoquer le vrai, le réel, affirme-t-il. L'essentiel n'est pas de figurer ni même de voir, mais de contacter l'essentiel, d'aller à l'invisible. C'est pourquoi il refuse de représenter les passions humaines comme le fait aujourd'hui l'académisme le plus répandu.
« À quoi bon tailler les montagnes pour faire de leurs pierres des cadavres ou du bifteck enragé ? a-t-il tranché. Que sont les statues classiques qui représentent nos héros, nos poètes, nos rois et nos saints si ce n'est un morceau de viande morte et figée dans le marbre ? »
Ce ne sont pas les larmes de l'orphelin qu'il veut montrer, c'est donner à comprendre la douleur de son âme. Ce n'est pas la plume soyeuse de l'oiseau qu'il veut représenter, c'est la liberté de son vol. Ce n'est pas le détail d'un visage qui l'obsède, c'est l'étincelle de l'esprit. Voilà ce que dit Brancusi.
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