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Critiques de Sophie Chauveau (353)
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Picasso, le Minotaure

Nul n'est un grand homme pour son valet de chambre...

On connait la formule. Pour Sophie Chauveau qui l'annonce d'emblée avec honnêteté, Picasso est un génie, elle le démontre largement et brillamment. Mais c'est aussi un homme égocentrique, obsédé, et à bien des égards désagréables. Certains passages écornent effectivement l'homme-Picasso. Je laisse les lecteurs les découvrir mais c'est parfois à peine croyable.

On a ici une lecture que je qualifierai de féministe de l'homme Picasso. Et cela peut se comprendre. Il est devenu un tel mythe, a tant travaillé également à le devenir ( à la différence d'autres génies moins nombrilistes comme Liszt ou Bonnard..) qu'on a le droit d'analyser le parcours de cet homme devenu l'artiste majeur du XXème siècle. Et cela, certainement pas malgré lui...

Le livre est passionnant, très bien écrit, très agréable et très enlevé. C'est une des marques de fabrique de cette auteure captivante. Elle excelle en particulier ici comme dans son précédent Manet à peindre un portrait de groupe, de bande...

Mais c'est un livre à charge., dont Picasso ne ressort pas indemne. Je vais enchainer avec la biographie d'Annie Cohen-Solal qui dresse la biographie de Picasso sous l'angle des chicaneries policières dont il fut l'objet. Je ne suis pas certain que cela correspondra à ce livre-ci. Mais le contraste sera certainement passionnant.
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Avec Fragonard, dans des draps d'aube fine

« C’est exactement cette joie radieuse qui caractérise l’amour et le libertinage au XVIIIème siècle. Et Frago est le représentant le plus emblématique de cet éros solaire qui culmine avant l’échafaud. »



Cette phrase, en fin de page 39 et début de page 40, a provoqué ma relecture immédiate depuis le début. Et cette fois avec, en tête, l’époque ! Le moment ou la société basculera du libertinage aristocratique vers l’austérité bourgeoise et bien-pensante, monnayable, bankable dirait-on aujourd’hui. Entrevoir et penser Fragonard évoque d’autres époques en synchronie à la sienne. Et Sophie Chauveau a su me restituer les merveilles de cela par son regard sur un seul tableau, un dessin de cette homme de ce siècle.



D’un coté Éros et de l’autre Thanatos, quand on oublie les autres dieux le monde devient manichéen et violent. Éros ne peut que perdre. Le lit, à la fin, c’est la mort qui gagne, mais « Bordel ! » qu’est-ce que ce fut bon et que de joie au-delà de la jouissance, une joie qui transcende le bonheur. Ce lit finalement devient une des portes de l’esprit (pas le bon esprit mental, l’esprit qui relève de la spiritualité) et j’en remercie cet autrice, qui avec pudeur ce dévoile, nous offrant aussi un part intime d’elle-même.
Lien : https://tsuvadra.blog/2020/0..
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Sonia Delaunay : La vie magnifique

Tous les passionnés de peinture et de littérature se régalent comme moi en dévorant les ouvrages de Sophie Chauveau : Lippi, Botticelli, Fragonard et Manet et maintenant, Sonia Delaunay. Sous-titrée « La vie magnifique », et moi, je rajoute : « Quel destin ! »

Une femme comme on en voit peu dans un siècle, une artiste universelle, opiniâtre, amoureuse, jamais rassasiée, hyperactive, rayonnante jusqu'à ses derniers jours. Sonia, ou plutôt Sarah nait en 1885 dans un shtetl d'Ukraine, dans une famille pauvre. Elle aura la chance (?) d'être confiée très jeune au frère aîné de sa mère, qui n'a pas d'enfant mais est un avocat de renom et l'élève avec amour. Cependant, sa mère n'acceptera jamais une adoption plénière et la jeune Sarah devenue Sonia adoptera le patronyme d'une maman qu'elle ne reverra jamais.

Grandie dans la haute société de Saint-Pétersbourg, Sonia entreprend des études artistiques en Allemagne mais son rêve est de vivre à Paris. Sonia la sérieuse, toujours tirée à quatre épingles, fera tout pour taire ses origines juives. Elle se revendique russe, c'est déjà beaucoup. Car c'est à Paris que l'art moderne se joue, à Montparnasse en particulier. Elle n'hésitera pas, pour se délivrer de la tutelle familiale, à épouser un galériste allemand, Wilhelm Uhde. C'est un mariage blanc, il est homosexuel …

Lorsque Sonia découvre l'amour de sa vie, Robert Delaunay, rencontré en 1907 dans leur commune admiration pour le Douanier Rousseau, elle divorce et ils restent amis.

A partir de là, c'est le tourbillon de l'art moderne en Europe qui happe le lecteur : poètes, littérateurs, peintres, sculpteurs, tous les mouvements post impressionnistes : expressionnisme, Dada, le surréalisme, le cubisme, Die Brücke, Le Cavalier Bleu, l'art abstrait enfin : Robert et Sonia créent le simultanéisme, hantés par les théories de Michel-Eugène Chevreul sur l'influence des couleurs les unes sur les autres. le couple tient table ouverte : Apollinaire, Cendrars, Tzara, Diaghilev, Kandinsky, Brancusi, Soupault, Delteil, Léger, mais surtout pas Picasso ...

Cette biographie est une façon de parcourir ce siècle qui bouleversa le monde, pas seulement celui de l'art. Sonia Delaunay est folle amoureuse De Robert, colérique, violent, antisémite, se dévoue entièrement à son oeuvre, fait bouillir la marmite puisqu'il ne vend rien et qu'à partir de 1917, elle ne perçoit plus ni sa rente ni son héritage russes. Robert meurt en 1941, elle élève seule leur fils Charles qui deviendra une sommité dans le monde du jazz, et peut enfin se consacrer à sa peinture personnelle.

C'est une artiste internationale, exceptionnelle, prolifique, reconnue, imitée, copiée à l'infini, aux mille talents portant sur mille matières, qui influence encore aujourd'hui une foule d'artistes. La créatrice – avec son mari – de l'art abstrait, qui, jusqu'à ses derniers jours – en 1979, toujours peignant en tailleur Chanel … Quelle femme !

Un regret après avoir refermé ce livre : la faiblesse de l'iconographie …c'est frustrant !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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La fabrique des pervers

Voilà bien un horrible livre. Ou plutôt, voilà bien un magnifique livre sur une horrible famille aux pères incestueux.



Depuis le dépeceur du Jardin des plantes, voilà trois générations, Sophie Chauveau parcoure une descendance de mâles abuseurs incestueux pour en arriver jusqu’à elle et sa cousine.



Un récit, une enquête glaçante (oui, bien plus qu’un petit froid dans le dos) au sein de sa propre famille que longtemps elle n’avait pas voulu regarder, sidérée, amnésiée par les abus de son père.



Un témoignage d’horreur
Lien : http://noid.ch/la-fabrique-d..
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La passion Lippi

Comment expliquer mon ennui, véritablement...le style d'écriture en est-il la raison? Quelle débauche de ponctualion exclamative et de phrases courtes, hachées sans raison.

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit, sans pourtant en juger le fond sur le plan historique. Un roman reste un roman et peut s'autoriser des libertés.

La Florence du 15eme siècle m'est apparue peu réelle, m'a suggérée peu d'images, malgré les artistes fameux présents. L'approche picturale est indigente et ce fut sans doute ma plus grande frustration. Une recherche sur wiki a été plus parlante.

A voir le plaisir des autres lecteurs, je dois être passée à côté du sujet car l'histoire s'est terminée sans moi...
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Paris des peintres et des écrivains

J'ai apprécié ce joli livre, anthologie plaisante de textes mis en regard avec des tableaux correspondant, même ce n'est pas toujours ultra rigoureux sur le plan chronologique. Mais je ne bouderais pas le plaisir pris à lire et feuilleter ce livre élégant, joliment édité. On peut y rencontrer des œuvres célèbres, qu'ils s'agisse par exemple de poèmes ou de tableaux mais aussi des choses moins connues, de moi en tout cas ! Pour un amateur du XIXe siècle, qui plus est amoureux de Paris, le livre est un vrai bonheur. Je mettrais toutefois deux légers bémols mais qui n'entachent pas les qualités du livre : un format un peu petit pour un livre d'art, qui ne rend pas forcément justice aux œuvres, et Sophie Chauveau, plutôt une intéressante historienne de l'art, et plaisante biographe a produit ici des textes courts. Les extraits des œuvres sont eux-mêmes courts, ce qui fait que le livre sera dévoré rapidement et il sera prudent de le lire en plusieurs fois pour en savourer l'élégance !

C'est quand même agréable de lire Apollinaire avec en regard un beau tableau de Signac ou bien de déambuler dans le Paris bohème de Baudelaire ou de Manet ! Et puis parfois de belles découvertes, tels ces Carreaux des halles de Victor Gabriel Gilbert, très plaisant.
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Le rêve Botticelli

Deuxième volet de la série après la passion Lippi, on retourne cette fois à Florence à la fin du XVème Siècle.

On suit cette fois le parcours d'un peintre qui fut l'un des plus illustres de cette période.

Comme pour le premier volet, les inexactitudes sont encore présentes. Mais il est agréable de passer un moment en compagnie de celui qui nous offrit la naissance de Vénus.
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Diderot, le génie débraillé : Volume 2, Les encyc..

Diderot s'est il un jour "assagit"? Avec peut-être raison , il avait décidé de ne plus rien publier de ses écrits de son vivant. Raison , par amour pour sa fille, par peur de retourner un jour en prison, lui qui avait connu la geôle de Vincennes. Il n'a cessé d'écrire, pour lui et pour les autres. Écrire, lire, relire, corriger, affiner, ciseler. Du neveu de Rameau, à la Religieuse, de Jacques le Fataliste, et de tant d'autres. Musique, peinture, philosophie, mathématiques, sciences, théâtre, tout l'enflammer et il enflammait tout. Anti esclavagiste, anti clérical, anti colonialiste, il n’était pas homme de cours. L'histoire a parfois ignoré son nom, malmené sa pensée. Sophie Chauveau nous donne une envie folle de lire ou relire Diderot. Sa biographie nous invite à cette rencontre. Elle réussit à aiguiser notre appétit de lecture !



Astrid Shriqui Garain

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Le rêve Botticelli

Décidément de moins en moins convaincue par les romans " historiques" de Sophie Chauveau.

Je me suis plongée dans cette fresque avec La passion Lippi, l'obsession Vinci... Mais là trop c'est trop.

Si l'histoire de Boticelli est somme toute assez bien racontée ( je n'ai pas creusé pour savoir si elle correspond ou non à la réalité), j'ai eu cette fois l'impression qu'il fallait remplir des pages, ajouter moultes descriptions et réflexions ...

J'ai craqué après plus de 200 pages, car mon esprit s'évadait ailleurs.

Point positif toutefois: je suis retournée voir les tableaux de ce peintre prodigieux et les ai vus d'un autre oeil.

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La fabrique des pervers

Cette critique va être sans nul doute la plus difficile que j'aie eu à écrire sur ce site.

Ce livre a été un choc.

La fabrique des pervers.

Plusieurs chapitres forment ce livre essentiel, dans lequel beaucoup de mots (maux) se répètent à l'envi, comme : saccage, amnésie traumatique, culpabilité, pervers, auto-centré, et j'en oublie.

Titre magnifique, et si vrai, lorsque l'on lit ce livre, devrais-je dire ce récit monstrueux.

Dès les ancêtres de Sophie Chauveau, l'inceste fut un accomplissement et presque une fierté. On apprennait l'inceste aux fistons fiérots de s'être roulé de tout temps dans la fange et la vermine de l'argent mal gagné.

Ces fils donc, dont on a permis l'inceste, dont on leur a dit qu'il était tout naturel de prendre son plaisir avec de jeunes enfants, ou de moins jeunes, ont à leur tour abusé des petits enfants de la famille. Car attention braves gens, il ne faut point aller chercher pitance et bonne chair en-dehors de la famille, sacrilège ! le bon Robert, qui a fauté en violant une petite voisine, fut envoyé derechef à la Légion comme punition.

Tout était bon pour tous : cousins cousines, neveux nièces, soeurs frères, fils filles et bien sûr d'autres adultes dans des ébats malsains récurrents.

Ils vivaient ainsi, sans se soucier des autres, comme de bons psychopathes qui se respectent, sans demander ni avis, ni assentiment.

Car le pervers de base, si j'ose dire, se moque éperdument des autres dont il profite, il n'y a qu'eux qui comptent et leur plaisir.

Ce qui les caractérisent ces adultes abuseurs : absence de culpabilité, absence de pudeur, tout le monde va et vient (si je puis me permettre....) totalement nus, enfants inclus, attouchements, catesses, des furtifs pelotages, un ego surdimensionné , et puis, plus rare mais ça existe (si, si ...), des femmes incestueuses, qui "donnent"à leurs maris leurs enfants pour retrouver la paix des corps, ou bien tout simplement par frustration ou par perversité, comme la mère de l'auteure qui effleure, touche mine de rien, dort dans le lit de ses enfants (si,si...) jusqu'à un âge indu, très impudique, elle racontera à sa fille ses ébats avec ses amants et qui traite son mari, père de l'auteure, d'éjaculateur précoce à qui veut bien l'entendre. Surtout à sa fille, la préférée du père. Elle lui dira aussi qu'elle avait voulu faire une fausse couche et pour ce faire, avait fait du vélo sur des grosses dalles (d'ailleurs cette phrase m'a fait immédiatement penser au livre de Marie Cardinale Les mots pour le dire). Elle aurait aimé avorter d'elle.

Ils se disputaient sans arrêt, dans un univers de violences et de viols, d'hystérie et de fausseté. Ils se mentaient à eux-mêmes.

Bon. J'arrête là pour ses chapitres limite insoutenables, même si Sophie Chauveau nous épargne, et c'est tant mieux, les détails les plus crus.

Vous êtes écoeurés ? Rassurez-vous c'est normal.

Le chapitre qui m'a le plus intéressée est celui dont elle parle d'elle-même, de sa reconstruction, de ce qu'elle a compris de ses parents, et puis quelques citations de Cyrulnik et de Quentin Debray, spécialiste des traumatismes psychiques, qui a bien voulu "décortiquer"et expliquer les abus commis dans cette Fabrique de pervers.

Il paraît que chez les petits enfants abusés, on peut "voir" grâce à l'IRM, des zones touchées dans le cerveau, tant le trauma a été destructeur.

Autant vous le dire tout de go, je ne suis pas aussi optimiste que l'auteure.

Je ne crois pas que l'on puisse s'en sortir réellement, complètement. On va mieux, mais la graine du poison est tapi dans l'ombre, en dormance, resurgeant à l'improviste surtout dans les moments de bonheur.

Pourquoi sont-ce les victimes qui se sentent coupables ? Pourquoi les abuseurs se moquent éperdument du mal qu'ils font ?

Combien de thérapies et de combien de temps faudra-t-il pour exterminer de son esprit et de son corps tous ces abus ? Toute cette violence ? 10 ans, 15 ans, 25 ans ?

À vous de le lire. Vous aurez vos réponses.

J'ai eu les miennes.

Je ne connaissais pas Mme Chauveau, mais j'ai appris, grâce à cette lecture, à être sa soeur.

À mes dépens.







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L'obsession Vinci

Ayant réussi à passer les passages un peu hot, ce fut un livre qui s'est vite lu............... non j'exagère ;)

Ceci dit, ces étapes, dont je ne vois franchement pas l'utilité, se multiplient au fil de la série, rares chez Lippi, trop présents chez Botticelli, là.... sans commentaire....



Cela mis à part un livre qui trace un tableau très intéressant de l'Italie de la Renaissance, d'autant que Léonard a croisé tous les grands personnages du moment.

Ce qui surprend, pour la Béotienne que je suis, ce sont les essais, les "ratages" et le nombre d'oeuvres inachevées (mais elles n'en ont que plus de valeur) de cet éclectique personnage!



Je me suis replongée dans ses oeuvres et aimerais lire des biogaphies moins romancées sur "the" artiste.



Pour l'anectode, depuis l'enfance j'ai toujours eu peur de Saint Jean-Baptiste, quelque chose dans l'expression, le regard. Le portrait (littéraire) qui est fait du modèle le diabolique Salaï explique certainement ces terreurs enfantines.
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Léonard de Vinci

Je me suis attaché à Léonard, on est pas pote mais c est pas loin...légendes mystères faux et mensonges entoureront encore longtemps (j espère) ce génie ce touche a tout, a la fois inventeur, peintre, organisateur de fêtes hors norme...en ce début de renaissance, l Italie se fait la guerre, aussi faut il avoir un protecteur haut placé pour exister, subvenir à ces besoins, avoir des commandes..Léonard pourra être considéré comme un opportuniste dans ce jeu de poker menteur, lui qui n a pourtant jamais considéré l argent comme un objectif,non, lui, c est la beauté le présent la découverte l amour la gentillesse l amitié..il n a laissé que très peu d œuvres à la postérité, ne finissant quasiment jamais ce qu il entreprenait..légendes et mystères restent deux mots phares de sa bio, remarquablement écrite par Sophie Chauveau. Un sacré travail pour démêler le vrai du faux, et oser des suppositions intelligentes, construites et sensées..Léonard est d abord un jouisseur de vie, amoureux d un certain Salaï, bien plus jeune que lui, qui aurait servi de modèle à la Joconde...(un petit salopiot en vérité qui s'enfuira lorsque la santé du grand Léonard déclinera)..inventeur, curieux de tout, aux idées nouvelles, à ses nouvelles idées, a la technique également. (On y apprend plein de choses)

C est un organisateur hors paire de fêtes, il est appelé par tous pour mettre de la beauté et susciter la surprise et l étonnement lors de multiples agapes..

S il y n a pas été vraiment reconnu en Italie, la France et François 1er lui offriront sur un plateau richesse (l argent n a tjrs été qu un moyen, jamais un objectf) et célébrité, au crépuscule de sa vie..super attachant, fantasque rêveur j ai dû quitter mon pote Leonard, faute de page à mon livre..que se soit pour l Histoire (avec un grand H) pour les autres plus petites, et pour comprendre et apprécier le bonhomme, ces 280 pages sont idéales..et ça se lit comme un roman..
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La passion Lippi

Attention chef d'oeuvre !

Après avoir lu ce livre, je me suis offert un voyage à Florence pour aller admirer les madones de Lippi en vrai. Lippi, c'est le vrai artiste tel qu'on se l'est imaginé à l'époque de la rennaissance. On traverse sa vie, ses joies,ses amours, ses déboires, sa quête avec une belle accélération... On suit l'artiste, ses tentatives, ses extases, et on comprend pourquoi peindre en rouge est si difficile pour lui. Je ne peux rien vous dire de plus. Je l'ai lu, il y a 10 ans, rien que d'en reparler j'ai envie d'y retourner. Si un temps soit peu, la vie de ceux qui ont tout donné pour l'art vous touche, alors lisez Sophie Chauveau... Elle sait faire revivre l'artiste avec ce qu'il a fait mais surtout ses ressentis intérieurs, ses passions, ses inspirations, ce qui l'habite, son monde intérieur... C'est passionnant .
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La passion Lippi

Je n'ai pas du tout aimé le style de l'auteur : aucune fluidité et même des phrases sans aucun sens... Beaucoup de redites fatiguantes également.

Heureusement que l'époque et le personnage de Lippi étaient mes motivations premières pour cette lecture. Mais là encore, trop de libertés et d'approximations de la part de l'auteur. Déçue...
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L'obsession Vinci

Comment rendre Léonard de Vinci passionnant? Sophie Chauveau a relevé ce défi et narre dans ce roman la vie tumultueuse de ce génie touche-à-tout.

Toujours débordant d'idées, il s'attaque à la peinture, les fresques, la sculpture, l'architecture, le génie militaire, l'organisation de fêtes grandioses pour les puissants ... Bref il s'est essayé à tout mais le grand reproche que ses mécènes pouvaient lui faire est qu'aussitôt débuté, un chantier était abandonné.

En effet il a rarement donné vie aux idées qui lui traversaient l'esprit!

Hormis son art, le roman comble également les lacunes historiques au point de vue personnel et là encore, l'autrice sait nous captiver avec les frasques, amitiés, alliances et fuites de cet homme illustre.

Une très bonne lecture, divertissante et instructive.
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La passion Lippi

vie romancée d'un grand peintre florentin du XVe siècle.

vie extrêmement agitée qui commence mal mais qui va

sans doute bien se terminer : à lire.
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La passion Lippi

Avec sa trilogie – qui commence par cette Passion Lippi, se poursuit avec Le Rêve Botticelli et s’achève par L’Obsession Vinci –, Sophie Chauveau ne parle pas d’art au sens strict : elle parle de ceux qui le font en racontant leur histoire.

Son style mesuré évoque ici un peintre florentin du Quattrocento, Filippo Lippi, dont la vie, pour l’époque, est quelque peu dissolue, mais n’en est pas moins un peintre d’excellence, qu’il transmettra plus tard à son élève Botticelli, chez qui l’on retrouvera ces mêmes figures féminines au regard vague et mélancolique.

On suit donc cet artiste rebelle à sa condition de religieux, dans une Florence en pleine effervescence artistique.

Et comme il ne s’agit pas là d’un cours magistral, une proximité s’installe au fil de la lecture avec un homme dont les tableaux ornent désormais les plus grands musées du monde. Proximité rassurante qui sonne le glas du savoir austère. L’auteure devient ainsi une passeuse, maintenant, comme tant d’autres, le lien entre les siècles. Car on ne saurait, à moins de se condamner à la stérilité créatrice, faire table rase du passé en matière d’art…

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L'obsession Vinci

Vraiment déçue par ce livre! Autant j'avais décoré avec beaucoup de plaisir " La passion Lippi", autant là je m'ennuie à lire les interminables descriptions de débauches . Je ne vais pas aller jusqu'au bout. Dommage: j'aurais aimé lire plus de descriptions des oeuvres de Léonard le génie!
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Picasso, le Minotaure

Ça a commencé comme une biographie, et ça s’est terminé comme un pugilat.

Car Picasso était un monstre.

Un monstre qui dévorait le monde et les œuvres d’autrui pour les régurgiter comme jamais, en pur créateur qui ne savait qu’innover. Mais aussi un monstre avec le monde de chair et de sang qui l’entourait. Pas simplement odieux : profondément cruel.



Brisant les codes de la peinture autant que les hommes et les femmes qui avaient le malheur de l’aimer. Jusqu’à laisser Max Jacob crever à Drancy, alors qu’il avait tant fait pour lui, quand jeune peintre méconnu et sans le sou il débarquait de son Espagne natale.

L’autrice met à jour le narcissisme, la négation d’autrui, la perversité de l’homme - aussi sonnée que son lecteur. J’ai partagé son sentiment d’attraction-répulsion, sa consternation et sa colère au point de devoir parfois lire autre chose pour m’extirper de cette histoire.

Une histoire finalement de toute-puissance. Qui m’a perturbée mais dont je retiens aussi le bel aperçu sur le monde artistique du XXe siècle, entre Matisse, Apollinaire, Braque, Eluard, Cocteau... et Dora Marr, par-delà la muse éteinte qu’il a fait d’elle.

Une indispensable relecture féministe, humaniste même, du monstre Picasso.
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La fabrique des pervers

Comme de nombreux lecteurs, c’est au moment de la médiatisation à outrance du livre de Camille Kouchner La Familia Grande que j’ai entendu parler de La fabrique des pervers, un livre édifiant. Un essai autobiographique de Sophie Chauveau, que jusque-là je connaissais seulement pour ses biographies, en particulier celle de Léonard de Vinci.



L’autrice a connu ce crime abominable qu’est l’inceste, dans sa jeunesse ; elle a été victime de prédateurs issus de la même famille, son père, son oncle … Longtemps elle s’est tue, elle s’est enfermée dans un mutisme odieux, refoulant sa honte, sa culpabilité et sa douleur. La levée de son amnésie est arrivée tardivement, brutalement, presque par hasard. Entre temps elle a essayé de se construire une vie, s’est mariée et a fondé une famille, puis s’est plongée dans le travail et l’écriture. Mais le traumatisme sera toujours présent en elle et elle ne donnera jamais son pardon.



Dans cet ouvrage, Sophie Chauveau décrit l’enquête qu’elle a menée, remontant jusqu’en 1870, à propos de sa famille, qui ne compte pas moins de quatre générations de pervers, une véritable dynastie de prédateurs sexuels, qui ont abusé, en toute impunité, des enfants, neveux, cousins, petits-enfants… Elle dénonce ces comportements incestueux et tente d’expliquer les complicités passives des femmes de la famille et les traumatismes subis par les jeunes victimes. S’appuyant sur son histoire personnelle, Sophie Chauveau évoque l’horreur des pratiques incestueuses, dans sa propre famille et également en général. A aucun moment, le lecteur ne se sent voyeur dans ce livre. Aucune description osée, mais avant tout des interrogations et considérations d’ordre psychologique, social, politique et religieux.

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