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Critiques de Sophie Chauveau (353)
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Fragonard, l'invention du bonheur

Cela peut sembler une évidence, mais la première chose qui me vient à l'esprit pour évoquer ce roman, c'est... qu'il s'agit d'un roman. Pas une biographie, ni même une biographie romancée, mais bel et bien une œuvre littéraire, et qui s'assume comme telle.



Bien sûr, on sent que le récit est basé sur un certain nombre de recherches, et on apprend quand même beaucoup d'éléments intéressants au cours de notre lecture : sur la vie de Fragonard, ses œuvres, son style pictural, la formation des artistes au XVIIIe siècle à Paris et lors de leur voyage en Italie, les ateliers d'artistes et leur quotidien au Louvre, les bouleversements impliqués par la Révolution et la période napoléonienne...

Mais Sophie Chauveau se libère de ces faits historiques pour imaginer certaines intrigues (par exemple le fils de Fragonard, également peintre, Alexandre-Évariste, qui serait le fils bâtard de l'artiste et belle-sœur de Fragonard, Marguerite Gérard) et prendre certains parti-pris (ledit Alexandre-Évariste devient ainsi un gamin insupportable puis un adolescent et un jeune adulte qui déteste son père et dénigre son art, et ladite Marguerite Gérard une profiteuse sans état d'âme, féministe et désireuse d'être indépendante mais incapable de peindre un seul tableau sans l'aide de son beau-frère).



La veine romanesque se traduit également par le style assez unique de l'autrice, pas forcément toujours bien écrit, plein d'humour, de jeux de mots et d'ironie, dans un ton très familier, émaillé de phrases mal construites voire incorrectes. Ses personnages s'expriment de la même manière, et on sent que le choix de les faire parler comme aujourd'hui, et non comme au XVIIIe siècle, est totalement assumé.



Même si j'ai l'habitude de lire des romans historiques davantage fidèles à la réalité, tous ces éléments ne m'ont pas dérangée en soi : c'est un parti-pris littéraire, qui a d'ailleurs son charme, et que je respecte. En revanche, j'ai été gênée, et lassée, par les longueurs du livre : pas ses quelques 550 pages (je lis souvent des livres plus longs), mais les nombreux passages redondants, les répétitions... Certains événements sont inutilement développés, certaines caractéristiques sont sans cesse répétées... J'ai arrêté de compter le nombre de fois où on nous disait que Marguerite Gérard peint des scènes de genre dont on voit tous les détails ou que Fragonard aime les animaux, et j'avais tendance à lire en diagonale quand à chaque événement historique l'autrice se sentait obligée de nous tenir au courant de ce qu'il arrivait à chacun des artistes du Louvre...



D'après les critiques des autres lecteurs Babelio les romans de Sophie Chauveau consacrés à des peintres de la Renaissance italienne sont mieux réussis, j'aurais peut-être dû commencer par un de ceux-là... mais je ne suis pas sûre d'avoir envie de retenter tout de suite l'expérience après cette fastidieuse lecture !
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La fièvre Masaccio

A la fois biographie romancée et livre d'histoire de l'art sous un petit volume, je continue avec cet ouvrage à explorer à travers l'oeuvre de Sophie Chauveau l'éclosion de la Renaissance italienne et des géants du Quattrocento (ces années 1400 qui correspondent chez nous au quinzième siècle).



Après Filippo Lippi, Botticelli et Vinci, voici la fulgurante carrière de Masaccio.

De son vrai nom Tommaso di ser Giovanni – Masaccio est né près de Florence en 1401. Il débarque dans la ville au Lys Rouge à 17 ans et rencontre immédiatement deux des artistes majeurs qui vont, avec lui, révolutionner la peinture – jusqu'ici dominée par le style gothique flamboyant : le sculpteur Donatello, l'architecte Brunelleschi et le peintre et sculpteur Ghiberti.



Ce garçon sombre, à la très haute stature, négligeant tout ce qui n'est pas la peinture, surdoué sans avoir reçu pratiquement aucune formation, radical dans ses relations – son surnom signifie « l'empoté » - s'attache profondément à ces artistes qui découvrent immédiatement ses dons infinis. Ils vont s'efforcer de le protéger.



Masaccio constitue le point de bascule entre la peinture encore inspirée de Byzance et l'éclosion de la Renaissance. A 20 ans, il est le premier à signer ses tableaux. Il abandonne les lourdes draperies : ses personnages posent leurs pieds sur le sol, sont vêtus simplement, selon les lois de la perspective tout récemment codifiées, les « Grands » sont représentés plus petits que les personnes ordinaires s'il sont placés plus près du point de fuite.

Il est le premier aussi à donner à ses personnages les traits de ses amis, ou un autoportrait, même très vieilli par rapport à son âge.



Son oeuvre majeure est le cycle de fresques de la chapelle Brancacci, dans l'église du Carmine de Florence, consacré à la vie De Saint Pierre, et dont il a reçu la commande en binôme avec un autre peintre plus âgé et nettement moins doué : Masolino.

Pour moi, cette visite fut jadis, comme pour maints autres admirateurs, un choc : la représentation d'Adam et Eve chassés du paradis est d'une violence et d'un réalisme extrêmes, les fresques du registre supérieur sont d'une absolue modernité.



Mais ce jeune homme pourtant très robuste vit un enfer intérieur. Sophie Chauveau s'immisce dans son âme pour tenter de comprendre comment il se rue sur le travail, néglige jusqu'à la nourriture, ne vit aucune passion charnelle.



Devenu immédiatement célèbre, il reçoit beaucoup de commandes à Pise, Rome, Florence et Sienne mais n'a jamais trois florins devant lui, vit comme un clochard. Il se lie avec Filippo Lippi et Fra Angelico, est présenté à Cosme de Médicis …



Mais cette réussite admirée de tous ne le délivre pas de ses démons. Il part subitement pour Rome et y disparaît.

Il y meurt à 26 ans - sa mort reste un mystère - sa carrière aura duré dix ans, juste assez pour révolutionner l'art pictural.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Le rêve Botticelli

Superbe! Sophie Chauveau décrit la peinture et la vie de Boticelli avec une telle tendresse qu'on ne peut rester indifférent devant les peinture de ce grand peintre de la Renaissance après avoir refermer ce livre.



Et pui, il y a Florence et sa république dont on parle dans tous les livre d'Histoire... Mais il y a aussi les descriptions du "règne" de Savonarole qui sont très intéressantes. Pour une raison ou une autre, à l'école on m'avait peu parlé de cette période noire de Florence...



En résumé, j'ai très apprécié le contenu du livre tout en savourant l'écriture de Sophie Chauveau.

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La fabrique des pervers

"Comprenant qu’elle était loin d’être la seule à avoir connu une enfance et une adolescence saccagées, Sophie Chauveau a enquêté pour dresser l’inventaire des victimes et des bourreaux de sa famille. La dynastie de pervers, qui commence avec le dépeceur du Jardin des Plantes pendant le siège de Paris, se poursuit sur trois générations.

Unique par l’ampleur de ce qu’il dévoile, son témoignage sur l’inceste est d’une force inouïe.

Voici le roman monstrueux d’une famille hors normes."



Tout est dit dans ce texte en 4ème de couverture. C'est donc en connaissance de cause que j'ai entamé ce livre conseillé par ma maman. Et pourtant...



Ce récit qui commence comme un roman, avec un prologue captivant - racontant l’aventure de ses arrière-grands-pères épiciers qui font fortune pendant la famine et les horreurs de la Commune à Paris - laisse très vite sans voix.

Intense, glaçant, il m'a complètement retournée. Ce n'est pas un livre qu'on lit d’une traite ; c'est un ouvrage qu'il faut poser pour ne pas fuir, pour analyser, s'interroger, réfléchir sur le sujet, et notamment sur la question de la culpabilité des mères.



Sophie Chauveau nous y livre un témoignage bouleversant et tellement nécessaire, écrit avec justesse, sans voyeurisme ni pathos, dans un français plutôt soutenu, très agréable à lire si le sujet n'était pas si ignoble. La sincérité de ce texte suffit à rendre chaque phrase presque insoutenable.



Je ne trouve pas vraiment les mots pour parler de cette lecture et j'en resterai donc là. Je ne regrette absolument pas mon choix de le lire mais je ne le conseillerais pas à tout le monde ; même s'il se termine, heureusement, sur un message d’espoir transmis par l'auteure. 
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Le rêve Botticelli

Très passionnante cette biographie romancée de Sandro Botticelli. Tout est là pour me plaire : la Toscane, Florence, la peinture, la passion, la liberté, l'excès.

Quelle époque ! Nous sommes dans les années 1478 où règne depuis déjà un moment les Médicis, règne de l'argent, de la corruption, des inégalités, d'un carnaval débridé sans fin où absolument tout est permis. C'est l'époque du pape Sixte IV qui va commander de peindre l'église qui deviendra la chapelle Sixtine à Rome, et les débuts du si beau et si charismatique Léonard da Vinci. Et puis nous avons le clan Botticelli.

Sandro est fils d'un tanneur, pas aimé par sa mère, sujet à la dépression, très grand, plutôt beau, maigre et talentueux. Il va vite avoir des commandes de Laurent de Médicis, sera un ami de Lorenzo. Botticelli qui a eu comme amant à 27 ans, Pipo, 15 ans, fils du peintre Lippi, avec qui il finira une amitié tumultueuse. Nous tournons donc dans le monde des arts et du sexe, avec en plus la belle Sandra Lippi qui donnera un fils à Botticelli et puis surtout Simonetta Vespucci la plus belle femme de son temps.

Mais ce livre, c'est aussi les Médicis et leur abus, l'arrivée de Savonarole que le peuple va vite vénérer puisqu'il met fin au règne des Médicis, fin au règne de l'argent roi pour instaurer le jeune, la prière et l'austérité. Fini l'homosexualité, le libertinage à outrance. Mais son règne ne sera que de 2 ans et entre temps, en plus la Peste. L'Histoire se lit ici comme un roman, et si Botticelli m'a agacé car le personnage le plus pâle malgré son talent novateur, tout son entourage est haut en couleur et l'on voit émerger le grincheux Michel Ange mais surtout le génie de Vinci. Belle approche donc et qui donne envie bien sûr d'aller découvrir sur le Net, les oeuvres des artistes croisés dans ces pages.

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L'obsession Vinci

Avec beaucoup d'originalité et de dérision, l'auteure dresse le portrait, somme toute romancée mais non moins vigoureux, d'un Léonard de Vinci plus vrai que nature.

Sa curiosité insatiable, pour les sciences, l'art, l'aventure, la beauté.

Ses relations complexes avec son père, je dirais complexes et ambigues. La tendresse aussi qui finalement va rythmer toute sa vie, pour ses amis, ses amants, ses maîtres.

On y découvre, bien plus que le génie incontestable de Léonard, sa soif de reconnaissance. D'amour. Tout ce que son père lui a refusé, voire violemment rejeté.

C'est une agréable lecture, même romancée, que la biographie d'un génie insaisissable.
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Le rêve Botticelli

De retour d'un voyage de 10 jours à Florence, je voulais rester dans l'ambiance et j'ai attaqué la trilogie. Je viens de fermer Le rêve Botticelli que j'ai réellement adoré. C'est un roman d'ambiance et non un livre sur les techniques et l'histoire de l'art, à proprement dit. On y ressent l'ambiance Florentine, les enjeux historiques de la renaissance, les impulsions des arts de l'époque et on vit une vie possible des artistes. C'est du roman, c'est sur, mais je ne regarderai plus les peintures de Botticelli et Lippi, leur modèle et le sujet de la même manière. Il est minuit et demi... j'attaque Leonard? allez !
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Le rêve Botticelli

Un biographie romancée (très) de Botticelli.

L'auteure décrit bien l'ambiance des milieux artistiques et politiques de l'époque, la Florence des Médicis (ce cher Laurent en prend pour son grade... j'ai adoré), la Florence de Savonarole (la terreur dont les ouvriers les plus appliqués sont de cruelles bandes d'enfants brrrrrr), la vie d'un atelier de peintre de l'époque, les liens entre artistes (faits d'admiration, d'amitié et de jalousie)...

La douleur de vivre qui se lit dans les visages des oeuvres du beau Sandro est largement expliquée. On assiste à ses supposées recherches pour créer telle ou telle oeuvre et presque des analyses de certaines, les plus connues.

Quelques grands personnages passent auprès de Botticelli: Léonard de Vinci, Politien, l'"affreux" Michel-Ange... et tous ceux et celles qui lui raviront son coeur, le jeune Pipo Lippi, la belle Simonetta Vespucci, Lorenzo de Médicis et Sandra Lippi, modèle de nombreuses de ses oeuvres. J'ai moins apprécié les descriptions de galipettes, il faut bien suivre les modes, mais là c'est un peu trop (quand j'écris ça.... certains risquent de trouver un intérêt nouveau à cet ouvrage ...).
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La passion Lippi

Je connaissais très peu la vie de Filippo Lippi contrairement à d'autres artistes plus connus comme Da Vinci, Botticelli ou Brunelleschi. En découvrant l'ouvrage de Sophie Chauveau, le lecteur fait la connaissance de ce moine libertin à la personnalité explosive et partant un peu dans tous les sens. Il aime l'art comme les femmes et passe d'un sentiment à un autre.

Dans ce livre, toute la renaissance florentine est présente: les Médicis et tous ses membres les plus influents au fil des pages, le contexte politique et religieux, la vie économique de l'époque sans oublier toute la dimension financière valable également pour les artistes.

L'auteur nous dresse un beau portrait, quoique peut-être un peu romancé de ce personnage haut en couleur, en revanche j'aurais aimé que les procédés et les techniques de l'artiste soient davantage mis en avant au détriment de ses relations et conflits avec les autres artistes de son temps comme Masaccio ou son maître Guido. A lire tout de même !

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Manet le secret

C'est un récit passionnant, documenté qui permet de mieux appréhender ce peintre, Édouard Manet, qui eut une influence décisive dans l'histoire de l'art. Il fut un précurseur du modernisme dans la peinture.

Le contexte, le mouvement impressionniste l'effervescence artistique de cette époque sont décrits. On y découvre ses amitiés, son humanité, l'amour de sa vie, Berthe Morizot.

A découvrir.
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Noces de charbon

De livre en livre, ligne par ligne, Sophie Chauveau décante le destin familial et le legs étouffant qui lui a été donné en héritage. J'ai lu Noces de Charbon après la lecture de La Fabrique des pervers. J'étais donc en terrain connu pour comprendre la genèse de l'histoire, son développement et son aboutissement. Les deux livres se répondent et j'ai apprécié dans le second l'arbre généalogique, guide précieux du lecteur dans ce labyrinthe familial.

Sophie Chauveau appartient aux générations d'écrivains qui creusent leur propre histoire pour mieux comprendre l'esprit de l'époque qui les a vu naître et grandir. Pourquoi ces déviances ou ces carcans ? Pourquoi, dans une seule famille, cette misère pour certains et ces richesses pour d'autres ? Pourquoi ces guerres qui alimentent ou attisent les haines recuites, provoquent des opportunités pour certains, des drames pour les autres ? Ces écrivains mettent en lumière la force des évènements sur le destin humain.

Sophie Chauveau raconte sur quatre générations, de la fin du 19ème siècle jusqu'aux évènements de 1968, l'histoire de sa famille et son expérience personnelle. Et c'est passionnant. Qu'elle aurait été l'histoire de la petite Sophie, si un ancêtre n'avait pas fait fortune lors du siège de Paris par les Prussiens en 1870 ? Si la Grande Guerre n'avait pas propulsé l'exploitation du charbon dans ce Nord de la France, jusqu'alors peuplé de cultivateurs ? Serait-elle même née, la petite Sophie ?

En livrant sa petite histoire au sein de la grande Histoire, Sophie Chauveau témoigne de son expérience, de son ressenti. Chacun peut y trouver des résonances, ou pas. La Grande Histoire est toujours l'accumulation de petites histoires. Chaque histoire est une Histoire.
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La passion Lippi

Magnifique. Tout y est .. le style fluide, la connaissance historique et artistique… la renaissance italienne, Florence, des personnages attachants, une manière de transmettre les connaissances que j’ai adoré. Happée dès les premières pages. Il faut dire que le sujet me passionne j’aime la peinture et je suis amoureuse de l’Italie et de Florence, ville dans laquelle j’ai passé des mois et des mois… Mais aussi par la façon de présenter cette histoire de la naissance de ce grand peintre qu’est Fra Filippo Lippi, la manière dont il a été découvert, les peintres qu’il a côtoyés, son caractère et sa manière de peindre, ses démons et ses passions, ses amours défendues et enfin le contexte historique dans lequel il évolue et plus précisément la description de la famille de Médicis, Cosme en tête.

Coté Renaissance italienne, vous allez faire connaissance avec Masaccio, Donatello, Brunelleschi, Ghilberti, Guido di Pietro, Paolo Uccello, Masolino, Della Robbia, Della Francesca, Pisanello, Botticelli et bien sûr Fra Angelico (Guido) et évoluer dans leurs univers. Vous fréquenterez aussi Michelozzo, architecte du Palais de Cosme de Médicis.

Vous allez vivre avec Filippo Lippi, prince des voleurs et des bordels, ange et démon, ayant la particularité de se volatiliser, s’évaporer et de disparaître. Vous découvrirez comment, pour lui, art et religion se complètent et s’opposent … comment la luxure révèle son génie.

Les vies de Cosme de Médicis et de Lippi sont étroitement mêlées. Cosme est le protecteur, le découvreur, la figure paternelle par moment. Lorsque l’un est emprisonné, l’autre se démène pour le faire sortir de prison et il se rendent la pareille. Tous deux connaissent l’exil, tous deux se couvrent mutuellement.

Je ne vais pas vous en dire davantage pour vous laisser visiter Florence et Fiesole, découvrir Santo Spirito, Santa Maria del Carmine… Découvrir les ors de Fra Angelico, les verts et bleus d’Uccello, le rouge de Masaccio, la première Vierge Marie souriante, la transmission de l’amour de la Beauté.

Ce livre précède juste la période du livre de Jean Diwo « Au temps où la Joconde parlait » que j’avais beaucoup aimé (pas de commentaire car je l’ai lu bien avant la naissance du blog) qui couvre la période 1469-1550 du moment où Laurent, » Le Magnifique » va commencer à régner sur Florence. Je vous le conseille aussi si vous aimez la peinture italienne.
Lien : https://www.cathjack.ch/word..
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La passion Lippi

Moi qui dévore habituellement les romans sur les quattrocento et cinquecento, j'ai été extrêmement déçue par celui-ci. Tout d'abord le style est mauvais : des phrases courtes avec souvent un mauvais usage de la ponctuation et de la grammaire, des phrases qui n'ont absolument aucun sens mais que la romancière semble utiliser parce que ça sonne bien à ses yeux, des expressions répétées des dizaines de fois d'une page à l'autre, des dialogues artificiels, des anachronismes... Même l'aspect historique ne sauve pas ce livre car les nombreuses erreurs sont choquantes, même pour un roman (je suis pourtant une grande lectrice de romans historiques). C'est grave pour les lecteurs qui pensent avoir compris Lippi et les Médicis en lisant ce livre... Même le nom de Lucrezia Tornabuoni est écrit à plusieurs reprises avec une faute d'orthographe !

Et si vous désirez apprendre des choses sur la peinture de Lippi, passez votre chemin : il en est très peu question, l'auteur préférant se concentrer sur la vie sexuelle du peintre. Forcément, ça demande moins de recherches historiques et d'imagination. Bref, vous apprendrez plus de choses sur Wikipedia !

Dans le genre roman sur les peintres de la renaissance italienne, je recommande plutôt "Au temps où la Joconde parlait" qui, romancé également, est plus agréable à lire et ne contient pas autant de bêtises.
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Noces de charbon

C'est une belle saga familiale, et tout au long de la lecture de celle-ci, j'ai remercié Sophie Chauveau d'avoir placé son arbre généalogique en début d'ouvrage! C'est apparemment une sorte de "règlement de compte" auquel j'ai assisté, impuissante et assez dépassée je dois le dire. Je n'ai pas autant apprécié cet ouvrage que " la passion Lippi" , "le rêve Boticelli"ou encore " L'obsession Vinci"... Celui-ci est un peu long, je l'ai trouvé confus.
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Le rêve Botticelli

J'ai lu cet ouvrage il y a plusieurs années déjà. Je suis une passionnée de Botticelli ou plutôt je suis touchée par la grâce de ses tableaux.

J'ai beauoucp appris sur Sandro Botticelli, sur les moeurs de l'époque qui pour certains étaient des évidences (pas pour moi). J'ai croisé d'autres grands artistes dans ces lectures et j'ai eu plaisir à les rencontrer à la Galeries des Offices à Florence et au musée de Martigny en Suisse. J'ai acheté le Lippi qui attend sagement sur une étagère. En temps voulu. Bref tout cela pour dire que c'est un roman prenant et très très intéressant. Je le recommande pour tous les amoureux de la Renaissance italienne
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Le rêve Botticelli

La vie de Botticelli, son amitié avec De Vinci, et la vie à Florence au XV ème.



Très très très romancé, mais intéressant.



Un récit un peu long......
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L'obsession Vinci

J’ai adoré adoré, mais snif, c’est la fin de la trilogie. Quel bonheur de vivre un peu de l’histoire de ces grands artistes. Petite, Léonard de Vinci m’avait fascinée dans son château du clos Lucé.

Je ne m’étais jamais imaginée que c’était un batard autodidacte et comme tous les autodidactes, en rechercher permanente de reconnaissance . Curieux de tout, il ne finit rien, de la nouveauté toujours de la nouveauté, tout l’intéresse, fascinant, j’ai hâte de retourner au clos Lucé.

J’ai regardé un documentaire sur lui : http://youtu.be/KXiSjpAC_TM, c’est en 4 parties, c’est passionnant de continuer à vivre le livre en images….

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La fabrique des pervers

Voici un témoignage que j’ai apprécié autant sur la forme que sur le fond. Sophie Chauveau tisse dans ce livre un long « cheminement » généalogique et thérapeutique, à l’aide de dates, de paroles glanées ici et là, de questions et d’incompréhensions. Ce témoignage, loin de se résumer uniquement au dévoilement des transgressions et actes incestueux commis par une famille entière, met en lumière toute la complexité du fonctionnement familial et des individus pris dans ce système. Histoire familiale et individuelle viennent se mêler avec justesse… le résultat est bon, voire très bon !



Un livre assez complexe qui, sous l’habit du témoignage et des multiples enjeux autour des victimes d’inceste, soulève des questions et des réalités très intéressantes.

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La fabrique des pervers

Sortie en 2016, le témoignage de Sophie Chauveau n'a pas fait l'effet d'un pavé dans la marre comme celui de Vanessa Springora ou Camille Kouchner, mais il est essentiel afin de comprendre la société avant et post #Metoo. Nous sommes désormais dans une période de libération ou tout du moins d'écoute de la parole, des femmes, des victimes, des minorités et c'est l'évocation de ce texte par Camille Kouchner, dans la Grand Librairie, qui remet au jour ce témoignage.



C'est à l'occasion d'une rencontre avec sa cousine que l'autrice découvre qu'elle n'a pas été seule à être abusée dans son enfance. En effet, en cherchant un peu à recouper les dates et événements, elles découvrent l'ampleur de l'horreur. Une véritable ''fabrique des pervers'' de génération en génération. Les mœurs de cette famille étrange, où les parents vivent nus, se touchent et touchent leurs enfants, où les fêtes de famille sont le prétexte à d'étranges mises en scènes nudistes et de blagues potaches qui se terminent bien souvent, par des viols et incestes pures et simples. Tous le savent, mais personne n'en parlent, tous se taisent et font comme si.



Sophie Chauveau brise le silence et l'omerta sur sa famille, mais ce qui fait de ce livre plus qu'un témoignage, c'est l'évocation de la loi et du sentiment de culpabilité de la victime, là où le bourreau ne reconnaît pas ou si peu les actes. Elle parle de son père, mais aussi de l'absence de rôle de sa mère, qui savait mais ne parlait pas, ne partait pas. L'autrice expose ses blessures, sa construction chaotique en tant qu'adulte toujours ramenée à l'enfance. Elle va même plus loin en questionnant son rapport à la sexualité, à la maternité et à l'amour et brise le tabou de la victime consentante.



La fabrique des pervers, un livre indispensable afin de comprendre les mécanismes psychologiques de la victime, du bourreau mais aussi de l'entourage...


Lien : https://topobiblioteca.fr/
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L'obsession Vinci

Sophie Chauveau nous offre ici une biographie très romancée mais instructive du célèbre génie de la Renaissance, Léonard de Vinci.



Fils illégitime d'un notable de Florence et d'une paysanne, Léonard eut tout au long de sa vie des relations difficiles avec son père et sa famille. Il reçut une éducation très sommaire, fut placé en apprentissage chez un sculpture réputé ; il montra très vite des dispositions pour l'art et se passionna pour les sciences cherchant toujours à aller plus loin dans ses recherches pour atteindre la perfection et devenir le génie universel, que l'on connaît.



Si l'on visite le Clos Lucé à Amboise, dernière demeure de l'artiste, on rencontre, au milieu de toutes ses inventions extraordinaires, un vieillard à longue chevelure et barbe blanches, au visage buriné qui dégage une grande expression de sagesse. Mais qui était-il vraiment ? On n'imagine pas le personnage atypique, débauché, inverti, opportuniste et manquant de sérieux, que nous décrit ici Sophie Chauveau. Ce fut pour moi une grande découverte loin de l'image idyllique que je m'en faisais.



Malgré des lenteurs et des scènes d'orgies un peu trop longues et répétitives à mon goût, j'ai néanmoins apprécié cet ouvrage parfaitement documenté, j'ai aimé connaître tous les aspects du caractère de l'artiste, mais surtout redécouvrir ses multiples talents de peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, inventeur, scientifique, organisateur de fêtes somptueuses, philosophe, humaniste… Il mena une vie tumultueuse, riche en passions, ballotée au gré des événements historiques et caprices des puissants italiens.



J'ai aussi beaucoup aimé la description minutieuse des oeuvres de Léonard de Vinci et j'ai eu souvent recours à Internet ou à des livres d'art pour me les remettre en mémoire, mieux les apprécier et ainsi compléter visuellement ma lecture.

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