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Citations de Sophie Loubière (406)


En treize ans, les conditions de travail s'étaient dégradées et les interventions pour des missions qui ne relevaient pas de leurs compétences multipliées. Ce qu'elle affrontait avec ses hommes au quotidien était la conséquences d'une détérioration inéluctable du système médical, éducatif et judiciaire.
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L'humain était aussi bien capable d'investir, même au-delà de la mort physique l'être aimé d'un lien impérissable, que de le détruire...
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Une douce lumière d'automne baignait la végétation du jardin, les feuillages prenaient des accents ambrés et les hortensias dardaient derechef leurs pétales chamarrés. C'était une journée parfaite pour mal finir.

p. 169
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- Sincèrement, Claude, je ne pense pas avoir eu la grippe A. Et si tel était le cas, cette grande campagne de vaccination ne serait alors qu’une grande machination de l’Etat français visant à donner beaucoup d’argent aux laboratoires pharmaceutiques. (Toute ressemblance avec une situation existante ne serait que pure coïncidence)
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Je crois que les épreuves de la vie agissent sur nous comme ce caillou sous ma chaussure. Elles nous forcent à chercher notre bonheur avec plus d'acuité.
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- ...Maman, ne traîne pas sur la route, la pluie ne va plus tarder à tomber.
Laurence raccrocha. L'impression qu'un flux mortifère pénétrait la pièce, resserrait sur elle les murs et la parcourait de part en part lui donna le frisson.
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« Je cite quelquefois cette phase de Montaigne à mes patients : « La valeur de la vie ne réside pas dans la longueur des jours, mais dans l’usage que nous en faisons «
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- J'ai eu des soucis avec les chats.
- Les chats ?
- Les chats errants du quartier. Je les nourris de temps en temps. Il y en a un, très hostile, il attaquait les autres mais maintenant c'est fini.
- Que s'est-il passé ?
Mme Préau chuchota avec malice.
- Il mange de la terre.
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— Merci pour la bière.
Une main ferme l’empêcha de se sauver.
— Attends, mon gars, je n’ai pas fini de te causer. Mon histoire, c’est peut-être la seule chance que t’as de ne pas rentrer chez ta femme la queue entre les jambes.
Le touriste reprit sa place en tirant sur le col élimé de son tee-shirt. Il ignorait encore sur quel plan se jouait la partie.
— Et c’est quoi le sujet ?
Après avoir jeté un coup d’œil à la pièce vide, le vieil homme fixa sur lui son regard bleuté.
— Le tueur de la Route 66.
— Le tueur de la Route 66… Connais pas.
— Pour cause ! Personne ne l’a jamais arrêté.
Depuis son comptoir garni de chewing-gums et de barres de chocolat, Patti pouffait :
— C’est lui le tueur de la Mother Road ! Celui dont personne n’a rien à foutre parce qu’il a jamais existé ! Il vend ça à tous les touristes qui passent.
— Te mêle pas de ce que tu connais pas, ma grande. L’Allemand et moi, on cause.
— Français. Je suis français.
— On s’en fout. Dis-moi, c’est comment ton nom ?
— Pierre. Pierre Lombard.
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Le jeu du vent et du soleil amusait les rideaux. Depuis sa chaise, le petit garçon eut un sourire. Il lui semblait qu'un être invisible, sensible aux caresses de ce dimanche d'été, jouait à cache-cache derrière le tissu en jacquard. Les yeux clos, l'enfant aurait juré entendre des gloussements de plaisir sous le motif de médaillon.
- Gérard !
Dos droit, les paumes de chaque côté de l'assiette, le garçonnet détourna le regard de la fenêtre donnant sur le jardin. Des bouquets de glaïeuls, de lis et de dahlias distillaient un parfum exaltant. Leurs couleurs éblouissantes formaient des taches de lumière dans la pénombre de la pièce. Les petits pois roulaient dans la sauce du poulet, balayés par les lames des couteaux, indifférents à la conversation de ce déjeuner.
Gérard repris sa mastication, nez en l'air, martelant les pieds de sa chaise à coups de talon. Il ne s'intéressait guère aux sujets abordés par son oncle, ses parents et grands-parents : il était question de revendications salariales motivées par la hausse des prix de l'alimentation, du plus petit que le plus petit des maillots de bains du monde, d'un essai nucléaire américain réalisé voilà quelques jours sur l'atoll de Bikini dans le Pacifique et d'un procès à Nuremberg.
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Parvenir à une conclusion n' est jamais la fin. C'est juste la porte à côté. p377
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C’est un joli cadavre.
Du bout des doigts, Bill touche le ventre encore tiède. Le petit corps repose sur le ponton de bois craquelé où l’homme s’est assis, à côté d’une grosse pierre. Les jambes de Bill se balancent dans le vide au-dessus de l’eau grise. Ses talons se télescopent. Un à un, des morceaux de terre agglutinés sous les semelles de ses bottes en caoutchouc tombent dans l’étang. Bill ne porte rien d’autre qu’une vieille veste en daim marron doublée de fourrure et une paire de bottes usées.
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- Tu sais le Grand Recyclage n'est pas une invention du siècle dernier. La ménopause a longtemps été considée comme une mort sociale et un déclin biologique annoncé.
C'est "l'âge critique des femmes" tel qu'il est décrit au XIXème siècle, "qui met fin à la vie tout court."
Attribuer un discours négatif à notre corps et à notre physiologie. Nous invisibiliser.
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J’aime cette harmonie des choses, leur teint de poupée en plastique comme on en fabriquait jadis, le sac à main au pli du coude et leurs lèvres laquées de rose.
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– …Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi ma mère avait fait ce choix. Pas de maladie chronique, pas de troubles psychiques, je me demandais ce qui avait pu la pousser à mettre fin à ses jours. Maintenant, j’ai la réponse.

Un silence, puis :

– On nous arrache comme une mauvaise herbe à ceux que l’on aime.
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Sans armes, sans guerre, sans religion, même dans l'harmonie et l'amour, l'être humain détruit, murmura Charlus. On ne mérite pas de vivre. Non, on ne le mérite pas.
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« Un bracelet modère nos humeurs, enregistre nos émotions et contrôle nos montées d'adrénaline, une manière de fermer nos yeux, de mettre des œillères. Mais à l'intérieur, nous sommes restés les mêmes. Fragiles, imprévisibles, et sots. »
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Prudemment la vieille dame se redressa. Elle n'avait aucun désir de croiser le regard de cette femme. Lui écraser les doigts phalange après phalange avec le marteau qui se trouvait dans son sac à main jusqu'à ce qu'elle avoue où elle séquestrait son fils aîné, tel était son seul souhait. Mais Mme Préau avait le sens des réalités. Une telle attitude serait déplacée dans un salon de coiffure.
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La violence d'une scène de crime se répand bien au-delà du terrain que délimite un ruban jaune et noir.
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Observer ce que la lumière révélait des documents, la précision de la taille du marbrier dans la pierre, saisir la cruauté des fissures, la finesse des craquelures. Se laisser gagner par le vert grisâtre d’un lichen conquérant la roche polie de la semelle jusqu’à la stèle, l’ocre d’un rivet rouillé, la secousse d’une ombre sur la fleur humectée de rosée, poussée là, à peine née.
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