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Critiques de Sophie Loubière (1096)
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L'enfant aux cailloux

Livre lu en audio sur Audible par l'autrice.



J'ai a-do-ré ce livre ! Et je crois que le fait qu'il soit lu par l'autrice m'a encore plus conquise. Sophie Loubière a parfaitement su trouver le ton pour donner une ambiance idéale à son roman. Normal, me direz-vous, c'est son livre, mais il n'est pas donné à tout le monde de jouer le rôle de lecteur et là, c'était juste parfait !



Elsa Préau, une institutrice à la retraite, vit dans sa grande maison de banlieue parisienne où les journées sont rythmées par ses rendez-vous chez le médecin et le kiné, ses courses, la venue de la femme de ménage... Très attachée à son fils, elle souffre de la distance qu'il met entre sa famille et elle. Un jour, en observant ses voisins dans leur jardin par sa fenêtre, elle constate la présence d'un enfant qui semble en mauvaise forme et maltraité. Elle va alors tenter de découvrir ce qui se passe vraiment chez ses voisins, quitte à aller loin (trop loin ?).



J'ai tout aimé dans ce livre : le ton un peu guindé de la narration, saupoudré de petites anecdotes du quotidien d'Elsa, la retranscription du ton à l'oral par l'autrice qui est juste parfait, le sujet que j'ai trouvé touchant et la façon dont l'autrice a raconté son histoire. Elsa est-elle folle ou au contraire très perspicace ? Où tout cela va-t-il la mener ?



Le déroulé de l'intrigue est très intelligent, on croit que c'est la fin et on découvre encore de nouvelles facettes de l'histoire. Le personnage d'Elsa est génial, un mélange entre Tatie Danielle et Mary Poppins, rigide, inquiétante et en même temps attachante. Tout du long, on se demande quelle est la vérité, et on découvre finalement LES vérités.



J'ai vraiment adoré ce livre, c'est une très belle découverte, une très belle plume, et l'écoute audio a, je pense, contribué encore plus à me le faire aimer. J'ai hâte de découvrir l'autrice dans un autre style avec son dernier livre "Obsolète" qui attend sagement dans ma PAL !
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Obsolète

J’ai plongé avec grand plaisir dans ce roman de Sophie Loubière dont je découvre la plume pour la première fois. Plume qui m’a transportée en 2224, dans un monde post apocalyptique où le dérèglement climatique et les pandémies ont entraîné un grand changement.



La population a décliné: seulement 10 millions d’habitants cantonnés à des villages dont ils ne peuvent sortir que difficilement, qui vivent au rythme des tornades et de la fournaise.

Les maisons sont dorénavant encastrées dans la roche pour gagner en fraîcheur, et tout est fait pour économiser l’énergie. On se déplace à pied ou à vélo, l’eau est quantifiée, chacun cultive son propre jardin et les animaux domestiques ont disparu. On discute avec Maya, l’intelligence artificielle présente dans chaque maison, en grignotant des insectes grillés, et en recevant un shoot d’endorphines par le bracelet qui contrôle l’humeur de chacun.



Ici, Les guerres n’existent plus, tout comme les religions. Exit la délinquance et les armes.

Tout n’est qu’empathie et bien-être individuel et collectif.



Une société aseptisée qui semble idyllique… ou presque…



Car dans cet écrin de douceur apparente, où tout est régi par une gouvernance invisible mais bien trop présente, les filles sont plus nombreuses que les garçons. Et il faut repeupler la planète.

Alors, arrivées à 50 ans, les femmes laissent maris et enfants et partent pour le Grand Recyclage. Une promesse d’une nouvelle vie loin des tracas du quotidien, dont elles ne reviennent jamais.

Les maris sont encouragés, eux, à fonder une nouvelle famille avec une épouse plus jeune et fertile.



J’ai été captivée par cette histoire, assez glaçante mais si plausible, ce qui la rend d’autant plus dérangeante. Ce sont deux intrigues imbriquées dans le récit que le lecteur devra résoudre.



Un très bon page turner.
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Obsolète

Au départ, ce livre m'a fait envie : une couverture sublime, des critiques enthousiastes, un titre très réussi. Le récit est sans conteste très riche : c’est tout un monde qui naît sous nos yeux, le monde deux siècles après le nôtre. Le thème des femmes ménopausées que la société délaisse est passionnant. Le travail nécessaire pour l’élaborer a dû être colossal - mais est-ce un compliment ? L'effort se fait oublier quand l'oeuvre fonctionne...

Car ça n'a pas fonctionné sur moi. J’ai trouvé la langue pauvre, pleine de clichés faciles. Les dialogues aussi sonnent faux. C’est une langue utilitaire à laquelle on accroche quelques fantaisies pour faire croire à de la poésie.



Et puis je n'ai pas pu me défaire de la désagréable impression que l’autrice a voulu cocher toutes les cases des sujets à la mode pour n’en rater aucun : place de la femme dans la société, dérèglement climatique, ménopause, écologie, PMA, euthanasie, cancer, autisme, IA, metavers… Rien n’est dit de spécialement bouleversant ou profond sur ces sujets. Ils occupent juste l’espace du roman.



C’est surtout la manière dont la dystopie est pensée qui m’a gênée. On peut peut-être l’apprécier si on n’a pas lu 1984 de George Orwell ou aucun ouvrage de science-fiction. Dans le cas contraire, "Obsolète" apparaît comme une dystopie de pacotille dans laquelle tout est pesamment expliqué à grand renfort de notes de bas de page décodant des acronymes eux-mêmes en surnombre. C’est comme si toute l’énergie du récit passait à inventer un monde et qu’il ne restait plus rien pour fouiller les personnages, pour s’emparer de leurs émotions, pour faire lever le suspense ou enclencher une vraie réflexion philosophique ou politique (ce qui est tout de même le but d’une dystopie). Le rythme en souffre, on n'avance pas, on se désintéresse des personnages.

Si j'ajoute la multiplication des narrateurs et des intrigues (meurtre des fillettes, enquête, Grand Remplacement de Rachel, passé qui ressurgit, confusion entre Rachel et sa sœur…), j'ai trouvé les 520 pages bien poussives.



Pour moi, ce roman manque d’unité et de profondeur. Il se veut singulier mais il n’est qu’à la mode. Il pêche par trop d’ambitions, voire de prétention. À ce titre, les exergues sont parlants : sont convoqués - excusez du peu - Octave Mirbeau, Cioran, Charlotte Perriand, Beyoncé, Herman Hesse, Ionesco, Dorothy Parker... Ne manque plus que de Gaulle et Mickael Jackson.

C’est une déception.



Lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices Elle 2024

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À la mesure de nos silences

J'apprécie énormément les romans historiques et d'autant plus ceux ayant pour thème la seconde guerre mondiale. Ici, Sophie Loubière a pris le parti de nous faire découvrir un fait historique méconnu : le drame de la 13ème division SS Handschar. Je n’en avais jamais eu vent… Et c’était donc très intéressant !



Cependant, je n’ai pas été aussi subjuguée par ce récit que je l’avais espéré. Je m’explique :



Nous voici plongés dans un road-trip grand-père/petit-fils tout à fait inattendu. Sur un coup de tête, François Valent décide de “kidnapper” Antoine, 18 ans, paumé et se dirigeant passivement vers l’échec scolaire… Pour renouer avec ce dernier, s’absoudre d’un passé pesant et, au passage, tenter d’éveiller la conscience de son petit-fils, le grand-père prend la route de Villefranche-sur-Rouergue.



Ce livre est avant tout un voyage, concrètement, il ne s'y passe pas grand chose. Le rythme est assez lent, on y prend le temps d’observer le paysage et de découvrir le passé tourmenté de François. Des liens se tissent malgré le choc des générations et c’est plutôt touchant. Pas à pas, on va comprendre ce qui tourmente ce grand-père acariâtre, ce drame qu’il aura tenté de fuir toute sa vie, cette culpabilité qui l’a rongée.



Les chapitres, assez courts, se lisent rapidement et l’alternance des points de vue entre François, ses souvenirs de guerre alors qu’il était enfant et Antoine donnent envie de les enchaîner. On veut savoir. On veut apprendre à les connaître ces deux êtres qui ne se connaissent pas eux-mêmes.



Hélas, il m’a manqué de la profondeur dans les émotions, dans le caractère des personnages que j'ai trouvé finalement assez survolés. Je ne me suis pas sentie proche d’eux et n’ai pas non plus ressenti d’affection à leur égard. Il m’est même arrivé d’être carrément agacée par leur comportement. Ce grand-père borné, portant sur ses épaules tout la misère du monde, et pourtant focalisé sur sa propre souffrance sans un regard pour sa femme et ses enfants… Cet ado égocentré, mollasson et qui semble peu affecté par ce qui lui arrive… J'ai parfois eu envie de les secouer !



J’ai aussi trouvé qu’il commençait à y avoir des redites et, à partir de la seconde moitié du roman, le rythme lent et le style ampoulé m’ont pesés. La plume de l’autrice est chargée de métaphores et de comparaison qui alourdissent, selon moi, assez inutilement le récit.



En fait, les chapitres sur la guerre sont ceux qui m’ont le plus intéressés, l’aspect contemporain m’a moins convaincu hélas.



Challenge Multi-Défis 2024

BookClub Kube - Avril 2024
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L'enfant aux cailloux

Elsa Preau est une ancienne directrice d'école primaire. Maintenant à la retraite, sa vie est routinière. L'arrivée de nouveaux voisins va la sortir de son ennui.



Très vite elle remarque un enfant martyrisé et mis à l'écart par le reste de sa famille. Elle va le surnommer l'enfant aux cailloux.



un premier roman de Sophie Loubiere pour moi et j'ai beaucoup apprécié cette lecture. La version audio ( et merci beaucoup Audible pour cette découverte) à vraiment été une bonne surprise.



On est vraiment plongé dans la tête de cette vieille institutrice. On comprend assez vite qu'un drame à eu lieu dans sa vie et qu'un autre risque de se produire assez rapidement.



Il faut dire que l'on se questionne assez vite sur la santé mentale de la narratrice. Qu'est-ce qui est vrai ? Faux?



Je ne veux pas trop spoiler cette histoire. Je pense vraiment que l'on peut facilement trol en dire. Je vous raconterai simplement que ce livre a été passionnant à suivre, que la tension est bien présente et la narration douce qui tranche avec la noirceur du récit. Une vraie réussite et un bon roman noir.





https://www.instagram.com/un_hibou_dans_la_bibliotheque/



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À la mesure de nos silences

Un adolescent en proie à la confusion quant à son avenir, cherche désespérément un sens à sa vie. Son grand-père, soucieux de lui offrir des perspectives plus lumineuses, décide de lui transmettre ses expériences et ses conseils. Ainsi débute un récit intemporel, tissé d’échanges intergénérationnels, lors d’une aventure d’un week-end riche en péripéties et en émotions variées. À la conclusion de cette escapade, on observe une transformation chez Antoine, marquée par un gain de maturité et un regard renouvelé sur le monde qui l’entoure. Ses centres d’intérêt ont évolué, révélant une profonde métamorphose intérieure. Touchant est le constat de la fragilité du grand-père, hanté par ses propres erreurs passées, ce qui ajoute une dimension poignante à ce récit empreint d’humanité. Je ne connaissais pas cette partie de l’histoire. Cela donne envie de se documenter sur la 13eme division.
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Obsolète

En 2224, le concept de famille a subi quelques bouleversements… Le Grand Effondrement de la civilisation fossile a eu lieu et a contraint à revoir les modes de vie. Confrontée à un problème de baisse démographique aigu, l'humanité est menacée d'extinction. Tout est fait pour qu'elle soit préservée à tout prix, au prix de sacrifices immenses, sous le prisme de la procréation à tout prix.

Ainsi Rachel a-t-elle reçu sa lettre de retrait : dans 28 jours, tout comme d'autres femmes cinquantenaires, devenues inutiles, elle deviendra une Retirée, selon la règle du Grand Recyclage.

Ce qui l'attend dans sa vie d'après ? On ne sait pas trop… Mais ce qui est sûr, c'est qu'elle devra quitter son mari et ses enfants pour le Domaine des Hautes Plaines.



❤️ 500 pages partagées avec Rachel, cette femme droite, généreuse, aimante. Un livre qui dépeint une société du futur qui nous met devant nos responsabilités de consommateurs pollueurs du 20e siècle en dévoilant ce que peut devenir notre environnement deux siècles plus tard. Mais aussi une histoire qui ménage du suspense avec la mort étrange de trois fillettes, dans une société où la violence avait pourtant disparu.

J'ai été happée par l'histoire, frappée par la lecture de cet avenir où tout est encadré et réfléchi, où l'IA facilite la vie et (sur)veille au bonheur, où hommes et femmes sont missionnés pour procréer.

C'est une lecture intelligente, qui résonne par rapport aux discours ambiants sur la démographie, sur le regard de la société sur les femmes ménopausées, sur le discours politique aussi.

Voilà un livre que je vais avoir à coeur de faire découvrir.
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Cinq cartes brûlées

Ce roman m'a été offert par ma tante à l'occasion du Quai du Polar 2024! J'étais en plein lecture d'un autre des romans de Sophie Loubière! Mais ces cartes m'ont intriguées au plus haut point et j'ai voulu découvrir un autre de ses romans !

Quelle belle découverte ici aussi! Nous suivons une famille qui, au départ, pourrait sembler normale. Des parents aimants, un grand frère qui rencontre des difficultés d'adaptation à l'arrivée de sa petite soeur... Je n'en dirai pas plus

Chaque chapitre commence avec une carte, carte qui donne un avant goût des sujets abordées... Ce roman n'est pas joyeux, c'est un roman noir. Mais à chaque page j'ai espéré que l'histoire s'améliore...

Le style d'écriture de ce roman, agrémenté d'une belle carte pour marque page (reçu en même temps que le livre), est un bonheur à lire! À défaut que l'histoire raconte de belles histoires.
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Obsolète

Ce roman, on me l'a conseillé très fortement conseillé ! En effet, la chronique de Lilou08 m'a totalement convaincu de lire ce livre, et au plus vite!

Ce livre m'a vraiment marqué...j'ai adoré, mais j'ai aussi été effrayé par cette société de 2224. Elle est le résultat de notre société de consommation...qui est clairement problématique... Et du Grand Effondrement de la civilisation fossile. Une nouvelle façon de vivre, des nouvelles habitudes et plein d'inventions pour cette nouvelle société. Malheureusement, tout n'est pas rose dans cette société : la fertilité en baisse, et surtout le trop grand nombre de femmes ont entrainé... le Grand Recyclage. Nous suivons donc Rachel dans la découverte de ce grand évènement.

L'écriture de Sophie Loubière est tellement fluide que j'ai eu du mal à m'arrêter de lire. J'ai hâte de lire la suite!
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Obsolète

🧡 coup de cœur 🧡



⏰ tic tac tic tac ⏰



< Il est 7h59. Bienvenue sur MayaFM. Ouvrez les yeux, étirez-vous. Température extérieure idéale pour petit-déjeuner en terrasse avec Chicomalt, la meilleure des boissons.>

Vous vous y voyez déjà , non? Ah la douceur du soleil, l’IA qui anticipe vos besoins et répond à vos questions. Et gère même votre situation familiale. Quel bonheur! Presque… parce qu’en 2224 après le Grand Effondrement est venue l’ère du Recyclage et heureusement que votre Bracelet vous aide à modérer vos émotions à coups d’hormones et autres sinon ce serait la crise de panique assurée, surtout vous mesdames à l’approche de vos 50 ans…



☕️Chicomalt sinon rien ☕️



J’aimerais vous dire : quel univers! Incroyable imagination ! Mais non. Pourquoi ? Parce que ce monde est loin d’être imaginaire. C’est demain, c’est nous, et si ça fiche la trouille ça n’en reste pas moins un récit intéressant et constructif pour la société que nous sommes. Parce que nous sommes #toutesobsoletes et que l’auteure nous ouvre ici une fenêtre sur notre futur. Glaçant mais l’espoir demeure et Rachel, Maud, Hasna, Odette et les autres sont là pour nous le rappeler au moment de faire leurs valises pour le Domaine des Hautes-Plaines.



♻️ il est venu le temps … du Grand Recyclage ♻️



Un roman que j’ai dévoré, partagée entre l’envie de savoir et la sensation de devenir orpheline en le refermant. Sophie Loubiere m’a encore une fois embarquée avec son écriture ponctuée de singularités qui font que j’adore son style. Les personnages sont empreints de réalisme et ont su me toucher parfois profondément. Les hommes ne sont pas en reste dans cette histoire et cela m’a beaucoup plu qu’ils ne soient pas mis de côté , véritables dommages collatéraux de cette politique. Un roman dont je crois je pourrais parler très longuement.



🧡 en bref 🧡



Fenêtre sur l’avenir. Questionnant. Émouvant. Horloge biologique sonnant le glas de la féminité. Voyage pour l’inconnu. Famille envers et contre tous. Produits technologiques et enquête 2.0. À lire, à faire lire, et à relire.

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De cendres et de larmes

Un soir d’été, Christian annonce à sa femme Madeleine qu’il a obtenu un nouveau poste : celui de conservateur au cimetière de Bercy. Tout d’abord, ravie pour lui, elle angoisse quand celui-ci lui dit qu’une maison de fonction est prévue. Après réflexions, même si elle ne rêvait pas de vivre au cœur d’un cimetière, cette maison spacieuse est idéale pour leurs trois enfants. La famille décide donc d’y emménager et la vie reprend son cours. Madeleine est très prise par son poste de caporale cheffe sapeur-pompier. Christian, lui, veille sur les morts et extériorise ses émotions à travers la peinture.

« De cendres et de larmes » est le premier livre que je lis de cette autrice et c’est une déception. J’aime les romans qui ont du rythme mais aussi ceux, plus lents, qui contiennent de multiples passages descriptifs (comme c’est le cas chez Stephen King). Malheureusement, dans ce roman, ça n’a pas fonctionné pour moi. J’étais impatiente de le découvrir car le thème semblait parfait pour un roman noir. Le parallèle entre les deux métiers du couple était intéressant, le lieu clos du cimetière, quant à lui, était propice à des événements surnaturels.



Cependant, le récit est majoritairement écrit la troisième personne. Il y a donc de nombreuses descriptions et peu de dialogues. Je n’ai pas réussi à me plonger dans cette histoire malgré une bonne écriture.



Néanmoins, je pense que je lirai d’autres livres de cette autrice pour me faire un avis plus complet et ne pas rester sur un échec !



Instagram: @encoreunthriller
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Obsolète

Un roman d'anticipation qui nous plonge en 2224. L'humanité a dû s'adapter aux bouleversements climatiques et à une diminution des ressources et de la population. Dans cette nouvelle société, les hommes sont amenés à procréer autant que faire se peut et les femmes à se retirer dès que leur fécondité n'est plus opérationnelle.

Dans ce roman, il est autant question d'écologie , d'évolution de la société , que d'égalité hommes-femmes. Mais tout ceci est enrobé dans une trame de suspense qui tient le lecteur en haleine.

Une lecture réflexive autant que distractive.
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Obsolète

Dystopie bien construite, qui n'est pas sans rappeler le passeur de L. LOWRY. Les femmes sont périmées après 50 ans et doivent être recyclées afin de multiplier les chances aux hommes de concevoir des enfants.

Un livre avec des longueurs mais la fin laisse un goût d'inachevé. J'aurais voulu en savoir plus, un ensemble un peu trop tranquille à mon avis n goût.
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Obsolète

Coup de génie ou visionnaire, Sophie Loubière interroge et remue avec son roman Obsolète. En 2224, après le Grand Effondrement, le monde a dû s’adapter. Désormais les femmes de 50 ans doivent partir au Grand Recyclage pour laisser la place à des femmes plus jeunes, et surtout plus fécondes. Est-ce cela qui nous attend donc dans un futur proche ?

Et sur le sujet, les avis sont dithyrambiques. Dans un pays, où le patriarcat règne en maître, laisser présager un avenir de recyclage dès la ménopause, il y a de quoi s’alerter. Pourtant l’histoire fait son effet, car c’est ce qu’on attend de la population : du renouvellement, des naissances en hausse, et des enfants en bonne santé. Pourtant la femme de 50 ans, libérée des archétypes et de la pression sociale, pourrait bien connaitre les meilleurs instants de sa vie.



Une histoire qui pourrait en rappeler tant d’autres avec des univers postapocalyptiques tous plus caricaturaux les uns que les autres. Mais non, détrompez-vous ! Auteure de romans noirs, Sophie Loubière se livre à une expérience de haut vol dans le registre de l’anticipation car c’est bien de cela qu’il s’agit. Non pas à mon sens un roman policier mais bien un univers dystopique basé sur des faits potentiellement probables qui font froid dans le dos. Un monde aseptisé où tout parait sous contrôle, surtout nos émotions. Ici la violence n’existe pas, et la vie communautaire est au centre de tout. Vous regarderez votre mère, votre sœur ou votre tante monter dans un camion du Grand Recyclage sans la moindre larme. De quoi en terroriser plus d’un !!



Quel roman ! Splendide. Un récit engagé pour les femmes mais qui ne bascule par vers le féminisme grandiloquent. Non. Un texte épuré, avec un formidable travail de recherche et d’analyse. C’est brillant. Un roman à recommander ! Une question subsiste : coup de génie ou visionnaire ?

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L'enfant aux cailloux

"Entre folie et raison, où se situe la vérité ?" - dédicace de Sophie Loubière à l'intérieur de mon bouquin



Selon vous, quel est le pire mal de ce monde ? Pour certain d'entre nous, c'est la solitude.

Elsa est une vieille dame. Séparée de son mari, elle a un fils avec qui elle entretien des relations régulières sans pour autant qu'elles soient chaleureuses. Pour elle, les semaines s'enchaînent et se ressemblent : rendez-vous chez le kiné, chez son médecin, sortie au restaurant avec son fils, et on recommence. Cette routine convient parfaitement à Elsa. Ce qui n'est pas plaisant en revanche, c'est le changement. Comment ça on installe une antenne relais non loin de la maison ? Diable, depuis la cabine de cette grue, on peut voir à travers ses fenêtres ! Par tous les Saints : deux maisons ont été construites de l'autre côté de la rue. Il ne fait aucun doute qu'Elsa a des choses à dire sur tous ces changements. Elle devrait l'écrire à une personnalité politique. D'ailleurs, elle va le faire.

Vous pensez avoir à faire à une vieille dame ordinaire ? Pourtant, dès les premières pages du livre, l'autrice laisse apparaître ce petit quelque chose qui rend Elsa unique.

Lorsqu'un jour, elle remarque un enfant dans le jardin de ses voisins, toute sa routine est bousculée. À partir de maintenant, cet enfant (qui ressemble tant a son petit fils adoré) est sa priorité. Y-a-t-il une oreille attentive pour l'écouter et démêler le vrai du faux?



La composition de ce thriller psychologique le rend totalement additif. Je l'ai dévoré en 2 jours. Les événements s'enchaînent , entremêlés des lettres commentant l'actualité que rédige Elsa à l'attention de personnalités publiques.

Mon avis relatif à la protagoniste principale a évolué au fil du roman : elle est folle et terriblement intelligente. Je la vois fragile mais pourtant cruelle... Je la croisparfois et d'autres pas.

Les faits actualités (fin des années 2000) rythment l'histoire et permettent une immersion totale.



J'ai adoré ce roman de Sophie Loubière : j'en prendrais bien une seconde fournée !
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Obsolète

2224, Rachel a bientôt cinquante ans. Dans cette société rétro futuriste, les femmes qui atteignent la cinquantaine sont retirées de la société. Elles vont être recyclées car elles ne sont plus bonnes pour procréer. En effet, l'humanité est en danger et la priorité est de repeupler et faire des enfants. Que va devenir Rachel maintenant qu'elle est obsolète ?

J'ai eu un petit coup de cœur pour ce livre.

Dans la même veine que La servante écarlate de Margaret Atwood, j'ai nettement préféré celui-ci.

La société décrite par Sophie Loubière, à la différence de celle de Margaret Atwood, n'est pas violente ni obscure. Il n'y a pas de violence, puisque chaque adulte est équipé d'un bracelet décelant le moindre mouvement d'humeur et qui délivre de quoi équilibrer la santé mentale. Ainsi tout crime semble complètement impossible. Et pourtant, deux fillettes sont retrouvées mortes...

La société est totalement tolérante sur l'orientation sexuelles de chacun, en revanche quand l'individu est fertile, il se doit de procréer. Les femmes de plus cinquante ans devient obsolète et les hommes doivent choisir une autre femme jeune et fertile.

J'ai aimé la plume de l'auteure pas trop descriptive mais suffisamment pour que l'on se représente très bien cette société. L'univers décrit de prime abord fonctionne très bien mais quand on gratte le vernis, elle n'a rien d'idéal.

Beaucoup de thèmes sont abordés et font réfléchir sur notre système actuel.

Bref c'est un tres belle découverte !
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À la mesure de nos silences

On pourrait penser qu''A la mesure de nos silences" est essentiellement un roman historique.

C'est en partie le cas, car il nous fait part d'un fait historique, tombé dans l'oubli sauf peut être pour certains spécialistes de la seconde guerre mondiale, mais qui est pourtant totalement surprenant, quand on connaît l'idéologie nazie, et terriblement féroce et sanglant qu'il aurait dû marquer plus les mémoires.

Cependant, le cœur de cet ouvrage c'est cette relation grand père / petit fils, qui se développe au gré des pages et du message que veut laisser son grand père à son descendant.

François a 82 ans, a écumé le monde et les conflits pendant sa carrière de journaliste, qui a frôlé la mort, mais qui est rongé par une culpabilité qu'il traîne depuis l'enfance.

Antoine, lui, est la caricature type d'un ado. Addict aux réseaux sociaux et aux jeux vidéo, fainéant, il se désintéresse du lycée.

Mais un soir, ce papi pas trop proche de son petit-fils, le kidnappe et le conduit vers la ville de son enfance. C'est l'occasion pour ces 2 êtres pour apprendre à se connaître, à s'apprivoiser, parfois de manière touchante mais maladroite. C'est surtout l'occasion pour François de transmettre un message à Antoine, une sorte d'avertissement, en lui racontant un pan de son enfance, et de sa culpabilité qui en découle et qui a façonné sa vie d'adulte.

Un très bon moment se lecture, avec des vas et viens temporels, qui rajoutent une bonne dose de suspense et cette plume de Sophie Loubière qui a si bien construit ce roman, rempli d'émotions et de besoin de rédemption.



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Cinq cartes brûlées

Le roman ouvre sur une scène de meurtre sanglante et anonyme, mais c'est réellement avec la naissance de Laurence que débute l'intrigue. Elle est accueillie dans la famille Graissac par ses parents et son frère Thierry, 3 ans, qui la voit comme "celle qui brisait sa vie". Un "Attila en bermuda", il lui en fera voir de toutes les couleurs, la martyrisant et l'humiliant toute sa vie. Son père, lui, vient la réveiller la nuit et "sa main caresse [son] dos, comme une petite bête qui monte et qui descend." Sa mère, enfin, "dépressive et perturbée", perd tout contrôle lorsqu'elle découvre l'infidélité de son mari.

Comment se construire dans un environnement aussi dysfonctionnel?

C'est que l'autrice décrit avec brio dans ce roman : de métier en métier, de rencontres en séparations, c'est un destin sombre, plein d'ondes négatives, comme celle du transformateur grésillant en face du pavillon familial.

Une excellente lecture!
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Obsolète

Nous sommes en 2224. Après le Grand Effondrement, la civilisation que nous connaissons aujourd'hui n'est plus. Une des préoccupations majeures de la nouvelle société, c'est de tenter de survivre au mieux malgré les ravages d'un terrible réchauffement climatique, et ce, avec très peu d'énergies fossiles. Pour y arriver, on recycle presque tout. Il est logique que cette société modèle dans ses pratiques énergétiques ait aussi éradiqué toutes formes de violences : plus de meurtres, plus de racisme, en bref, plus de violences physiques, psychologiques ni sexuelles. La société s'est transformée : beaucoup d'hommes et de femmes sont devenus stériles et la baisse drastique le la population demande des ajustements. Pour tenter de conserver un ratio acceptable dans la population, à 50 ans, les femmes sont « retirées ». Ainsi les hommes capables de se reproduire pourront féconder une femme plus jeune. Mais ce Grand Recyclage, qu'est-ce que c'est exactement ? où vont les femmes qui ne peuvent plus se reproduire ? Eh bien, Maya, une IA extrêmement performante et incroyablement compétente, promet à toutes les Retirées un avenir radieux, une vie idyllique dans le domaine des Hautes-Plaines… Vraiment ?

***

La narratrice des chapitres en italique, les seuls numérotés, s'appelle Rachel. Elle est sur le point d'être retirée et se pose forcément beaucoup de questions. Elle commence à nous raconter son enfance, sa soeur autiste, son père Charlus, qui a eu des jumeaux avec sa troisième compagne, Keen, son compagnon, leurs enfants Neo et Sky. Elle nous apprend aussi assez rapidement que, si on veut, on peut se retirer avant l'heure volontairement, et choisir un suicide assisté. C'est ce qu'à fait Marie, sa mère, en toute conscience. Tous portent un BMH, un Bracelet Modérateur d'Humeur dont le petit écran leur donne des renseignements sur les émotions qu'ils éprouvent et qui prend en charge leur modération… On suivra Rachel dans ses souvenirs, pas toujours chronologiques, puis nous l'accompagnerons au présent et nous partagerons ce qu'elle est en train de vivre.

***

En choisissant les titres des six parties de ce roman d'anticipation doublé d'une enquête sur des meurtres, Sophie Loubière nous raconte déjà une histoire : Conditionner, Retirer, Collecter, Trier, Réduire, Recycler… Je ne sais plus où j'ai lu qu'une dystopie, c'était somme toute une utopie entièrement réalisée. Voilà une définition qui semble parfaitement convenir à Obsolète : une société en apparence idéale, où tout a été pensé pour une vie en collectivité, un bonheur sans nuage au sein d'une communauté altruiste et bienveillante. C'était le projet de départ qui, réalisé, ne s'apparente guère au monde parfait dont les humains avaient rêvé. Obsolète est à mon avis un bon roman qui pose des questions essentielles et qui met en lumière les terribles résultats de nos aveuglements contemporains. Sophie Loubière s'attache à traiter de nombreux thèmes (trop sans doute)  scolarité et mentorat, vie familiale, supériorité du collectif sur le particulier, etc. Ce qui m'a le plus intéressée, c'est la vision volontairement tendancieuse du rôle des femmes. L'autrice ne cesse de souligner les contradictions entre ce que la société impose à ces femmes : faire comme si elles étaient libres et agissaient par choix pour le bien de la collectivité, alors qu'elles sont formatées pour suivre une voie toute tracée, finalement un peu comme dans les années cinquante. Les costumes conçus par Charlus concrétisent cet incroyable retour en arrière… Si j'ai bien aimé ce roman, je regrette de nombreuses longueurs, des passages extrêmement détaillés qui n'étaient pas nécessaires à la compréhension et qui viennent souvent casser le rythme de la narration.



[Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE]

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Obsolète

Spécialiste du noir, Sophie Loubière surprend ses lecteurs en les entrainant dans un roman d’anticipation.



Avec cette histoire, elle se présente en digne héritière de Margaret Atwood et de sa « servante écarlate ». Mais contrairement à son aïeule, dont j’avais eu du mal à adhérer à la prédiction de départ, j’ai parfaitement imaginé cet avenir hypothétique.



Quand on voit comment sont considérées les femmes de plus de cinquante ans à notre époque, il ne manque plus que la création d’un bracelet qui limite nos émotions, pour que la théorie du livre devienne réalité.



Cette histoire repose sur un gros travail de documentation et de réflexion qui permet d’expliquer et de justifier toutes les décisions prises par la communauté. Dans un but à priori légitime de protection et de survie, les protagonistes ont accepté leur nouvelle vie pragmatique et liberticide. Chaque loi répondait à une véritable problématique. Mises bout à bout, toutes ses règles enferment les personnes dans un univers sécurisé mais aseptisé.



Grâce au destin de plusieurs personnages, on comprend vite que ce monde « parfait » n’est pas sans défaut, ni sans faille. On assiste aux conséquences sur leurs quotidiens d’un tel mode de fonctionnement. Rachel nous offre la possibilité de connaitre la face cachée du « recyclage » des femmes pendant que son mari remet en cause la perfection du système en menant son enquête sur des meurtres maquillés.



L’autrice mène donc de front ses deux narrations (celles qui partent, ceux qui restent) afin de nous plonger dans la réalité de ce futur ambigu. Elle intercale quelques chapitres didactiques, nous racontant les évènements qui ont façonné cette nouvelle manière de vivre. Ainsi, porté par sa plume magnifique, j’ai été envouté par ce roman total, intelligent et inquiétant. Un voyage dans le temps qui fait réfléchir. Un grand livre !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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