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Critiques de Sophie Loubière (1087)
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Obsolète

"On est d'accord" Expression horrifiante pour conclure une conversation, bien souvent venant d'un supérieur vis-à-vis d'un subordonné; marque d'un mépris et dédain complets.

Et pour ce dernier livre de Sophie Loubière c'est justement le problème. Elle a tellement raison dans les moindres détails de cette anticipation que ce n'est plus une anticipation. Elle a le grand tort d'avoir trop raison, au point d'avoir devancé les déclarations d'intention d'un gouvernement et la propension d'un peuple à trouver irrémédiable l'asservissement au faux dialogue avec une intelligence artificielle.

On est d'accord, Sophie Loubière a tellement bien travaillé le fond et la forme qu'on ne peut qu'approuver et se laisser prendre à la lecture. Pourvu qu'on ne soit pas d'accord pour y trouver les raisons d'une docilité.
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L'enfant aux cailloux

Ici, on suit Elsa Préau, femme de convictions à la retraite.

Elsa, femme au passé troublé au présent troublant. Institutrice de classe maternelle puis directrice d’école, sa vie aura été consacrée aux enfants.

Alors qu’elle revient dans sa maison en région parisienne après un passage par le Sud, elle doit retrouver ses marques. Elle nous partage son quotidien, ses craintes, ses batailles.



L’enfant aux cailloux nous met face à notre regard envers les personnes âgées, aux préjugés, à leur solitude vis à vis du monde, l’incompréhension réciproque. Difficile d’en dire plus sans rien dévoiler.

Cette histoire interpelle, et pas seulement autour d’Elsa. Autour également de cet enfant, de la société.



Si pendant la lecture je me demandais dans quoi je m’étais embarquée, plusieurs jours après la fin de celle-ci, je reste marquée.
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Écouter le noir

Recueil de onze nouvelles, la majorité des textes est orientée polar-thriller et le thème central est le sens de l'ouïe. Les auteurs nous transportent dans des décors parfois dépaysants et des situations très différentes. Dans « Bloodline » de R.J. Ellory, l’auteur nous présente deux sœurs jumelles, une des deux sœurs entend et l'autre est sourde. La nouvelle « Zones de fracture » de Sophie Loubière est un récit à plusieurs voix, dans lequel il est question d'adultère. J’ ai apprécié de faire une escale à « La Fête foraine » avec la nouvelle de Romain Puértolas, j’ai aimé suivre la trace d’une mystérieuse partition de Tchaïkovski dans « Ils écouteront jusqu’à la fin... » de François-Xavier Dillard.



Mon top 3 ?

- « Deaf » de Karine Giebel & Barbara Abel : Deux adolescents sourds s'échappent de leur centre spécialisé. En parallèle, une femme est prise en otage par des malfaiteurs. Une nouvelle très sombre, une machinerie implacable, un final glaçant.



- « Echos » de Maud Mayeras : Charlie, un petit garçon, a perdu son frère Lucas, tué par un chauffard. A la maison, il y a beaucoup de tension entre les parents, et à l'école Charlie subit continuellement des brimades.



- « Le diable m'a dit... » de Cédric Sire : Joan, un écrivain qui a perdu sa femme Dahlia dans des circonstances horribles, est à nouveau confronté au même enfer douze ans plus tard. « On affirme que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit. Preuve qu'on raconte beaucoup de conneries ». Une histoire sombre, un scénario retors. Une nouvelle diablement efficace.



Pour conclure, j’ai passé un bon moment avec ce livre, et j’adhère au concept du recueil, réunir tous ces textes autour d’un sens. Pour cet opus, c’était l'ouïe, mais il y a aussi d’autres déclinaisons : Regarder le noir, Respirer le noir, Déguster le noir... Je pense renouveler l’expérience avec un autre de ces livres.
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Obsolète

Nous sommes en 2224, depuis le Grand Effondrement de la Société Fossile, les grandes crises se sont multipliées, les eaux ont monté et ont recouvert les zones côtières. 



La population humaine a été décimée, les habitants regroupés en unités de vie, gros villages ombrés de textiles réfléchissant les rayons brûlants du soleil, et pourvus de capteurs générant l'électricité nécessaire. 



Pour reconstituer une population de taille suffisante et pour pallier à la surpopulation féminine, les femmes ayant atteint leur âge d'obsolescence, 50 ans, sont retirées à leur famille, au fatal 'Jour du Retrait, et embarquent village après village dans des navettes qui les emportent vers "Le domaine des Hautes-Plaines", ce lieu magique, qu'on fait miroiter à tous les enfants depuis leur plus jeune âge. Les hommes sont ensuite invités à convoler rapidement avec une femme plus jeune qui procréera de nouveaux résidents.



La vie est globalement paisible dans les villages, plus de crimes, des bracelets régulateurs d'humeur, et analysant toutes les constantes corporelles sont apposés sur tous les habitants, et les données enregistrées envoyées à des centres de surveillance.



Pas de rébellion, pas d'inquiétudes, parfois une certaine tristesse vite régulée par les injections des bracelets lorsqu'une épouse ou une fille est retirée ...Mais la vie suit son cours paisible.



Nous suivons Rachel et sa famille lorsque à quelques jours du départ, trois fillettes sont retrouvées sans vie dans une grotte ... mais aussi dans la navette qui conduit Rachel et ses amies vers le domaine des Hautes Plaines .... 



Je n'en dirai pas plus si ce n'est que je tiens déjà ce roman pour  l'un des meilleurs lus ces dernières années.



Il amène une réflexion sur notre mode de vie (le recyclage, les économies d'énergie, la durée de vie et la conservation des objets, ...), sur la surprotection des enfants (dont on ne sait jamais quels détours prendront leur imagination et leur compréhension de phénomènes inquiétants).



J'appréciais déjà Sophie Loubière du temps où elle officiait sur France Inter (oh combien de retours du travail en compagnie de sa voix lors des premiers étés de ce siècle ...) , puis en tant qu'auteur de romans policiers .... 



Avec Obsolète elle passe un cran supplémentaire.



Ce roman est extrêmement bien écrit, elle nous plonge sans catastrophisme dans ce monde du futur (qui n'est pas le meilleur des mondes, mais celui qui a été recréé après l'ancien) et les personnages, dans leur diversité de genres, d'origines pratiquent un vivre ensemble réconfortant ! 



Bref, j'ai adoré ! 



Je remercie vivement NetGalley et les Editions Belfond qui m'ont fait parvenir cet ouvrage 



 #SophieLoubière #NetGalleyFrance




Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Obsolète

Comment vais-je pouvoir exprimer tout le bien que je pense de ce roman ?



D’abord, s’il se passe dans le futur, notre monde actuel y est bien présent, ne serait-ce que par l’héritage lourd de nos aberrations de consommation, par la pollution qui semble pérenne deux cent ans après le Grand effondrement de 2050. Des données que nous connaissons très bien, mais qui semblent si difficiles à prendre en compte.



Parmi les conséquences de notre inconséquence, la diminution massive de la natalité et un excès de naissances féminines, en lien avec les perturbateurs endocriniens. La Gouvernance tente de compenser ce déséquilibre en imposant aux femmes « périmées » pour la reproduction, un exil vers des contrées inconnues qu’on leur vend comme un paradis ! Le but étant de ne pas nourrir des bouches inutiles...

Cela en dit long sur le statut des femmes qui ne semble pas avec le temps et les leçons du passé s’améliorer.



Mais ce roman n’est pas un simple support à une thèse féministe de plus.



Nous sommes dansun univers dirigé par une instance qui sait cacher son jeu, ce qui lui permet de contrôler dans ses moindres émotions chaque être humain. Un monde aseptisé où la violence semble avoir disparu, où l’on enseigne l’empathie dès le plus jeune âge, où les armes n’existent pas …



Pourtant dans ce monde idéal, pas de repos pour le lecteur qui se retrouve avec deux énigmes à élucider !



C’est donc un tourne-page qui nous fait osciller entre le désir d’en savoir plus et le souhait de rester le plus longtemps possible en compagnie de ces personnages si intéressants.



Merci aux éditions Belfond et à Netgalley.



528 pages Belfond 1er février

#SophieLoubière #NetGalleyFrance


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Obsolète

Mais quel livre !!



L'autrice propose une dystopie intéressante et pertinente, portée par une belle plume comme j'aime, précise, efficace.



Un roman captivant par les thèmes abordés qui sont ici très bien amenés grâce à un énorme travail de recherches.



L'histoire est intrigante, prenante et parfois révoltante.

Qu'est-ce que j'ai aimé suivre ces personnages si bien dessinés.

Le récit est porté principalement par Rachel, que j'ai adorée, elle représente le genre de femmes que j'admire. Elle est déterminée, forte et très humaine.

Mais je crois que ma préférence va à Keen, le mari de Rachel.

Il m'a touché par sa sensibilité, son attachement à son épouse très fort, et sa persévérance.



Dans cette dystopie très dense, riche en informations, l'autrice a réussi à maintenir le rythme jusqu'au bout parsemant même quelques rebondissements.

J'avoue avoir pris certaines claques à certains passages, bien que l'on ne soit pas dans un polar elle a su faire travailler mes méninges et parfois mon palpitant 🤣



C'est un roman dont on ne ressort pas indemne notamment avec les passages en italique expliquant ce qui est arrivé pendant ces deux siècles, ces constats évoqués sans aucune moralisation juste des faits, des chiffres.

Mais ce récit chamboule aussi par ce monde dans lequel la femme devient "obsolète" après 50 ans.

Ça révolte et on est portés par l'interrogation sur ce fameux domaine des Hautes-Plaines dans lequel vont ces femmes dites "retirées".

Sans doute comme d'autres lecteurs je me suis demandé ce dont il s'agissait réellement.

Est-ce que ce monde est-il aussi beau qu'il n'y paraît ?

Car oui l'homme s'est adapté et est revenu à des bases plus saines, moins de surconsommation, de tentations, de criminalité, pour autant on peut se demander si cela n'est pas juste une utopie.



Il y a beaucoup d'originalité dans le récit due à sa construction narrative et aussi au fait que cela change de certaines dystopie que j'ai pu lire.

On n'est pas d'entrée de jeu dans un constat fort négatif avec une dictature par exemple.



Bref c'est un roman que j'ai adoré et dont je pourrai parler pendant des heures tant il est fort et il n'y a pour moi rien à retirer.

Car ce livre est bien plus qu'une dystopie, cela reste un thriller par son aspect suspense mais c'est aussi un roman noir par ses dimensions sociales, sociétales et écologiques.

Beaucoup de choses pertinentes sur notre société actuelle et bien évidemment sur la place de la femme depuis des siècles.



Un régal qui pour moi est une sortie 2024 à ne pas manquer.

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Obsolète

Le nouveau roman de Sophie Loubière se projette dans un monde qui pratique le Grand Recyclage des femmes. Dès l'âge de 50 ans, celles-ci sont remplacées par un modèle plus jeune et plus fertile.
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Obsolète

MERCI NETGALLEY ET LES EDITIONS BELFOND POUR CETTE INCROYABLE LECTURE



Mais quel timing !! Imagine que le président de ton pays parle dans un discours de réarmement démographique et que peu de temps après une de tes autrices préférées sort une dystopie sur l’obsolescence programmée des femmes de 50 ans, qu’il faut recycler car elles ne sont plus fertiles…Imagine que cette dystopie se déroule à quelques kilomètres de chez toi …



Autant vous dire que j’ai vécu ce livre à 2000%, alors que d’habitude j’ai beaucoup de mal à entrer dans l’imaginaire d’un monde post apocalyptique …mais dans ce livre, tout m’a semblé fluide, claire et compréhensible, je n’ai eu aucun mal à m’intégrer dans cette nouvelle réalité.



Ce nouveau monde est forcément extrêmement angoissant, l’environnement est hostile, la société est extrêmement contrôlée (naissance, émotions, métiers, unions…), les enfants sont en partis élevés par une intelligence artificielle …clairement ça ne fait pas rêver.



Sophie Loubière explore les extrêmes de ce contrôle et de ses conséquences avec l’histoire de Rachel.On ne peut qu’être touché par ce deuil programmé où l’on vous retire à votre famille, vos amis, votre vie car …plus utile à la société . J’ai apprécié qu’elle n’explore pas que le coté féminin de son histoire, mais on découvre aussi le désarroi de son père qui a déjà connu le grand recyclage de son épouse,l’effondrement de son mari qui perd l’amour de sa vie et les conséquences funestes sur les enfants .



Ce livre est extrêmement addictif, car le lecteur veut absolument, comme Rachel, savoir ce qui se cache derrière le grand recyclage…Sur cette partie, je ne dirais rien mise à part que je n’ai pas été déçue, j’ai adoré cette révélation, elle est tellement riche en émotions : effroi, tristesse, cynisme, espoir…un grand huit.



BREF, UN PARI AUDACIEUX MAIS 100% RÉUSSI
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Obsolète

J'ai lu tous les romans de Sophie et je dois dire que ce dernier roman est très différent de ce qu'elle a pu nous offrir précédemment. Je ne saurais même pas le classer, dystopique ? Science-fiction ? Futuriste ? Dans tous les cas, ce roman sort d'une imagination débordante ou pas, car l'auteure a fait un travail remarquable de recherche. Mais dans tous les cas il prête à faire réfléchir.



Nous sommes en 2224, la Terre ne compte plus que 10 millions d'habitants, plusieurs pays et continents ont disparu. Tout le monde a dû réapprendre à vivre différemment et revoir ses priorités. L'intelligence artificielle gère énormément de choses dans les communautés. Les savoirs, l'éducation, la vie en général a été chamboulé suite au Grand Effondrement. Il faut absolument repeupler la Terre et pour cela participer au Grand Recyclage. C'est le cas des femmes dans la cinquantaine. Une fois qu'elles ne peuvent plus procréer, elles doivent partir ailleurs, un endroit nommé le Domaine des Hautes-Plaines afin de laisser leur place à une femme plus jeune.

C'est ce qui doit arriver à Rachel et ses amies. C'est un crève-cœur pour leurs maris et enfants qui vont devoir apprendre à vivre sans elles.

Mais Rachel a un doute sur l'avenir qu'on leur dépeint. Car il faut les voir toutes ses femmes partir en groupe pour une autre vie. J'ai eu la sensation de voir une déportation au moment de la Seconde guerre mondiale, un départ sans retour et pas franchement positif.



Keen, le mari de Rachel, est archéologue. Il passe son temps à faire de la plonger et trouver des objets des siècles passés qui ont été engloutis sous les mers. Mais un matin, il va faire une macabre découverte avec son ami John. Trois fillettes, mortes apparemment étranglées. Choses improbables à cette époque car le crime a été éradiqué, les humeurs des personnes sont contrôlés par un bracelet greffé dans le poignet. Alors quand l'affaire est étouffée, Keen et John vont tout faire pour connaître la vérité.



Le style d'écriture de l'auteure est riche en détails, apportant vie aux personnages et aux décors. Ce roman est très visuel, bien détaillé, on s'y croirait. Les protagonistes sont profondément développés, chacun avec ses propres motivations et secrets, ce qui ajoute une dimension fascinante à l'histoire. On ressent une connexion émotionnelle avec eux, les rendant encore plus réels. Je me suis identifiée à Rachel et à toutes ses femmes mises au rebut. J'espère que ce que Sophie nous partage ne sera pas le futur de la femme car nous allons finalement retombé bien bas. L'égalité hommes femmes en prend un coup !



"Obsolète" offre une réflexion profonde sur le futur de l'humanité tout en offrant une expérience de lecture palpitante.
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Obsolète

Dans une société actuelle conformiste, où éditeurs et auteurs ont de plus en plus tendance à rester dans leur même moule, qu’il est plaisant de voir une autrice reconnue sortir du cadre. Sophie Loubière n’est pas du genre à simplement répéter ses gammes, Obsolète en est une preuve éclatante.



Elle qui a fait une bonne partie de sa carrière dans le roman noir s’essaye à l’anticipation. Un genre différent, certes, mais toujours avec le talent et l’exigence qu’on lui connaît.



L’étonnement premier passé, on est vite happé par ce nouvel environnement. Si loin, si proche. Deux cent ans en avant, en 2224, à la découverte d’un monde qui se reconstruit.



Le Grand Effondrement de la civilisation fossile est passé par là, l’humanité a failli disparaître, avant de se stabiliser, bien loin des milliards d’humains actuels.



Vous vous dites d’emblée : ces histoires ont été racontées déjà maintes et maintes fois, à décrire un monde post-apocalyptique. Détrompez-vous. Non seulement l’autrice n’est pas tombée dans la facilité, mais elle a pensé et construit son univers dystopique sans jamais tomber dans les excès et la caricature, sans surjouer le catastrophisme à tout-va.



Ce monde d’après fait suite à nombre de douleurs. Mais il semble serein et stabilisé après les catastrophes. Empli d’espoir, du moins en apparence.



Des sociétés revenues à l’essentiel, proches d’une nature indomptable mais à laquelle il est possible de s’adapter. Des femmes et des hommes accordés à un monde de pénuries, revenus de l’hyper-consommation, détournés des gaspillages et de la dilapidation des ressources.



Un futur adaptatif qui semble serein, sans crime, sans violence. Avec une particularité cependant : le Grand Recyclage. Qui concerne chaque femme à l’arrivée de la cinquantaine.



De manière totalement intégrée dans les esprits, dans les règles de vie, toutes ces femmes partent de leurs foyers, envoyées vers d’autres cieux, dans le calme et l’acceptation.



L’objectif ? Repeupler cette terre pour enrayer l’extinction, ce monde où donner naissance est une complication, surtout à des enfants viables ou non déficients. Des hommes potentiellement encore fertiles qui se remettent en couple avec une femme plus jeune, pour le bien du genre humain. Avec cette idée de recyclage présentée comme un réel privilège.



N’imaginez pas comprendre d’entrée vers quoi l’écrivaine va tendre, ce serait faire injure à ses prétentions. Elle ne nous joue pas un banal remake de Soleil vert.



C’est un récit engagé pour les femmes, mais pas d’un féminisme à deux balles, d’ailleurs les personnages masculins y ont aussi une place de choix. C’est une vision lucide, mais pas un pamphlet écolo déconnecté des humains.



Au XXIIIe siècle, hommes et femmes portent un bracelet implanté très jeune, qui sert à réguler stress et autres émotions fortes. Gage d’une vie quotidienne sereine et sans tension, au risque d’affadir les traits de caractère.



Dans ce monde où tout se recycle, où il est commun d’utiliser encore des appareils antédiluviens, y compris électroniques. C’est autant un principe de vie qu’une nécessité.



Quelle richesse, quel travail, quelle merveille de texte ! Mon enthousiasme pour cette lecture est une bénédiction, tant j’ai été emporté et subjugué par le talent, l’inventivité de ce roman. Touché par la finesse et l’intelligence, transporté par les émotions. Obsolète est un bijou d’une belle profondeur, écrit et raconté avec une subtilité rare, pour bien tenir compte de la fragilité du quotidien.



Un livre différent, pour lequel il ne faut pas s’arrêter à son côté futuriste, se dire qu’il n’est pas fait pour soi. Au contraire, ce splendide et dense roman est matière à réflexions autant qu’une fiction emballante.



Avec une pointe de roman noir, puisqu’il est également question de la mort suspecte de trois enfants. Dans ce monde qui semble paisible mais aussi aseptique, et par certains côtés stérile, c’est un bouleversement inexplicable.



J’ai été fasciné par le travail réalisé par Sophie Loubière pour rendre ce futur crédible. L’autrice a toujours été une bosseuse forcenée, mais ici tout prend une dimension incroyable, chaque détail, chaque concept étant réfléchi et bien intégré dans un roman de 530 pages, varié et surprenant de bout en bout.



J’ai lu nombre de romans d’anticipation, la qualité de celui-ci est à saluer et le fait clairement sortir du lot. Dans une ambiance plutôt rétrofuturiste, franchement bien vue et bien imaginée.



Il ne faut pas s’attendre à un rythme effréné, ce n’est pas le style de ce récit. Le roman prend le temps de développer des personnages d’une belle épaisseur, et une intrigue aussi subtile que sensible. Pour nous faire réfléchir sur le monde d’aujourd’hui, ses excès comme la manière dont la ménopause est encore vue comme une mort sociale. Et il est même question d’histoires d’amour.



Mais ce monde imaginé n’est pas si lisse, si tolérant, une sorte d’eusocialité larvée.



Le talent de l’écrivaine éclabousse chaque ligne, éblouie chaque paragraphe, d’une écriture aussi soignée qu’expressive. Où elle s’amuse avec les styles, utilise différentes plumes selon les passages, les personnages ou les idées développées. C’est aussi ludique qu’incroyablement fécond.



Quant à savoir ce que deviennent les femmes mûres lorsqu’elles quittent leurs foyers, la surprise sera de mise, croyez-moi.



Dans ce monde de demain où tout se recycle, Obsolète arrive à proposer du neuf. Sophie Loubière ne fait jamais les choses à moitié, et sa dystopie est un miracle, le genre de texte visionnaire, d’une beauté et d’une profondeur qu’on ne rencontre que peu. De quoi marquer le gros lecteur que je suis, de manière indélébile.
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Obsolète

« Obsolète », qui n’est plus en usage, désuet, périmé. Qui est irréparable, inutilisable, irrécupérable, perdu, fini.



« Obsolète » projette le lecteur dans le futur, en 2224 où la notion d’obsolescence programmée s’applique aux femmes de 50 ans. Dans ce monde, à cause de l’inaction des générations précédentes face au réchauffement climatique, la société doit repenser sa façon de vivre pour survivre. Il est question d’un événement appelé le Grand Effondrement, qui a, en quelque sorte, remis les compteurs à zéro et obligé les habitants de la planète Terre à repenser leur façon de vivre et de consommer. En 2224, les citoyens du monde n’ont plus le choix : ils doivent économiser les ressources pour survivre. Les villages sont désormais en autosuffisance énergétique, l’eau est devenue aussi précieuse que l’or et nécessite d’être absolument préservée. Pour cela, « La Gouvernance_territoriale », impose l’économie de ressources, l’autosuffisance énergétique, et la valorisation de l’équilibre écologique. Une « société idyllique » pacifique règne, allant jusqu’à réguler les émotions via des Bracelets Modérateurs d’Humeur (BMH).



Mais, dans « Obsolète », la chute dramatique de la fertilité menace la survie de la population, amenant la Gouvernance à promulguer une règle : le recyclage des femmes de 50 ans, remplacées par des plus jeunes, potentiellement plus fertiles. Le récit tourne autour de cette notion de remplacement, explorant les implications pour ces femmes devenues « obsolètes ». Sophie Loubière examine alors comment la société normalise ce processus du « Grand Recyclage » à travers des portraits de plusieurs femmes, dont le personnage central, Rachel. À travers cette loi devenue la norme, elle décortique les usages d’une nouvelle société, comment elle évolue, par quels biais et selon quels modes de pensée.



En premier lieu, je voudrais dire mon admiration pour l’idée brillante qu’a eue Sophie Loubière, en concevant cette idée de l’obsolescence de la femme dans « Obsolète ». Se poser la question de l’avenir de la femme dans 200 ans fait sens, certainement dictée par les problématiques auxquelles font face les femmes de 2024. À l’heure où, aux États-Unis, dans certains États, les femmes n’ont plus le droit de disposer librement de leur corps, et où, en France, on a récemment entendu l’expression de « réarmement démographique », la question n’a jamais été aussi actuelle. Encore faut-il se donner les moyens de ses ambitions… Quelque 500 pages sur le sort des femmes auraient été certes intéressantes, mais à mon sens, insuffisantes.



Or, dans ce roman futuriste, et peut-être visionnaire, Sophie Loubière se donne les moyens de ses ambitions. « Obsolète » est un roman de grande envergure, extrêmement ambitieux, dans lequel l’auteure a fait un véritable travail de réflexions, et de recherches (recherches réellement bluffantes) où elle raconte à quoi ressemble le monde en 2224. Pour coller au plus près de la réalité, faire sentir et ressentir aux lecteurs l’ambiance et le cadre dans lesquels évoluent les humains, il fallait le plonger au cœur de cette nouvelle société. Il fallait l’immerger, lui faire découvrir comment la société s’est organisée pour préserver les ressources, et obtenir la conscience de chacun dans ce processus de recyclage global. En ce sens, « Obsolète » est le roman le plus intelligent et le plus travaillé qu’il m’ait été donné de lire dans le domaine de l’imaginaire. Sophie Loubière a pensé à tout : elle a ouvert tous ses chakras de l’imagination, en s’appuyant sur des techniques ou des objets déjà existants pour construire ce monde futuriste. Quel énorme travail, elle a accompli là !



Le résultat est impressionnant de créativité, d’inventivité, et offre un cadre parfait pour traiter du sort des femmes, qui, dans le roman ne servent plus à grand-chose après 50 ans, puisqu’elles ne peuvent plus donner la vie, et à qui on promet une sorte de retraite dorée dans un endroit décrit comme le paradis sur terre. « Le Grand Recyclage est une étape de la vie. Un passage vers une autre source de joie, un horizon de lumière de tous les possibles. »



Imaginez un peu : vous êtes mariée, vous avez des enfants, un mari que vous aimez, un métier, une vie qui vous satisfait et hop, à 50 ans, vous dégagez et vous laissez votre place à une femme plus jeune, et plus fertile ! Vous devenez « Obsolète » parce que vous ne pouvez plus faire d’enfants, vous êtes ménopausée ! (oh le vilain mot !) Votre existence ne se résumait qu’à cela : repeupler la planète. Quant à votre famille, et vos propres enfants, ils devront composer avec cette nouvelle femme de substitution. Puisqu’on ne parvient pas à « réparer les femmes », il est normal de remplacer les « vieilles » ménopausées par des jeunes dans la fleur de l’âge. « Qu’elles se retrouvent bientôt sur le trottoir tels deux toasteurs mis au rebut était dans l’ordre des choses ». Quid des hommes dans cette affaire ? J’ai aimé le regard percutant sur ces petits rois que l’on éduque en leur faisant croire qu’ils sont essentiels au bon fonctionnement du monde. « Qu’est-ce qu’une femme, au fond, sinon un homme non accompli ? » Je vous laisse le découvrir…



L’une des interrogations centrales d’« Obsolète », qui m’a occupée durant toute ma lecture, concerne l’endroit où sont envoyées « les retirées », le Domaine des Hautes-Plaines. La construction du roman, les apartés en italique avec un personnage en particulier, les inserts liés à la propagande de la Gouvernance, ainsi les titres de parties comprenant un verbe à l’infinitif contribuent significativement à s’interroger sur les desseins planifiés pour ces femmes. Endoctrinement ? Réalité ? Propagande ? Fantasme ? Utopie ? Leurre ? Sophie Loubière pose ici une vraie question éthique et le lecteur est invité à s’interroger sur la nature de cette nouvelle réalité.



Parallèlement, que cache exactement ce nouvel Eden, paradis céleste où tout n’est que calme, ordre, et sincérité ? Où tout le monde accepte le fonctionnement imposé par la Gouvernance et où personne ne semble questionner l’ordre établi ? Sauf peut-être… Rachel qui, bien que sereine, se pose de plus en plus de questions… d’autant qu’un événement étrange va venir bousculer cette belle apathie générale ! L’écrivaine n’oublie pas de tenir son lecteur en haleine en semant les petites graines du doute et en réservant quelques surprises de taille à son lecteur.



À travers « Obsolète », Sophie Loubière compare deux époques : la nôtre, celle de tous les excès « Toujours plus loin, toujours plus vite, toujours plus féroce » et celle de Rachel, débarrassée de tout ce qui est superflu. Ainsi, les enfants dits « les apprenants » apprennent le monde tel qu’il existait avant eux : l’omniprésence du numérique, l’empreinte carbone, l’absence de confidentialité des données, l’ubérisation de la société, la « croissance éternelle, au détriment des ressources de notre planète. » De quoi s’interroger très sérieusement sur notre fonctionnellement actuel…



Alors ? Êtes-vous prêts à découvrir les bio-réfrigérateurs, l’aquaponie, le unwashing, le Bracelet Modérateur d’Humeur, l’art-thérapie, la stimulation visuelle, les cours d’empathie ? Êtes-vous en passe d’être vous aussi « retirée » parce que vous allez avoir 50 ans ou que vous les avez déjà ? L’enterrement de vie de maman, l’euthanasie raisonnée et le centre communal d’humidification vous attendent… Soyons des « Déesses jetables, avec panache. » !



« Obsolète » est une exploration futuriste sur l’obsolescence des femmes, un roman d’anticipation qui dégage un formidable souffle créateur ! Sophie Loubière construit avec brio son histoire autour de cette problématique, interrogeant la société fictive et par extension, notre propre réalité contemporaine. La fiction offre une réflexion percutante sur le devenir de la femme et de la fertilité, mettant en lumière les inégalités de genre et les dérives, s’il y en a, d’une société centrée sur le remplacement des femmes « obsolètes. »



Brillant, subtile, lucide et tout à fait captivant !
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Obsolète

Mais quelle mouche l’a piquée ? Qu’est-ce qui a bien pu inciter Sophie Loubière, autrice chevronnée de polars et romans noirs, Prix Landernau Polar 2020 avec Cinq cartes brûlées, à quitter sa zone de confort pour aller frotter sa plume aux codes bien rodés (et bien gardés ?) de la science-fiction ? Un léger agacement peut-être ? Ou une sourde colère ? De celles qui vous font sortir de vos gonds, sortir du rang, sortir de votre périmètre autorisé et oser la conquête où on ne l’attendait pas. Science-fiction ? Vraiment ? Pas si sûr.

Dans Obsolète, Sophie Loubière nous invite à nous projeter dans le monde adouci, raisonné, apaisé d’Après le Grand Effondrement, un monde où l’humanité, ayant appris de ses erreurs passées, a su réapprivoiser son lien à la planète, adaptant aux nouvelles contraintes géographiques, ethnographiques et météorologiques ses modes de vie, de culture et d’interactions avec le vivant. Un monde où la sobriété est reine, qu’il s’agisse de la gestion des ressources naturelles ou de celle des émotions. Un monde où chacun doit faire avec ce qui lui est offert, l’eau douce comme le temps, obéissant aux impératifs dictés par le bien commun, où les angles ont été gommés, les violences estompées, les douleurs gérées et atténuées par l’omniprésente et omnipotente Maya. Et, puisque les femmes y sont en surnombre, c’est tout naturellement qu’elles en seront « retirées » lorsqu’elles parviendront à la date de leur obsolescence programmée, laissant les hommes à leur mission sacrée de mâle reproduction tandis qu’elles s’effaceront dans un mystérieux recyclage, sereinement, dans la brume d’un lendemain de fête et leurs plus beaux atours, inoubliables…mais remplaçables ! Sur ce beau littoral du Cap Gris Nez devenu tropical, tout semble aller, enfin, pour le mieux dans un monde devenu meilleur, pourtant la sauvagerie reléguée en périphérie pourrait bien reprendre ses droits…

Défi relevé haut la main et réussite totale que ce roman aux reflets multiples et chatoyants, d’une richesse et d’une force qui n’ont que faire des cases trop bien étiquetées ! De son écriture à la souplesse élégante et maîtrisée, Sophie Loubière dessine les contours d’un univers généreux, inventif et scrupuleusement documenté, où le danger affleure. Aux côtés de personnages à la personnalité sensible et nuancée, cette raconteuse d’histoires hors pair sait solliciter tour à tour notre imaginaire et nos émotions, mais aussi notre mémoire et notre conscience, nous invitant à prendre le recul nécessaire à la réflexion. Juste à hauteur de vol plané de mouette.


Lien : https://magali.bertrand@neuf..
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White Coffee

Dans ce roman l'autrice revient sommairement sur son précédant roman pour mettre le lecteur dans le contexte.



Puis l'on suit trois des personnages ayant joué un rôle dans son précédent roman dans leur vie de retour à la normalité. Des chapitres sans presque aucun intérêt créant des longueurs qui succèdent aux longueurs sans parvenir à susciter l’intérêt du lecteur.



L'autrice essaye également et vainement de capter l'attention du lecteur avec une enquête sur Pierre Lombard le confident du sérial-killer sujet du précédant roman. Mais c'est une enquête que l'on suit de loin en loin sans en connaître les aboutissants.



Seuls quelques chapitres présentant un peu d’intérêt lors de la découverte du corps sans tête d'une vieille femme et quelques moindres larcins effectués dans des maisons. Une enquête qui occupe que quelques chapitres et noyés dans la masse.



Un roman qui ne peut que présente un intérêt que pour un lecteur ayant lu black coffee.

En tout cas celui-ci ne donne nullement envie de découvrir un autre écrit de l'autrice.
Lien : https://imaginaire-chronique..
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Un accident est si vite arrivé

Que dire de ce petit livre de nouvelles,à lire un dimanche après midi tranquille et pluvieux au coin du feu ou lorsque que l on s ennuie ou que l on a du temps à combler.Quelques histoires croustillantes et les autres peu passionnantes.Enfin,bref,ça fait passer le temps sans plus😐
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De cendres et de larmes

Et bien nous pouvons dire que je tiens là, ma premiere déception de l'année.

J'ai clairement pas aimé du tout. Pour moi, l'histoire qui avait un semblant de potentiel, n'a finalement ni queue ni tête, aucun sens, aucune histoire. À chaque chapitre j'attendais le rebondissement qui m'aurait fait changé d'avis, mais rien, rien du tout. C'est plat. On suit qu'une simple famille dont le père trouve un travail en tant que conservateur de cimetière et la famille s'installe à l'intérieur du cimetière, dans une maison de fonction..

Les personnages sont creux. L'histoire plus paranormale que dans l'univers du thriller.

Je ne sais pas si je peux parler de déception, car finalement même le résumé ne m'a clairement pas convaincu, mais c'était un cadeau..



J'ai terminé ce livre, mais en diagonale vers la fin. En vrai j'ai mis une étoile, mais franchement je n'arrive pas à trouver des choses positives..

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Cinq cartes brûlées

Au blackjack, les cinq premières cartes brûlées sont laissées cachées sur la table. Et peu à peu, dans ce roman noir, on va les retourner les cinq cartes qui font le destin de Laurence jusqu'au meurtre. Obèse, moquée par son frère, abandonnée par son père, elle sera néanmoins déterminée, d'abord pour devenir championne olympique, ensuite pour perdre plus de 50 kilos. Mais voilà, elle reste étrange notre héroïne. La mise en page et le scénario sont vraiment bien pensés. C'est addictif sans qu'il y ait pourtant aucun coup de feu ni de brigade d'enquêteurs. Juste Laurence et sa vie dérangée.
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L'enfant aux cailloux

Elsa est une vieille dame seule, qui attend les visites de son fils médecin et à qui son petit-fils manque beaucoup. Elle passe son temps à observer ses voisins, et remarque le dimanche un petit garçon qui joue à l’écart de ses frère et sœur. Est-ce qu’elle perd la tête? Toute jeune déjà elle percevait des choses que les autres ne voyaient pas…



L’auteur nous plonge dans une ambiance sombre et prenante, sème le doute dans notre esprit: Hallucination, fantôme, enfant prisonnier? Qui a tort? Qui a raison?

L’intrigue est savamment dosée avec de multiples rebondissements, la psychologie de chaque personnage, principal ou secondaire, sonne juste et l’écriture est fluide.
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À la mesure de nos silences

Il s'agit ici d'un road-trip entre un grand père et son petit-fils dans la voiture de James Bond. Une sorte de voyage initiatique où chacun des deux doit se retrouver , se reconstruire et panser ses plaies.

François a eu une vie intense entre la traversée de la seconde guerre mondiale alors qu'il était ado et sa carrière de reporter de guerre.

Antoine cherche sa place entre ses deux parents séparés et une petite amie compliquée.

Leur histoire est ponctuée par les souvenirs du grand-père. Ses souvenirs m'ont permis de découvrir une autre tragédie de la deuxième guerre mondiale que je ne connaissais pas ... Je ne cesse de découvrir encore et encore des horreurs. Ici, il s'agit de jeunes croates musulmans qui ont été "réquisitionnés" et envoyés en France pour servir l'armée allemande. Vous connaissiez cette partie de l'histoire ?

"En 1943, des milliers de Croates originaires de Croatie et de Bosnie-Herzégovine sont enrôlés de force dans la 13e division SS de l’armée allemande, alors puissance occupante en Croatie. Dans les rues de Zagreb, tous les hommes nés entre 1917 et 1925 sont arrêtés et convoyés sous bonne garde vers l’Allemagne, pour y être formés avant d’être envoyés sur les théâtres d’opération. La plupart d'entre eux n'ont pas 20 ans.

Parmi ces hommes, près d’un millier est envoyé à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), dans le sud de la France, où les Allemands redoutent un débarquement des troupes alliées. Ils y forment le 13e bataillon de pionniers et sont soumis à des manœuvres d’entraînement. Un ressentiment profond oppose ces soldats mobilisés de force et les officiers allemands chargés de les encadrer, ressentiment qui s’accroît à mesure que se multiplient les mauvais traitements dont ils sont l’objet et qui scandalisent la population villefranchoise, témoin des humiliations et vexations qui leur sont infligées."

J'ai préféré la lecture de la partie historique qui m'a vraiment émue et retournée. La partie road-trip m'a moins captivée car je n'ai pas réussi à m'attacher au grand-père, ni à son petit-fils. En revanche, j'aimerais beaucoup découvrir la vie de Clémence, la grand-mère... Une vie hors du commun.

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Écouter le noir

J’en avais entendu parler depuis longtemps et je me suis décidé à le lire en attendant de lire les autres… un peu déçu par la qualité de certaines nouvelles et par le fait qu’on reste sur notre faim.. Bref on passe de bons moments et d’autres mitigés.

Ça permet quand même de faire découvrir certains auteurs jusque là inconnus
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À la mesure de nos silences

Antoine se cherche au grand désespoir de sa mère.

En sortant du lycée son grand père lui propose un petit tour dans sa voiture.

Il ne se doute pas de ce qui l'attend .

Au fil de ce périple il vont se découvrir. François se remémore son passé de journaliste tandis qu' Antoine ne pense qu'à ses copains et ses jeux vidéos.

Des instants très émouvants et une remise en question de ces deux personnages...

Un très beau voyage pour un excellent moment de lecture.

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