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Citations de Sophie de Baere (268)


Désormais, Paul en est convaincu, n’importe qui peut se muer en criminel. Ceci est en chacun de nous. Bien souvent, l’envie de tuer reste un crépitement secret porté tel un germe empêché de croitre par la morale, par l’éducation, par l’immobilité, par la société toute entière.
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Il l'a compris : une norme, ça se crée par inadvertance. Ça n'a pas de réelle nécessité. Et même, ça peut être ce qu'il y a de plus minable.
Au fond, c'est juste un nombre.
Le plus grand nombre.
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Depuis que la poche des eaux s'était rompue, son fils avait grandi avec le manque. Celui qui, dans le même mouvement, dénude et endurcit.
La chair d'un ventre ne suffit pas à donner naissance.
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c’était un déchaînement, un acharnement, du noir dégueulé de leurs petites tronches de rats, un jeu de massacre. En quelques jours, Paul apprit ce qu’est la cruauté. Celle qui dissout lentement l’être et lui instille l’envie de crever.
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Et le chagrin, c'est un sentiment pur, une émotion de premier degré, pleine de noblesse. Il efface les manques et les imperfections du passé pour ne laisser place qu'à la moelle la plus tendre, à ce qui faisait la beauté et l'importance du disparu. A sa précieuse singularité.
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Durant ces trois petites minutes d'une merveilleuse supercherie, quelques pas de rock improvisés les désaltèrent bien plus que les discours. Et Paul sait que, comme à son père, il lui a tout pardonné. La danse est une réconciliation des sens et des âmes.
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L'amour maternel.
Celui qu'on ne filtre pas, qui ne passe dans aucun tamis.
Entier, brut, éperdu.
C'est une bourrasque.
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J'essaie de rythmer ma respiration sur le souffle paisible et régulier de François mais, malgré l'écrasante fatigue, je ne parviens pas à m'endormir. Je descends pour prendre une verveine au salon. Les jeunes cousins de Thomas boivent des tequilas et jouent aux cartes sur la table de la cuisine en s'esclaffant, je les regarde avec envie. Poudroiement de beautés brouillonnes et désinvoltes irradiant la liberté et l'inconséquence.
Bercée par les voix frondeuses des trois jeunes hommes, j'ai envie de me laisser happer par le sommeil et je m'allonge sur le banc dur qui appartenait à mon père. Je ferme les yeux mais mon dos me fait mal et m'empêche de me détendre vraiment. Plantée devant cette broderie d'égoïsmes hilares, je me sens tout à coup comme un fruit rance.
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Des parents heureux d’appartenir à des corps à la fois complices et dissemblables. Heureux d’être de simples et banals corps conjugaux.
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Parfois, la nuit, j'étreins la couverture pour retrouver la sensation d'un poids, d'une forme contre moi. Et alors, je crie, je hurle, je feule. Mon exil n'est qu'un champ d'impuissances. Un sol glacé qui empêche la sève de monter.
Je le sais déjà, ma douleur ne connaîtra plus de trêve. 
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Blanche , elle , n'avait jamais fait partie de cette tribu de saintes , même pas comme suppléante. Depuis que la poche des eaux s'était rompue , son fils avait grandi avec le manque . Celui qui ,dans le même temps, dénude et endurcit .
La chair d'un ventre ne suffit pas à donner naissance.
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On dit que le temps qui passe ôte le granuleux et le tranchant, qu'il taille et polit. On dit que chaque année, chaque mois, chaque seconde se mue en un rabot magnifique. Pourtant, encore aujourd' hui, Paul porte son enfance comme une blessure sous la carcasse.
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En réalité, les souvenirs contiennent déjà l'avenir ; ils s'y diluent et, de leurs yeux rouges et mouillés, le colorent. L'avenir n'est pas une page blanche.
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L'existence n'est finalement faite que de mots. Ce sont eux qui subliment ou qui noircissent les destins. Ils agissent et décident, font et défont l'appétit et le désir. Ils peuvent tout répéter à l'infini. Bonheur et malheur. Guérison ou blessure.
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Et je posais la seule question qui vaille: au fond, aimer c'est aller jusqu'où?
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Avoir subi le mal. Regretter de l'avoir fait.
Au fond, qui peut dire ce qui est le plus douloureux?
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Ne sois pas triste surtout, votre histoire est de celles qui rendent la vie désirable et il n'y a rien à regretter... les amours des hommes sont comme les arbres : pareilles au bois, même abattues, même clouées, elles continuent de travailler. Une part d'elles perdure et vit toujours. (p.377)
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Avant, avec ses camarades du collège, Paul portait une distance de protection. Avec Joseph, les choses s’avéraient bien différentes. Questions qui tracassent, envies qui taraudent : Paul vivait enfin sa personnalité au grand jour. Enfin il déployait ses ailes…
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Paul est en train de réaliser avec douleur qu’il est faux de dire que le passé, c’est le passé. En réalité, les souvenirs contiennent déjà l’avenir ; ils s’y diluent et, de leurs yeux rouges et mouillés, le colorent. L’avenir n’est pas une page blanche.
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Au fond de moi, je sais que mon amour pour toi n'a pas mis les voiles et qu'il ne les mettra jamais. Il est et sera toujours là, en chacun de mes jours, Il danse à mes lèvres, sur mes épaules et jusque sous mes ongles. Le grand amour ne passe pas. Il continue de battre en chacun de ceux qu'il a élus, tapi tout près du coeur. Jusqu'a la fin.
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