Mr Smith... un patronyme on ne peut plus banal, pour un assassin hors norme. Car ce fameux Mr Smith vient de commettre sept crimes en mois de trois mois. Seul indice ? Il semble loger dans une pension de famille au 21 Russel Square... mais parmi les pensionnaires, who is Mr Smith ?
Un court roman écrit il y a de nombreuses décennies, avec un charme suranné, mais dont l'intrigue reste à mon sens pleine de modernité. Bien construite, peuplée de personnages assez pittoresques, portée par un humour so british, cette histoire policière est une jolie réussite. Il me reste désormais à en découvrir l'adaptation ciné...
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Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce livre un bon roman policier : un assassin qui n'hésite pas à défier la police de Londres en signant ses crimes d'une carte de visite, une police déchaînée mais qui semble désarmée face à cet homme dangereux qui, tel un fantôme, s'évanouit dans le brouillard une fois le crime commis et bien sûr une belle brochette de suspects logeant tous dans la même pension. En effet, la seule piste de la police est que l'assassin habite au 21, d'où le titre. Éliminer les suspects un par un, voilà la rude tâche menée par la police tout au long de ce roman où le suspense est rondement mené...
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Quai des orfèvres est un des meilleurs films d'Henri Georges Clouzot, avec Louis Jouvet, Suzy Delair et Bernard Blier. Il est tiré du livre Légitime défense de Stanislas-André Steeman. Le film est un classique souvent rediffusé à la télévision, mais la lecture du roman policier montre quelques différences. Sans jouer au jeu des sept erreurs, le livre se base plus sur la psychologie d'un couple basé sur la coquetterie de l'épouse et la jalousie du mari que sur l'enquête policière proprement dite. L'inspecteur Maria, sous ses dehors de gros ours pataud cache une finesse de déduction qui permet de confondre l'assassin tout en finesse.
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Un tueur en série fait rage à Londres : se présentant sous le pseudonyme de Mr Smith, il réussit à déjouer habilement toutes les enquêtes de la police britannique. Un jour, un témoin affirme avoir aperçu le tueur pénétrer dans la Pension Victoria, une propriété habitant un bon nombre d'individus avec chacun leur particularité propre : un fakir, un Russe, un bègue, un vieux couple... La tâche sera ardue pour démasquer le fameux Mr Smith.
Autant le dire tout de suite, j'ai acheté ce livre par erreur ! Dans une brocante, j'ai fait l'acquisition pour trois fois rien de la collection quasi-complète des Agatha Christie, et au milieu se trouvait ce livre de S.A. Steeman. Et finalement, ce livre a été une assez bonne surprise.
Le gros point fort du bouquin, c'est assurément le charme typiquement british qui s'en dégage, plus encore que dans certains Christie. On est aussitôt plongé dans le Royaume-Uni et ça fait du bien. L'histoire, également, est bien trouvée ! Je n'ai pas vu la clé de l'énigme venir. Vraiment, bien trouvé.
Seuls quelques points ternissent le tableau :
1) Pourquoi ne pas nous présenter TOUS les pensionnaires de Victoria ? On passe un chapitre entier sur le Docteur Machin, puis une seule ligne sur Madame Bidule. Ça donne un peu un effet de déséquilibre, surtout que certains personnages ne seront quasiment plus jamais évoqués par la suite...
2) Pourquoi insérer des mots anglais au milieu de certaines phrases ? Pour faire plus anglo-saxon ? Ce n'était pas la peine, l'ambiance suffisait, là c'est un peu too much (et mince, voilà que je m'y mets)...
Mais globalement, L'Assassin habite au 21 est un court polar plutôt réussi. Comme quoi, des erreurs peuvent favoriser les bonnes rencontres, même dans la littérature !
Bonnes lectures ! :)
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L'étonnant chez S.A.Steeman, ce sont les constructions très originales de ses romans. Celui-ci (le dernier terminé par l'auteur) ne déroge pas à la règle. Une femme violée et étranglée, son mari grièvement blessé par deux balles et aucun indice pour ce vieux shérif un peu dépassé par les évènements. Le 1° coupable qui avoue le rassure. Le 2° l'inquiète. Le 3° l'affole. Voilà de quoi nous présenter un procès original où les avocats démontrent la culpabilité de leur client pendant que l'avocat général essaie de les disculper. J'ai bien fait de renoncer à trouver le coupable ...
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Un excellent roman policier.
L'auteur est terriblement doué pour embrouiller les fils et je vous met au défi de démasquer l'assassin avant la fin.
Le style est fluide et très agréable, l’atmosphère délicieusement angoissante.
Bref une petite pépite que je relirais bine volontiers, et plutôt deux fois qu'une.
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ISBN : inconnu
"Autopsie d'un Viol" ou quand Stanislas-André Steeman prend à bras le corps le roman noir américain humoristique, genre Donald Westlake par exemple, et nous en donne sa vision très particulière. Ce roman est probablement l'un de ses meilleurs - comme l'un de ses moins connus, alors, si vous aimez, faites-le savoir ! Du roman noir qui se déroule dans une petite ville de province américaine assez bouseuse, on retrouve tous les éléments : le shérif, Sean O'Hara, et son équipe (essentiellement familiale avec Dublin, son fils et assistant, qui a toujours l'air un peu coincé mais jouit incontestablement d'un plus grand sens de la diplomatie que son père, et sa fille, Deirdre, jolie, mignonne, rien dans la tête, à qui revient de taper les rapports et P.V. avec une orthographe qui devrait réjouir Mme Belkacem - si elle connaissait Steeman, bien sûr ), les petits notables qui se compliquent la vie en se faisant leur propre cinéma, l'obsédé sexuel attardé que ses parents n'ont jamais cherché à soigner et qui va épier la fille du pasteur quand elle se déshabille, un juge qui ressemble à un hibou, un journaliste indépendant et insolent, un viol doublé d'un meurtre, un mari victime de l'assassin mais qui tient tout de même encore suffisamment debout pour venir témoigner au procès, un procès d'autant plus étonnant que l'on y voit la partie civile se mettre en tête de prouver l'innocence des trois accusés, et enfin un trio d'accusés volontaires, qui se sont dénoncés tout seuls, comme des grands, qui revendiquent "leur" crime avec une hargne qui tournerait vite au pugilat si on les laissait seuls en petit comité, et qui n'en démordent pas.
Du jamais vu.
Ni dans les romans policiers humoristiques que j'avais pu lire jusque là (et que j'ai lus depuis), ni à New Valley - tel est le nom de cette charmante quoique très étonnante petite ville américaine.
Une fois découvert le corps de Babs Lamont par son mari, George, à qui l'assassin en fuite a tiré une balle je ne sais trop où et l'a donc laissé sur le carreau, Sean O'Hara pense immédiatement que le coupable idéal, il le tient d'ores et déjà, en la personne, boutonneuse, maltraitante envers les animaux et, pour tout dire, peu sympathique, de Larry Bones (surnommé "Lazy [= paresseux]" Bones, savourez le jeu de mots), le jeune fils unique d'un couple de méthodistes eux-mêmes pas très ouverts d'esprit. Malgré les dénégations bégayantes et indignées de Larry, il l'embarque et le mène au poste de police pour interrogatoire. Bien entendu, Larry nie, nie, nie ... Jusqu'au moment où Marty Holland, le "grand reporter" du coin, parvient à s'introduire et à lui glisser que ses parents, qui l'attendent dans le couloir (ou pas trop loin dehors) seront bougrement heureux de le serrer à nouveau, innocent et plus pur que l'agneau qui vient de naître, dans leurs bras tremblotants.
Cette nouvelle, qui devrait pourtant le réjouir, a sur l'intéressé un effet pour le moins curieux : il avoue. Tout, tout et retout. Si on le poussait un peu, il avouerait même le meurtre de John Fitzgerald Kennedy, c'est dire !
Un qui se frotte les mains, c'est le shérif. Mais il ne va pas se les frotter longtemps. Dès le lendemain il me semble, un certain Dorian Boyd, beau garçon qui vit encore avec sa soeur et écrivain dont les maisons d'édition refusent tous les manuscrits, s'en vient au poste accuser Larry de mensonge éhonté et se déclarer comme le seul assassin de Babs Lamont. Pour Kennedy par contre, pas question.
Caractère sanguin comme tout Irlandais qui se respecte, le shérif O'Hara sent comme qui dirait sous ses pieds une légère secousse souterraine ainsi qu'une bonne envie de s'enfiler un bon petit verre de whisky - venu de la verte Erin, cela va sans dire. Mais enfin, Boyd a fait des aveux très clairs, il semble prêt à tirer sur tous ceux qui en douteraient et puis, la loi reste la loi : direction la prison donc pour l'écrivain en devenir.
A peine remis de ses émotions et des sarcasmes de Marty Holland, voilà que notre malheureux shérif voit débarquer Arthur Fleming, un notable qui s'accuse à son tour d'avoir assassiné Barbara, pour laquelle, au temps du lycée, il avait eu un très fort béguin. Barbara reste pour lui "la femme de sa vie" et il n'a pu supporter qu'elle épouse ce George Lamont, qu'elle soit heureuse et que lui-même, ayant épousé la flamboyante et ardente Rhoda, goûte aux joies diverses (et surtout charnelles) du mariage.
Vous imaginez le chahut dans lequel s'ouvre un procès où Steeman fait allègrement défiler ces silhouettes (médecins, domestiques, etc ...) qui vont dévider les dialogues qu'il leur a concoctés avec un amour dont nul ne doutera . L'interrogatoire du shérif O'Hara, qui a l'habitude d'appeler tout le monde "fils" au bout d'un moment, est l'un des plus savoureux qui soit. Wodehouse ou encore Ed McBain auraient hurlé de bonheur devant cette partie de tennis ou de ping-pong littéraire qui ne connaît pratiquement aucune pause - sauf la traditionnelle suspension d'audience, au chapitre XIV.
La fin de l'affaire ? ... Les trois messieurs sont relaxés. Il est prouvé qu'ils ont menti. Certes, c'est la partie civile qui le prouve - et ceci au grand scandale de la Défense - mais enfin, elle le fait de manière indiscutable.
Quant à l'identité de l'assassin ... Ah ! vous voudriez bien la connaître, hein, petits curieux ? Eh ! bien, ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus. Procurez-vous "Autopsie d'un Viol" et lisez. Lisez, souriez, riez, et prenez bien garde de vous étouffer devant le cynisme des deux derniers chapitres ... Pour moi, j'espère simplement que vous en sortirez enfin convaincus du profond talent qui fut celui de Stanislas-André Steeman. ;o)
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" L'assassin habite au 21 " fut en 1970 mon premier roman policier . Je l'attendais , ce 1er policier au sortir de l'enfance , en Livre de Poche : ma grande fierté . Une enquête ! du suspense ! Un livre pour grande enfin !
Même s'il parait vieillot , c'est avec plaisir que je le relirais pour me replonger à nouveau dans l'atmosphère du récit ou l'on parle de constables ...
Bien mieux que le film à mon avis .
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La vieille dame qui se défend a plus le format d'une nouvelle que d'un roman. Ecrit pendant la guerre, il fait apparaitre une nouvelle fois le fameux Mr Wens, que Steeman avait abandonné quelques années plus tôt, pour enquêter dans un huis-clos familial (une vieille tante riche face à ses héritiers).
Le texte semble être un divertissement pour échapper à la sombre actualité de l'année 1940. L'intrigue n'est d'ailleurs pas située dans le temps, ni dans l'espace.
Avouons-le, ce roman écrit entre les deux plus célèbres romans de Steeman (L'assassin habite au 21 et Quai des Orfèvres) se lit sans déplaisir mais ne contribue pas de manière marquante à l'œuvre d'un écrivain qui a fait beaucoup mieux...
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Ayant vu le film de Clouzot il y a fort longtemps (50 ans ?), lequel film m'avait laissé une très forte impression (j'étais ado), j'ai voulu lire le livre. A présent, à vrai dire, il faudrait que je revoie le film…
L'Assassin habite au 21 est un polar à l'ancienne écrit en 1939 et qui se déroule dans l'atmosphère un peu surannée d'une pension de famille où loge, on l'apprend vite, le fameux assassin, sorte de Jacques l'éventreur moderne, qui laisse sur ses victimes sa carte de visite : Mr Smith.
Même si l'auteur est francophone, on sent une parenté avec Agatha Christie et tous les policiers de ce type où une énigme est à résoudre. Et c'est bien là que réside l'intérêt du roman, car la vie au sein de la pension de famille de Ms Hobson ou les atermoiements de la police ennuieraient à notre époque les adeptes des thrillers dynamiques, bousculés et sanglants. du reste, l'humour, ici, plus subtilement, prime sur le sang qui ne fait pas peur.
Donc c'est l'énigme qui est digne d'intérêt, non pas qu'elle soit extraordinairement sophistiquée, mais parce que Steeman est le premier à l'avoir inventée et, pour cette simple mais très bonne raison, il faut lui tirer notre chapeau.
Cette énigme, qu'il ne faut pas divulguer pour ceux qui ne la connaissent pas encore, réside dans une équation, ma foi fort simple, qui apparaîtra fausse au premier abord à tous ceux qui ont accompli leur CM2 avec succès. Cette équation, je vous la livre dans sa simplicité biblique : 1 = 3.
C'est cette lumineuse équation, qui transcende l'algèbre et nous transporte aux confins de la physique quantique, qui permet enfin de comprendre quelle est la véritable identité de Mr Smith.
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Le roman a beaucoup vieilli ... mais il est court et permet un plongeon dans une petite ville belge à une époque qui nous semble si lointaine. La solution n'est pas forcément simple à trouver ...d'ailleurs le fin limier se fait un peu dépasser avant de se reprendre un peu tardivement.
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une séance de spiritisme se
termine de façon tragique.
une bonne intrigue a la Agatha Christie. pour l, inspecteur wens.c'est sympa.👍
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Un très beau suspense. Un avocat scrupuleux qui place la justice au dessus de tout et un client dont on ne sait plus s'il est coupable ou non. Mais qui est le condamné dont il est question dans le titre ? Et quel est vraiment le meurtrier ?
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Qui a dit que les belges ne savaient faire que de bonnes blagues?
Sérieusement, il s'agit ici du meilleur Steeman que j'ai lu jusqu'à présent. On se croirait revenu dans le Londres de 1888 où un célèbre Jack sévissait dans les ruelles sombres.
Méfiez-vous des apparences, un titre nous indique parfois de mauvaises pistes, ou pas! :-p
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Il faut reconnaître que nos voisins, et amis les Belges savent raconter des histoires... Steeman n'échappe pas à cette règle.
Tintinophile amateur, j'ai retrouvé dans la façon que Steeman raconte son histoire le Hergé de la grande Epoque (juste après guerre)... L'humour n'est jamais absent... Parfois même le "loufoque" sans tomber dans la caricature grotesque. Mais l'histoire tient la route.
L'action se passe à Londres... Un assassin assassine (si si je vous assure)...Mais il a la délicatesse de déposer près de ses victimes, sa carte de visite. Quelle classe, non ? Tout le charme anglais, vous ne trouvez-pas ?
Il se nomme SMITH... oui mais de SMITH à Londres, il y en a autant que buveurs de thé....
Le Scotland Yard, se mettra en branle. Ce n'est pas des fûtés... à croire que les Dupond et Dupont ont fait leur classe à Scotland Yard, je vous dirais même plus dans la brigade de l'inspecteur-chef Strickland.
Ils arrivent tout de même à cerner que l'assassin habite au 21... (Remarquez, ils n'avaient qu'à lire le titre du livre, ils l'auraient su tout de suite, mais ce n'est pas une analyse qui doit être retenue. Fermons la paranthèse)
Le 21 de Russell Square, pension Victoria.........
Mais de tout ces hôtes, lequel ou laquelle est l'assassin ?
Steeman s'amuse tout le long du livre, à nous ballader mais c'est un livre plaisant à lire, même si il date un peu, car il fut publié en 1939...
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