Je ne sais vraiment pas quoi penser de ce roman. Autant le débit avec Mabel j'ai adoré, autant la fin avec Alice, je me suis beaucoup ennuyée. Une part de fantastique nous fait passer d'un corps à un autre, d'une vie à une autre. On sent une importance de la mythologie japonaise mais sans que cela ne soit expliquée donc je me suis retrouvée face à des lignes dont je ne comprenais pas du tout le sens, la portée ou la signification. De plus, la première transformation est "balancée" presque d'un coup sans aucun préparation, alors l'effet de surprise est super mais du coup je n'ai rien compris et j'ai dû continuer dans le flou attendant des explications qui ne viendront pas. Les passages historiques sont super intéressant mais trop nombreux et, à part pour Mabel, déconnecté du récit. Une lecture en demi-teinte qui me laisse très dubitative.
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Dejima, petite île ouverte au monde mais également incroyable roman, m'a bouleversé.
Je cherchais un livre qui pouvait me faire voyager. Dejima m'a permis de redécouvrir certains lieux cultes de l'archipel. Comme Mabel, je visite avec respect le sanctuaire d' Inari à Fushimi. Comme elle, j'arpente les rues au hasard et suis impressionné par le Japon pittoresque, le Japon traditionnel. Comme elle, je m'éloigne de la nouvelle capitale, fuyant la technologie, le tramway, l'ascenseur à bateau...
Je cherchais un livre qui me fasse remonter le temps. Avec Dejima, je déambule dans les rues d'Ueno, de Kyoto... avec un sentiment nuancé. La désolation d'abord celle provoquée par une guerre d'une ampleur incommensurable. Le respect ensuite, celui provoqué par une société qui se relève dans la douleur et qui, presque malgré elle, "absorbé par le présent de sa survie", devient l'une des plus respectée.
L'étrange histoire d'Agrippa vient ponctuer ce récit. J'ai particulièrement apprécié la description de Karuizawa que je ne connaissais pas. Elle apporte un brin de poésie dans ce roman bien sombre.
Un roman de mélancolie, un roman de métamorphose, un roman de voyage, un roman onirique.
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Ce livre était un des coups de cœur de ma librairie indépendante. La quatrième de couverture annonçait une histoire originale (et certaines parties le sont en effet). Dans les premières pages, des phrases (sur la contemplation, le silence...) m'ont "parlé".
Mais au fil des pages, tout en m'intéressant à l'aspect "scientifique" du livre, j'ai senti grandir un certain malaise concernant le traitement des femmes: les aspects négatifs de la prostitution ne sont jamais abordés, le corps des femmes sert d'objet d'études scientifiques et les personnages féminins secondaires sont niais ou pleins de vices ou acariâtres. Jamais la parole n'est donnée aux nombreuses prostituées présentes: elles restant anonymes et aphones. Quant à Virginie Latour, elle ne se construit qu'à l'aide des hommes qui l'entourent, ou plutôt ce sont les hommes qui l'entourent qui la façonnent: un homme lui explique sa sexualité, un homme lui trouve un travail et une maison, ses hommes la quittent. Si l'excipit lui est consacré, c'est pour laisser sa vie dans l'inconnu.
C'est vraiment dommage, car le sujet était prometteur et réussi sur d'autres plans...
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Je l'ai beaucoup aimé. Une énumération de diverses formes de douceurs, certaines moins évidentes à saisir que d'autres. Reposant comme livre dans un sens ?
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À ceux qui envisagent de mourir un jour, ce livre sera parfaitement inutile. Il le sera moins à ceux qui, se tiennent pour immortels. Immortels du moins aussi longtemps qu'ils seront capables de sourire à l'évocation de la fin de l'immense humanité qui a cessé de leur être contemporaine. Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs...
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Où il est démontré par Rousseau (François) que les hommes naissent bons, excepté Rousseau (Jean Jacques), selon son frère. C'est aussi l'occasion de rendre visite au comte de Sade à la Bastille, qui n'en recevait pas tellement.
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Ainsi donc Jean-Jacques Rousseau aurait eu un frère ... et nous voilà confrontés à la vie de ce parent que l'illustre Jean-Jacques tenait pour à peine plus qu'un moins que rien. Question morale Jean-Jacques ne manquait pas d'aplomb. On dirait même aujourd'hui qu'il était plutôt "gonflé" !
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On le sait, la collection porte à la subjectivité. La rencontre avec un illustre calaisien (soulignons l'originalité de cette origine... Calais n'est finalement pas que vitrine des JT de France 2) devenu inconnu et Stéphane Audeguy se fait par tranches. Le plus célèbre inconnu qui inspirera Flaubert et d'autres grands noms français, Pigault-Lebrun, est bien trop vivant, tapageur, parfois grivois, toujours rieur. Il est surtout apparu dans des temps diffus, qui s'étalent de la Révolution à l'arrivée du réalisme.
Le geste de Stéphane Audeguy est donc formidable: parler de l'enfant perdu du carnaval. L'histoire est belle et édifiante.
Néanmoins, l'écriture et l'organisation de ce livre peinent à jouir, rabattent la joie et enterrent les joyeux lurons de passage.
Les chapitres ? Ils sont tranchés, n'ont pas grand chose en commun.
L'avis de l'auteur? Il est tranché, il ne prête guère attention aux jugements éventuels.
Le tout? C'est un véritable salami. Un salami biographique qui se veut imparfait, aux multiples tranches, dans son emballage.
Est-ce une résurrection? Si on regarde la bibliographie utilisée, peut-être.
Est-ce une invocation réussie? Bien plus qu'une invocation, c'est une évocation de ce véritable enfant du carnaval calaisien, un faux livre évocateur, bien plus un article qui coûte, une joute oratoire (car le calaisien se voit et s'entend) un peu mal ficelée.
Cela demeure une évocation réussie, sans doute bien trop nantie pour y voir là un sillon, une espérance d'une redécouverte. Pour redécouvrir Pigault-Lebrun, lisons le véritable Enfant du carnaval.
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Après un début maladroit qui menaçait de sombrer dans la fable lénifiante, je me suis finalement laissée séduire...
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C'est l'histoire d'un lion, appelé Personne, qui a vécu de 1786 à 1796 d'abord au Sénégal puis en France. Orphelin trouvé dans la savane africaine, il est recueilli par Yacine qui quitte Podor pour Saint Louis, en longeant le fleuve Sénégal.Yacine va travailler jusqu'à sa mort prématurée chez Pelletan, homme très important, consciencieux et humain: il lutte contre l'esclavage.Le lionceau va être traité comme un gros chat. Quand Yacine mourut de la variole Personne fut très malheureux.; mais il vivait en liberté parmi les animaux de Pelletan. Un jour une chienne mit au monde deux chiots Que Personne a adopté aussitôt mais le chiot noir mourut et la chienne refusa de s'occuper du survivant. On le nomma Hercule et il devint l'ami de Personne: ils étaient inséparables mais en ville on jasait beaucoup et n'appréciait pas ce lion en liberté. Pelletan et sa fille Marie furent contraints d'admettre que le lion n'était plus en sécurité (on avait tenté de l'empoisonner) et ils envoyèrent les deux amis dans la savane où ils survécurent...jusqu'à entreprendre un voyage qui les ramena à la maison! Pelletan proposa alors à Buffon d'envoyer Personne (et Hercule) à la Ménagerie royale de Versailles...de pénibles aventures les attendaient ainsi que la Révolution.
Un livre qui se lit facilement...mais prévoir des mouchoirs si on aime les animaux...
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