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Citations de Stéphane Hoffmann (188)


Je les aime comme on aime un pays qu'on doit quitter, mais je les haïrais si je devais rester avec eux.
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- Ne pas agir. Faire confiance. Laisser faire. Être un exemple. Mieux : une référence....Ne voyez-vous pas que c'est précisément l'action qui précipite le pays dans l’ornière ? Cette américanisation doublée d'une soviétisation. Toutes ces lois inutiles, cette bureaucratie stérile, ces réformes débiles. Notre malheur vient de l'agitation de ces petits politiciens incultes. Sans eux, nous aurions une civilisation parfaitement réglée. croyez-vous que les abeilles ou les fourmis aient besoin de politiques, de plans quinquennaux, de budgets, de décentralisation, de changements et de décrets ? Croyez-vous qu'elles aient besoin de travailler ? Elles n'obéissent qu'à elles-mêmes. Tout comme les méduses.
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Je fais toujours comme ça quand j'ai un problème : je m'endors. Ca ne fait pas disparaître le problème, ça me fais disparaître moi.

grand-mère, ... Sa recette : vouloir. Sa devise: "Veuillez donc". Son principe : on n'a rien de ce qu'on désire, on a tout ce qu'on veut.

..., la page 47 d'Un enfant plein d'angoisse et très sage qu'on lit près d'une cheminée....

Baladine peut donc se consacrer entièrement à sa passion: emmerder le monde.

J'attends le plus beau des voyages : celui qu'en quittant l'enfance on fait vers la liberté.

Eh bien, le latin aussi, ça sert à faire joli et ça éloigne les cons.

Pour moi, la seule façon d'être vu, c'est de ne plus être vu du tout et qu'on me fiche la paix.

Je sais déjà qu'on ne peut s'en sortir qu'en comptant sur soi-même, ensuite sur un petit clan... qui vous ressemble et au sein duquel on se sent bien libre comme si on était seul, fort parce qu'on n'est pas seul.

... et si nous allions voir à quoi ressemble le fruit de vos entrailles?... et courrons après notre passé.

Tu m'emmerdes, à la fin; au début aussi, d'ailleurs.
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Nixon vient d'être réélu. Isabelle se passionne aussi pour ça. Je suis plutôt du genre à penser qu'on a rien vu de neuf depuis Solon ou Ptomélée IV (et encore !), alors que le dernier cocktail du barman de l'ambassade vaut seul qu'on en parle. Je suis léger, seule manière de surnager dans ce naufrage.
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Nixon vient d'être réélu. Isabelle se passionne aussi pour ça. Je suis plutôt du genre à penser qu'on a rien vu de neuf depuis Solon ou Ptomélée IV (et encore !), alors que le dernier cocktail du barman de l'ambassade vaut seul qu'on en parle. Je suis léger, seule manière de surnager dans ce naufrage.
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Marraine travaille à l'ancienne, c'est à dire qu'elle couche, qu'on le lui pardonne. Elle a ceci en commun avec les journalistes politiques : elle aime les ministres. Attention ! Les ministres en exercice. Qui sort du gouvernement sort aussitôt de son lit : Marraine a un rang à tenir.
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Sans doute ai-je vu trop de comédies américaines mais, grâce à elles au moins nous savons que l'amour et la haine se chauffent à la même forgé.
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Traîner au lit avec une dame aimable est une sagesse : on n'y a besoin de rien ni de personne d'autre. C'est aussi une plénitude, c'est à dire un paradis.
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"Je ne sais rien de toi, tu ne sais n'en de moi." Nous avons trouvé la vérité de notre relation : l’amour physique. On me dit que j’ai une vie de chatte de gouttière. C’est curieux comme on condamne ceux qui font du bien. Je suis heureuse avec toi, tu es heureux avec moi. Laissons la société à Isabelle Surgères qui, elle, ne sera jamais heureuse parce que ce qu’elle n’a pas encore est plus important pour elle que ce qu’elle a. Pourtant, loin d’être frivole, Coquelicot est appliquée, réfléchie, studieuse, pieuse même : ne fait-elle pas une petite prière avant l’amour? Elle met du sérieux dans tout, surtout dans les jeux du lit. 
Il est vrai que ce sont les seuls jeux que je lui connaisse. p. 80
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Depuis l’enfance, d’Audignon et moi nous mettons en garde contre les dangers que nous risquons et les bêtises que nous nous proposons de faire. Nous faisons toujours ces bêtises la prudence n’est pas notre fort -, nous évitons parfois ces dangers, mais avec le soutien d’un ami qui, quoi qu’on fasse, ne nous juge pas et prendra notre défense. . 
Aujourd’hui, tout de même, quelque chose change. Pour la première fois, lui et moi nous présentons en même temps sur ce champ de tir aux pigeons qu’est le mariage. Thierry ne peut plus rien pour moi, je ne peux plus rien pour lui. p.75
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Si on n’y prend pas garde, on se retrouve marié quand on prend juste plaisir à être ensemble. Mal assorti, le mariage est un crime parfait: deux morts. Le criminel – la société – n’est jamais punie. Il arrive même que ce double meurtre lui profite. p. 32
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Dire que nous nous sommes amusés tous les deux, c’est ne rien dire. Nous nous sommes amusés, oui, mais surtout nous nous sommes trouvés.
L’amour avec Coquelicot ne va bien sûr pas très loin, dans la charmille, derrière le Buffet d’eau. Nous nous effleurons. Juste mes lèvres contre sa peau, « ne me décoiffez pas, je vous prie, que dirait M. Senard ? », son souffle dans mon souffle, son cœur palpitant, mes mains qui frôlent, une lumière qui naît. Une porte qui s’ouvre ; façon de parler, hélas.
De cette frustration, naît en moi un élan que je ne veux plus jamais perdre. Une frénésie que je veux ne jamais voir finir. Une évidence que je cherchais et que je viens de trouver. Et la certitude, à vingt-cinq ans, que ma vie sera merveilleuse.
D’une certaine manière, je suis né le lundi 15 mai 1972 à Versailles. Comme Archimède dans son bain, Paul de Tarse à Damas, Jeanne d’Arc dans le jardin de son père, entendant sainte Catherine, sainte Marguerite et saint Michel, Isaac Newton dans son verger de Woolsthorpe, Bernadette Soubirous à Massabielle ou Paul Claudel derrière son pilier de Notre-Dame. J’ai trouvé auprès de Coquelicot ma place dans le monde, ce qui engagerait ma vie entière : ma place est auprès de Coquelicot, par elle, avec elle et en elle. p. 25-26
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Coquelicot s’arrête et, soudain, tout s’ordonne autour d’elle. Tout est neuf dans ces jardins que je connais depuis l’enfance, et qui partout invitent à l’amour parmi ces tilleuls aux parfums sucrés fuyant dans la perspective du Grand Quinconce. Les insectes tournoient dans la lumière poussiéreuse et dorée de juin. Les promeneurs, insoucieux de la présence de la reine, parlent doucement de leurs affaires. Tout cela pourtant tremble et s’estompe devant Coquelicot qui, seule, semble vraie. Elle s’est arrêtée et, en riant :
– Vous m’entraînez dans les jardins, je ne sais même pas qui vous êtes. Comment vous appelez-vous ? me demande-t-elle. Amblard Blamont-Chauvry ? C’est bien votre nom ? Le vrai ? Vous vous moquez de moi, c’est un pseudonyme, n’est-ce pas ? Savez-vous que Sacha Guitry avait un figurant nommé « Labite » et que c’était un pseudonyme ? (Elle rit encore ; plus longtemps, ça deviendrait vexant.) Mon Dieu ! vous avez un nom plus ridicule encore que le mien, que je ne vous dirai pas.
– Que je ne vous demande pas.
Elle hausse les épaules :
– Que voulez-vous faire, dans la France d’aujourd’hui, avec des noms pareils ? Autant porter des bois.
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Je la rencontre dans les jardins de Trianon pendant une visite de la reine d’Angleterre. Je fais alors mon service militaire au 76e régiment d’infanterie. Comme Proust, soit dit en passant. Et je suis du détachement accompagnant le président de la République et Mme Pompidou à Orly pour y accueillir la reine et le duc d’Édimbourg.
Tous se la jouent Grand Vent de l’Histoire. Le Royaume-Uni va entrer dans l’Europe. On annonce un référendum pour l’année suivante. Je me donne des airs de m’en foutre et, de fait, je m’en fous. Je n’y crois pas. L’Histoire ne se joue pas à la coupée d’Orly, avec un Léon Zitrone imbattable sur les couleurs de manteaux, châtaigne pour la reine, abricot pour Mme Pompidou.
Elle est une des hôtesses engagées pour l’occasion. Elle sourit au Grand Trianon, où la reine a pris ses quartiers et où aurait lieu le fla-fla. J’ai vite repéré, entre femmes de ministres et d’ambassadeurs, cette jolie brune à peau mate au bout des regards du duc d’Édimbourg et du ministre français de l’Économie et des Finances. Ces fins chasseurs l’avaient remarquée.
Mais c’est moi qui, le soir venu, l’emmène faire un tour dans les jardins de Trianon.
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Hélène détestait ceux qui n'aimaient pas les chiens, montrait le plus grand mépris envers qui en avait peur et lui conseillait un psychiatre, ce en quoi elle avait raison.
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J'ai oublié la plupart des livres que j'ai lus comme la plupart des vins que j'ai bus, mais ils sont en moi et m'ont, sinon transformé, au moins affiné.
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Peu douée pour la dissimulation, Hélène n'avait jamais été très populaire parmi nos relations. Commentaire le plus aimable : "C'est une originale !", le plus courant : "C'est une piquée."
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Il y aura quarante ans bientôt que nous sommes mariés. Jusqu'à présent, c'était pas mal. Pour plusieurs raisons, et peu importe lesquelles, au fond, ça ne te regarde pas. Mais la plus importante d'entre elles, si : je t'aimais parce que tu n'étais jamais là. Et, de ça, je tiens à te remercier. Si les hommes connaissaient la force de l'absence, ils seraient absents beaucoup plus souvent. Et beaucoup plus longtemps. J'ai aimé t'attendre. J'ai aimé te regretter. J'ai aimé retrouver des traces de ton passage. Trois fois rien : un journal oublié, une cravate jetée sur un fauteuil, un numéro de téléphone griffonné sur un papier, ton parfum, aussi. Ou, mieux, ton odeur. Les nuits après tes départs, je dormais dans la chemise que tu avais portée.
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Je me retiens de poser à Hélène la seule question qui me brûle les lèvres. J'aimerais savoir si elle a des nouvelles des enfants. La dernière fois que je lui ai demandé leurs adresses elle avait soupiré sans lever les yeux de son livre :
- Tu les trouveras dans le Bottin, je suppose.
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Je n'aime pas ma grand-mère parce que je n'aime personne. Je suis un sauvage on me le dit tout le temps. Un ours. Un asocial. Un solitaire. Un cas. C'est pour ça qu'on m'apprécie, paraît-il. Mais je ne veux pas qu'on m'apprécie. Je veux qu'on me foute la paix.
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