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Critiques de Stephen R. Donaldson (58)
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L'appel de Mordant, Tome 1 : Le miroir de s..

Térisa n'a pas ...réfléchi, elle a désiré sauvegarder tous les pions (noirs ou blancs) mais avait oublié qu'en gagnant le bord opposé au jeu de Dames, un seul misérable pion serait devenu... la Reine du jeu...



Térisa est très belle et a des miroirs partout, chez elle car elle est seule... Son père ne se préoccupe pas de sa fille et elle n'a pas d'amie ou d'amoureux!



Gérarden, un Aspirant Imageur ( un Imageur peut translater une créature ou un monstre à travers le verre!) a surgi d'un de ses miroirs et lui demande de l'accompagner pour sauver Mordant...



Alors, Térisa se trouve face à une assemblée de Mages et au Maître Eremis qui la trouve désirable, au Gouverneur Leibbick, l'Adepte Havelock un vieux fou et à Joyse, un vieux Roi sénile .



- Savez vous jouer à "Saute -contre"? ( un jeu de Dames)

Tous, sauf Géraden, pensent qu'elle est Imageur. Sinon, comment a-t-elle réussi à se translater à travers le Miroir ?



- Seigneur Prince Kragen, savez vous jouer à "Saute-contre?' (le jeu de Dames)

Le Prince Kragen secoue la tête, mortifié.

- Bien, Dame Térisa va jouer, pour moi! Se moque alors le Roi Joyse...



Le Prince Kragen, fils du monarque d'Alend et ambassadeur venait proposer une alliance contre Cadwal, leur ennemi juré...



Comment ne pas froisser le Prince Kragen, ni embarrasser le Roi Joyse ? Néophyte, Kragen déplace ses pions comme Térisa, (comme dans un miroir...)Alors, la jeune femme se débrouille pour que le jeu se trouve dans une impasse, un match nul !



Les miroirs, chez elle, ne servent qu'à refléter la réalité ...Térisa n'a pas...réfléchi...

Elle a gagné un soutien à travers le prince Kragen, mais s'est fait des ennemis!

Mais les apparences sont trompeuses, même à travers le Miroir de ses Rêves...
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L'appel de Mordant, Tome 2 : Un cavalier pa..

Un plateau de "saute-contre"( de jeu de dames) dans un monde en guerre...

3 pions ( 3 jeunes femmes), aucun homme dans le Royaume du Roi Joyce ne croit que les femelles puissent réussir quoi que ce soit...



Térisa a été translatée via des miroirs! Voir le tome 1: https://www.babelio.com/livres/Donaldson-Lappel-de-Mordant-Tome-1--Le-miroir-de-ses-reves/127609/critiques/3861699

-Madame, Maître Eremis ne croit pas en votre existence, il vous vous abuser et se servir de vous.L'aspirant Gérarden la met en garde.



Eremis est prêt à la coucher sur son lit, quand Gérarden parvient à la faire sortir de la chambre. Eremis était parvenu à la charmer.

"Oh, ses bras autour de ma taille et sa main sur ma poitrine..."



Térisa va prendre conscience de ses pouvoirs, elle est u,e Archi-Mage.

Eléga, l'ainée des filles du Roi Joyce a pactisé avec le Prince Kragen ( un ennemi du Royaume) et Myste, la cadette, est partie retrouver un champion bardé d'armes dévastateurs... ( Translaté aussi par erreur, il a détruit une partie de la forteresse du Roi...)



3 pions, 3 jeunes femmes vont gagner le bord du plateau du "saute-contre" et devenir des... Reines de Mordant.



"Il voulait sauver le monde. Savez-vous combien cette aspiration est dangereuse ? Les hommes qui brûlent de sauver le monde - et qui commettent quelques erreurs - deviennent des tyrans."

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Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 1 :..

Thomas Covenant est un écrivain de notre époque qui est atteint de la lèpre. Femme et enfant sont partis, les autres lui tournent le dos. Suite à un accident il se retrouve propulsé dans un nouveau monde, le Fief, un univers de fantasy et de magie. Là pas de jugement quant à sa maladie. Les autochtones le prennent pour un sauveur et malgré ses frasques vont l'aider à réaliser la quête pour laquelle ils pensent qu'il a été envoyé.

C'est très très lent avec beaucoup de descriptions. Pourtant le collègue qui me l'a conseillé ne jurait que par ce livre. Je me suis accroché aussi loin que j'ai pu mais force est de reconnaître qu'il m'a fait bailler d'ennui. J'ai arrêté au quatre cinquième du bouquin.

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L'appel de Mordant, Tome 1 : Le miroir de s..

Un de mes rituels de l'été est de m'offrir la lecture d'un cycle de fantasy. Même si je n'en lis que peu d'habitude, ne trouvant souvent que peu d'intérêt dans les ouvrages du genre, j'espère toujours trouver quelque pépite qui me fera retrouver les frissons du Seigneur des anneaux ou de L'ombre du bourreau. La plupart du temps, mes lectures estivales me donnent plutôt la sensation que décidément ce n'est pas pour moi, et éviter soigneusement le genre jusque l'année suivante. Mais je ne résiste pas pourtant l'été suivant à faire encore une tentative.



Cette année mon choix s'est porté sur une trilogie, L'appel du Mordant de Stephen R. Donaldson. Dans ce premier tome, Le miroir de ses rêves, nous faisons connaissance avec l'héroïne, Térisa Morgan. Personnage très effacé, fille d'un homme riche, qui lui donne une aisance financière, mais avec qui elle n'a pas de lien affectif, et très peu de contacts, elle travaille comme secrétaire dans un hospice qui s'occupe de déshérités. Mais un soir, un homme, Géraden, fait irruption par un miroirs dont Térisa a tapissé les murs de son appartement. Il prétend venir d'un autre monde dans lequel on a besoin d'elle, et lui demande de le suivre Seule, sans amis, menant une existence vide et sans joie, elle accepte. Et se trouve projetée dans un univers de type médiéval. La situation est compliquée, car en réalité, ce n'est pas Térisa que Géraden était censé ramener, mais un puissant guerrier. Térisa éveille donc déception et suspicion chez les Imageurs, des sortes de mages utilisant des miroirs. Certains la considèrent comme une nouvelle manifestation de l'incapacité de Géraden, l'éternel Aspirant maladroit, d'autres se demandent si elle n'est pas un mage puissant qui a détourné leur magie. Pendant ce temps, le royaume de Mordant se délite, le roi semble devenu à moitié fou, et ne fait rien pour prévenir les dangers. Ses deux puissants voisins ne semblent attendre que la fin de l'hiver pour l'assaillir. Ses barons, certains Imageurs, et même une des filles du roi, complotent et pensent pouvoir prendre le pouvoir. Térisa se retrouve en plein milieu de tous ces complots, d'autant plus qu'un assassin très habile cherche plusieurs fois à la tuer. Elle est par ailleurs tiraillée entre son amitié pour Géraden, maladroit, mais honnête et sympathique, et le très attirant mais manipulateur Erémis.



C'est bien construit, l'auteur nous distille petit à petit les révélations sur le monde dans lequel nous suivons son héroïne, qui sans être terriblement original, est, tout au moins dans ce premier tome, très cohérent. La magie par les miroirs est aussi assez intéressante, les personnages bien moins stéréotypés que dans beaucoup de livres de fantasy. C'est très bien dosé, entre le suspens et les parties plus calmes dans lesquelles nous découvrons le Mordant et les personnages. Il y a aussi une dose d'humour. Mais jusque là, Térisa est un peu passive, elle ne comprend pas beaucoup de choses, et surtout pourquoi elle là. Le lecteur se doute qu'elle doit avoir un pouvoir d'Imageur caché, et que sa présence va modifier les équilibres en jeu, mais pour l'instant, à part les tentatives d'assassinat et un bref passage avec un miroir, rien ne permet d'en être certain. Il est temps que l'auteur passe à la vitesse supérieure pour maintenir l'intérêt crée par ce premier tome plutôt réussi.
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L'appel de Mordant, Tome 3 : Le feu de ses ..

Dernier volume du cycle L'appel du Mordant qui voit la conclusion des aventures de Térisa. Ne doutant plus de ses capacités magiques, elle suit Géraden pour tenter d'aider à combattre la force maléfique,qui essaie de contrôler le Mordant et au-delà. Ayant assisté à l'enlèvement de la reine Madin, ils ont décidé de revenir à Orison toujours assiégé, pour prévenir le roi Joyse. Mais le roi disparaît, sans doute pour porter secours à la reine. Il le fait pendant une attaque d'Erémis, qui coûte la vie entre autres, au gouverneur Lebbick, et dans laquelle Erémis parvient à enlever Térisa. le Tor prend le commandement, et décide de marcher vers Esmerel, le fief d'Erémis, dans les environs duquel se trouve la gigantesque armée de Cadwal. le prince Kragen, sans se joindre formellement à eux, les suit avec une partie de l'armée d'Alend. Erémis n'est pas à Esmerel, et les armées du Mordantet d'Alend semblent être prises au piège. Mais tous les protagonistes sont maintenant là, près à se battre, le roi Joyce qui a réussi à délivrer la reine, Térisa qui a pu fuir la geôle d'Erémis grâce à ses pouvoirs etc. Pendant que les armées s'affrontent sur le champs de bataille, Térisa et Géraden vont traquer Erémis dans son repère, depuis lequel il lance des monstres pour soutenir l'armée de Cadwal.



Ce troisième volume est malheureusement trop prévisible dans son déroulé. La grande bataille finale, le combat des magiciens entre eux, évidemment on l'attendait, mais ils ne réservent pas véritablement de surprises, on pourrait prédire presque tous les événements. C'est au final décevant, parce que la stratégie et les pièges du roi Joyce paraissent disproportionnés par rapport à l'ennemi en présence. Déjà, le fait que l'ennemi de l'ombre était Erémis, on le devine dès que le personnage apparaît. Que ce roi si intelligent ait eu le moindre doute à ce sujet paraît invraisemblable. Ensuite, malgré toute sa méchanceté, ce n'est tout de même pas un adversaire si redoutable que cela, sa magie est loin d'être toute puissante, il a besoin de roi de Cadwal, et il n'est pas du tout sûr de pouvoir lui imposer sa loi par la suite. J'attendais quelque chose ou quelqu'un derrière qui n'est pas venu. Par ailleurs, les personnages n'ont plus évolué depuis le tome deux, et la fin m'a paru un peu trop sirupeuse. Après deux premiers tomes plutôt réussis, j'ai été contente de voir arriver la fin du troisième, bien trop convenu.
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Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 1 :..

Depuis le temps que je passe devant cette série à la bibliothèque, j'ai fini par craquer. Malheureusement, ça n'a pas été la meilleure lecture de l'année. J'ai essayé de m'accrocher, mais ça n'a pas fonctionné avec moi. Thomas Covenant, lépreux de son état, perd toute sa vie et se voit obligé de se réadapter en fonction de sa maladie. Il se retrouve un jour catapulté dans un monde où la magie règne et où il était annoncé par une prophétie.

En toute honnêteté, si vous n'avez pas compris que le personnage principal avait la lèpre, c'est que vous le faites exprès. Covenant ne se définit lui-même que comme ça. Ca prend énormément de place dans l'histoire, même quand ça n'a aucun intérêt et ça m'a fatiguée.

Pour le style d'écriture, je veux bien tenir compte que la série date des années 70, mais c'est plutôt lourd, parfois indigeste. Ca se traîne en longueur. J'ai régulièrement perdu le fil, faute d'avoir été accroché par les personnages.

J'imagine que cette série a trouvé son public en son temps. Aujourd'hui, je n'y ai pas trouvé mon compte et je ne poursuivrai pas plus loin.
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L'appel de Mordant, Tome 2 : Un cavalier pa..

Deuxième volume du cycle L'appel du Mordant, il s'agit en réalité de la première moitié du tome II paru en langue originale en 1987. Lors de la traduction, ce deuxième volume s'est vu coupé en deux tomes séparés, dont le premier s'intitule Un cavalier passe.



La troisième tentative d'assassinat dont a été victime Térisa, lui a permit de découvrir que la princesse Eléga entretien des rapports avec le prince Kragen, censé avoir quitté le royaume, alors que son armée est à la porte du Mordant, prête à l'envahir. Nyle, un des frères de Géraden sert d'agent de liaison. Géraden essaie de faire espionner la princesse, puis Nyle, pour découvrir ce qui se trame. Une rencontre en dehors de la ville a lieu entre Kragen et Nyle, qui révèle un certain nombre d'informations, mais le prince arrive à fuir. Nyle est capturé, la princesse disparaît dans les passages secrets de la forteresse qu'elle connaît comme sa poche. La ville attend l'arrivée de l'armée de Kragen qui compte en faire le siège, la princesse disparue doit aider à la faire tomber, mais personne ne sait comment. Erémis, de retour, essaie de retrouver son pouvoir sur Térisa, qui finit par le repousser. Mais Erémis complote pour se débarrasser de Géraden, qu'il traduit devant l'Assemblée du Congrégat avec de graves accusations, il réussit à produire des semblants de preuves, et Géraden s'enfuit pour ne pas être arrêté. Térisa, pour l'avoir aidé, est arrêtée par le gouverneur Lebbick et abandonnée par le roi. Elle arrive à reconstruire le fil des événements, et mettre le doute chez Lebbick pour éviter d'être brutalisée, et au final arrive à s'échapper du cachot, mais dans des conditions qui la rendent encore plus suspecte à Lebbick que guette la folie. Elle n'a pas d'autre choix que d'utiliser un miroir pour rejoindre Géraden dans le fief de sa famille. Ce dernier est attaqué par des dangereuses créatures, et nos deux héros décident de prendre la route, à la fois pour éviter une autre attaque, et pour tenter de déjouer les manoeuvres d'Erémis. Ils ont maintenant la certitude d'être des Imageurs puissants, mais pas le plus petit miroir à leur disposition pour pouvoir utiliser leurs dons. Pendant ce temps Orison est assiégée par les armées du prince Kragen, rejoint par la princesse Eléga, et Erémis tisse ses sombres complots.



Très efficace au niveau de l'action, ce volume voit nos héros changer et affirmer leurs personnalité. Les autres personnages se dévoilent aussi, peut-être d'ailleurs un peu trop, même si ces évolutions sont intéressantes, on se demande comment l'auteur pourra encore nous surprendre par la suite. De même c'est un peu frustrant de ne pas voir plus l'utilisation de la magie des miroirs, nos héros en parlent beaucoup, mais pour l'instant à part se déplacer d'un point à un autre, ne l'utilisent pas vraiment. Ils sont juste potentiellement victimes d'assassins ou créatures maléfiques qui surgissent. Le roman semble se diriger vers un dénouement qui paraît peut-être un peu trop prévisible, mais sans aucun temps mort et avec une certaine inventivité. Il ne me reste plus qu'à lire la suite, pour vois si l'auteur saura surprendre encore son lecteur et ne pas le décevoir.
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Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 1 :..

Thomas Covenant, atteint de la lèpre, brave le mépris et le dégoût que ses concitoyens ressentent à son égard pour se rendre à la compagnie de téléphone de sa ville et y régler sa facture.

En chemin, l'ancien écrivain à succès rencontre un étrange vieillard, avec lequel il échange quelques paroles auxquelles Covenant ne comprend pas grand chose.

Alors qu'il rentre chez lui, Covenant est victime d'un étrange accident : tentant d'éviter la collision avec une voiture de police qui lui fonce dessus, il se réveille dans un autre monde. Là, il se retrouve aux prises avec Sialon Larvae et le seigneur Turpide. Ce dernier exige que Covenant soit son messager : il devra traverser le fief afin de communiquer une prophétie funeste aux seigneurs du Fief.



Thomas Covenant est un anti-héros pur jus. Il est colérique, antipathique, pessimiste, entêté. Il ne fait confiance à personne et jure comme un charretier toutes les trois lignes tout au long d'un bouquin de près de 700 pages... Et pourtant, il reste attachant !

Car le destin de ce héros pas comme les autres est suffisamment dramatique pour attirer la sympathie. On comprend donc la colère et la révolte dont le personnage fait montre tout au long du récit.



Ce premier volet des aventures du lépreux s'est d'ailleurs révélé passionnant à tout points de vue, et pas seulement du fait de la personnalité du personnage principal.

Tous les ingrédients d'une excellente saga de fantasy sont présents et distillés petit à petit par Donaldson. Et de nombreux éléments m'ont rappelé mon auteur préféré, J.R.R. Tolkien (ce qui explique sans doute en partie pourquoi les aventures de Thomas Covenant m'ont autant passionnée) : les ranyhin ressemblent furieusement aux Mearas du Rohan (Gripoil choisit de se laisser monter par Gandalf comme les ranyhin choisissent certains cavaliers), le Mont Tonnerre partage de nombreuses similitudes avec la Montagne du Destin de Sauron, et Morinmoss pourrait carrément s'appeler Fangorn. Quant à l'alliance de Covenant, elle rappelle l'anneau de Bilbo et Frodon,



Mais même si Le Seigneur des Anneaux semble clairement avoir influencé Donaldson lors de l'écriture de son roman, il ne faut pas avoir peur de se lancer dans La Malédiction du Rogue. Car l'intrigue développée par l'auteur garde malgré tout suffisamment d'originalité pour se distinguer de son illustre prédécesseur, et les aventures de Covenant sont passionnantes à suivre.

Les divers personnages qu'il croise sur sa route sont très intrigants et j'ai hâte de découvrir la suite de cette saga, afin de savoir si la plupart (ou tous ?) sont toujours présents dans les autres volumes.

Enfin, les aventures qui attendent Covenant et ses acolytes sont absolument prenantes.
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Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 3 :..

Comme je le disais pour le tome 2, ce cycle est à lire à plusieurs niveaux. Rappelons qu'il date de 1977 et que l'auteur a vécu ses 16 premières années en Inde où son père était un médecin missionnaire, notamment auprès des lépreux.

L'on comprend aisément pourquoi il s'attache si profondément à décrire toutes les souffrances de ce lépreux qu'est Thomas Covenant, qui oscille sans cesse entre refus puis acceptation de sa maladie, de sa condition, de son repli sur soi, de sa haine des autres, de sa fuite dans un monde imaginaire que l'on croit aisément possible dans l'esprit de n'importe quel lépreux, condamné. Il insiste fondamentalement sur le fait que la lèpre est incurable, que le lépreux ne peut que survivre, qu'il est voué à constater sa dégradation physique, à constater son inéluctabilité. Et Donaldson nous montre tout cela, et construit son récit uniquement autour de cela, car c'est ce combat intérieur qui ressort et qui reste gravé dans la mémoire du lecteur. Peu importe le côté imaginaire, fantasy, onirique, ce n'est qu'une façade pour raconter son histoire, et certainement son propre vécu. C'est également une allusion à la mentalité américaine, que de pousser son personnage, le lépreux à culpabiliser sur sa propre condition. S'il est malade, c'est sa faute et uniquement la sienne; s'il est rejeté, c'est uniquement parce qu'il est malade et le monde ne s'embarrasse pas de malades, de laisser pour compte.... D'ailleurs le Mal qui ronge le Fief est appelé le Mépris....!

Côté fantasy, nous assistons à un fantastique combat entre le Fief et les forces du Rogue, totalement épique, qui se renouvelle, qui évolue et qui trouve son dénouement dans l'affrontement final. D'aucun diront que la fin est décevante tant elle est courte, frustrante, peut être même bâclée mais c'est bien dans la globalité des événements et leur évolution jusqu'à ce moment ultime que réside l'intensité dramatique du cycle car comme le constate Thomas Covenant lui même : " Il était malade, victime de la maladie de Hansen. Mais il n'était pas que lépreux. La loi de sa maladie était gravée sur les nerfs de son corps en grosses lettres indélébiles; pourtant, il ne se réduisait pas à elle. Au moment le plus critique, il avait fait le nécessaire pour sauver le Fief. Il avait un coeur qui faisait encore circuler son sang dans ses veines, des os qui pouvaient encore supporter son poids. Et il avait.... lui même.

Thomas Covenant, Incrédule.

Un miracle.

Malgré la douleur de sa lèvre, il sourit. Parce qu'il était vivant.
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Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 6 :..

Pour l’ultime face à face, celui qui allait décider une bonne fois pour toute du sort du Fief, l’on était en droit d’attendre un grand moment de fantasy, de ceux qui restent à jamais gravés dans les mémoires. La dernière partie du livre ne nous promettait-elle d’ailleurs pas un final en « apothéose » ?



Forfanterie, bouffonnerie, trahison ! La faute à l’auteur qui, dans la droite ligne du précédemment tome, persiste dans ses travers : un rythme poussif et ennuyeux ; une écriture délayée distillant au compte-goutte des rebondissements se comptant sur les doigts de la main d’un lépreux... C’est à se demander si, grisé par le succès (mérité) de sa première trilogie, Donaldson n’aurait pas bassement cédé à l’appel du lucre et de la facilité.



Et que penser de cette récente tétralogie (non traduite à ce jour) en guise de suite ? Je laisse la question aux plus acharnés et m’en vais ruminer ma déception dans le Fief d’autrefois, du temps où la magie opérait encore…
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Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 2 :..

Suite des aventures du lépreux dans ce tome 2: pour ce genre de suite, on s'interroge toujours sur le moyen que va trouver l'auteur pour faire retourner son héros dans l'univers imaginaire sans redite. Eh bien, il trouve ce moyen et en plus de cela, ce moyen se développe et sert l'histoire à sa manière, devenant ainsi une sorte de pilier, de sas, d'antichambre liant les deux univers, la réalité et le Fief, une porte permettant à Covenant de passer. L'histoire contée dans ce second tome évolue suivant les lignes directrices infléchies dans le tome précédent, avec son lot de personnages, de batailles, de retournement de situation, de développement de la mythologie... Un personnage secondaire apparait et vole même la vedette à Covenant pendant une bonne partie du livre. Et pour cause il s'agit de l'Insigne, le grand stratège de l'armée, lui même échoué dans le Fief. Alors que Covenant est persuadé de l'irréalité de ce monde, l'auteur lui trouve une bonne raison... de perdre la raison puisque ce personnage le connait dans la réalité et subit le même voyage. A cela, il ajoute la découverte de sa propre fille, dont les sentiments pour son père va évoluer dans une voie limite incestueuse. Décidément Donaldson ne ménage pas son héros, comme s'il voulait s'assurer qu'il touche bien le fond, qu'il devienne un monstre pire que les adversaires du Fief.

Et puis au fil de la lecture, l'histoire finit par peu importer, par se dissoudre. Je me surprend à lire ce roman à un autre niveau. Il est clair que Donaldson dépeint un personnage ( certainement inspiré d'une personne réelle) qui s'invente un monde imaginaire pour fuir sa condition, sa vie de souffrance. Le récit tourne tout le temps autour de cela, Covenant fuit sans cesse, que ce soit en niant l'existence du royaume, des gens qu'il cotoie, de ses sentiments... alors même qu'il s'accroche telle une sangsue à sa maladie. Il se caractérise et se définit à travers elle à tel point qu'il devient la maladie.

Ce bouquin se lit véritablement à plusieurs niveaux car au delà de l'histoire, quelque peu originale par certains points, c'est bien l'évolution de Thomas Covenant dans l'acceptation de sa maladie et de son état, qui reste intéressant.
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Le Cycle des Seuils, tome 1 : La véritable hi..

"la véritable histoire" est un huis clos entre 3 personnages : le méchant pirate, écoeurant à souhait, la femme esclave-insoumise-brisée et le corsaire aux buts pas très nets.



Le tout se déroule sur fond d'espace insondable et glauque à souhait.



Le huis clos est construit comme le Boléro de Ravel : A chaque étape, on reprend son soufle, l'histoire se répète en s'enrichissant et en déroutant un peu, un tout petit peu le lecteur jusqu'à l'apothéose finale.



Le pitch se veut une certaine réinterprétation du Nibelungen (version Wagner). La postface est d'ailleurs à lire, car elle en présente un résumé enfin compréhensible et légèrement décalé.



Un remarquable roman. Je suis régulièrement revenu en arrière, après une des respiration, pour retrouver les prémisses que j'avais négligées dans une première lecture.



La construction de l'intensité dramatique et l'étoffage des protagonistes par couches successives est sans failles.
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Les chroniques de Thomas Covenant, Tome 5 :..

Les premiers pas de l’Incrédule hors du Fief sont erratiques et nous laissent sur notre faim.



Donaldson nous a pourtant habitué à scruter, sonder, fouailler la moindre fibre, les moindres neurones de ses personnages. Ses longues tirades exaltées sont la clef pour comprendre son univers sombre et mature. Mais trop, c’est trop !



Plutôt qu’un roman de fantasy, l’on a par moment l’impression de se perdre dans un traité psychanalytique rédigé par Freud lui-même… Les sentiments, les états d'âmes, sont d’une complexité toujours plus effarante et on ne comprend pas bien ce qui pousse les protagonistes à persister dans leur état de catatonie permanente. Lassés, on laisse à regret la finalité de la quête nous échapper.



Plus que Covenant, le lecteur devra s’armer de courage avant de s’engager vers l’ultime confrontation. Et prier fort pour qu’elle ravive l’âme d’un cycle en manque de souffle.
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Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 2 :..

D’une rare noirceur, cette suite jette le Fief dans l’horreur et livre ses habitants aux serres fourchues et avides du Mal. Les manœuvres militaires ont la part belle et, tandis que le Mépris resserre son étreinte et que la foi de Pierjoie vacille, l’on se fond tout entier dans cette quête éperdue et palpitante. On en ressort le souffle court, ravi d’avoir cheminé aux côtés de Troy l’aveugle et Thomas l’Incrédule, toujours aussi méprisable mais profondément humain. De la fantasy de haut vol.
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Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 1 :..

Quelle belle surprise que ce premier tome des chroniques de Thomas Covenant. J'abordai ce livre avec un gros à priori à savoir que je n'aime absolument pas les bouquins de fantasy qui commencent dans le monde reel et qui nous permet de suivre un type ou une nana normale projeté dans un monde fantastique.. Il y en a eu tellement....!! Sauf que là, ce passage est très rapide et bien maitrisé et le personnage projeté en question est loin d'être commun puisqu'il est atteint d'une maladie incurable et qu'il lui arrive déjà des désagréments liés immédiatement à celle ci. La sympathie ( la pitié!) s'installe immédiatement et j'ai envie de voir de quoi il retourne. Et j'ai bien fait car la maladie de ce Thomas Covenant va rester le centre, le fil conducteur du récit de fantasy que nous propose l'auteur. Alors certes il est projeté dans un univers à la Tolkien on ne sait ni comment ni pourquoi. Pourtant cet univers se développe et se dévoile progressivement pour donner naissance à une mythologie loin d'être rasoir ou "déjà vu". Thomas Covenant se retrouve dans la peau d'un élu aux merveilleux pouvoirs devant se battre contre l'ennemi ultime du royaume dans lequel il échoue. Jusque là rien de bien original mais si l'on veut bien y creuser un peu on remarquera que les descriptions des créatures du mal ne sont jamais bien définies, jamais précises, toujours laissées dans le vague, ce qui laisse au lecteur une grande part d'imagination. En revanche les atmosphères, les cultures et moeurs des différents peuples, les états d'âmes sont franchement très bien dépouillées et riches de diversités. Chapeau bas au géant de service!! Vous n'en avez jamais croisé comme celui ci. Le monde qui s'installe petit à petit devant nous nous s'ouvre comme un livre pour enfants, révélant ses subtilités, ses splendeurs et ses touches originales. Mais tout cela n'est rien sans l'importance accordée au personnage central et, comme je le disais plus haut à sa maladie, centre du récit. Car Covenant est absolument convaincu jusqu'au bout de l'aventure qu'il vit dans un rêve, qu'il ne va pas tarder à se réveiller. Il évolue dans un doute constant, un refus catégorique de la réalité qui s'est substitué à son quotidien de souffrance. L'auteur joue sur l'ambivalence de son état de santé, autant physique que mental, pour défricher et décrire un personnage torturé et suicidaire. L'auteur n'a de cesse de nous le présenter par ses défauts et ses faiblesses. Thomas Covenant veut en finir, parfois il s'étonne à penser à la meilleure façon de disparaitre, il se laisse aller, il tente des actes démentiels... et pourtant il s'accroche à ce qu'il est, il rejette en bloc sa condition de sauveur du Fief ( nom donné au royaume dans lequel il échoue) mais il continue ses actes quotidiens de SVE ( exercices d'hygiène extrême dûs à son état), il se met même en danger, sans trop réfléchir, pour sauver des alliés, fait acte de bravoure en rejetant systématiquement sa volonté de le faire. C'est à travers toutes ses faiblesses que nous apparait la véritable force de Thomas Covenant, car son combat contre la maladie est ici cristallisée dans l'aventure dans laquelle il est jeté bien malgré lui. Sa quête devient son combat face à la mort.Et c'est d'ailleurs en faisant face à l'un des adversaires, celui qui l'a appelé depuis son monde bien reel, qu 'il retrouvera son quotidien. Et ce n'est que le premier tome d'une série qui en compte dix.
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L'appel de Mordant, Tome 1 : Le miroir de s..

Premier tome de ce cycle et premier roman que je lis de cet auteur, le début est très déstabilisant.



L'action y est quasi-inexistante et très lente à démarrer.



Pourtant, j'ai assez accroché au principe des miroirs qu servent de base à la magie. Ils permettent aux Imageurs de matérialiser leur contenu dans le monde réel.



Les complots de ce monde forcent un apprenti à franchir un de ses miroirs pour rapporter un champion devant sauver le royaume.



Sauf, qu'au lieu de champion, il rapporte une jeune femme frêle et maladroite venue tout droit de New York.



Arrachée à un monde auquel de toute façon elle n'appartenant pas vraiment, elle devra se frayer un chemin à travers les intrigues et les jeux de pouvoirs avec pour principaux alliés un apprenti catastrophique et une femme de chambre ambitieuse.



Je pense que ce tome sert d'introduction, un peu trop longue à mon goût, à la trilogie. L'auteur met en places les personnages et intrigues forts nombreuses.



Pourtant fortement plébiscité, cet auteur est assez difficile à appréhender.



Contrairement à beaucoup d'autres auteurs de fantasy, dont Tolkien, ce ne sont pas ses vastes descriptions qui rendent la lecture ardue, mais ses très longs dialogues lourds de sens.



C'est assez dommage, car à part l’héroïne assez gnangnan au début, les personnages sont criant de vérité.



Au final, c'est une découverte intéressante mais pas un coup de cœur



Mon plus gros reproche concernerait l'édition. L'édition Pocket est à fuir comme la peste tant le livre est illisible. Chaque page contient 53 lignes !!! Pour comparaison, cette édition compte 352 pages contre 636 pour l'éditeur Folio SF pour le même contenu.
Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 4 :..

On croyait l’ignominieux Turpide vaincu, pulvérisé par la magie sauvage. Le revoilà pourtant, plus puissant et vindicatif que jamais, bien décidé à livrer son bourreau, Thomas Covenant, aux flammes de la vengeance.



D’emblée, ce quatrième tome fait voler nos repères en éclat. Le Fief, ravagé par le Solvice (nouvel instrument de mort du Rogue), ne ressemble en rien au monde de grande connivence entre les êtres et la nature que l’on a connu.



La première moitié du roman s’apparente à une lente et pénible descente aux Enfers, une plongée abrasive dans les psychologies suppliciées des protagonistes. Puis, à mesure qu’apparaissent les signes suprêmes du Fief d’autrefois, l’espoir point.



Une aventure en deux temps donc qu’unifie, caché sous des couches d’affliction et de colère, l’altruisme forcené de Covenant. Un premier opus réussi pour cette nouvelle trilogie.
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Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 1 :..

De tous ceux que j’ai croisés au gré de mes lectures, Thomas Covenant est sans doute le personnage le plus torturé, le plus tourmenté. Lépreux acariâtre, violeur abominant autrui, il incarne l’antihéros par excellence, à milles lieux des standards du genre. Une bonne surprise qui fera oublier le classicisme de l’histoire où plane avec un peu trop d’insistance l’ombre de Tolkien. Néanmoins, l’écriture délicate de l’auteur confère à son univers une dimension « poétic-fantasy » des plus agréable.
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L'appel de Mordant, Tome 1 : Le miroir de s..

Térisa, fille d’un riche industriel, se sent très seule. Elle fait un métier qu’elle juge inutile, n’a pas d’ami… Pour se convaincre de son existence, elle a fait tapisser ses murs de miroirs. Un soir, un jeune homme fait une entrée fracassante dans son appartement… Il traverse l’un des miroirs ! Il s’appelle Geraden et vient d’un monde en guerre, Orison. Il demande à Térisa de le suivre. Lasse de son existence solitaire, la jeune femme accepte.



Elle découvre alors un monde médiéval où l’Imagerie (le pouvoir de création grâce aux miroirs) est le pouvoir qui domine. Timide et maladroite, Térisa reste, au début, spectatrice de ce monde étrange. Et puis, elle prend conscience de son pouvoir et des gens qui l'entourent. Elle se sent en sécurité avec Geraden, malgré sa maladresse mais elle est troublée par le mage Eremis. Décidant de prendre en main sa destinée, Térisa veut apprendre à utiliser les pouvoirs qui sont en elle et aider Orison à gagner la guerre.



L’appel de Mordant est l’une des premières sagas de fantasy que j’ai lue et l’une de mes préférées.



J’ai immédiatement adoré le personnage de Géraden. Sa maladresse le rend touchant. Mais la force dont il fait preuve tout au long de l’histoire, notamment à travers son amour pour Térisa en fait un héros. Bien sûr, le personnage principal est Térisa, cette jeune femme sans personnalité transportée dans un monde où l’on attend beaucoup d’elle. La trame est classique pour un roman de fantasy mais ici, l’héroïne ne fait pas toujours les bons choix, au risque de blesser les gens autour d’elle.



Les combats d’Imagerie sont impressionnants de détails, j’y étais presque !! Donaldson maîtrise parfaitement son sujet. Le monde qu’il décrit est étrangement attirant et repoussant. Les intrigues de pouvoirs, complots, trahisons… sont nombreuses.



En bref, cette saga réunit tout ce qu’il faut pour tenir le lecteur en haleine jusqu’à la fin.
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Les Chroniques de Thomas Covenant, Tome 2 :..

Un second tome de meilleur aloi que le premier et plus agréable à la lecture. Des combats plus épiques, des sorts plus spectaculaires et une écriture moins noueuse. Les personnages sont moins caricaturaux, naïfs et inconsistants. L'auteur leur a ajouté une couche d'épaisseur, plus de profondeur et d'âme.

De plus l'ajout d'un nouvel humain dans le fief contrebalance le poids négatif du chouineur nommé Covenant toujours aussi inintéressant, égoïste et pleutre. Et c'est toujours là que le bât blesse.

2/5 si si ça remonte, timidement certes mais ça remonte !

Bon bah allez le 3ème volet now :-)
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