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Critiques de Sylvie Granotier (131)
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Personne n'en saura rien

J'avoue que ce livre a été vite lu, non pas parce qu'il m'a plu mais plutôt parce que je n'ai pas du tout aimé le style d'écriture, je me suis souvent perdue, en me disant mais on parle de qui, de quoi. Cela m'a beaucoup perturbée et j'ai vite fini le livre car malgré la quatrième de couverture alléchante, je n'ai pas retrouvé le plaisir attendu à cette lecture.

Je dois lire un autre livre de cet auteure que je ne connaissais pas auparavant mais j’espère ne pas être déçue comme cette fois-ci. Je vais lire autre chose pour faire un sas avant d'attaquer le second qui s'intitule "Tuer n'est pas jouer".
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Un monde idéal

Bon, soyons honnête, c'était un essai, j'avais croisé les livres de l'auteure plusieurs fois sans jamais m'arrêter.

Le synopsis est partout, je n'en rajouterai pas.

Positif : le style est enjoué, les dialogues plutôt dynamiques : il y a de bonnes "punchlines" dignes de séries télévisées. Sauf quand les personnages sont dans une impasse narrative et là, surprise, ils ne disent plus rien de cohérent par rapport à l'histoire, ne posent pas la question qui s'impose pourtant ...

C'est un peu le point faible de ce roman : il règne une certaine incohérence des actions/réactions des protagonistes.

On se fait trucider sans attirer le doute ... On se fait filmer en pleine action mais cela n'entraîne pas grande conséquence (d'ailleurs je ne suis pas sûr d'avoir compris qui avait filmé, ni comment il s'y était pris).

On navigue dans une théorie du complot inversé : il y a bien complot, mais des méchants. les gentils, eux sont tellement stupides (DGSI ou DCRI je m'y perds un peu) qu'ils ne pensent pas à mettre un téléphone sur écoute entre autres incohérences.

Au moment où j'écris tout cela, je me dis que finalement, j'ai été sympa en étoiles...

Peut être parce qu'on sent chez S. Granotier l'envie de bien faire, de nuancer les motivations des uns et des autres, bien qu'elle passe de mon point de vue complètement à côté du sujet, sur la forme surtout.

Le fond est tellement prévisible, consensuel que j'aurai dû me douter du résultat.

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Personne n'en saura rien

Une plume acérée et sèche, une histoire somme toute banale mais tellement bien écrite que l’on se laisse porter au fil des pages.C’est avec distance que l’auteur nous raconte l’histoire de ce violeur dont on suit le procès. Ce livre nous pose la question du pourquoi ces crimes ? le sens moral ? la part du contexte familial ?



On trouve tout les ingrédients d’un bon roman de suspense : le crime, la vengeance, manipulation… des nombreux flash-backs nous permettent d’en apprendre plus sur les personnages et de mieux situer les faits.



Un suspense jusqu’au bout, une histoire saisissante qui m’a tenue compagnie pendant deux jours. Un livre suspense et psychologique à souhait



Je lirais d’autres livres de cet auteur avec plaisir.



VERDICT



Ravira les adeptes d’intrigues policières et de suspense. Très bien écrit, un bon moment de lecture qu’il ne faut pas manquer.
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Un monde idéal

Ah les fameuses quatrièmes de couvertures qui déclenchent la curiosité et l'envie, mais qui sont parfois aussi source de déception comme c'est le cas en ce qui me concerne pour ce roman dont je ne connaissais pas l'auteure.

Si l'histoire est bien résumée, son traitement est loin, à mon avis, de la "mécanique infernale de la dépossession de soi" promise, pour moi tout est très embrouillé, peu cohérent, peu crédible, aucun des personnages n'attire la moindre sympathie et surtout pas l'héroïne avocate. J'ai eu l'impression que la romancière a brodé sur un thème actuel (la radicalisation d'une jeune française aisée) sans connaître grand-chose au monde qu'elle décrit. Le personnage d'Emilie et son évolution récente auraient mérité d'être plus approfondis car ils sont, de mon point de vue, les seuls éléments vraiment intéressants, les rebondissements de l'intrigue tombant plutôt à plat (ok je sais qu'on ne peut pas parler ainsi d'un rebondissement !).

J'ai eu aussi un vrai problème avec le style sans recherche, qui est peut-être un choix pour coller aux situations mais qui rend parfois la lecture presque pénible.

J'ai tout de même terminé ce roman, pas avec peine mais avec l'impression de tourner les pages juste pour savoir si je ne passais pas à côté de quelque chose, pour attendre une éventuelle bonne surprise, hélas non.
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Un monde idéal

Sylvie Granotier nous plonge, avec brio de mon point de vue, dans l’univers de la radicalisation. Émilie, issue d’un milieu bourgeois, est étudiante en khâgne. Jusque-là, tout est classique. Ce qui l’est moins, c’est le fait qu’elle soit voilée et déjà fiancée à un jeune Algérien incarcéré car accusé d’une agression sans mobile évident. Elle met tout en œuvre pour le défendre. Ses moyens financiers, ou plus exactement ceux de ses parents, sont illimités. Elle fait appel à Catherine Monsigny, pénaliste aguerrie, pour le défendre. Ce roman noir porte bien son nom. Au fil des pages, nous suivons avec stupéfaction l’embrigadement d’Émilie. Comment une jeune femme intelligente peut-elle perdre à ce point et aussi vite son esprit critique ? Ses fragilités sont exploitées par deux personnes très habiles pour lui retourner le cerveau. Le piège se referme autour d’elle. Jusqu’où ira-t-elle ? Si vous voulez le savoir, une solution, lire Un monde idéal.
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Personne n'en saura rien

Je ne peux pas parler de l’histoire pour la bonne raison que je n’ai lu que 15 pages et que je n’irai pas plus loin…

J’adore les thrillers, c’est le genre que je trouve le plus intéressant et enrichissant sur la nature humaine. Dans chaque (bon) roman, les personnages sont soumis à des situations extrèmes qui les mettent face à eux même. Dans ces conditions, je ne crains pas la violence car elle est souvent utile à l’histoire et fait partie du message de l’auteur..

Ici il s’agit de quelque chose de très différent. Le style tout d’abord est vraiment mauvais « l’homme ruisselle comme si la graisse qui l’enrobe fondait sous l’effet de la chaleur » ou « ..tous les ans, pour les interminablement grandes vacances »…. Et on ne peut même pas incriminer le traducteur, l’auteur ici est française…

Bon le style on peut faire abstraction, en tout cas moi lectrice je peux car c’est essentiellement l’histoire qui m’intéresse. Ce que je ne peux pas supporter et que je rejette violemment c’est par contre la complaisance face à la violence et un climat malsain. Dans les premières pages, l’auteur décrit une jeune fille, pleine de projets, légère.. L’idée est claire, c’est la jeunesse, l’innocence.. Vient ensuite rapidement le kidnapping alors qu’elle rentre chez elle en vélo et là l’auteur décrit minutieusement ce que cette ordure lui fait. Pourquoi tant de détail, de plaisir à décrire ? pour montrer l’horreur dont un humain est capable ? Mais il faut avoir du talent pour ça ! Mettre une distance avec cette violence, se mettre clairement du côté de celui qui la dénonce et ne pas prendre plaisir à la décrire gratuitement pour donner la nausée au lecteur !

Je me doute d’après la quatrième de couverture que le méchant de l’histoire va payer pour ses actes. Certes mais cela n’enlèvera pas les images malsaines et dégueulasses (pas d’autre mot désolée) que l’auteur a balancé dès les premières pages.

Alors moi je ne lis pas ça, je ne me rend pas complice de la complaisance. Beaucoup d’autres thrillers existent, beaucoup d’auteurs de talents méritent d’être lus mais ce livre, certainement pas.
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Personne n'en saura rien

Personne n’en saura rien a cette particularité qu’on connaît déjà l’identité de celui qui a commis les crimes. Dès les premières pages, on entre dans le procès après avoir pris connaissance de la disparition de la première victime, Mélusine en 2005. Entrecoupés de flashbacks où on assiste aux différents crimes, les chapitres nous offrent des points de vues différents à des moments clés pour comprendre ce qui s’est passé, ce qui a poussé Jean à agir et ainsi cerner le profil du pédophile. Malgré le fait qu’on parvienne à identifier facilement la trame de l’histoire et que nous ayons une idée d'où veut nous mener l’auteure, j’ai trouvé le récit prenant, plaisant et plutôt fluide à parcourir....
Lien : http://www.sariahlit.com/201..
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Tuer n'est pas jouer

De bonnes idées et une fin qui m'a vraiment surpris.

Entre les deux, de longs passages pas vraiment captivant sur le métier d'acteur et l'univers du cinéma. Dommage, l'intrigue méritait mieux que ça.
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Personne n'en saura rien

Dans ce roman, on prend connaissance alternativement du procès en Cour d’assises de Jean Chardin et des agressions sexuelles qu'il a commises.

Sa vie et ses actes sont présentés de manière froide, dépassionnée. L'auteur raconte sans juger : ce sera le rôle du tribunal et celui du lecteur s’il le souhaite ou le peut. Jean Chardin fait profil bas : il ne nie pas le viol commis, il dit être conscient des torts causés à la victime et s’en repentir. Cette stratégie de défense s’accorde plutôt bien avec son physique pataud, et pourrait amener le jury à se montrer clément. L’absence de réactions de la victime semble en revanche l’inquiéter.



Ayant étalé la lecture de ce livre sur plusieurs jours, je me suis parfois un peu égaré dans les personnages. Je n'ai pas trouvé le suspense annoncé sur la quatrième de couverture, mais un scénario inattendu s’est dessiné qui a rendu ce roman original et surprenant par sa forme et par son intrigue.
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La place des morts

Catherine Monsigny est avocate et se retrouve à défendre son supposé frère. Se mêle 2 autres procès, l’un concernant sa meilleure amie Stéphanie dont l’amant est accusé du meurtre de sa femme et le procès d’un maire qui a mener au suicide sa responsable de communication par harcelement moral. Le tout imprégné des souvenirs de Catherine sur l’assassinat de sa propre mère par son propre père et mêlé à ses démêlés sentimentaux de Catherine.

Le rythme est bien, les personnages principaux assez bien campés avec le regret de ne malheureusement pas avoir la clé de l’énigme sur la mort de la mère de Catherine. Quel intérêt de revenir régulièrement sur le doute concernant cette mort si rien n’est dévoilé au final ?

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La place des morts

Excellent moment
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Cette fille est dangereuse

Je gardais une belle image du livrodio « La rigole du diable », je n’ai malheureusement pas du tout retrouvé l’ambiance et l'écriture qui m’avaient plu dans ce recueil de nouvelles. L’appellation « suspens » qui figure sur la couverture est surfaite, on se trouve plutôt face à des paquets de nouilles psychologiques qui ne mènent à rien. Victimes, policiers empathiques, misères humaines, l'écriture est brutale. J’aime rarement ces dialogues intérieurs improvisés de personnes bêtes / lourdingues / sans éducation / limitées. Je trouve la démarche artificielle et même malsaine. Il y en a ici beaucoup.Je suis sortie de chaque nouvelle avec une vague nausée et pas grand chose de plus. Je perdais mon temps, abandon en cours de route.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Le temps égaré

Tout le monde un jour a lu un "roman d'amour", votre réaction :

C'était un rêve ?

C'était un peu cucul ?

Vous en rêvez ?

Dans cette nouvelle, vous allez être surpris, c'est un roman de désamour !

Comment une femme, petit à petit se met à voir son compagnon autrement.

Comment son histoire d'amour devient une histoire de dégoût.

Comment on peut en arriver à voir ses sentiments se muer en musée des horreurs.

Comment vivre ça et survivre ?

Et puis vous verrez :

Comment Sylvie Granotier arrive à nous surprendre!

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Sueurs chaudes

Grace Potier, artiste peintre, est partie vivre à New York sur les recommandations de Alf, son cousin bien-aîmé. Mais les affaires ne vont pas pour le mieux, surtout qu'elle a bien du mal à se sortir de la tête cette histoire d'amour avec Tom.

C'est ainsi que ce samedi-là, elle décide d'aller à un vernissage dans l'intention de se trouver un homme à se mettre sous la dent.

Notre héroïne va alors se retrouver emportée durant quatre journées de péripéties en péripéties avec pour point de départ le meurtre d'une galeriste, équipée folle en compagnie du beau et mystérieux Victor.

Un polar sans aucun temps mort, dans lequel Sylvie Granotier en fait voir de toutes les couleurs à Grace; une histoire pleine de rebondissements mais également d'humour, dans un décor new yorkais à mon sens sous-exploité.
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Tuer n'est pas jouer

Bonjour,



Voici un roman policier que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Tuer n'est pas jouer" de Sylvie Granotier aux éditions livre de poche.



Un acteur non moins célèbre, Michel Leman, vient au commissariat annoncer la mort de sa femme. Mais étant acteur, personne ne le croit car il tourne en ce moment même un film avec sa femme inspiré de leur vie commune. Il va alors raconter sous forme de confession, sa rencontre avec l'énigmatique Juliette et ses turpitudes qui l'amèneront jusqu'au meurtre.



J'ai bien aimé ce roman policier. On en apprends suffisamment sur les comportements des acteurs, sur tout ce qui touche au cinéma. Y'en a pas assez à mon goût mais c'est suffisant pour se faire une idée simple des personnages. Etre acteur, c'est faire semblant, au point parfois de se mélanger entre cinéma et réalité.



Michel trouvera en Juliette une vraie groupie, qui va le suivre et l'aimer à la folie, devenant sa secrétaire parfaite et jusqu'à épouser son héros à elle. Michel se consacrera à sa carrière au point de lui délaisser le quotidien et de se laisser entraîner dans des situations qu'il aura du mal à maîtriser, seuls son jeu d'acteur et ses rôles lui importent.



Le texte est écrit du point de vue de Michel qui sent la manipulation mentale de sa femme s'opérer en lui. Mais étant dans un thriller psychologique, est-il réellement manipulé ou s'imagine-t-il des choses jusqu'à en perdre la tête ? Cette partie du livre est très bien amenée, à aucun moment on n'imagine pareille situation. Jusqu'à la fin, il s'agit de notre couple et de leur désir façon "je t'aime, je te hais". L'ambivalence de leur relation est mise en avant et rythme leur histoire de coeur.



Un bon petit roman que j'ai aimé lire, mais sans me provoquer plus de plaisir que cela. Le sujet sur la machination d'une femme pour manipuler son homme ne m'a pas particulièrement embrasé. Je regrette que les parties traitant du théâtre ne soient pas plus développées. Le rôle de Juliette en femme mystérieuse est absolument parfait. Ce roman a un petit coté suspense qui ne me déplait pas.



Bonne lecture amis Lecteurs
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Belle à tuer

La lecture est un peu difficile au départ car il y a des phrases assez longues, de nombreuses informations nous sont données en vrac avec des virgules pour les séparer alors que l’auteur aurait dû construire un peu plus de phrases, je pense. Mais j’ai fini par m’y faire. Par contre, ce que j’ai apprécié c’est que, pour les chapitres avec le point de vue du Commissaire, c’est la première personne qui est utilisée et pour les chapitres avec le point de vue d’Ariane, c’est la troisième personne qui est utilisée. C’est bien, cela nous permet de nous situer par rapport aux protagonistes. Le scénario est agréable, c’est la première fois pour moi que (je n’ai pas encore beaucoup de références en policier/thriller), cela change un peu. Le fait de connaître l’identité de ne m’a pas posé de problème, parce qu’il restait la curiosité de savoir pourquoi

Justement, je n’ai pas trop apprécié la fin… Elle est trop ouverte… Est-elle une Hors là, je n’ai pas réussi à bien comprendre, l’auteur ne définit pas clairement la psychologie de son personnage… Ou l’a t-elle fait exprès ? Cela m’a un peu dérangé tout de même…

Lecture mitigée pour moi, du coup.
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Tuer n'est pas jouer

Lu en diagonal.

Sans plus. Une intrigue sans grand intérêt.
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Dodo

La quatrième de couverture résume bien l’histoire, Dodo jeune et riche fini pauvre à la rue et avec une personne qui tente de la tuer. Le livre raconte principalement sa vie à la rue et ce qu’elle était avant, elle se livre et permet au lecteur d’apprendre sur sa vie. L’assassinat me semble secondaire, ce qui empêche d’avoir un rythme soutenu, sans m’ennuyer je n’étais vraiment dedans non plus.

Je rejoins une autre critique qui dit que l’écriture est parfois brouillonne, j’ai aussi eu du mal à suivre. Je note aussi plusieurs bonnes idées comme l’héroïne qui n’entre pas dans le cliché, elle a une histoire complète, suivre la (future) victime plutôt que l’assassin, et le fait d’être à Paris me change également de mes lectures étasuniennes.



En bref, je ne suis pas convaincu par le style mais l’idée est originale même si un peu brouillon.
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Personne n'en saura rien

L'homme a tout l'air d'un type inoffensif et débonnaire, il pense avoir eu une enfance normale, cajolé par sa maman, et s'excuse des faits commis. Il se retrouve jugé pour l'agression sexuelle d'Isabelle, jeune fille taciturne, vaguement rebelle comme toutes peuvent l'être à 15-16 ans.

Il sait qu'il a "peut-être" un problème, que ce qu'il fait est mal, que ses parents ont honte. Il n'a pas d'amis (il est pourtant serviable et enjoué), pas de petite amie (il a pourtant essayé une fois), n'a pas réussi dans les études ni dans l'armée.

Rien pourtant qui excuse réellement ses gestes, ou en tout cas qui fournirait un début d'explication...

D'autant qu'Isabelle a survécu, elle témoigne, elle a été si maligne !



C'est le portrait d'un pervers sexuel, d'un délinquant en récidive que dresse l'auteur dans ce polar heureusement pas trop glauque, un portrait tout en nuances qui montre l'homme coupable dans ce qu'il est, dans tout ce qui aurait pu le conduire à ces actes immondes.



La plume est alerte et percutante, la narration sur le fil. Elle alterne les jours du procès (permettant de mieux cerner la personnalité du pédophile) et les faits tragiques, chacune des agressions.



Un roman plaisant qui évite les écueils du très glauque et maintient le suspens jusqu'à la fin.
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Double Je

Elisabeth et Sophie sont liées d’une amitié fusionnelle, aimantée l’une à l’autre par leurs contraires : l’une est d’une beauté saisissante, multiplie les conquêtes et réussites financières, l’autre plutôt quelconque, malhabile dans les relations, masquée derrière un quotidien terne et banal. Et pourtant, quand Sophie vient à bout de son double, elle va basculer de l’autre côté du miroir, comme happée par cet autre elle-même qui n’est plus.



« Double je » est un thriller fascinant, teinté d’un machiavélisme haletant, bien construit. Chaque chapitre met en lumière, tour à tour, Elisabeth, puis Sophie, Elisabeth dont on va remonter le temps jusqu’à l’enfance au fil de l’intrigue, Sophie dont on va suivre la progression depuis le point de rupture initialement décrit. Sylvie Granotier dénoue l’intrigue progressivement, mêle l’écheveau des deux destinées, jusqu’à nous perdre parfois dans des dédales un peu trop labyrinthiques, et vient révéler, au final, l’envers de ses deux personnages.

L’auteur a construit une histoire qui mêle des imbroglios politico-financiers, passionnels, sur fond d’enfances blessées, bâties sur des lignes de faille propices à la rancœur et la soif de vengeance. Elisabeth et Sophie dessinent sans peine un duo à la Hitchcock, entre ombre et lumière. Si le point de bascule n’est jamais loin, les personnages, pour autant, ressortent grandis dans une humanité moins tranchée, les nuances venant donner des contours plus humains à ce « double je ».
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