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Critiques de Takeda Kazuyoshi (67)
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Peleliu, tome 6

Extrait :

Même si l’histoire n’est pas complètement fidèle, mais plutôt un regroupement de témoignages transformés en récit, la série a vraiment de quoi être poignante et instructive. La première chose réalisée dans une guerre (ou avant celle-ci, pour la justifier), c’est de déshumaniser l’ennemi, en faire une bête, plus facile à tuer. C’est ce qu’il se passe tant côté nippon qu’américain (ou aujourd’hui, envers la Palestine). Pourtant, dans tous les cas, ce seront des humains qui seront tués, des êtres comme vous et moi, qui ont une famille, des projets, mais que d’autres ont envoyés mourir à leur place. Parce que oui, une guerre pourrait se dérouler uniquement entre ceux en ayant vraiment envie, mais les gouvernements ne sont pas connus pour être des braves.



Moi qui me demandais si le point de vue des civils allait être abordé dans la série, j’ai désormais ma réponse ! Même si ce n’est qu’un chapitre assez court, il montre déjà énormément de choses. Notamment, que les citoyens ne sont pas au courant de la réalité sur le front (tout comme les soldats ignorent les attaques sur le pays, faute de moyens déjà, mais aussi par souhait de leurs supérieurs). Dans le cas présent, c’est la situation des parents de Tamaru qui est présenté, sans doute pour créer un lien. La famine commence à émerger au sein de la population, il n’y a plus grand monde pour cultiver la nourriture, entraînant des pénuries. À cela s’ajoute les attaques américaines par bombes incendiaires, qui se multiplient sur tout l’archipel nippon et projette des cendres jusqu’à des villages pourtant lointain. Comme ils sont peu informer, et surtout mal informer à cause de la propagande, les parents de Tamaru ne se doutent pas une seconde que leur fils est en difficulté. Pour eux, il fait partie d’un des meilleurs régiments du Japon et doit donc être bien nourri. S’ils savaient la réalité, toute la vérité, les citoyens japonais auraient sans doute réagis face à leur gouvernement. D’ailleurs, certaines parties de l’archipel « en veux » encore au gouvernement et à l’empereur quant à certains choix durant la guerre.



Pour Tamaru et les autres, l’espoir commençait à revenir, avec les vols de nourritures et matériels aux américains, ils avaient pu se refaire une santé. Mais tout cela ne fût que de courte durée, et c’était assez prévisible. Je ne saurais dire le nombre exact qu’ils étaient au total, mais ils formaient trois groupes distincts et séparés, volant à tour de rôle, et vivant à plusieurs endroits différents. Pour ainsi dire, ils étaient donc assez nombreux, et en volant autant c’était évident qu’ils allaient finir par éveiller les soupçons et se faire avoir. Je crois que cette possibilité a été évoquée, d’où le choix de se séparer en plusieurs groupes. Mais il y avait une faille, une grosse faille : le fait de savoir la position des autres groupes. Un seul membre, il aura fallu d’un seul membre capturé par l’armée américaine pour que toutes les planques soient découvertes et attaquées. Encore beaucoup de soldats sont morts, déchiquetés par les pluies de balles, ou brûlés vifs avec les réserves de nourriture. Pour Tamaru et les autres, la survie continue, et ils se retrouvent à la case départ : sans nourriture. Alors qu’ils commencent à se regrouper, l’un d’eux propose de retourner voler aux américains… bonne ou mauvaise idée, le prochain tome le dira.



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Peleliu, tome 5

Extrait :

Presque la moitié de la série déjà atteint avec ce nouveau volume. L'intrigue est toujours aussi particulière à découvrir avec les dessins qui dénotes avec elle. Ce qui est étonnant également, c'est que l'aventure nous mène déjà en 1945 (capitulation en septembre de la même année). Je suis donc assez curieuse de savoir ce que va bien pouvoir trouver l'auteur à raconter pour que cela dure encore six volumes. J'espère, en tout cas, que la série terminera avec un petit "après la guerre", pas juste une ou deux pages à ce sujet.



Les américains ont assez vite considéré les soldats japonais comme des fous, comme ils n'hésitaient pas à se jeter au combat, à perdre la vie. Il me semble avoir lu que certains étaient choqués par ce comportement, d'un côté il admirait leur côté patriotique, de l'autre ils se rendaient bien compte qu'ils avaient peur au moment de passer à l'acte. Pour autant, l'armée américaine n'a pas été des plus gentille et saine non plus, puisqu'elle n'hésitait pas à emmurer vivant les soldats ennemis, déjà bien affaiblis par la famine et les maladies. Les conditions d'hygiènes ne sont vraiment au top sur ses îles un peu tropicales. Les soldats japonais sont bien affaiblis, mais ils s'avèrent également plutôt résistant, mais à côté l'armée américaine semble bien plus "fraîche". Malgré cela, certains soldats japonais veulent continuer à suivre les ordres, juste afin d'avoir un but... un but qui les aident à tenir.



Ils ignorent tout de ce qu'il se passe autour d'eux, n'ayant plus de moyens de communication. Certains soldats fraichement rencontrés permettent d'en découvrir une partie, mais cela reste insuffisant. Face au désespoir, il faut toujours un peu d'espoir afin de continuer à avancer. L'idée que des renforts finiront par arriver commence donc à aider psychologiquement ses soldats amoindris. Ensuite, ils pensent à sauver leur camarade et à se réunir pour survivre, malgré leurs conditions physiques, ils restent assez malin pour la plupart. Tamaru a toujours des réflexions très humaines et réalistes, comme le fait qu'un humain ne peut pas rester sur ses gardes longtemps, car cela est épuisant. Leur solution pour survivre consiste à voler la nourriture des américains... Je ne sais pas s'ils y ont pensé, mais il y a une sacrée différence entre voler quelques boites, et en voler pour un bon nombre de personnes et de semaines. L'armée américaine va finir par s'en rendre compte et les attendre de pieds ferme.



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Peleliu, tome 1

C’est sur les conseils d’une vendeuse spécialisée « mangas » que j’ai découvert ce 1er tome de Peleliu.

Je ne connaissais absolument pas cette tragédie historique de la seconde guerre mondiale, et suis bluffé par l’intensité du scénario et des dialogues. Si le dessin paraît minimaliste (pour les soldats) il n’en reste pas moins d’une incroyable force.

J’ai adoré ! Vivement la suite…
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Peleliu, tome 4

Extrait :

Je reprends enfin ma lecture de cette série dramatique, parce que j’ai désormais la série complète, et surtout, parce que le spin off vient de sortir. Dès les premiers tomes, la série a su marquer mon esprit, ses dessins étant en totale oppositions avec l’horreur des actions. C’est typiquement le genre de titre auquel on ne s’attend pas, et donc… le genre de titres qui peut être mis entre les mains d’enfants trop jeunes pour son contenu. Je le redis donc (sûrement), mais il s’agit d’une lecture pour un lectorat avec un certain âge.



Ce tome est tout aussi puissant que les précédents, le moral des troupes japonaises est au plus bas. Comme si cela ne suffisait pas, ils sont aussi en manque de nourritures et poursuivis par l’armée ennemi. Celle-ci semble également assez peu concilient et tue les soldats nippon à vue. Allant parfois même, jusqu’à les enfermer vivant dans les grottes où ils se cachent. Il faut dire qu’ils voient les soldats japonais un peu comme des barbares, puisqu’ils n’hésitent pas à pendre les cadavres des soldats américains. Ces actes peu glorieux viennent impacter tous les soldats, y compris ceux qui ne souhaitent pas combattre, mais juste vivre. Pour Tamaru, les morts s’accumulent et il commence à être fortement hanté par eux. Son esprit est d’ores et déjà marqué à vie par cette guerre. Cette blessure, on peut toujours la voir aujourd’hui chez certains soldats, c’est pour cela qu’il y a un suivi psychologique. Tamaru semble victime du syndrome du survivant, entendant les morts lui reprocher d’être toujours en vie et de fuir.



Je serais curieuse de savoir combien de japonais souhaitait cette guerre. Je suppose que beaucoup ont eu leur cerveau lavé par la propagande, comme de partout. Malheureusement, la réalité est souvent tout autre. Alors même que leur première attaque, de Pearl Harbor, reste une prouesse tactique, une prouesse mortelle, elle semble être aussi la seule ayant réellement servi à leur armée. On pense également souvent à l’aviation japonaise et ses « kamikazes », mais on oublie que cette même stratégie était aussi utilisée par les autres soldats. La série montre bien qu’il y a différent type de soldats, ceux prêts à se battre jusqu’à la mort pour l’honneur (mon œil), ceux mettant fin à leur joue pour ne pas finir dans le déshonneur, et ceux pensant juste à vivre (les saints d’esprit quoi). Sur Peleliu, l’armée japonaise est fragmentée et décimée petit à petit par les ricains. Certains soldats continuent malgré tout de combattre jusqu’au bout, tant leur folie est grande. Peut-être que la fin les empêche de vraiment poser le pour et le contre, ou bien, ils ont tellement peu d’informations qu’ils ignorent leur défaite facilement prévisible. Je dis toujours que la Guerre du Pacifique était prévisible, parce que ça l’est. Elle a lieu de manière proche du Japon, la pression n’est donc pas la même que pour les USA qui est protégée. Les usines américaines tournent à pleins régime, et je ne parle même pas de la population qui devait être aussi d’un nombre bien différent.



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Peleliu, tome 8

Le rythme s’essouffle. Je me demande pour le moment si 11 tomes de ce manga ne sont pas trop. Depuis le 6eme déjà je me demande ce qui peut être raconté de plus. Les tomes précédentes avaient un cachet particulier, ici les dialogues me paraissent de plus en plus vides. Du moins je ressens une certainement frustration à la fin de cette lecture. C’est certainement lié au manque de charisme du protagoniste.



Je comprends que le but est de certainement montrer une attente insoutenable. La guerre est finie, les combats ont cessé et une période de flou, de transition suite à la fin du conflit prend place.. mais justement, j’attends que quelque chose se passe ! Le doute s’immisce et la lutte est remise en question. Enfin une prise d’initiative qui promet un 9eme opus plus palpitant !
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Peleliu, tome 1

C’est sur les conseils d’une vendeuse spécialisée « mangas » que j’ai découvert ce 1er tome de Peleliu.

Je ne connaissais absolument pas cette tragédie historique de la seconde guerre mondiale, et suis bluffé par l’intensité du scénario et des dialogues. Si le dessin paraît minimaliste (pour les soldats) il n’en reste pas moins d’une incroyable force.

J’ai adoré ! Vivement la suite…

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Peleliu, tome 2

Je viens de finir les deux premiers tomes de Peleliu, Seinen inspiré de faits réels du grand père de l’auteur si ma mémoire est bonne. Et le moins qu’on puisse dire c’est que je ne regrette pas du tout d’avoir commencé la lecture.

C’est une sorte de band of brothers version japonaise qui déconstruit le mythe du Japonais Kamikaze, fanatique de son empereur, prêt à donner sa vie pour le salut de l’empire. La narration du sensible protagoniste, jeune homme de 22 ans rêvant de devenir mangaka, dépeint l’invasion de l’île de Peleliu, un paradis devenu enfer.

Le récit est très orienté sur la psychologie des soldats : après les victoires comme les défaites, lors la perte de leurs amis ou de parfaits inconnus alliés ou ennemis. Sur cette île on pleure et pense à sa mère avant de rendre son dernier souffle, indifféremment du fait que l’on parle anglais ou japonais.

Le dessin très rond et un peu enfantin à l’image d’un ranking of kings, n’empêche en rien l’immersion dans cet univers extrêmement violent bien qu’il la rende plus supportable.



Alors que le but même de cette bataille est obsolète, que les vivres se font rare et que les renforts se concentreront sans doute sur la protection des Philippines, j’ai hâte de voir quel sort le destin a réservé à ces soldats nippons.
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Peleliu, tome 11

Une vraie pépite. Si vous n'avez toujours pas commencé cette série, foncez. Poignante, triste, révoltante on passe par tout un panel d'émotion avec celle ci. On apprend également beaucoup sur cette bataille dont je n'avais jamais eu vent. Les dessins sont spéciaux mais collent parfaitement au récit en attenuant la dureté de celui ci. La fin est magnifique. Un vrai bijou que ce manga.
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Peleliu, tome 6

« On a donc tous été attaqués, aujourd'hui ...»



Île de Peleliu, 1945. le soldat japonais Tamaru et ses compagnons d'armes reprennent des forces grâce à la nourriture qu'ils volent au camp américain. Malheureusement, le répit est de courte durée ! Après avoir capturé et obligé le lieutenant Takenouchi à révéler l'emplacement secret de l'abri nippon, l'armée américaine lance alors une « grande opération de nettoyage » visant à détruire toute résistance dans le camp adverse.



Plus on avance dans la série, plus le mangaka Takeda met en relief la cruauté des combats de cette bataille méconnue de la Seconde Guerre mondiale et la disproportion des forces (zéro perte du côté américain/ grand nombre de morts et de blessés du côté du pays du Soleil Levant). Il montre aussi les crimes de guerre et les différences de comportement au sein des soldats :certains restent très humains tandis que d'autres, insensibles, cèdent à la haine et à la barbarie.



Le tome 6 dévoile les conditions de vie dramatiques des civils restés au Japon avec le passage sur les parents de Tamaru souffrant du rationnement, conséquence du conflit.



Les encarts « souvenirs des champs de bataille » apportent une vraie valeur qualitative au manga : mention spéciale à celui sur « les bombardements de Tokyo » où Masao Hiratsuka, 8 ans au moment des tragiques évènements du 10 mars 1945, revient sur ce sombre épisode.



Ce sixième volume nous plonge également dans le quotidien et l'intimité des soldats : Tamaru découvre ainsi le secret d'Izumi, secret qu'il va protéger. Par ailleurs, aucun fait ne nous est caché : dissensions entre les soldats, excréments devant être déposés loin de l'abri pour ne pas se faire repérer, soldats ensevelis vivants ayant dû manger leurs camarades morts, initiation à la langue américaine avec le militaire Iriki pour trouver les rations alimentaires lors des intrusions dans le camp ennemi...



Dans la postface, nous apprenons que chaque année au mois de novembre, au sanctuaire Gokoku, département d'Ibaraki, se tient une commémoration en hommage aux militaires morts de l'infanterie II de Mito et de la garnison de Peleliu.



Vite le tome 7 pour savoir ce qu'il advient du courageux soldat Tamaru et de ses amis !

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Mon cancer couillon

Takeda Kazuyoshi rêvait d'être mangaka professionnel mais il n'arrivait pas à faire publier ses créations. Il aura fallu une saleté de cancer pour qu'il puisse y arriver.



"Mon cancer couillon" est son premier manga. Un manga témoignage où il décrit en détails sa maladie, ses symptômes, son parcours de soin, sa vie de famille, son projet pro, les rencontres sur son parcours, ses interrogations, sa reconstruction, ses séquelles, etc. Un témoignage très complet. Lourd mais beau. Infiniment triste et douloureux mais aussi drôle et plein de vie.

Le coup de crayon est, bizarrement, léger et plein de peps. Il contraste avec les propos.



Le témoignage de Takeda Kazuyoshi est très émouvant. Nécessaire aussi, pour sensibiliser et pour informer.
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Peleliu, tome 5

« Cette opération consiste à en finir avec le problème du ravitaillement, afin de nous rassembler et nous relever, nous les survivants ! C’est le premier pas pour arriver un jour à vaincre l’armée américaine ! ».



Janvier 1945. Après avoir été mise à mal par les bombardements intempestifs de l’armée américaine, l’île de Peleliu renaît de ses cendres. Tamaru, Yoshiki et le caporal-chef Kosugi vadrouillent prudemment à la recherche de nourriture et d’éventuels survivants. Les conditions de vie sont toujours aussi éprouvantes. Un jour, ils découvrent des boîtes de conserve de l’armée américaine ainsi qu’un message gravé sur le sol encourageant les soldats japonais à dérober du matériel à l’armée américaine et à se rassembler à l’ancien camp. Arrivés près du lieu de rendez-vous, ils retrouvent d’autres survivants ainsi qu’Izumi et le sous-lieutenant Shimada. Ce dernier a élaboré une stratégie pour s’introduire et voler de la nourriture dans le camp ennemi sans devoir sacrifier aucun combattant japonais. Mais le sous-lieutenant poursuit également un autre objectif…



Passionnant cinquième opus de la série Peleliu-Guernica of Paradise !



Le mangaka Kazuyoshi Takeda met en relief la sagesse et la lucidité du héros Tamaru qui a beaucoup évolué depuis le premier tome. Toutefois, ce personnage continue de s’adresser fictivement à sa mère pour confier sa peine et ses doutes : on mesure ainsi à quel point cette guerre a dû être éprouvante pour les jeunes soldats japonais livrés à eux-mêmes.



Le mangaka souligne aussi l’ingéniosité du sous-lieutenant Shimada dans la conduite de l’opération ravitaillement ainsi que la solidarité des soldats lors du sauvetage harassant du caporal-chef Katakura et de ses hommes.



Ce tome met aussi en valeur les relations complexes au sein de la troupe : le lieutenant Takenouchi prenant ombre de la popularité du sous-lieutenant Shimada, les interrogatoires tendus des soldats à cran.



Présents dans chaque album, les encarts explicatifs apportent beaucoup d’informations historiques sur ce conflit méconnu de la Seconde Guerre mondiale.



Le dessin faussement kawaii de Takeda ne cache pas l’horreur de ce qu’ont vécu les soldats japonais et américains durant cette bataille qui s’est éternisée. Mention spéciale à la planche bouleversante où le sous-lieutenant Shimada et Izumi se recueillent.



Ce cinquième volume se termine sur une planche sinistre qui donne terriblement envie de lire la suite !
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Peleliu, tome 4

24 novembre 1944, île de Peleliu. 71 jours après le débarquement de l’armée américaine qui a enlevé tout espoir à l’armée japonaise a lieu l’honorable effacement du QG japonais. Les rescapés japonais Tamaru, Yoshiki, Kosugi continuent d’errer avec quelques compagnons d’infortune à la recherche d’eau et de nourriture sans se douter de la défaite qui se profile clairement. En effet, l’armée américaine poursuit sans relâche les derniers militaires restants afin de « nettoyer l’île ». Pendant ce temps, le sous-lieutenant Shimada et Izumi font une découverte importante pour la survie des Japonais survivants. L’inflexible caporal-chef Katakura se voit contesté par une partie de ses hommes.



Plus on avance dans la série Peleliu, plus on en apprend sur les conditions de vie épouvantables des derniers soldats japonais durant la Seconde Guerre mondiale : les soucis de santé (mort par déshydratation, diarrhée, etc.), les déplacements nocturnes afin d’éviter de rencontrer les patrouilles américaines, l’exploration de grottes/abris à l’aveugle à la recherche de ravitaillement, les disputes entre ceux qui veulent cesser le combat et les autres souhaitant capituler pour survivre. Ce quatrième tome, dans la poursuite des précédents, souligne aussi leur grand sens de l’honneur et de la patrie. Entre les chapitres, le mangaka a inséré des encarts qui fourmillent d’informations très intéressantes, notamment celui expliquant l’étymologie de l’honorable effacement tiré du mot japonais gyokusai (mourir courageusement dans le respect de l’honneur et du devoir comme une pierre précieuse (gyoku) qui se brise (sai)). Tamaru évolue, il apparaît de plus en plus tourmenté, notamment lorsqu’il s’interroge sur sa capacité à diriger les autres soldats ainsi que sur le fait de tuer les ennemis. Certaines planches dramatiques de ce quatrième opus restent longtemps en mémoire : la scène finale de lutte, celle illustrant les moments de recueillement face aux cadavres de leurs compatriotes et celle où Tamaru et Yoshiki sont entourés par les fantômes des soldats des deux camps. Mention spéciale à l’entretien très intéressant du mangaka qui permet de glaner des informations sur le titre du manga ou le travail de documentation.



Peleliu – Guernica of Paradise est une série addictive : direction le tome 5 !



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Peleliu, tome 3

« Mère. Depuis le début de la bataille, je croyais avoir vécu des moments atroces, mais les pires sont encore à venir ».



Octobre-novembre 1944, île de Peleliu L’armée américaine dispose d’une supériorité écrasante sur terre, mer et ciel : de ce fait, elle envoie des tracts aux soldats japonais les enjoignant à se rendre. Tamaru et ses compagnons continuent de résister tant bien que mal aux assauts des Américains. Le manque d’armes, de nourriture et d’eau jouent sur la motivation des soldats japonais à poursuivre le combat très désorganisé. Le danger rôde à chaque instant et à chaque pas. Un jour, alors que les soldats japonais transportent du riz, un obus foiré explose conduisant la troupe de survivants à se disperser. Tamaru et Yoshiki vont alors retrouver le caporal-chef Kosugi qui avait mystérieusement disparu...



Ce troisième volet nous montre la violence sans précédent à laquelle se livrent maintenant les deux camps : vols de dents sur les cadavres, démembrements, refuges carbonisés…



Le mangaka insiste sur le fait que la capitulation était inenvisageable et sévèrement réprimée du côté japonais. Ce tome dévoile les préoccupations des soldats éreintés par un quotidien très dur : réflexions sur la pension en cas de décès, effacement des traces malgré la fatigue et les blessures pour ne pas se faire repérer par les ennemis, fouille des cadavres pour trouver des objets de survie...



Les passages où Yoshiki se confie sur sa vie personnelle sont très émouvants tout comme la fin bouleversante qui atteste d’un patriotisme japonais sans faille. L’attitude du sous-lieutenant Shimada force le respect.



Si le dessin permet au héros Tamaru d’évacuer son angoisse, il contribue aussi à détendre l’atmosphère au sein de la troupe, notamment lorsque des soldats demandent à Tamaru des croquis de corps nus.



Le trait enfantin du mangaka suggère l’horreur de cette guerre dans des planches très sombres comme celle des cadavres noircis ou celle de l’honorable effacement.



Peleliu-Guernica of Paradise est un manga documentaire passionnant, poignant et très prenant sur un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale. Les lecteurs n’auront qu’une envie : enchaîner sur le tome 4 et les suivants !



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Peleliu, tome 2

« Résister jusqu’au bout, c’est l’ordre qui nous a été donné ».



Île de Peleliu, septembre 1944. Trois jours après le débarquement américain, Tamaru, jeune soldat japonais, a perdu beaucoup de ses frères d’armes. Nuit et jour, il doit veiller à ne pas se faire tuer par les bombardements et les militaires ennemis. Avec son binôme Yoshiki, il parvient à se réfugier dans une grotte de stalactites où se sont aussi cachés d’autres combattants japonais. En tant qu’attaché au mérite, il recueille les témoignages poignants de survivants traumatisés. Mais plus que les blessures, le manque de sommeil ou la pénurie de nourriture, c’est la soif qui les tenaille. Un plan est alors échafaudé pour prendre d’assaut, à leurs risques et périls, un point d’eau !



Ce second tome de la série Peleliu Guernica Of Paradise met volontairement l’accent sur les conditions de vie très dures des combattants japonais sur l'île de Peleliu durant la Seconde Guerre mondiale : privations alimentaires, suicide collectif, blessés servant d’appât, doigt coupé au soldat pour prouver son décès à sa famille....



Le scénario très sombre de ce nouvel opus insiste sur le fait que la mort fait désormais partie du quotidien de ces jeunes recrues qui n'ont pas été préparées à un tel carnage humain, ni à une telle débâcle.



La naïveté confondante de Tamaru, personnage principal, laisse progressivement place aux doutes existentiels. Pourtant, il ne cesse de conserver cet espoir fou de retourner au Japon pour devenir mangaka. Il se distingue ainsi d’une grande partie de ses camarades (tels le Caporal-chef Katakura) qui placent le sens du devoir au-dessus de tout et préfèrent la mort au déshonneur d'être faits prisonniers, ce que le mangaka Kazuyoshi Takeda désigne sous le terme d'"honorable effacement".



Le mangaka égratigne donc le patriotisme japonais poussé à son paroxysme par les chefs, voulant de cette façon minimiser les pertes conséquentes et remotiver les troupes "chairs à canon malléables".



Le dessin tout en rondeur est réaliste, précis, faussement kawaii car il s'agit avant tout de ne pas heurter la sensibilité des lecteurs.



La fin de ce manga très documenté donne envie de savoir si Tamaru va s’en sortir. Direction le tome 3 !

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Peleliu, tome 1

Peleliu, c’est cette pépite insoupçonnée que j’ai découverte grâce à l’offre des trois premiers tomes à 3€. Puis que j’ai dévoré ! Je ne m’attendais pas du tout à adhérer à ce récit historique aux dessins un brin enfantin, mignon.



Puis j’ai plongé aux côtés des soldats et, petit à petit, surmonté avec eux des horreurs inimaginables. Heureusement que le dessin est mignon, ai-je pensé à plusieurs reprises…

On se dit que ça ne peut pas être pire et, deux pages plus loin, un nouveau bombardement, une nouvelle attaque ou un incendie viennent frapper les soldats.



Je l’ai inclus dans cette sélection à cause de son sujet, évidemment, mais aussi parce que grâce à lui je me suis rendue compte que j’adorais vraiment les mangas historiques !

Lire un manga avec des événements aussi incroyables et se dire que c’est réellement arrivé, ça ajoute du cachet et du poids à la lecture, selon moi.



En bref, Peleliu est un excellent manga historique qui a permis à d’autres mangas biographiques, ou historique, de rejoindre ma bibliothèque !

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Peleliu, tome 1

« Alors c'est ça, la guerre ? »

Été 1944. Tamaru, jeune soldat japonais de première classe qui rêve de devenir mangaka, est envoyé sur l'île de Peleliu, vrai « paradis de contes de fée » : cocotiers, oiseaux magnifiques, récifs coralliens. Ce décor de rêve l'aide un temps à surmonter un quotidien très éprouvant (creuser des galeries, subir les brimades et ordres du sergent Namoto, morts de camarades…), lui qui n'a qu'une idée en tête : « gagner et rentrer au pays ». Ce coin paradisiaque devient cependant apocalyptique lorsque 40 000 militaires américains bombardent et débarquent sur l'île. Afin d'éviter l'«honorable effacement » de Peleliu, les 10 000 soldats japonais présents, dont Tamaru, ont pour consigne de faire preuve d'un courage sans faille et de résister jusqu'au dernier.



Quel plaisir de retrouver Kazuyoshi Takeda, l'auteur de l'excellent et très poignant Mon cancer couillon ! Avec Peleliu – Guernica of Paradise (le ton est donné !), il signe une série terminée de onze volumes dont le premier nous donne très envie de lire la suite. Dans ce tome 1, le mangaka prend le temps de bien poser les bases de cette histoire fictive qui s'appuie sur un événement historique trop méconnu de la Seconde Guerre mondiale : en septembre 1944, l'île de Peleliu a été attaquée par les Américains en raison de son aéroport qui permettait aux Japonais d'envoyer des bombardiers jusqu'aux Philippines où se trouvait la plus grande base. Il décrit également les conditions extrêmement difficiles du conflit, côté japonais : manque de sommeil, morts accidentelles, maladies, sous-nutrition, blessures, bombardements incessants, épuisement physique et moral. le plus de ce manga réside dans les notes explicatives, « souvenirs de champs de bataille », qui éclairent l'intrigue. On s'attache immédiatement à Tamaru, personnage principal tout jeune à la naïveté confondante, fragile, qui apparaît comme un anti-héros au contraire de ses amis Yoshiki et Koyama, prêts à mourir et très patriotes. La narration à la première personne nous donne accès à ses doutes, ses peurs, ses pensées : on mesure ainsi la détresse psychologique dans laquelle étaient plongées les recrues. le mangaka choisit de nommer les compagnons d'arme de Tamaru : c'est un aspect appréciable car à la guerre, les combattants sont souvent trop anonymisés. le graphisme nous surprend agréablement car restituer l'horreur de la guerre n'est pas chose aisée. Si le dessin peut paraître simple et même kawaii à première vue, il s'avère détaillé et très réaliste. le recours à des petits personnages aux grosses têtes et le trait rond du mangaka mettent à distance les atrocités sans les cacher et soulignent les sentiments d'effroi, courage, panique qui traversent les différents protagonistes.



Vite le tome 2 !
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Peleliu, tome 1

J'avais déjà entendu parler de la bataille de Peleliu comme une bataille stratégique de la Seconde Guerre Mondiale, entre les Etats-Unis et le Japon. L'île de Peleliu se trouve dans l'archipel des Palaos dans l'océan Pacifique. Les japonais défendent l'île et résistent contre les attaques des Américains.

C'est avec Tamaru, un soldat rêveur japonais qu'on se retrouve dans les abris avec les autres soldats. Il aimerait juste profiter de la beauté de l'île...

Il n'y a pas que les attaques américaines qu'ils craignent, il y a aussi les moqueries d'autres soldats, la faim, les conditions difficiles. Les personnages sont dessinés de façon comique mais les attaques, les pertes humaines sont difficiles à supporter. La mort est toujours très proche sur le terrain. Il y a ceux qui veulent sauver leur vie et ceux qui veulent tout donner pour leur patrie. Frissons d'horreur quand on repense à ces scènes de carnage... que ça ait eu lieu en France, en Angleterre ou dans le Pacifique, tous ces morts. Un manga instructif et émouvant sur ce front de bataille peu connus de la Seconde Guerre Mondiale, à suivre.
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Mon cancer couillon

Le titre original est Sayonara Tama-chan, mais j'ignore qui a trouvé ce génial titre en français! L'auteur, alors qu'il est encore assistant d'un mangaka, doit mettre sa carrière entre parenthèses car on lui diagnostique (à temps) un cancer d'un testicule (le gauche si vous voulez tout savoir). Un cancer rare, le plus répandu chez les hommes jeunes, avec un excellent taux de survie à cinq ans.



En dépit d'un opération, il lui faut subir une chimiothérapie, car il y a des métastases. Le voici pour un long moment à l'hôpital, en urologie, avec des hommes plus âges atteints par exemple d'un cancer de la prostate.



Les effets secondaires de la chimio sont bien décrits, perte de goût, ultra sensibilité aux odeurs et aux bruits, vomissements, douleurs, dépression même.



(D'accord, là j'en ai perdu pas mal). D'abord, cancer, hôpital. Ensuite, manga, surtout à lire ans le bon vieux sens manga, en commençant par 'la fin' et en lisant de droite à gauche (on s'y fait).



Mais l'humour (si!), la description de la vie dans cet hôpital, avec les autres malades (j'ai découvert que les chambres sont communes à plusieurs, avec juste des rideaux pour isoler un peu) et le personnel, et l'épouse de l'auteur (sans oublier le mignon chiot) donnent un ensemble parfaitement accrocheur.



Cependant je comprendrais parfaitement qu'on n'aie pas envie de s'y lancer, chacun a un vécu plus ou moins douloureux avec la maladie. C'est le témoignage de l'auteur, voilà.
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Peleliu, tome 11

Série terminée, historique basée sur des faits réels que je connaissais pas. A savoir cette période qui se déroula pendant la seconde guerre mondiale opposant les américains et les japonais sur l'île de Peleliu. Japonais qui furent laissés sur cette île sans savoir que la guerre était terminée. Elle fit 10000 morts du côté des japonais. Série à lire absolument
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Peleliu, tome 3

Tome 3 tout aussi passionnant et émouvant que les précédents. Les troupes du général MacArthur ont pris pied sur l'île de Peleliu. Le soldat japonais Tamaruqui dessine sans cesse, et ses camarades dont Yoshiki tentent de survivre à ce conflit qu'ils savent perdu d'avance. La recherche de nourriture et d'eau deviennent leur principale préoccupation. Un manga sur le terrible quotidien d'une jeunesse détruite par l guerre. BRAVO
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