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Critiques de Tanguy Viel (896)
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La fille qu'on appelle

Déçu, j'avais beaucoup aimé "Paris-Brest", "Insoupçonnable" et "Article 353..." Comme d'autres l'écrivent, l'intrigue est banale, et la fin prévisible. L'écriture est soporifique, et ces longues phrases néo (?) proustiennes font snob. Aucun humour, aussi barbant que Robbe-Grillet: un style Minuit, hélas. Terne de bout en bout.
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Article 353 du code pénal

Article 353 du code pénal : drôle de titre, pas très vendeur ? Détrompez-vous. Ce roman est admirable, époustouflant de justesse. Il m'a embarquée, complètement retournée .

Un roman plus vrai que nature !

J'ai rarement vu une écriture aussi proche de la vérité des sentiments humains.



Nous sommes en Bretagne, dans un petit village côtier. Deux hommes sont sur un bateau. L'un d'eux tombe à l'eau. Que fait l'autre ? Il entre calmement dans la cabine, accélère et rentre tranquillement au port. Comme ci de rien n'était. Deux heures plus tard, les gendarmes viennent le chercher.



Le roman est le long récit de Martial, narrateur et personnage principal du roman, devant le juge chargé de l'instruction de cette affaire. Un long monologue relatant les faits, pour tenter de comprendre le geste de cet homme :avoir laissé un homme à la mer, peut-être le pire des crimes pour un marin breton !



Mon avis



Ce n'est pas tant l'histoire qui m'a plu, que la façon dont elle est racontée. C'est en général ce qui me touche le plus en littérature. Et là,sur ce point, l'auteur est un orfèvre de la retranscription des sentiments.

Le témoignage est relativement sobre, en accord avec le personnage mais d'une justesse incroyable.

J'ai rarement autant vécu aux côtés d'un personnage.

Aux côtés ? Non, à sa place !

Je pensais endosser le rôle du juge, et je me suis retrouvée dans la peau, dans la tête de Martial, marin de 52 ans, divorcé et père. Que dire de plus ? Allez-y ! Je retiens cet auteur. Magnifique !

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Article 353 du code pénal

Nous sommes dans le bureau d’un juge d’instruction. Face à lui, Martial Kermeur, ancien de l’arsenal de Brest. Il est soupçonné dans l’affaire de la noyade d’un agent immobilier Antoine Lazennec, lors d’une partie de pêche.

Martial Kermeur se lance alors dans son récit de vie d’ouvrier, avec ses mots, ses douleurs, sa haine jusque-là contenue…

Si le style oralisé de Viel peut surprendre au début de la lecture, il prend toute sa force car il nous permet d’y être aussi. Je suis dans le bureau du juge, embarquée dans cette histoire glauque de programme immobilier avec vue sur la rade, dans une chronique de village où politique et mauvaise foi entraînent des drames, dans un récit familial où les difficultés se succèdent, où un homme ordinaire, simple, voit sa vie se déliter avec impuissance et amertume.

Mais revenons sur le style qui m’a profondément marquée par son dynamisme, sa fluidité d’où se dévoile une musicalité envoûtante. Viel dit lui-même de son écriture :

Souvent le style c’est d’abord de fabriquer des phrases qui viennent naturellement. Le style c’est quelque chose qui vient un peu par bloc. Ce qui est très long et demande beaucoup de travail c’est de composer, d’enchaîner les paragraphes, pour qu’ils tombent en cascade les uns sur les autres, pour qu’il y ait une forme de fluidité ou d’évidence du récit, pour qu’on ait le sentiment que chaque chose est absolument nécessaire et à sa place.

Je me suis laissée porter par ce monologue tout en tension et fatalité, à l’écoute de Kermeur tout en essayant par moment d’imaginer l’analyse du juge, l’homme et le représentant de la justice. Un nouvel auteur que je rajoute à ma liste des favoris. Son nom me disait quelque chose car il est aussi auteur au théâtre et était programmé au TNB de Rennes cette année. Hélas je n’ai pas vu la pièce. Je serai plus en alerte pour l’an prochain…

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Insoupçonnable

On joue sa vie comme on joue au flipper

Déjà tout môme on flippe de bumper en bumper

On gagne, on perd et toujours on espère

Pouvoir s'en refaire une petite

Gratuite, gratuite, gratuite, gratuite



Flipper – Téléphone.



Une partie de flipper à un million de dollars...

Je ne suis pas particulièrement friand de roman noir mais quand c’est raconté par Tanguy Viel, je veux bien faire une petite exception. En effet, ce monsieur a l’art de m’embarquer lorsqu’il me raconte des histoires. Ici, il s’agit d’un faux frère, je m’explique, un couple se marie et la mariée présente le narrateur à son époux comme étant son frère alors qu’il s’agit en réalité de son amant. C’est très pratique pour justifier des visites intempestives du frangin au domicile des tourtereaux.C’est déjà cocasse et d’emblée on se demande, comme dans un vaudeville à quel moment les masques vont tomber et à partir de quand les portes vont claquer. Mais ce ne sont pas les portes qui claquent mais les coups de feu. On est prévenu à l’avance du fiasco que cela va être, il n’empêche que la dernière page nous réserve quelques surprises.

Son style d’écriture inimitable me séduit toujours autant.

Jouissif !!



Challenge Multi-Défis 2024.

Challenge Riquiqui 2024.
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Vivarium

Son précédent est loin de m'avoir convaincu. Question d'un peu tout, pas de profondeur, pas de style : indigence d'autant surprenante que l'essai Iceberg qui l'avait précédé me paraissait plein de promesses, voire un gage sur l'avenir.

Ici on dit qu'il a changé du tout au tout, on cite même Julien Gracq à son propos, alors je vais tenter le coup pour Vivarium, et si ça me déçoit encore, je le larguerai en rase campagne comme un salopard peut faire à son chien !..



Malheureusement pour l'écrivain il en va comme du haricot vert, il ne faut compter ni sur le fin, ni même sur le très fin, mais sur l'extra-fin pour ne trouver de branche de haricot..
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Vivarium

L'écrivain restitue un monde de pierres et de ciels à l'aide d'une écriture dont la précision géologique et climatologique évoque le grand art de Julien Gracq.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Vivarium

un superbe texte, comment l'appeler, le nommer, poésie, récit, nouvelles, impressions, fragments, mais fragments rassemblés, alors d'abord un texte avec des impressions, des sensations, souvent celles du matin, ou du soir, à l'instant des passages, peut-être que Tanguy Viel ne veut pas oublier, alors les mots s'agrègent, restituent une émotion, émotion née d'une perception, le quotidien se mélange à ce qu'il sait, citations, Proust, Simon, Pétrarque, etc, liés par quoi ? et au final, curieuse lecture de ressentir le monde dans ce qu'il a de plus apparent, un pur plaisir de lecture vécue...
Lien : http://www.sanclar.fr
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Vivarium

Le nouveau livre de Tanguy Viel est un recueil méditatif et incarné. L’auteur y est narrateur et personnage, « regardeur » et sujet. On pourrait voir ce livre comme un recueil d’expériences – sensations et réflexions – pour capter le présent, celui d’un auteur, d’un lecteur et d’un observateur. Les morceaux de vie et d’écriture se croisent, s’entrechoquent. Tanguy Viel y parle de ce qui l’intéresse : des paysages, des villes, de la Loire, des livres lues. Ce livre est une quête, intime et sincère, pour trouver le mot juste, la phrase idéale, celle qui permet de transmettre l’expérience vécue, ce que le corps a traversé et ce qui en est resté.

J’ai lu ce livre comme un livre de voyage. Tanguy Viel nous embarque dans ses pensées et les endroits qui ont retenu son attention. C’est donc un voyage intérieur dans l’univers et la recherche d’un auteur, celle de capter le réel et le présent. Derrière Vivarium, ce titre qui définit une espace et un lieu d’observation, Tanguy Viel parle des territoires mais également de temps. Son livre n’a pas la chronologie d’un journal intime. On perçoit ici et là des bribes de son quotidien via les villes où il est passé. Mais le fil conducteur reste son admiration et son désir pour la beauté mystérieuse de la littérature. Cet art permet de saisir et de transmettre la réalité affective.

Peu importe les faits et les personnages, compte uniquement le pouvoir évocateur des mots et le monde contenu dans les interstices des phrases, dans leur rythme. Comment trouver le mot juste ? Par des citations sur cet art ou des extraits de livres marquants, Tanguy Viel partage ses réflexions sur le travail du langage.

En anglais ou en breton, il existe des mots qui n’ont pas de traduction parfaite en français. Choisir une formule revient à donner son point de vue et partager sa manière de voir le monde. On sent ainsi régulièrement la présence d’un auteur, d’un homme qui veut nous transmettre ses sensations et surtout sa sensibilité au monde. Le livre, en proposant un parcours aux multiples chemins, installe un jeu d’échos entre certains paragraphes. Peu à peu, le livre trouve son sens, sa cohérence et son rythme, passant du territoire à l’intime, d’un sujet observé aux secrets de l’écriture. Vivarium est un livre sur écrire et la possibilité de voir le monde par les mots.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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La disparition de Jim Sullivan

L’auteur commence ce roman par une interrogation:

Comment font les auteurs internationaux et tout particulièrement américains pour parvenir à écrire des romans dont l’intrigue se passe au fin fond du Montana et quand même en faire des succès de vente à l’international ?

Qu’à cela ne tienne: l’auteur décide de raconter une histoire/parodie à l’américaine, en déroulant toutes les ficelles narratives habituelles qui font les succès des best-sellers américains.

En découle un roman dans le roman, où on accompagne la réflexion de l’auteur et la mise en dérision de procédés narratifs éculés et clichés.



Florilège:

☑ Flash-back:

« En matière de roman américain, il est impossible de ne pas faire de flash-backs, y compris des flash-backs qui ne servent à rien. »

☑ Description: ne pas oublier de tout décrire avec foison de détails, obtenus grâce aux fiches portrait dressées pour chaque personnage y compris les secondaires, pour mieux les comprendre.

☑ l’adultère : très important, que le mari ou la femme, ait une histoire avec la personne que l’autre déteste le plus.



Ah oui, j’ai failli oublier: et si quelqu’un pouvait nous dire ce qui est arrivé à Jim Sullivan dont la disparition demeure non élucidée à ce jour, ce serait cool…enlèvement par des extraterrestres ou par la mafia, on ne sait pas, et puis comme ça on pourrait écrire un roman de science-fiction ou de gangsters…



Trêve de plaisanterie, j’aime beaucoup Tanguy Viel, mais je m’en tiendrai à ses romans français, celui-ci sera pour moi ma première déception lecture de l’année.

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Article 353 du code pénal

Quelle intensité ! Monologue de Martial Kermeur dans le bureau du juge : il explique l’engrenage, l’enchaînement des faits qui a poussé cet homme de 50 ans à jeter par-dessus bord Antoine Lazenec, promoteur immobilier arrivé sur cette presqu’île du Finistère quelques années plus tôt, faisant miroiter à toute la ville un projet immobilier gage d’un avenir radieux. On découvre la droiture et la naïveté du narrateur, élevant seul sans fils depuis que sa femme est partie. Quelques scènes très fortes qui résonnent longtemps après la lecture : la grande roue à la fête foraine, le ticket de loto et la grosse « connerie » du fils - derrière les barreaux depuis. Engagé, politique mais aussi poétique, un roman social très noir mais sans doute un de ses plus réussis - je sais, je dis ça chaque fois… l’intime conviction.
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La fille qu'on appelle

« La fille qu’on appelle », ou « call-girl », ainsi se présente Laura Le Corre devant les deux policiers du commissariat où elle porte plainte contre Quentin Bellec, l’ancien maire de la ville devenu ministre des affaires maritimes. D’emblée, avec ce titre, Tanguy Viel nous plonge subtilement dans les méandres des rapports de domination et de soumission entre une jeune femme vulnérable et un homme sûr de son pouvoir.



Laura incarne le parfait archétype de la femme, jeune et jolie, qui s’est laissée happer par le chant des sirènes de la mode et de la publicité, alors qu’elle n’était qu’au lycée. Objet de désir, éduquée à se soumettre aux hommes, on comprend qu’elle a, malgré elle, vite intégré les normes de la féminité. Quand elle revient dans sa ville natale et que son père, Max, ancien boxeur recruté par le maire de la ville pour être son chauffeur, lui propose de faire appel à son patron afin qu’il lui trouve un logement, on pressent le pire.

En effet, dès la première rencontre entre Quentin Bellec et Laura Le Corre dans une chambre d’hôtel, l’engrenage de la machine s’enclenche : la narration est glaçante, tant l’issue de l’histoire, comme dans une parfaite tragédie grecque, est prédictible, comme si aucun gravier ne pouvait en entraver les rouages. D’ailleurs, quand l’un des deux policiers propose à la jeune femme de retirer sa plainte - « Vous pouvez encore reculer, vous savez. » - on n’aurait presque pas envie de lui en vouloir.



Car, à partir de là, l’étau se referme inéluctablement sur la jeune femme qui se retrouve prisonnière d’un homme imbus de lui, plein de morgue et sans scrupules. Pas de scène de viol, pas de scène de contrainte physique brutale, et pourtant une violence omniprésente qui ressort de la déposition de Laura aux policiers : « Vous savez pourquoi la deuxième fois est pire que la première fois ? Eh bien parce que dans cette fois-là, dans cette deuxième fois, il y a toutes les suivantes. ».

Si la jeune femme m’a émue par ses propos emplis de fatalisme et de culpabilité, j’ai été également touchée par Max, son père, un être cabossé par la vie (et par la boxe), qui alors qu’il a eu « son ennemi à portée de poing des mois durant », « lui avait souri et l’avait conduit à travers la ville en lui apportant chaque jour un peu plus la tête de sa fille sur un plateau d’argent. »



Le parallèle instauré entre le père et la fille, tous deux victimes pétries, aliénées par les normes sociétales, permet de bien comprendre pourquoi ces deux personnages deviennent des proies faciles à dévorer pour un nouveau ministre et son sous-fifre qui vont dérouler implacablement la machine médiatique propre à broyer ceux qui osent entraver leur ascension. Finalement, pour Max, comme pour Laura, n’est-ce pas cet éclair de lucidité, « la prescience qu’il doit bien y avoir autre météo possible, un autre ciel » qui causera leur perte ?



Ce roman que j’ai lu après l’essai de Manon Garcia, La Conversation des sexes, illustre parfaitement la complexe appréhension du concept de consentement. On ressort de cette lecture qui se lit d’une traite comme après une plongée en apnée : essoufflé, nauséeux et écoeuré.

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La fille qu'on appelle

Court roman construit en deux parties de 10 et 11 chapitres chacune, «  La fille qu’on appelle » se lit comme un polar puisque, en effet, dès la troisième page, le lecteur comprend que le personnage principal, Laura, se trouve dans un commissariat de police où elle est venue déposer plainte.

La première partie constitue un retour sur les évènements des derniers mois qui l’ont amenée précisément à se décider à porter plainte contre Quentin Le Bars, maire de sa petite ville de bord de mer, devenu ministre.

La seconde partie constitue les conséquences immédiates de ce dépôt de plainte.

Dans un style introspectif original, plein de métaphores, Tanguy Viel, à partir de ce que l’on pourrait considérer comme un banal fait divers, s’interroge de manière très intelligente sur la notion de consentement, mais aussi et surtout sur celles d’abus de pouvoir, d’abus de faiblesse.

Un récit qui ne peut pas laisser indifférent.

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Vivarium

Il en résulte un livre très différent de ses livres habituels, éloigné du roman qu’il a pratiqué majoritairement, de Cinéma à La Fille qu’on appelle ­(Minuit, 1999 et 2021), confiant dans la fiction, ses personnages et ses décors.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Cet homme-là

Tanguy Viel est un écrivain génial avec une écriture juste avec une pointe d'originalité tant dans style que dans l'histoire. Je me suis d'abord laissé prendre par cette histoire revisitée de Jésus peut-être trop courte. Autant les personnages de Viel ont de la consistance, autant son sauveur du monde n'on a pas du tout.

Le livre se termine et on se dit que tout cela aurait pu être creusé comme l'auteur aurait su le faire à coup sûr.
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Paris-Brest

Si, comme moi, vous ne l'aviez pas lu à sa sortie, ne ratez pas ce petit bijou de cynisme et d'ironie !

Sous couvert d'une histoire de famille somme toute banale (grand-mère riche, héritage en vue...), Tanguy Viel nous balade dans ce court roman noir féroce, drôle et malicieux tout à la fois.

Car c'est justement quand ses parents doivent quitter Brest, son père étant accusé d'avoir « emprunté » des millions au club de foot local, que sa grand-mère, elle, hérite de plusieurs millions de son compagnon, récemment épousé et récemment décédé.

Aucun rapport entre les deux, sauf que devoir s'exiler en Languedoc pour ces Bretons est une punition...

Surtout que le narrateur, grand adolescent, reste vivre dans l'immeuble de sa grand-mère (très riche donc...)

Et d'allusions en insinuations, de diversions en supputations,... arrivera ce qui doit arriver...



Inutile d'en dire plus car tout le talent de Tanguy Viel est dans cet art de l'allusion, dans des phrases étirées qui vous mènent par le bout du nez, et par des formules vachardes sur la famille et la bienséance !

Un petit régal donc que cet auteur dont « Insoupçonnable » ne m'avait pourtant pas emballée il y a quelques années.... (l'ambiance brestoise/finistérienne de ce livre y est-elle pour quelque chose ??;-) )

Et dans la foulée, je prends "Article 353..."



Une petite citation : "Je voulais faire un roman familial à la française, et cela d'autant plus que tout se passe en Bretagne et pire qu'en Bretagne, dans le Finistère Nord, c'est-à-dire dans la partie la plus hostile, la plus sauvage et la plus rocheuse de Bretagne".

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Vivarium

Pour l’auteur aux romans virtuoses, l’écriture est un combat qu’il a longtemps dédié aux dominés. Avec “Vivarium”, il se consacre désormais à des fragments méditatifs qui le tiennent à l’écart du fracas du monde.


Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Contre la littérature politique

Notre feuilletoniste a lu ce livre collectif, signé Pierre Alferi, Leslie Kaplan, Nathalie Quintane, Tanguy Viel, Antoine Volodine et Louisa Yousfi, qui récuse la naturalité du lien entre littérature et politique.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La fille qu'on appelle

Génial ! A lire ! Edifiant ! Eclairant !



Plusieurs thèmes abordés, pêle-mêle :



• Le consentement – a-t-elle dit oui ? Non – a-t-elle dit non ? Non plus - pour prendre position on se rappellera que la Call Girl (la fille qu’on appelle ou qu’on siffle) a posé nue dans une publicité à 16 ans – selon certains, tout est dit – et si l’autre est maire ou ministre, cela devient le pot de fer contre le pot de terre

• L’emprise et le pouvoir – là je me permets de citer une critique de Kittiwake : « Avec la question sous- jacente : est-ce le pouvoir qui génère les prédateurs ou est-ce cette appétence de la prédation qui les mène au pouvoir ? » – personnellement je crains fort que la seconde option soit celle qui se rapproche plus de la réalité…

• La vengeance – le maire ministre aurait dû se méfier du père boxeur – au grand bonheur de son dentiste…



Si on demande à un Babelionaute, qui a déjà lu un livre de Tanguy Viel, de reconnaître l’auteur à la lecture d’un extrait de ce livre, il devinera presque à coup sûr l’auteur.



Son écriture parlée est unique en son genre. Elle a l’air d’être spontanée alors qu’elle est finement ciselée. Elle suit la pensée et ne s’embarrasse pas de stéréotypes. Elle préférera l’ellipse et le dynamisme au service de l’écriture.



Tanguy Viel fait beaucoup plus que profiter de sa notoriété pour parler de la violence contre les femmes et pour dénoncer l’absence de morale du pouvoir : il agit !



Je classerais ce livre dans la catégorie ‘roman social’, un roman qui dit quelque chose, un ‘roman engagé’.

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Insoupçonnable

Style ennuyeux et pas agréable à lire.











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La fille qu'on appelle

1.5



j'ai vraiment pas du tout aimé le style, c'est limite si on a pas l'impression que l'auteur s'est donné le défi de caler au moins une métaphore ou une comparaison par phrase et parfois on finit par s'y perdre et revenir au début d'une phrase pour savoir où elle allait... j'ai essayé de compter le nombre de "comme" par page et je me suis arrêté quand j'en ai eu 21 en 8 pages



au-delà du style, je trouve ça très dommage d'avoir un personnage principal si "vide" dans un tel roman, c'est un thème qui me parle pourtant mais ce sera vite oublié, que ça soit le fond ou la forme
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